Saint-Andéol-le-Château (en arpitan : Sent-Anduér) est une ancienne commune français, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Saint-Andéol-le-Château | |
![]() La porte de Saint-Andéol, vestige de la muraille. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays mornantais |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Yves Gougne 2018-2020 |
Code postal | 69700 |
Code commune | 69179 |
Démographie | |
Population | 1 734 hab. (2015 ![]() |
Densité | 174 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 35′ 12″ nord, 4° 41′ 45″ est |
Altitude | Min. 189 m Max. 363 m |
Superficie | 9,95 km2 |
Élections | |
Départementales | Mornant |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Beauvallon |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le , la commune fusionne avec Chassagny et Saint-Jean-de-Touslas pour donner la commune nouvelle de Beauvallon[1].
Le village s'est construit autour d’un ancien bourg médiéval remarquablement bien conservé.
Ses habitants sont les Andéolais et les Andéolaises, et ont comme sobriquet les Tchibes.
Saint-Andéol-le-Château est un village situé à dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes à 20 kilomètres au sud de Lyon, entre Givors et Mornant, chef-lieu de canton et siège de Communauté de communes du Pays mornantais (COPAMO) à laquelle elle appartient.
La latitude de Saint-Andéol-le-Château est de 45.586 degrés Nord et la longitude est de 4.697 degrés Est[2].
![]() |
Mornant | Chassagny | ![]() | |
Saint-Maurice-sur-Dargoire | N | Givors (Métropole de Lyon) | ||
O Saint-Andéol-le-Château E | ||||
S | ||||
Saint-Jean-de-Touslas | Saint-Romain-en-Gier |
Le village est à la porte sud des coteaux du Lyonnais, aux pieds des Monts du Lyonnais à la croisée des chemins entre Lyon, Vienne et Saint-Etienne.
Saint Andéol-le-château est situé à 328 mètres d'altitude. L'altitude minimum et maximum sont respectivements de 189 et 363 mètres.
Le village est accroché sur un socle de granit. La grande moitié nord de la commune déléguée est située sur un plateau granitique. Le sud de la commune est beaucoup plus valloné et se situe sur le versant nord de la vallée du gier.
La superficie de l'ancienne commune est de 9,95 km2 soit 995 hectares.
Saint-Andéol-le-château est traversé par les Ruisseaux du Godivert et de Barny qui se jetent dans le Gier et est bordé par la rivière du Mornantet.
Le paysage de Saint-Andéol-le-Château est composé d'une importante dominante agricole notamment sur sa grande moitié nord correspondant au plateau granitique. Au sud du village, le paysage est beaucoup plus boisé et valloné.
Le village est un point d'observation sur les massifs alpins, les contreforts du massif central et dispose notamment d'une vue remarquable sur le massif du Pilat et le Parc naturel régional du Pilat[3].
Le château de Saint-Andéol a pour origine une église paroissiale. La dédicade de l'église de Saint-Andéol-le-château serait directement lié au culte du martyr Andéol du Vivarais en qui se diffusait dans la région au cours du IXe siècle.
Théodore Ogier dans La France par canton dit qu'au VIIe siècle, sous le règne de Thierry IIIs'est installée une communauté religieuse de femmes appelée « Notre-Dame des Bois »[5]. Bien qu'aucun élément confirmant cette hypothèse n'ait été trouvée, elle est somme toute assez probable.
La première mention écrite est datée de 984 (charte de Burchard - AD Rhône) qui énumère les possessions du chapitre Saint-Jean de Lyon qui avait le titre collectif de comtes de Lyon. Le village avait pour nom « Sanctus Andeolus », sur les actes en latin. À partir du XVIe siècle, on voit apparaître les noms de « Sainct Andiol », « Sainct Anduel » parfois complété par « en Jarez » ou « en Lyonnais ». Sous la Révolution, les noms à connotation religieuse ont tous été changés et le nom devint alors « Andéol Libre ».
De 984 à la Révolution, Saint-Andéol était une seigneurie avec tous les droits de haute et basse justice. Les chanoines du chapitre Saint-Jean de Lyon seigneurs collectifs déléguaient leurs pouvoirs à un « capitaine châtelain » qui était chargé de l'administration, un notaire assurait l'enregistrement des actes. Le territoire actuel était à l'époque divisé en trois fiefs indépendants : « La Lévretière », « la Roche » et « Saint-Andéol » proprement dit.
Renaud de Forez (archevêque de Lyon) fait fortifier le bourg au XIIIe siècle.
C'était un village prospère au Moyen Âge, les vignerons, les commerçants et artisans étaient nombreux. Nous dénombrons en 1596 (terrier Loirivière – AD Rhône) 62 laboureurs, 15 artisans, 4 voituriers, 5 familles nobles, et de nombreux bourgeois de Lyon possédant des maisons et des vignes.
Dès le XVIIe siècle apparaît une importante activité artisanale liée au textile.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Andéol-Libre[6] et le déclin du village s'amorce.
En juillet 1815, après les Cent jours et le départ de Napoléon Ier, Louis XVIII s’installa sur le trône de France pour la deuxième fois.
