Saint-Anthème est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet article est une ébauche concernant une commune du Puy-de-Dôme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Pour les articles homonymes, voir Anthème.
Membre du parc naturel régional Livradois-Forez dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la commune puydômoise est située au début de la vallée de l'Ance, rivière qui se décline en plusieurs bras et ruisseaux. Elle est dominée par les monts du Forez dont le plus haut sommet, Pierre-sur-Haute, culmine à 1 634 mètres d'altitude.
La commune est située à 24 kilomètres au sud-ouest de Montbrison, à 22 kilomètres à l’est d’Ambert, à 50 kilomètres à l’ouest de Saint-Étienne et à 109 kilomètres au sud-est de sa préfecture, Clermont-Ferrand.
Ses communes limitrophes sont :
Valcivières | Saint-Bonnet-le-Courreau, | Roche |
Grandrif | ![]() |
Lérigneux Bard Verrières-en-Forez |
Grandrif | Saint-Romain, Saint-Clément-de-Valorgue | Gumières |
Par sa situation au cœur des monts du Forez Saint-Anthème possède un climat de moyenne montagne.
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune, non pas dans le bourg mais à une altitude d'environ 1 260 m d'abord au lieu-dit Prabouré puis à la patte d'Oie[1] et mise en service en 1991 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[2]. Ainsi les températures au niveau du bourg pourront être considérées plus élevées.
Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −3,3 | −3,2 | −1,3 | 1 | 5 | 8,3 | 10,2 | 10,4 | 6,9 | 4,2 | −0,3 | −2,7 | 3 |
Température moyenne (°C) | −0,4 | −0,1 | 2,3 | 4,8 | 9,2 | 12,7 | 14,8 | 14,9 | 10,9 | 7,6 | 2,6 | 0 | 6,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 2,5 | 3 | 5,9 | 8,7 | 13,5 | 17,1 | 19,4 | 19,4 | 14,9 | 11 | 5,4 | 2,7 | 10,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−15,8 04.01.04 |
−18,5 04.02.12 |
−17,9 01.03.05 |
−8,8 08.04.03 |
−4,6 15.05.1995 |
−0,4 02.06.06 |
2,7 12.07.00 |
2 26.08.18 |
−1,4 30.09.1995 |
−7,9 25.10.03 |
−15,9 22.11.1998 |
−16,6 14.12.01 |
−18,5 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,5 01.01.22 |
17,9 26.02.19 |
20,2 17.03.04 |
23 30.04.05 |
25,9 11.05.12 |
32,5 27.06.19 |
32,7 07.07.15 |
31,3 13.08.03 |
26,9 04.09.05 |
23,3 12.10.01 |
19 01.11.14 |
16,9 31.12.21 |
32,7 2015 |
Précipitations (mm) | 100,8 | 101,6 | 91,8 | 128,1 | 139,8 | 122,2 | 117,8 | 117,6 | 117,3 | 137,6 | 152 | 113,4 | 1 440 |
Saint-Anthème se situe dans les monts du Forez à proximité de la région naturelle du Livradois qui est une région historiquement enclavée, à l'écart de l'axe de communication Clermont – Saint-Étienne passant plus au nord par Thiers et Noirétable.
La commune est traversée par la route départementale 996 qui la relie à Ambert vers l'Ouest et au département de la Loire vers l'Est. Elle se situe ainsi par la route à 22 kilomètres d'Ambert [3] et de Montbrison[4], à 51 kilomètres de Saint-Étienne[5], à 111 kilomètres de Lyon [6] et à 98 kilomètres de Clermont-Ferrand [7].
Aucune voie ferrée ne traverse la commune.
La commune est desservie par les lignes 14 et 17 du réseau Transdôme[9].
Saint-Anthème est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,2 %), prairies (22,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), zones urbanisées (0,7 %), eaux continentales[Note 2] (0,1 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le bourg abrite les commerces et la plupart des habitations. De nombreux hameaux sont occupés par des agriculteurs (élevage de vaches laitières et polyculture) mais comprennent aussi des résidences secondaires. Parmi ceux-ci, on peut noter Tronel, le Bouteillet, Gagnaire, la Faye, Le Bost, Evan, la Folléas, Ronchoux et Sichard.
