Saint-Félix est une commune française, située dans l'est du département du Lot, en région Occitanie. Elle est également dans le Ségala lotois, une région naturelle constituant la frange occidentale de la Châtaigneraie, constituant le parent lotois du Ségala aveyronnais et tarnais.
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Donazac et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Félix est une commune rurale qui compte 538 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 144 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Figeac. Ses habitants sont appelés les Saint-Félixois ou Saint-Félixoises.
Commune du Quercy située dans l'aire urbaine de Figeac.
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Constant », sur la commune de Saint-Constant-Fournoulès, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 049 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rodez-Aveyron », sur la commune de Salles-la-Source, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1972 et à 37 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[14] : le « Ségala lotois : bassin versant du Célé » (12 535 ha), couvrant 28 communes dont six dans le Cantal et 22 dans le Lot[15].
Saint-Félix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[I 1],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Figeac, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,5 %), zones agricoles hétérogènes (25,7 %), forêts (10,6 %), zones urbanisées (4,2 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Félix est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[21]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[22],[19].
Saint-Félix est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 45,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 220 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 71 sont en en aléa moyen ou fort, soit 32 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[19].
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval et de Sarrans, des ouvrages de classe A[Note 7] disposant d'une retenue de respectivement 270,6 millions[28] et 296 millions de mètres cubes[29],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[30].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Félix est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[31].
Le toponyme Saint-Félix est basé sur l'hagiotoponyme chrétien Félix, nom de nombreux saints, papes et antipapes[32].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Félix[33] et de Puy-du-tour[32].
Ses habitants sont appelés les Saint-Félixois[34].
Le vers 15 heures, 200 soldats de la 2e division SS Das Reich envahissent le village. Les soldats sont d'une fureur extrême et d'une violence inouïe car ils ont dû trouver des traces du maquis. Au lieu-dit Le Rastel à 400 m, ils tuent Paul Rives et Auguste Carrayrou, puis tirent à l'obusier de 120 mm sur Mme Carrayrou et ses trois enfants qui sont dans un prés sous un pommier. Ces derniers sont déchiquetés. À 200 mètres, au lieu-dit Niel, ils tuent les époux Gratacap. Au lieu-dit Embals, ils emmènent avec eux cinq hommes qui seront dirigés à Montauban. Henry Barié est emmené à Figeac où il est fusillé la nuit suivante[35].
Sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, en venant du Puy-en-Velay, l'étape précédente est Montredon ; l'étape suivante est Figeac, sa place des Écritures, son église Saint-Sauveur et son hôpital Saint-Jacques.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1802 | 1807 | Jean-pierre Leygues | ||
1807 | 1813 | François Fabregues | ||
1813 | 1815 | Jean-antoine Seguy | ||
1816 | 1830 | Géraud Gratacap | ||
1830 | 1831 | Jean-antoine Seguy | ||
1831 | 1845 | Géraud Gratacap | ||
1845 | 1848 | Laurent Molinat | ||
1849 | 1865 | Marc Antoin Astie | ||
1866 | 1876 | Louis Soubirous | ||
1876 | 1880 | Jean-baptiste Niel | ||
1880 | 1882 | Joseph Lugan | ||
1882 | 1899 | Antoine Astie | ||
1900 | 1902 | Baptiste Gratacap | ||
mars 2001 | mars 2008 | René Bonnefoy | ||
mars 2008 | En cours | Jean-Pierre Espeysse | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 538 habitants[Note 8], en augmentation de 8,91 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
658 | 601 | 673 | 868 | 752 | 1 094 | 1 144 | 1 133 | 1 136 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 138 | 1 110 | 1 101 | 1 079 | 1 039 | 1 060 | 1 041 | 985 | 914 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
804 | 731 | 723 | 630 | 607 | 570 | 526 | 230 | 187 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
202 | 207 | 225 | 269 | 268 | 280 | 398 | 432 | 494 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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529 | 538 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 187 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 479 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 660 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 0,8 % | 4,3 % | 5,4 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 317 personnes, parmi lesquelles on compte 78,5 % d'actifs (73,2 % ayant un emploi et 5,4 % de chômeurs) et 21,5 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Figeac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 48 emplois en 2018, contre 62 en 2013 et 69 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 233, soit un indicateur de concentration d'emploi de 20,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,9 %[I 10].
Sur ces 233 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 32 travaillent dans la commune, soit 14 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 91,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,4 % les transports en commun, 3,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
21 établissements[Note 11] sont implantés à Saint-Félix au [I 13]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 21 entreprises implantées à Saint-Félix), contre 14 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Segala », une petite région agricole occupant la frange est du département du Lot[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage bovin, orientation lait[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 31 | 17 | 11 | 13 |
SAU[Note 13] (ha) | 557 | 600 | 654 | 609 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 31 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 17 en 2000 puis à 11 en 2010[42] et enfin à 13 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 58 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[43],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 557 ha en 1988 à 609 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 18 à 47 ha[42].
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