Saint-André-lez-Lille est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Métropole européenne de Lille.
Pour les articles homonymes, voir Saint-André.
Saint-André-lez-Lille | |
![]() L'église Saint-André | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Lille |
Intercommunalité | Métropole européenne de Lille |
Maire Mandat |
Elisabeth Masse UDI/DVD Décembre 2017 - 2026 |
Code postal | 59350 |
Code commune | 59527 |
Démographie | |
Gentilé | Andrésiens |
Population municipale |
13 151 hab. (2019 ![]() |
Densité | 4 162 hab./km2 |
Population agglomération |
1 051 609 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 39′ 39″ nord, 3° 02′ 42″ est |
Altitude | Min. 16 m Max. 22 m |
Superficie | 3,16 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lille (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lille-1 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.villesaintandre.fr/ |
modifier ![]() |
Communes voisines : Lille, La Madeleine, Wambrechies, Lambersart, Marquette-lez-Lille, Verlinghem.
Verlinghem | Wambrechies | Marquette-lez-Lille |
Lambersart | ![]() |
La Madeleine |
Lille |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,8 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[11].
Saint-André-lez-Lille est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 60 communes[15] et 1 051 609 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lille (partie française) est la quatrième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon et Marseille-Aix-en-Provence[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (95 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (56,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (31,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Lille est une ville dont l'émergence au milieu d'un territoire marécageux parcouru par les multiples bras de la Deûle date des environs de l'an 1000. Un quartier également nommé « faubourg Saint-Pierre » se développe au XIIIe siècle l'extérieur des remparts originels de la ville qui entouraient le castrum autour d'une première église Saint-André (démolie en 1784). Cette agglomération autour de la route de Lille à Ypres à l'emplacement de l'actuelle rue Saint-André est constituée en paroisse en 1273.
De nouveaux remparts sont construits de 1667 à 1670 pour défendre la ville conquise par Louis XIV, et la moitié de la paroisse « Saint-André » se retrouve en dehors de cette enceinte.
Ce quartier hors les murs, le « faubourg Saint-André » devient progressivement un village, puis une commune distincte de Lille en 1789 qui garde le nom de « Saint-André ».
Comme il y a beaucoup de Saint-André en France, on rajouta « lez Lille » pour la distinguer des autres.
On écrit bien « lez » et non « les », car ce petit mot signifie « à côté de ».
Lors de la construction de la ligne de chemin de fer Lille - Dunkerque au XIXe siècle, une hache de pierre et des fragments de poteries furent découverts sur le territoire de Saint-André. Ces vestiges du passé attestent de l’installation de peuplades gauloises sur ces terres.
La Basse Deûle et les rivières de la région attirent en effet les populations de l'époque car la présence de l’eau leur permet de pratiquer la pêche et la chasse.
Plus tard, alors que le royaume des Francs s’étend sur la région, les premiers habitants s’organisent en petites communautés pour effectuer le déboisement et la culture des terres : ce sont les villages francs et les manses carolingiennes[23].
La paroisse Saint-André de Lille fondée en 1273 à l'extérieur de l'enceinte de la ville, celle qui entourait le castrum, est à l’origine de la ville de Saint-André[24]. Son église était située à un emplacement compris entre les actuelles rues Saint-André et du Rempart. Son territoire partage son sort contrasté avec celui de la ville de Lille.
En 1667-1668, Louis XIV, au cours de la guerre de Dévolution, conquiert la région lilloise, dont le traité d'Aix-la-Chapelle lui confirme la possession. Cette conquête est suivie par la construction par Vauban de la citadelle de Lille et d'une nouvelle enceinte fortifiée autour de la ville.
Cette enceinte intègre à l'intérieur de la ville agrandie une partie de la paroisse Saint-André où est aménagé un nouveau quartier s'étendant sur le territoire de la partie également annexée de la paroisse voisine de La Madeleine. L’ancienne église paroissiale à l’intérieur de ce rempart est endommagée par les boulets lors du siège de 1708 puis démolie en 1784 et remplacée par celle de l’ancienne chapelle des Carmes rue Royale.
Le territoire à l'extérieur de la zone fortifiée, le « faubourg Saint-André » compris dans la banlieue de Lille (territoire soumis à la juridiction du magistrat de Lille), se développe le long des routes de Lille à Ypres et de Lille à Marquette. La communication entre ce faubourg et l'intérieur de la ville de Lille passe par la porte Saint-André.