Le lieu-dit le Jas du Mas accueille un gîte rural ainsi que le Coq Noir qui propose restauration et animations. À Sichard se trouve la Jasserie les Airelles avec chambres et table d'hôtes. Le village de Saint-Anthème est entouré de forêts verdoyantes où cohabitent plusieurs espèces d'animaux sauvages tels que les sangliers ou les chevreuils.
Le bourg s'est constitué autour d'un prieuré bâti vers l'an mil et dédié à saint Anthème, évêque de Poitiers.
Autour de l'an mil, un prieuré bénédictin fut établi sur un éperon dominant la rivière l'Ance. Les origines du village de Saint-Anthème remontent au Moyen-Âge lorsque le comte de la Roue fit construire le château de la Roue dont on peut encore voir le donjon.
En 1575, Marc seigneur de la Roue fit construire un château mi-féodal mi-Renaissance en contrebas dans l'actuel bourg du village. Ce château comprenait plusieurs habitations, des écuries, des caves ainsi que des tours en culs-de-lampe. Le relais entre les deux châteaux amène de nombreux habitants à la fois commerçants, officiers, et divers corps de métiers artisanaux qui firent construire de nombreuses habitations. Dans le même temps, au cours des XVI et XVIIeme siècle on assiste à un accroissement de l'activité de la commune avec la création de la "grande rue" qui donne un meilleur accès à l'église et au marché, une halle sera notamment construite en 1614 et s'écroulera seulement au XXeme faute d'entretien.
Vers 1750, l'ouverture de la route royale reliant Ambert et Montbrison va apporter à Saint-Anthème une plus grande attractivité et une extension. En effet, en 1851 soit un siècle plus tard, la commune comptera une population de 3 452 habitants, son apogée.[16]. Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Pont-sur-Ance[17]. De plus, de nombreuses fermes et jas furent construits au XIXe siècle notamment dans les hautes chaumes, terrain de pâturage pour les vaches en estive. Depuis, l'évolution de la société et l'exode rural font qu'aujourd'hui la commune a perdu beaucoup de ses habitants.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, la commune s'est découverte une vocation touristique à travers la station Prabouré avec le premier télécorde en 1954 puis la création du plan d'eau en 1990.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1995 | mars 2001 | Henri Jury | PS | Conseiller général[précision nécessaire] |
mars 2001 | mars 2008 | Monique Champeix | ||
mars 2008 | mars 2014 | Yvan Col | ||
mars 2014 | 2020 | Jean-Claude Gagnaire | Retraité | |
2020 | En cours (au 3 septembre 2020) |
Georges Morison[18] | Retraité[19] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2019, la commune comptait 706 habitants[Note 3], en diminution de 1,81 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 493 | 3 017 | 3 155 | 3 003 | 3 286 | 3 201 | 3 425 | 3 442 | 3 452 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 350 | 3 206 | 3 154 | 3 155 | 3 118 | 3 066 | 3 108 | 3 049 | 3 100 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 079 | 3 043 | 2 978 | 2 563 | 2 374 | 2 276 | 2 261 | 2 047 | 1 708 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 521 | 1 313 | 1 137 | 966 | 880 | 809 | 781 | 773 | 739 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
711 | 706 | - | - | - | - | - | - | - |
Une station de ski alpin Prabouré, est située sur la commune et est gérée par la communauté de communes de la Vallée de l'Ance. La station s'échelonne de 1 248 mètres à 1 377 mètres d'altitude et possède de sept pistes de descente desservies par trois téléskis et un fil-neige. Un second site de ski alpin a également existé sur la commune. Il s'agit de la station de Haute-vallée des Supeyres, inaugurée à la fin des années 1960, fermée en 1981 et démontée en 2007. On pratique également le ski de fond sur les pistes du site nordique des Crêtes du Forez.