Le retour de la royauté en France, après la Révolution et l'Empire, provoque de nombreuses tensions et troubles dans l'ouest lyonnais. Des rumeurs parvenaient aux autorités civiles et militaires concernant un prochain retour de Napoléon. De plus, le mécontentement provoqué par des difficultés économiques (hausse du prix du blé) vint intensifier le climat d’instabilité engendré par la situation politique. En juin 1817, plusieurs soulevement eurent lieu dans plusieurs communes de l'ouest lyonnais. A Saint-Andéol-le-château, un soulèvement eu lieu le lundi 9 juin 1817 et mené par une soixantaine d'hommes qui n'ont pu être empéchés par le maire et ses adjoints. Le soulèvement se fit entendre par les insurgés menés par Aimée Barret. Ils s’opposèrent à la garde nationale située aux alentours du bourg. L’un d’eux E. A. Colomban fut tué le 12 juin en tentant de s’échapper, les autres ont été pendus le 1er juillet. Deux peines de déportation et huit peines d’emprisonnement sont prononcées. Le village sera occupé par 138 hommes, 23 sous-officiers jusqu’au 11 juillet 1817. Un monument fut érigé au cimetière du village en mémoire de E. A. Colomban, C. A. Desgranges, J. B. Fillon, L. Colomban, les quatre habitants du village tués ou condamnés à mort après le soulèvement. Ce monument aux morts représente la mémoire républicaine du village et a été inauguré le 18 juillet 1880 après un banquet de 130 « républicains » avec fanfare et chorale.
Le déclin s'amplifie à la fin du XIXe siècle avec la grande crise du vignoble pour atteindre son niveau le plus bas au milieu du XXe siècle. Pendant cette période, les emplois industriels de Givors ont permis le maintien d'un minimum de vie et la perte de population a été compensée par une forte immigration italienne, espagnole, portugaise et enfin citadine.
En 2001 la commune fait l'acquisition de la propriété Souchon-Neuvesel (Groupe BSN/Danone) et y transfère sa mairie. Cet achat dynamise l'activité écomique de la commune, de nombreuses entreprises et services s'installent dans les locaux et un parc de 14 hectares est aménagé au cœur du village[8].
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Les armes de Saint-Andéol-le-Château se blasonnent ainsi : Parti de gueules et de sinople à la tour d'argent ouverte et maçonnée de sable, brochant sur la partition. |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Jean Ballay | ||||
Mr. Vidon | ||||
1975 | 1998 | Simon Boiron | ||
1998 | 2013 | Gérard Faurat | ||
2013 | - | Yves Gougne | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2015, la commune comptait 1 734 habitants[Note 1], en augmentation de 11,08 % par rapport à 2009 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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630 | 536 | 600 | 750 | 670 | 735 | 709 | 711 | 755 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
728 | 750 | 699 | 672 | 657 | 653 | 621 | 557 | 566 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
582 | 585 | 561 | 466 | 440 | 533 | 463 | 403 | 482 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
537 | 677 | 840 | 937 | 1 158 | 1 379 | 1 516 | 1 555 | 1 698 |
2015 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 734 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population en 1596 120 chefs de famille propriétaires avec 4 personnes par familles : 480 habitants Si l'on ajoute un serviteur employé en moyenne : 600 habitants
Il a été dénombré plus de 20 pressoirs dans le village au début du siècle dernier
La chapellerie : bâtiment industriel de la fin du XIXe siècle qui fabriquait essentiellement du feutre pour chapeaux. C'est la marque d'industrialisation d'une activité qui auparavant était réalisée par des ouvriers à façon dans le village. Son activité a cessé en 1939.
Les carrières : sur les 3 sites important d'exploitation de la commune, il ne reste que la carrière de Barny encore en activité. Il est possible de la voir en suivant le chemin de randonnée de Barny. Celles de Flaches et du Molard sont abandonnées.
La soierie : de nombreux petits ateliers de soierie se sont installés dans les campagnes pour y trouver une main d'œuvre facile et bon marché. Comme dans tout le Lyonnais, cette diffusion a redonné un peu de dynamisme à la région au XIXe siècle mais en la rendant très dépendante de la bonne santé économique.
La vigne : l'activité principale du Lyonnais pendant tout le Moyen Âge. La vigne est attestée dans les tout premiers documents d'archive concernant le village.
Place Nicolas-Paradis :
Entrée du parc Souchon :
La maison de la prébende avec l'échauguette :
La maison à la galerie :
Dans la cour, ce qui est maintenant la bibliothèque est une ancienne salle de classe construite au XIXe siècle. Sa charpente est remarquable.
La rue Centrale :
De nombreuses maisons du centre bourg présentent au-dessus des portes des écussons dont l'origine n'est pas connue.
Le Porche de la Pèse :
Les fortifications n'ont pas souvent servi. Peut-être pour les tard-venus vers 1367 qui ont sévi dans la région ainsi que pour les guerres de religion mais les autorités du village ont négocié l'abandon du siège contre 500 écus.
L'impasse du Carre :
La place derrière l'église :
La rue A. Mathevet :
Le bourg n'a pas changé depuis le XIVe siècle (terrier Simonet de 1350), il a conservé sa structure centrée sur l'église et ouverte sur les fossés.
La traboule :
Place de l'église :
L'église :
Saint-Andéol a eu son pèlerin au XVIIIe siècle en effet Pierre Rivoire né à Balmondon est parti sur les chemins en 1731 vers Compostelle puis Rome. Des certificats retrouvés par un de ses descendants ont permis de suivre très précisément sa trace.
Le château :
Le Clos Souchon :
Extérieur au village :
Le monument aux victimes du soulèvement de 1817 au cimetière :
Le Pont-Rompu :
La Roche et la Lèvretière :
Manevieux :
En 1774, le dessinateur lyonnais Jean-Jacques de Boissieu réalise une gravure représentant un vieillard en train de prier[14] au pied d'une croix et du château de Saint-Andéol-le-Château. Parmi d'autres, la Bibliothèque municipale de Lyon[15], le Metropolitan Museum of Art[16] de New York et la National Gallery of Art[17] de Washington en possèdent un exemplaire.
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