Saint-Amarin est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la Collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est.
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Saint-Amarinois et les Saint-Amarinoises.
Géographie
Localisation
Saint-Amarin (Sankt-Amàri en alsacien) est situé à 412,07 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer à Marseille, l'altitude minimale étant de 395 mètres à la sortie de la Thur, en amont de l'église Saint-Joseph-Artisan de Malmerspach et l'altitude maximale étant de 1 345 mètres, en léger contrebas du sommet du Storkenkopf[1]. La petite ville se situe à 9km au nord-ouest de Thann dans le département du Haut-Rhin (68). Elle se situe près du département des Vosges et c'est le plus court passage entre les villes de Gérardmer, La Bresse, et Mulhouse, le seul problème étant la route traversant la vallée, souvent encombrée de bouchons.
C'est une des 188 communes[2] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Lieux-dits et écarts
Le Vogelbach et le Hintervogelbach sur la rive droite amont de la rivière Vogelbach. Le Hintervogelbach est une zone d'ancien peuplement de fermes isolées sur les pentes reculées du vallon.
Le Fistelhaeuser, en face du Vogelbach, dominant la rive gauche de la rivière Vogelbach d'une trentaine de mètres pour le moins.
Le Herrenwald dominant le village par l'est.
Le Stockenmatt, quartier au-delà de la carrière, vers le nord-ouest.
Le Meerbaechel, ferme-auberge dominant le vallon du Vogelbach et le village par le nord, à près de 700 mètres d'altitude[3].
La Vue des Alpes est un écart de la commune, regroupant quelques maisons agglomérées à la commune de Geishouse.
Le Hirschenbach, vallon boisé inhabité au pied du bûcher de la Saint-Jean (Fàckel en alsacien).
Le Mordfeldloch, arrière vallon inhabité de la rivière Vogelbach.
Hydrographie
Le principal cours d'eau de la commune est la Thur, affluent de l'Ill, qui passe en bordure ouest de l'agglomération, avec un écoulement orienté de nord-ouest vers sud-est. Cette rivière a longtemps fourni l'énergie nécessaire aux usines locales, en particulier aux entreprises textiles, qui ont été aménagées de part et d'autre des berges.
Le Vogelbach est une rivière de quelques kilomètres qui prend sa source au pied du Hundskopf, à plus de mille mètres d'altitude. Il passe au cœur du village et se love autour du château, avant de s'écouler vers la Thur avec laquelle il conflue par la rive gauche. Le Vogelbach, comme la Thur, est soumis à des sautes de débit importantes, lors des fontes nivales de printemps, voire à l'occasion d'orages, aussi son cours est canalisé dans la partie aval et urbaine.
Le Hirschenbach est un ruisseau de quelques centaines de mètres qui prend sa source à 500 mètres d'altitude et se jette dans la Thur par la rive droite. Il tire sa notoriété locale par le bûcher de la Saint-Jean qui domine son vallon. La crémation des bûchers est une coutume ancestrale dans les villages de la vallée. Avec les festivités qui entourent l'embrasement du bûcher, on célèbre ainsi le solstice d'été.
Urbanisme
Typologie
Saint-Amarin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Amarin, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[7] et 9 923 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,6% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (71,7%), zones urbanisées (12,8%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,9%), prairies (6,1%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9%), zones agricoles hétérogènes (0,6%)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Toponymie
Doroangus en 668 (Cloroangus, du celtique tuar = maison), Sanctus Amarinus (vers 1135), Sand Heimmerin (1316), Saint Amarin (1793).