Le faubourg se constitue en commune en 1790 conformément aux nouvelles institutions avec un premier maire élu. Sa limite avec la commune de Lille est celle de la zone fortifiée qui entourait la porte de Saint-André démolie en 1935 (actuellement parcours de la route D 749), celle avec la commune de La Madeleine le cours de la Basse Deûle à cette date (cours rectifié en 1882 au sud du pont Sainte-Hélène).
Saint-André est relié à Lille à partir de 1894 par la ligne de tramway hippomobile O, prolongée jusqu'à Wambrechies et convertie en traction électrique en 1904. Cette ligne devient la ligne L puis à partir de 1955, la ligne C Wattignies-Wambrechies remplacée en 1963 par une ligne de bus.
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Les armes de Saint-André-lez-Lille se blasonnent ainsi : "Coupé, en chef : de gueules à la porte de l’abbaye de Marquette d’or, et en pointe : d’azur aux trois manteaux d’hermine soutenus chacun par une épée en pal rangées en fasce." |
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Maire de 1802 à 1807 : Ph. Jos. Butin[25],[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Albert Legrand | Républicain | Fabricant de céruse Conseiller général du canton de Lille-Ouest (1880-1892) Receveur particulier des finances de l'arrondissement de Doullens (1886-1899) | ||
(décès) |
Marcel Ducrocq | |||
André Wauquier | ||||
Paul Lauérière | PS | Chargé de mission | ||
Olivier Henno | UDF puis MoDem puis UDI |
Cadre commercial Conseiller général du Canton de Lille-Ouest (2001 → 2015) Conseiller départemental du canton de Lille-1 (depuis 2015) Sénateur depuis le 24 décembre 2017 | ||
En cours | Élisabeth Masse | UDI | Cadre Sage-femme au CHU de Lille. | |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune relève du tribunal d'instance de Lille, du tribunal de grande instance de Lille, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Lille, du tribunal de commerce de Tourcoing, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[27],[Note 7]
En 2019, la commune comptait 13 151 habitants[Note 8], en augmentation de 14,03 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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290 | 241 | 398 | 437 | 538 | 588 | 680 | 845 | 940 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 210 | 1 467 | 1 567 | 1 761 | 1 816 | 2 053 | 2 315 | 2 530 | 2 769 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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3 509 | 4 040 | 5 050 | 5 309 | 5 686 | 6 126 | 6 476 | 6 410 | 7 614 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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10 070 | 11 757 | 12 443 | 10 821 | 10 098 | 10 113 | 10 792 | 11 524 | 12 293 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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13 151 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,0 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 6 169 hommes pour 6 797 femmes, soit un taux de 52,42 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 1,2 |
5,1 | 75-89 ans | 9,3 |
11,0 | 60-74 ans | 11,9 |
18,7 | 45-59 ans | 19,0 |
23,4 | 30-44 ans | 21,0 |
21,1 | 15-29 ans | 19,9 |
19,6 | 0-14 ans | 17,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
La maison-mère des Bernardines se trouve à Saint-André-lez-Lille. Plus d'une quarantaine de religieuses de l'ordre vivent à l'abbaye Notre-Dame de la Plaine qui abrite aussi des écoles maternelle et primaire.
L'entreprise Jean Caby porte le nom du charcutier qui a ouvert sa boutique à Lille en 1919. L’usine de Saint-André ouvre ses portes dix ans plus tard. En 1951, la PME commercialise ses premiers produits sous vide. Son histoire s’achève à l’aube de son centenaire avec sa liquidation judiciaire prononcée le 27 juin 2018 par le tribunal de commerce de Lille Métropole à Tourcoing (Nord).
L'entreprise Dalkia, spécialisée dans les services énergétiques et la production d'énergie décentralisée, est implantée à Saint-André depuis 1940, d'abord sous le nom de Compagnie Générale de Chauffe (CGC), puis sous le nom de Dalkia en 1998 à la suite de la fusion de la CGC avec Esys-Montenay au sein du groupe Vivendi. La commune de Saint-André abrite le siège social de l'entreprise ainsi que la Direction Régionale Nord Ouest. Pendant près d'un demi siècle, la CGC fut historiquement liée au LOSC Lille Association (Lille Olympique Sporting Club), institution emblématique du football français (plusieurs de ses dirigeants ayant été de hauts responsables de la CGC), compte tenu notamment de la situation géographique de l'entreprise (secteur Lille / Lambersart / Saint-André), de sa proximité avec les infrastructures du LOSC de l'époque, mais aussi des relations étroites et du partenariat qu'entretenait la Ville de Lille (alors propriétaire du club) avec la CGC.
Le complexe chimique Kuhlmann - Rhodia s'étendait sur les communes de Saint-André-lez-Lille, La Madeleine et Marquette. Fondé en 1847, il est démantelé en 2005.
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