L'été la station Prabouré offre une large gamme d'activités allant de la tyrolienne la plus haute du massif central au toboggan sec le plus haut de France. Ajouté à cela de la via ferrata, des trottinettes et dévalkarts de descente, des filets suspendus et biens d'autres activités.[23]
Un plan d'eau, créé dans les années 1990 pour donner un nouvel élan touristique, est assez fréquenté en été. L'entrée est payante tous les jours du 1er juillet au 31 août au tarif d'1€50 (2022) et l'accès est libre le reste de l'année. Le plan d'eau est idéal pour se relaxer en profitant de l’air de la montagne et du paysage environnant. Il est entouré d'un parcours de santé et la qualité de l'eau permet une baignade en toute sécurité sanitaire. De plus la baignade est surveillée de 12 h à 19 h (2022) et il est possible de manger sur des tables de pique-niques ou au snack ouvert en période estivale.[24] Le plan d'eau offre aussi la possibilité de faire du pédalo ou du canoë.
Le village de Saint-Anthème est très ancien, avec des restes d'habitation gallo-romaine découverts au lieu-dit Magoutoux, à la sortie du village en direction du col des Supeyres. Toutefois, compte tenu de la rudesse du climat et de la dureté de la vie montagnarde, peu d'éléments architecturaux remarquables nous sont parvenus, aussi en raison de l'expansion économique connue au XIXe siècle, motivant la reconstruction des principaux édifices religieux.
L'église Saint-Blaise, de style néo-gothique en pierre de granit et de lave d'Auvergne à l'extérieur et richement décorée à l'intérieur, fut achevée en 1896 et est venue remplacer l'ancienne église remontant à la création du prieuré au XIIe siècle. Elle a longtemps été considérée comme « la cathédrale des montagnes » tant sa superficie et la hauteur de ses voutes en ogive dépassent l'église originelle. Subsistent à l'intérieur deux pierres sculptées d'époque romane représentant Saint-Just et le Christ en majesté. Le prieuré était fortifié au XVIe siècle avec des tourelles reliées par des courtines, qui ont été démolies depuis avec l'accroissement de la population à la fin du XVIIIe siècle et la construction de nombreuses maisons dans le village. L'une d'elles subsiste, adossée à l'ancien bâtiment religieux devenu collège.
La chapelle Saint-Just, de style néo roman auvergnat, a été construite en 1897 sur l'emplacement d'édifices précédents dont le plus ancien remonte au Moyen Âge. Située sur la rue principale du village, elle abrite la statue de Notre-Dame de Bon Rencontre et charme par l'alternance des coloris des pierres employées.
La maison forte du Chalard, bâtisse du XVIe siècle établie au nord-est du bourg, sur des fondations moyenâgeuses, aurait accueilli le jeune roi Louis XV au cours de l'un de ses déplacements en Auvergne. Elle est établie sur des fondations plus anciennes, et subsiste sur le côté une vieille motte castrale.
Dans le bourg, quelques vieilles maisons médiévales et fontaines subsistent, ainsi qu'un portail renaissance de l'ancien château du bourg, sur la route en direction de Viverols, peu après la Mairie. Deux belles maisons du XVIIIe siècle s'élèvent sur cette route, l'une comprend la mairie qui voisine avec l'ancien presbytère. L'autre est un cabinet médical aujourd'hui.
Le château de la Roue, formé d'un haut donjon entouré d'une enceinte défensive sur les hauteurs du village[25], est tombé en abandon à la fin du XXe siècle et trône sur une partie de la vallée (propriété privée).
La jasserie du Coq noir, ancienne ferme d'estive située à 2,5 km du col des Supeyres.
La région de Saint-Anthème produit une fourme incluse dans l'AOP Fourme de Montbrison.
En 1974, des phénomènes étranges sont constatés à l'intérieur d'une ferme comme des apparitions d'aiguilles dans la panse des vaches ou de pierres sur un lit. Un exorciste a même était envoyé sur place pour chasser les mauvais esprits.[26]
Sur les autres projets Wikimedia :