Salles-la-Source, Salles-Comtaux (Salas comtals en langue d'oc) du XIe siècle jusqu'à la Révolution, est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Salles.
Salles-la-Source | |
![]() Commune de Salles-la-Source : vue de son bourg chef-lieu. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Rodez |
Intercommunalité | Communauté de communes Conques-Marcillac |
Maire Mandat |
Jean-Louis Alibert 2020-2026 |
Code postal | 12330 |
Code commune | 12254 |
Démographie | |
Gentilé | Salles-Sourçois |
Population municipale |
2 265 hab. (2019 ![]() |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 26′ 14″ nord, 2° 30′ 54″ est |
Altitude | Min. 290 m Max. 613 m |
Superficie | 78,03 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rodez (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Vallon (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Le patrimoine architectural de la commune comprend dix immeubles protégés au titre des monuments historiques : le dolmen du Genevrier, classé en 1889, l'église Saint-Paul, classée en 1937, l'église Saint-Austremoine, classée en 1942, l'église de Souyris, inscrite en 1944, une maison, inscrite en 1947, une croix, inscrite en 1947, le château de la Garde, inscrit en 1976, le dolmen de Saint-Antonin, classé en 1989, le château de Cougousse, inscrit en 1993, le dolmen de Montaubert 1, inscrit en 1993, le dolmen de Pérignagol 1, inscrit en 1994, le château du Colombier, inscrit en 1995, le dolmen de Perignagol II, inscrit en 1997, le dolmen des Vézinies 3, inscrit en 1997, l'église Saint-Amans, inscrite en 2004, les vestiges du théâtre antique de Cadayrac, inscrits en 2015, et la tour de la Vayssière, inscrite en 2016.
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Marcillac-Vallon | Mouret | Muret-le-Château | ![]() |
Valady | N | Rodelle | ||
O Salles-la-Source E | ||||
S | ||||
Druelle Balsac | Onet-le-Château | Sébazac-Concourès |
La commune se situe dans le sud du Massif central et fait partie du département de l'Aveyron, de l'arrondissement de Rodez et du canton de Marcillac-Vallon. Son territoire est vaste : elle s'étend sur 7 803 hectares. Le bourg chef-lieu de la commune de Salles-la-Source se trouve sur la route qui va de Rodez (la préfecture du département, distante d'une douzaine de kilomètres) à Conques, qui est à une vingtaine de kilomètres.
Pour les deux tiers de sa superficie, Salles-la-Source occupe la pointe ouest du causse Comtal, plateau calcaire dans le prolongement des Grands Causses. La faille sud du causse Comtal, où la rivière du Créneau a creusé sa vallée, sépare la commune en deux. Son altitude moyenne est de 408 mètres, son point le plus haut culmine à 613 mètres[réf. souhaitée].
La commune est drainée par le Créneau, le ruisseau de Cruou, Bras du Créneau, le Goungou, le ruisseau de Cassanhettes, le ruisseau de la Base, le ruisseau de Vanc et le ruisseau le créneau et par divers petits cours d'eau[1].
Le Créneau, d'une longueur totale de 18,4 km, prend sa source dans la commune de Salles-la-Source et se jette dans le Dourdou de Conques à Nauviale, après avoir arrosé 3 communes[2].
La gestion des cours d’eau situés dans le bassin de l’Aveyron est assurée par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) Aveyron amont, créé le , en remplacement du syndicat mixte du bassin versant Aveyron amont[3],[4],[5].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
|
La commune bénéficie d’un « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[6]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[8]. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1970 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,7 | −0,4 | 1,8 | 4,1 | 7,8 | 11 | 13,3 | 13,1 | 10 | 7,5 | 2,8 | 0,2 | 5,9 |
Température moyenne (°C) | 3,1 | 3,8 | 6,6 | 9,1 | 13,1 | 16,6 | 19,4 | 19,2 | 15,6 | 11,9 | 6,6 | 3,9 | 10,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,8 | 8,1 | 11,5 | 14,2 | 18,4 | 22,3 | 25,6 | 25,3 | 21,2 | 16,4 | 10,5 | 7,6 | 15,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−25,2 16.01.1985 |
−16,1 05.02.12 |
−14,5 01.03.05 |
−5,5 21.04.1991 |
−2,7 06.05.19 |
1,3 05.06.14 |
3 17.07.00 |
3 30.08.1986 |
−2 21.09.1977 |
−6,1 25.10.03 |
−11,5 06.11.1980 |
−13,2 03.12.1973 |
−25,2 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,9 01.01.22 |
23,5 24.02.1990 |
25 26.03.1989 |
26,5 30.04.05 |
31,6 31.05.1994 |
38,9 27.06.19 |
38,8 30.07.1983 |
38,9 16.08.1987 |
34,4 18.09.1987 |
28,4 05.10.09 |
25,8 05.11.1972 |
21 29.12.1983 |
38,9 2019 |
Précipitations (mm) | 73,6 | 59,7 | 66,7 | 90,1 | 97,1 | 72,9 | 47,4 | 63,2 | 77 | 83,2 | 81 | 82,3 | 894,2 |
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[9].
