Saint-Illide est une commune du sud du Massif Central (même latitude que Bordeaux) située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Illide est traversé par le méridien de Paris (La Méridienne verte) et très proche du 45e parallèle qui après avoir traversé le vignoble bordelais touche la commune d'Ayrens limitrophe de Saint-Illide.
Ses habitants sont appelés les Saint-Illidois ou encore les Miraliers[1].
La commune de Saint-Illide se situe à 31 kilomètres au nord-ouest d'Aurillac et à 28 kilomètres à l'ouest de Salers, en bordure du parc naturel régional des volcans d'Auvergne. Elle est bordée à l'ouest par l'Etze, au sud par la Soulane et au nord par la Bertrande et son affluent la Doire.
L'altitude à la mairie est de 660 m.
Altitudes minimum et maximum : 424 m et 733 m.
Saint-Martin-Cantalès | Saint-Cirgues-de-Malbert | |
Arnac | ![]() |
Saint-Cernin |
Saint-Santin-Cantalès | Ayrens | Freix-Anglards |
Saint-Illide est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 1],[I 2].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,4 %), zones agricoles hétérogènes (28,8 %), prairies (26,4 %), zones urbanisées (1,2 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Assez étendue avec une superficie de 39,71 kilomètres carrés, alors que la moyenne pour une commune de France métropolitaine est de 14,88 kilomètres carrés[6], la commune de Saint-Illide compte un grand nombre de hameaux :
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 422, alors qu'il était de 412 en 2013 et de 426 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 59,2 % étaient des résidences principales, 19,5 % des résidences secondaires et 21,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,1 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Illide en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (19,5 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (77,5 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Typologie | Saint-Illide[I 3] | Cantal[I 6] | France entière[I 7] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 59,2 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 19,5 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 21,4 | 11,9 | 8,2 |
L'actuel Saint-Illide (Saint Alyre en langue d'oc), était peuplé, un peu avant notre ère, de Celtes qui occupaient alors tout le massif volcanique de l'actuel Cantal.
Essentiellement couvert de forêts en raison d'un sol peu fertile, le territoire de St-Illide présentait un habitat peu dense et dispersé.
La romanisation, amorcée dès le Ier siècle après J.-C. se développe rapidement surtout après la christianisation du territoire de l'actuel Cantal à partir du IIIe siècle.
Au Moyen-âge, le "pays des montagnes" est entre les mains des grands féodaux dont le plus puissant est l'abbaye d'Aurillac fondée en 894 par le comte Géraud.
Aux Xe et XIe siècles, l'abbaye St Géraud fonde de très nombreux prieurés dont celui de Saint-Illide, baptisé par les moines bénédictins du nom d'un des premiers évêques d'Auvergne, Illide ( 336-384);
Comme souvent, le prieuré sert de point d'appui à la vie d'une petite bourgade qui s'accroît peu à peu, dont les habitants trouvent auprès de lui assistance et protection contre le brigandage, les petits féodaux abusifs et plus tard, les assaillants anglais et huguenots.
À la suite de la réforme du mode d'élection départemental votée en 2013, le nombre et les limites des cantons du Cantal ont été modifiées.
Comme l'ensemble des communes de l'ancien canton de Saint-Cernin, celles de l'ancien canton de Jussac et les communes de Laroquevieille, Marmanhac, Saint-Chamant et Saint-Projet-de-Salers, Saint-Illide intègre en 2015 le nouveau canton de Naucelles.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1929 | 1940 | Léon Fleys | ||
1940 | 1943 | Édouard Bastid | ||
1943 | 1945 | Pierre Cinqualbre | ||
1945 | 1946 | Léon Fleys | ||
1946 | 1953 | Paul Cinqualbre | ||
1953 | 1959 | Gabriel Dutrevy | ||
1959 | 1971 | Paul Cinqualbre | ||
1971 | 2001 | Marcel Verniole | RPR | conseiller général du canton de Saint-Cernin (1972-1998) |
2001 | 2020 | François Lachaze[8] | ? puis UMP-LR | Conseiller général du canton de Saint-Cernin (2011-2015), médecin |
2020 | en cours | Jean-Pierre Cinqualbres[9] |
Le conseil municipal actuel, issu des élections municipales de 2020, est composé de 15 membres dont 9 sortants et 6 nouveaux.
Les conseillers municipaux sont issus de la liste Vivre ensemble en Pays Miralier conduite par Jean-Pierre Cinqalbres.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2019, la commune comptait 644 habitants[Note 4], en diminution de 2,13 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 424 | 1 365 | 1 812 | 1 825 | 1 830 | 1 873 | 1 737 | 1 817 | 1 923 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 837 | 1 777 | 1 532 | 1 598 | 1 657 | 1 646 | 1 863 | 1 860 | 1 605 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 559 | 1 544 | 1 524 | 1 288 | 1 175 | 1 074 | 1 064 | 1 095 | 1 045 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 025 | 959 | 802 | 717 | 701 | 668 | 667 | 667 | 648 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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656 | 644 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,3 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (27,0 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (46,1 %) est supérieur au taux départemental (35,5 %).
En 2018, la commune comptait 888 hommes pour 913 femmes, soit un taux de 50,70 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,37 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
2,0 | 90 ou + | 5,8 |
11,3 | 75-89 ans | 18,4 |
29,9 | 60-74 ans | 24,4 |
22,7 | 45-59 ans | 18,9 |
14,4 | 30-44 ans | 11,8 |
9,4 | 15-29 ans | 8,9 |
10,4 | 0-14 ans | 11,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,8 |
9,9 | 75-89 ans | 13,8 |
21,8 | 60-74 ans | 21,4 |
22,4 | 45-59 ans | 20,9 |
16,5 | 30-44 ans | 15,5 |
13,7 | 15-29 ans | 11,9 |
14,6 | 0-14 ans | 13,7 |
Parmi les activités praticables sur la commune, on peut relever le football (avec l'équipe de l'AS Ayrens Saint-Illide) ou les sports mécaniques (terrain de motocross) dans le domaine sportif ainsi que les promenades et excursions en plein air dans celui des loisirs.
La commune de Saint-Illide compte quelques commerces de proximité dans son bourg (agence postale communale, épicerie, boucherie/charcuterie, bar) ainsi qu'une ferme auberge et plusieurs gîtes ruraux.
Une grande foire, séculaire, est organisée tous les ans pour le 1er mai. Fréquentée par de nombreux visiteurs, elle comporte diverses animations (animaux, matériel agricole ancien, salon du livre..) et attire un grand nombre de commerçants[15].
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules aux trois têtes d’aigle d’or.
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