Saint-André-de-Corcy est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-André-de-Corcy | |
Vue aérienne de Saint-André-de-Corcy en juin 2018. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Bourg-en-Bresse |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Dombes |
Maire Mandat |
Ludovic Loreau 2020-2026 |
Code postal | 01390 |
Code commune | 01333 |
Démographie | |
Gentilé | Corciens, Corciennes |
Population municipale |
3 369 hab. (2019 ![]() |
Densité | 163 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 55′ 38″ nord, 4° 57′ 10″ est |
Altitude | Min. 279 m Max. 306 m |
Superficie | 20,73 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villars-les-Dombes |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintandredecorcy.fr |
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La commune est plus particulièrement située dans la région de la Dombes. La commune fait partie de la communauté de communes de la Dombes.
Saint-André-de-Corcy se situe dans la partie occidentale du département de l'Ain, au nord-est de l'agglomération lyonnaise, sur le plateau de la Dombes, au milieu des étangs.
Monthieux | Saint-Marcel | |
Civrieux | ![]() |
|
Mionnay | Montluel |
Le territoire de Saint-André-de-Corcy est situé au cœur de la Dombes, une région naturelle constituée par un plateau d'origine morainique aux innombrables étangs.
La Dombes, micro-région de l'Ain, dans laquelle se situe la commune de Saint-André-de-Corcy connait d'un climat de caractère plutôt continental, mais bénéficie néanmoins d’influences océaniques avec un maximum pluvial en automne mais avec un bilan hydrique estival quelquefois nettement déficitaire[1].
De nombreux étangs parsèment le territoire de Saint-André-de-Corcy dont l'étang des Vavres, l'étang de Vavrette, la Valollière, l'étang du Fay-Bernard, l'étang des Chintres, l'étang Gobelet, l'étang Chevalet, l'étang du Grand Moulin, l'étang des Leissières, l'étang de la Claye, l'étang du Thou et l'étang du Poussey, selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[2]
Le territoire communal est traversé par l'ancienne route nationale 83, déclassée en RD 1083 dans l'Ain et le Jura jusqu'à la bretelle de l'A391 au niveau de Poligny, depuis le . cette route permet de relier le bourg central de Saint-André aux villes de Bourg-en-Bresse et de Lons-le-Saunier, au nord et à l'agglomération lyonnaise au sud (ainsi que l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry) par raccordement à la grande rocade dénommée autoroute A46.
Une gare est également située sur le territoire communal.
Il y a également des modalités de transport à la demande : ccdsv
Saint-André-de-Corcy est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-André-de-Corcy, une unité urbaine monocommunale[6] de 3 354 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,5 %), forêts (14,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), prairies (9,2 %), zones urbanisées (5,8 %), eaux continentales[Note 3] (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La totalité du territoire de la commune de Saint-André-de-Corcy est située en zone de sismicité no 2 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées sur le plateau de la Dombes[12].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 2 | Sismicité faible | accélération = 0.7 m/s2 |
Durant la Révolution française, la commune prend temporairement le nom de Corcy[13].
La première mention historique de Saint-André de Corcy remonte à 1095 : c’est alors l’« Ecclesia Sancti Andree cum capella que est in castro Corziaci ». Saint-André de Corcy s’appelait autrefois Nemerosum , le « boisé » puis Coriciacum , « endroit cultivé sur une petite élévation ».
Le village doit son origine à l’ancien château de Corcy (XIe siècle), possession des sires de Villars et de Beaujeu, puis au 14e des dauphins du Viennois, il fut alors détruit et remplacé par le château de Montribloud. Divisé en deux hameaux, l’Église en haut et la Croix Blanche en bas, la commune avait une vocation agricole. L’association des termes « Saint-André » et « Corcy » montre fort bien les efforts de rechristianisation entrepris par les abbayes comme Cluny au XIe siècle en Dombes.
Le village s’établit alors sur la butte de l’église, tandis que le château se situe un peu à l’est sur la poype de Roussière. Amené plus tard à se développer, le hameau de la Croix Blanche se situe au carrefour des routes de Lyon à Strasbourg par Besançon, de Montluel à Ambérieux-en-Dombes et de Trévoux à Pérouges et Meximieux.
Au nord du village, le hameau l’Hôpital semble indiquer la présence au Moyen Âge d’un hôpital pour pèlerins, peut-être ceux de Saint-Jacques-de-Compostelle venant de Suisse et d’Autriche en route vers Lyon et du Puy.