Histoire
Cette vallée fut déjà visitée et occupée par les Romains. Au début du VIIesiècle, un pieux ermite nommé Marin avait bâti une cellule près de Doroangus. Étant tombé malade, il eut la visite de saint Prix, également appelé Project, évêque de Clermont qui, de la cour de Childéric II roi d'Austrasie, s'en retournait en Auvergne. Le saint prélat le guérit de la fièvre. Pour lui témoigner sa reconnaissance, Marin le reconduisit dans son diocèse. Mais arrivé à Volvic en Auvergne, les deux voyageurs furent assaillis par des brigands qui s'en prirent d'abord à l'ermite. Project, voyant l'erreur de ces gens, s'écria: je suis celui que vous cherchez. À ces mots, il tomba sous les coups du brigand nommé Radbert. Son ami et l'acolyte Elidus le suivirent de près. Rapportées à Doroangus, les reliques de Marin furent honorées en cet endroit, qui lui dut son nom. Ceci se passait en 676[14]. Le monastère de Saint-Amarin fut plus tard régularisé par les abbés de Murbach, transformé au XIIesiècle en un chapitre de chanoines dépendant de cette abbaye, qui possédait le village fondé autour du couvent et toute la vallée. Au XIIIesiècle, grâce à l'ouverture du col du Saint-Gothard, la route de la vallée de Saint-Amarin s'ouvrit au commerce international entre l'Italie et la Flandre. Pour en profiter, l'abbé de Murbach établit un péage, gardé par le château de Friedburg (avant 1255), et le défendit avec succès contre les convoitises des comtes de Ferrette et des seigneurs de Saint-Amarin. Saint-Amarin fut fortifié entre 1240 et 1260 mais déclina après que le chapitre eut été transféré à Thann en 1441.
Totalement dépeuplé par les guerres du XVIIesiècle, Saint-Amarin s'industrialisa au XIXesiècle grâce à d'anciennes mines d'argent, cuivre, plomb, cobalt, zinc.
Intégrée à l'Empire allemand après la guerre de 1870, Saint-Amarin fera partie des rares communes alsaciennes libérées par l'armée française en , mais reperdue, peu après, lors de la contre offensive allemande.
La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[15].
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[16]:
total des produits de fonctionnement: 1 908 000 €, soit 792 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 1 571 000 €, soit 652 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 308 000 €, soit 128 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 296 000 €, soit 123 € par habitant.
endettement: 981 000 €, soit 407 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 9,05%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 12,66%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 75,86%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00% ;
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2019, la commune comptait 2 233 habitants[Note 3], en diminution de 4% par rapport à 2013 (Haut-Rhin: +1,1%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
3 672
1 398
1 380
1 652
1 995
1 894
1 891
1 915
2 166
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1871
1875
1880
1885
1890
1895
2 231
2 296
2 314
2 243
2 025
2 149
2 145
2 179
2 196
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1900
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 298
2 267
2 203
2 071
2 104
2 082
2 001
1 848
1 996
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2 044
2 013
2 035
2 305
2 400
2 440
2 486
2 353
2 278
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
2 233
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Collège public d'enseignement secondaire Robert Schuman.
Il compte plus de 600 élèves en 2013.
Économie
Entreprises et commerces
Usine DMC Concord (groupe Bernard Krief), anciennement SAIC Velcorex (textile)[24],[25].
Usine Garnier Ponsonnet Vuillard, anciennement les « Enveloppes Vuillard » (EVA) (papier à lettres)[26].
Restaurants et Fermes Auberges de la vallée de Saint Amarin:
MgrPierre Bockel, ancien archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg, résistant durant la guerre 1939-1945, écrivain et journaliste, né le à Saint-Amarin où sa famille était réfugiée durant la guerre 1914-18, mourut le à Strasbourg; il a été honoré par l’État d’Israël du titre de «Juste parmi les Nations» en 1988.
Marcel Kibler (1904-1992), résistant français pendant la Seconde guerre mondiale, chef des Forces françaises de l'intérieur d' Alsace (FFIA) et un des fondateurs de la Septième colonne d'Alsace (Réseau Martial) ainsi que des Groupes mobiles d'Alsace (GMA).
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Héraldique, logotype et devise
Article connexe: Armorial des communes du Haut-Rhin.
Les armes de Saint-Amarin se blasonnent ainsi: «Coupé de gueules et d'azur, un croissant d'argent brochant sur sa partition.»[42]
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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