Un espace protégé est présent sur la commune : Le Causse du Puech Hiver, objet d'un arrêté préfectoral de protection de biotope, d'une superficie de 16,7 ha[10].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Salles-la-Source comprend cinq ZNIEFF de type 1[Note 3],[11] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 4],[11] :
Salles-la-Source est une commune rurale[Note 5],[19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rodez, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,7 %), prairies (27 %), zones agricoles hétérogènes (14,4 %), terres arables (14,3 %), forêts (13,3 %), zones urbanisées (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,8 %)[21].
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes Conques-Marcillac, dont la commune est membre[22].
La commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme approuvé[23]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[24].
Le territoire de la commune de Salles-la-Source est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers, les risques radon et minier[25],[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Créneau. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans les bassins du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[27]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du bassin du Dourdou de Conques[28], approuvé le 3 décembre 2015[29].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité forte[30].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[25]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[31]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Géorisques[32]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[33],[34].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières et ferroviaires importantes et la présence d'une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[35].
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[36].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Salles-la-Source est classée à risque moyen à élevé[37]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[38] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[39].
Salles signifie probablement grottes (en vieux français) et une source abondante et une cascade s'y trouvent. La communauté a porté le nom de « Salles Comtaux » (Salas comtals en langue d'oc) du XIe siècle jusqu'à la Révolution française où, après être devenue commune, elle fut rebaptisée durant la Terreur et, à la différence de nombreuses communes ayant subi un sort identique, ne recouvra pas son ancien nom une fois les troubles apaisés. À défaut d'en avoir adopté un officiellement, le gentilé Salles-Comtois - Salles-Comtoise est parfois utilisé.
La commune de Salles-la-Source est membre de la communauté de communes Conques-Marcillac[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Marcillac-Vallon. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[40].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Rodez, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Vallon pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la première circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[41].
Tête de liste | Suffrages | Pourcentage | CM | CC |
---|---|---|---|---|
Jean-Louis Alibert | 589 | 60,22 % | 16 | 4 |
Olivia Maillebuau | 389 | 39,77 % | 3 | 1 |
Le conseil municipal de Salles-la-Source, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[42], pour un mandat de six ans renouvelable[43]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 19[44]. Les dix-neuf conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 51,8 %, se répartissant en seize issus de la liste conduite par Jean-Louis Alibert et trois issus de celle d'Olivia Maillebuau[45]. Jean-Louis Alibert, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [46].
Les cinq sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire de la communauté de communes Conques-Marcillac se répartissent en : liste de Jean-Louis Alibert (4) et liste d'Olivia Maillebuau (1)[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1930 | 1945 | Élie Benoit | ||
1945 | 1965 | Louis Séguret | ||
1965 | 1968 | Michel Vesco | ||
1968 | 1971 | Justin Rouvellat | ||
mars 1971 | mars 1983 | Henri Laporte | ||
mars 1983 | mars 1995 | René Bouzat | ||
juin 1995 | mars 2008 | Bernard Cazals | ||
mars 2008 | mars 2014 | Robert Caule | DVD | |
mars 2014 | en cours | Jean-Louis Alibert[48],[49] | Ancien cadre | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[51].
En 2019, la commune comptait 2 265 habitants[Note 7], en augmentation de 4,47 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 150 | 2 023 | 2 286 | 2 159 | 2 210 | 2 507 | 2 601 | 2 820 | 2 704 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 894 | 3 060 | 2 918 | 2 832 | 2 756 | 2 805 | 2 800 | 2 603 | 2 574 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 263 | 2 180 | 2 185 | 1 898 | 1 801 | 1 772 | 1 701 | 1 496 | 1 487 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 300 | 1 148 | 1 187 | 1 294 | 1 594 | 1 800 | 1 912 | 1 935 | 2 075 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 204 | 2 265 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 852 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 2 045 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 24 470 €[I 5] (20 640 € dans le département[I 6]). 60 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 9] ( % dans le département).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 3,3 % | 4,2 % | 4,1 % |
Département[I 8] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 255 personnes, parmi lesquelles on compte 80,4 % d'actifs (76,3 % ayant un emploi et 4,1 % de chômeurs) et 19,6 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Rodez, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 10]. Elle compte 470 emplois en 2018, contre 493 en 2013 et 457 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 978, soit un indicateur de concentration d'emploi de 48 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,8 %[I 11].
