Saint-André est une commune française d'outre-mer, située dans le département et la région de La Réunion.
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Saint-André | |||
Hôtel de ville | |||
Administration | |||
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Pays | ![]() |
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Région | La Réunion | ||
Département | La Réunion | ||
Arrondissement | Saint-Benoît | ||
Intercommunalité | CIREST | ||
Maire Mandat |
Joé Bédier (SE) 2020-2026 |
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Code postal | 97440 | ||
Code commune | 97409 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Saint-Andréens | ||
Population municipale |
56 902 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 1 072 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 20° 57′ 38″ sud, 55° 39′ 02″ est | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 1 084 m |
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Superficie | 53,07 km2 | ||
Élections | |||
Départementales | Bureau centralisateur de Saint-André-1 Saint-André-2 Saint-André-3 |
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Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
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Liens | |||
Site web | ville-saint-andre.re | ||
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Ses habitants sont appelés les Saint-Andréens.
Sa devise est : « Multis Gentibus Cor Unum ». La commune doit son nom à André Héguerty, gouverneur de l'île Bourbon de 1739 à 1743.
Cinquième commune la plus peuplée de la Réunion, Saint-André est la principale ville de l'est de l'ile.
La commune de Saint-André est située au nord-est de l'île de La Réunion, à environ 20 km à l'est du chef-lieu Saint-Denis.
Le territoire communal est délimité par :
Saint-André occupe en majeure partie une plaine alluvionnaire construite par les rivières du Mât et Saint-Jean, au pied du versant Est du massif du Piton des Neiges. De ce fait, la commune possède un relief peu marqué comparée à d'autres communes de l'île. Toutefois, on peut diviser le territoire en trois grandes entités :
De manière générale, l'île de La Réunion connaît un climat de type tropical humide. Celui-ci se caractérise par deux saisons bien distinctes :
Le caractère très montagneux influence grandement le climat de l'île. Ainsi on observe une double dissymétrie :
Saint-André se situe dans la région de la côte dite "au vent", lui conférant notamment des particularités climatiques, comme un régime de pluies soutenu lié à son exposition directe aux Alizés de secteur Est.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 22,8 | 22,9 | 22,3 | 21 | 19,2 | 17,5 | 16,5 | 17 | 18,7 | 19,5 | 21,1 | 21,8 | 20 |
Température maximale moyenne (°C) | 30 | 29,6 | 29,1 | 29,7 | 27,2 | 25,4 | 24,5 | 25,1 | 26,1 | 27 | 29,5 | 30,2 | 27,8 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Précipitations (mm) | 362 | 421 | 356 | 273 | 178 | 132 | 134 | 124 | 81 | 77 | 104 | 251 | 2 493 |
La moyenne des précipitations annuelle sur le littoral saint-andréen varie de 2200 à 2 900 mm (les hauts peuvent en recevoir près de 6 000 mm). De ce point de vue, le secteur est une zone dite pluvieuse, intermédiaire entre les zones très pluvieuses de la côte Est de l’île, avec plus de 3 mètres de précipitations annuelles en moyenne, et les zones peu pluvieuses de la côte Ouest, accusant un déficit hydrique chronique, avec une pluviométrie moyenne annuelle inférieure à 1 mètre (seulement 447 mm à la Pointe des Trois Bassins). À titre de comparaison, la moyenne annuelle des précipitations à Paris est d'environ 600 mm.
Néanmoins, la durée d'insolation demeure élevée, plus particulièrement sur la frange littorale, avec une moyenne annuelle comprise entre 2200 et 2500 h/an[1].
Cet espace compris entre la rivière Saint-Jean et la rivière du Mât est peuplé dès le milieu du XVIIe siècle. En effet, les premiers exilés sont reclus à Bourbon en 1646 par monsieur PROMIS, gouverneur du Comptoir français de Fort-Dauphin, pour mettre un frein à leurs ardeurs mutines. Débarqués du Saint Laurent, ils sont installés dans le quartier des Français, sur les bords de la rivière Saint-Jean. La région de Saint-André a donc historiquement vu débarquer les premiers Français[2].
En 1704, quatre familles sont signalées mais le nombre d’habitants stagne autour d’une trentaine de Blancs et d’esclaves[3]. À partir de 1718, la croissance démographique est amorcée. De nombreuses cultures se développent : thé, café, manioc, tabac, maïs, girofle, riz, vanille et blé. Ces terres fertiles valent à la région l’appellation de « Beau Pays ». Saint-André est avec Sainte-Suzanne un des quartiers du canton Nord-Est (dans le district du Vent, qui rassemble tous les cantons entre Saint-Denis et Sainte-Rose).
Le quartier est érigé en paroisse en 1766. Celle-ci célèbre dans l’enthousiasme révolutionnaire l’élection de sa première municipalité le [4]. Paradoxalement, la commune de Saint-André est à cette époque l’un des bastions contre-révolutionnaires et le lieu de la contestation des arrêtés de l’Assemblée coloniale de Saint-Denis. Les historiens parlent de « chaos » pour désigner cette « crise saint-andréenne ». Elle atteint son paroxysme avec la disparition de la commune, dont le territoire est partagé entre Sainte-Suzanne et Saint-Benoît.