En 1227, Étienne Ier de Thoire-Villars prit en fief le château de Saint-André des mains d’Humbert III de Beaujeu. Il sera l’occasion d’autres hommages en 1253 et 1271. Lors des guerres delphino-savoyardes au début du XIIIe siècle, le château paraît avoir été détruit et remplacé par celui de Montribloud, au sud-ouest du village. De l’ancien château, il ne reste que la poype. La paroisse de Saint-André se divise entre les seigneuries de Montribloud et de Sure jusqu’à la Révolution. De nombreux étangs parsèment le paysage et affirment l’activité essentiellement agricole de Saint-André.
Au XIXe siècle, le village voit la création d’un relais de diligences, puis la création de la ligne de chemin de fer de Lyon à Bourg-en-Bresse ce qui entraîne l’assèchement d’une partie des étangs. À la fin du XXe siècle, le village s’est beaucoup développé à la suite du phénomène de la rurbanisation exercée en marge de la ville de Lyon.
La commune de Saint-André-de-Corcy est membre de la communauté de communes de la Dombes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Châtillon-sur-Chalaronne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villars-les-Dombes pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la deuxième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1789 | 1807 | Seve | ||
1808 | 1826 | Nicolau de Montribloud | ||
1827 | 1831 | Alexandre Bodin | ||
1831 | 1837 | Joseph Nallet | ||
1837 | 1841 | Alexandre Bodin | ||
1841 | 1843 | Luce Guichard | ||
1843 | 1848 | Aimé Bouvand | ||
1848 | 1855 | Claude Rochet | ||
1855 | 1865 | Alexandre Bodin | ||
1865 | 1887 | André Bodin | ||
1887 | 1896 | Mouvellet | ||
1896 | 1919 | Doupeux | ||
1919 | 1929 | Louis Bodin | ||
1929 | 1945 | François Pernet | ||
1945 | 1959 | Claudius Combes | ||
1959 | 1962 | Dr Berton | ||
1962 | 1982 | Edmond Large | PS | |
septembre 1982 | mars 2001 | Pierre Bernard | DVD | |
mars 2001 | mars 2008 | Henri Ramirez | DVG | |
mars 2008 | 2020 | Jean-Pierre Baron[17],[18] | DVD-LR | Retraité |
mai 2020 | Ludovic Loreau[19] | Ingénieur de projet en sites et sols pollués |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2019, la commune comptait 3 369 habitants[Note 4], en augmentation de 15,14 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
328 | 283 | 309 | 361 | 379 | 406 | 470 | 547 | 614 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
551 | 594 | 615 | 676 | 741 | 750 | 804 | 805 | 710 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
679 | 700 | 714 | 671 | 693 | 720 | 666 | 687 | 650 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
731 | 780 | 900 | 2 131 | 2 547 | 3 101 | 3 005 | 2 992 | 2 959 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 354 | 3 369 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Lyon et héberge plusieurs écoles.
Le village possède une salle polyvalente, deux terrains de football et des terrains de tennis.
La ville héberge le siège de D2L Group[24].
La commune possède un patrimoine naturel très impressionnant de par la diversité de faune et de flore qu'elle abrite. Néanmoins, la disparition des étangs couplée à la gestion catastrophique des zones agricoles (usage des pesticides à outrance) met gravement en péril cette biodiversité.
La commune refuse actuellement de s'intégrer dans une démarche de parc naturel régional, laissant de ce fait penser que le patrimoine naturel ne fait pas partie de ses intérêts.
Outre l'église Saint-André, la commune compte plusieurs monuments sur son territoire dont plusieurs châteaux :
La motte castrale[25] est le vestige d'un ancien château de terre du XIe siècle. Elle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 19 septembre 1989[26].
Cet ancien château fort, élevé sur une poype par Humbert V de Thoire-Villars au début du XIVe siècle, fut restauré au XIXe siècle[27] dans un style néo-classique.
Le château fut le centre de la seigneurie, puis de la baronnie et enfin du comté de Montribloud. Le château[28] est situé à 3 kilomètres au sud-ouest du bourg, accessible par un chemin qui s'embranche à l'ouest sur la route départementale 43, près de l'étang de Chavalet.
Le château a été rebâti vers 1650[29]
Les sires de Villars font aveu de la poype en 1227 aux sires de Beaujeu.
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Saint-André-de-Corcy possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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