Sur ces 978 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 163 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 92,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5 % les transports en commun, 2,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
150 établissements[Note 11] sont implantés à Salles-la-Source au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 150 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 20 | 13,3 % | (17,7 %) |
Construction | 28 | 18,7 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 26 | 17,3 % | (27,5 %) |
Information et communication | 6 | 4 % | (1,5 %) |
Activités financières et d'assurance | 8 | 5,3 % | (3,4 %) |
Activités immobilières | 10 | 6,7 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 29 | 19,3 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 12 | 8 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 11 | 7,3 % | (7,8 %) |
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 19,3 % du nombre total d'établissements de la commune (29 sur les 150 entreprises implantées à Salles-la-Source), contre 12,4 % au niveau départemental[I 15].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[54] :
Avec plus de soixante exploitations agricoles, l'économie de la commune est caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive basée sur l'élevage de brebis et de vaches pour la production de broutards destinés à l'engraissement. Les éleveurs traient le lait de leurs brebis pour l'industrie et l'artisanat de Roquefort-sur-Soulzon, de leurs vaches pour d'autres fromages AOP comme le bleu des causses ou pour leur production fromagère fermière. Les adrets sont complantés de vignes par les agriculteurs qui produisent du vin de Marcillac (AOC). Une diversification existe, tournée vers le tourisme rural.
Une chute d'eau présente dans le village est utilisée pour produire de l'énergie via une centrale hydroélectrique construite en 1928. Une conduite de 840 mètres transporte l'eau depuis un petit barrage souterrain jusqu'à la micro centrale située 133 mètres plus bas. L'énergie produite est revendue à EDF. Depuis de nombreuses années, elle exerce également un attrait touristique important, qui pourrait et devrait être développé selon l'association Ranimons la cascade !.
La commune est dans les Grands Causses, une petite région agricole occupant le sud-est du département de l'Aveyron[55]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 98 | 65 | 70 | 51 |
SAU[Note 14] (ha) | 4 473 | 4 564 | 4 427 | 3 803 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 98 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 65 en 2000 puis à 70 en 2010[57] et enfin à 51 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 48 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[58],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 4 473 ha en 1988 à 3 803 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 46 à 75 ha[57].
Très riche en témoignages du néolithique, la commune possède 67 dolmens et plus de 200 tumulus selon un dernier inventaire[65], construits il y a environ 4 500 ans. C'est sur le causse Comtal que l'on trouve la plus grande concentrations de dolmens de France.
Ces vestiges sont situés au sud de Cadayrac et comprennent notamment un théâtre[72].
Salles-la-Source présente une particularité assez rare : une chute d'eau qui tombe au milieu du village, ce qui attire un certain nombre de touristes actuellement en équilibre avec le mode de vie paisible de la population locale. Cette cascade est alimentée par une rivière souterraine qui coule depuis le tindoul de la Vayssière. Cette rivière est constituée de plusieurs bras dont l'un a été dès le XIXe capté pour faire tourner une roue implantée sur un des pignons de la filature construite au cœur du village, juste à côté de la cascade. Avec l'électrification, la filature n'a plus utilisé l'énergie hydraulique. L'eau a été canalisée pour alimenter une centrale hydroélectrique construite pour cette occasion en 1928.
Le débit de la rivière souterraine est très variable, proche de 0 litre à près de 700 litres par seconde selon la saison. La chute comme la centrale vivent sur cette variabilité des débits.
En 2010, la municipalité et une partie des habitants réunis en association[78] contestent l'utilisation du cours d'eau pour alimenter la centrale hydroélectrique. La commune ne perçoit plus l'indemnité liée à la concession qui a couru de 1972 à 2005. Une argumentation patrimoniale, écologique et surtout d'intérêt économico-touristique est mise en avant : le débit de la cascade conditionnerait l'afflux de touristes attirés par le spectacle d'une chute d'eau abondante, qu'elle soit courante ou figée par le gel. Ils estiment que la très faible quantité d'énergie produite ne justifie pas l'atteinte visuelle portée au site[79],[80],[81].
Le litige porte sur l'existence ou non d'une clause contractuelle de débit minimum imposé à l'industriel privé disposant de la concession. Un des arguments des opposants est l'utilisation partielle du domaine public pour le fonctionnement de la centrale sans contrepartie[78]. Début 2011, l'association a reçu de nombreux soutiens (Conseil général, personnes politiques[82],[83], etc.), la préfecture de l'Aveyron n'agrée quant à elle toujours pas les arguments des opposants. Le , une marche de protestation symbolique est effectuée de Salles-la-Source à la préfecture de l'Aveyron à Rodez. De nombreuses personnes y affirment leur soutien, dont Christian Teyssèdre, maire de Rodez, des conseillers généraux, Yves Garric et José Bové[84]. Le , une délégation de « Ranimons la cascade ! » a sensibilisé la ministre de l’Écologie et du Développement durable Ségolène Royal sur la valorisation du site de la cascade. Yves Garric, vice-président de l'association, a remis en cadeau une photo de la cascade à la ministre en présence de José Bové[85],[86]. Une étape importante est franchie le avec le rapport interministériel qui donne la décision de gestion de la cascade au préfet de l'Aveyron[87].
La commune fait partie de l'ancienne province du Rouergue dans le midi de la France où l'occitan (langue vivante minoritaire non Officielle[88]) a longtemps été la langue véhiculaire[89]. En ce qui concerne la commune, il existe une variante, le rouergat qui est un sous-dialecte du dialecte languedocien[88].
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