L’église Saint-André, construite en 1751, est rasée en 1795 sur ordre de l'Assemblée coloniale. Un an plus tard, cette assemblée autorise la reconstitution de la paroisse par arrêtés des 21 et . La reconstitution est effective dès 1797 ; la paroisse demeure cependant sans église et sans curé jusqu’en 1817, date de l’arrivée du Père Minot, qui lance la construction d’une nouvelle église (bénie en , consacrée par Mgr Desprez en 1852).
Dans la première moitié du XIXe siècle, la région se couvre de champs de canne à sucre, d’usine sucrières et de grandes habitations comptant parmi les plus riches de la colonie. La culture de la vanille se développe également rapidement dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Après l’abolition de l’esclavage en 1848, cette région de production attire de nombreux travailleurs engagés en provenance du sud de l’Inde, les Malbars. Au début du XXe siècle, la ville compte 10 111 habitants et s’étend sur 5 600 hectares.
De ce fait, la commune bénéficie d’une empreinte et une identité agricoles fortes avec les usines de Bois‐Rouge, Ravine creuse, Menciol, Désert, Colosse, marquant le paysage saint‐andréen et notamment par la culture et l’industrie de la canne ainsi que celle de la vanille. Saint‐André connaîtra la dernière période de détachement de son territoire par la création de la commune de Salazie en 1899 et aura ses contours administratifs inchangés jusqu’alors.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires de 1815 à 1945
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1948 | Hervé Grondein | CRADS | Notaire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1948 | (décès) |
Raymond Vergès | PCF | Médecin et ingénieur Député de La Réunion | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Marie Gamel | Maire par intérim et conseillère générale de 1949 à 1961 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Henri Morange | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Charles Armand Barau | CNIP | Ingénieur. Fils d'Armand maire de St Denis et frère d'Yves maire de Ste Marie Conseiller général du canton de Saint-André-2 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Henri Morange | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean Ramassamy | DVD | Conseiller général du canton de Saint-André-1 (1955 → 1967) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[5] | Sully Dubard [6] | DVD | Médecin | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Edelbert Nativel | DVD | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean-Paul Virapoullé | UDF-CDS puis UMP |
Conseiller en gestion Député de La Réunion (1986 → 1988) Député de la 5e circonscription de La Réunion (1988 → 1997) Sénateur de La Réunion (2001 → 2011) Conseiller général du canton de Saint-André-2 (1967 → 1986) Conseiller général du canton de Saint-André-3 (1998 → 2002) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Éric Fruteau | PCR | Professeur de lycée en détachement Conseiller général du canton de Saint-André-2 (2004 → 2015) Président de la CIREST (2011 → 2014) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean-Paul Virapoullé | UDI | Conseiller en gestion Président de la CIREST (2014 → 2020) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
en cours | Joé Bédier | Contrôleur à la CAF Président de la CIREST (2023 → 2026) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[7],[Note 1]
En 2019, la commune comptait 56 902 habitants[Note 2], en augmentation de 1,33 % par rapport à 2013 (La Réunion : +3,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1961 | 1967 | 1974 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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19 255 | 22 094 | 25 231 | 30 075 | 35 049 | 43 174 | 51 817 | 55 090 | 55 628 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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56 902 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La croissance démographique de Saint-André est constante depuis la deuxième moitié du XXe siècle, mais elle connaît une accélération plus franche à partir du début des années 1990. En effet la commune a vu son taux d'accroissement annuel moyen augmenter de 1,9 % (1982‐1990) à 2,6%(1999‐2006). Le dynamisme démographique de Saint‐André repose majoritairement sur un fort taux de croissance naturel, lié à la jeunesse de sa population (la tranche d'âge des moins de 15 ans représentent 28 % de la population). Cependant, on observe globalement depuis les années 1990, un solde migratoire largement positif, qui coïncide avec l'ouverture de la 2x2 voies entre Saint-Denis et Saint-André, la mettant à 15 minutes du chef-lieu.
Saint-André est aujourd'hui la 5e ville la plus peuplée du département, derrière Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre et Le Tampon. Elle est également la plus importante de la Cirest, représentant environ 45 % de l'intercommunalité. Elle devrait continuer sa croissance démographique pour atteindre 70 000 habitants à l'horizon 2025[10].
On trouve sur le territoire communal six collèges :
On y trouve par ailleurs trois lycées publics :
Et une école d'informatique :
EDF teste à Bras des Chevrettes une batterie géante d'une capacité de 1 mégawatt. La batterie, construite par le japonais NGK mesure 15 m de long, pour 2,5 de large et 5 de haut[11]. Le but est de pouvoir stocker l'électricité produite par l'énergie éolienne et solaire sur l'île et la redistribuer lors de pics de consommation.
La commune compte depuis quelques années un parc de loisirs en plein air, le parc du Colosse. Aménagé sur d'anciens terrains consacrés à la culture de la canne à sucre, il attire des familles de tout l'Est de La Réunion.
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