Roure est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Rourois.
Pour les articles homonymes, voir Roure (homonymie).
Roure
Le clocher de l’église Saint-Laurent et le village dominant la vallée de la Tinée.
Blason d’argent au chêne rouvre arraché de sinople, englanté d’or posé sur un mont escarpé de pourpre et devise.
Entre en 1859 et 1926, de nombreuses mines de cuivre ont été exploitées. Les difficultés d'extraction ont entraîné leur arrêt. On procède encore à des recherches géologiques sur le site de Pitaffe.
Roure est un site géologiquement intéressant car il se trouve au contact entre le permien et le trias.
Sur le territoire de la commune, on trouve:
à Balan: bornite, covellite, hématite,
à Pitaffe: cuivre, pyrite, cuprite, malachite, quartz,
à Rancels: fluorine, minéralisation à plomb, zinc, uranium,
au pont de la Tinée: hématite, limonite, malachite, quartz, pyrite,
au Baume des Rances: blende, cérusite, cuivre gris, magnétite, quartz,
à Tiecs: quartz, fluorine violette.
Catastrophes naturelles - Sismicité
Le , de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[2]. Certains hameaux de la commune restent inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le . L'Arrêté du portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Roure, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au "[3].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[4].
11 ruisseaux de l'ubac, de valabre, de ferroul, de longon, de vionène, de penchiniéra, du lac noir, de la sagne, de l'arcane, de rougios, de pervoux,
vallon de mollières, du moulin,
riou blanco.
Roure dispose d'une station d'épuration d'une capacité de 250 équivalent-habitants[8].
Climat
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[9].
Article détaillé: Climat des Alpes-Maritimes.
Voies de communications et transports
Voies routières
La commune est accessible depuis Nice par la RN 202 (route nationale 202) en direction de Digne, au pont de la Mescla, puis la RD 2205, la RD 30 et la RD 130.
Outre le chef-lieu, la commune contient cinq hameaux: Rougios, perdu dans la montagne, Tiecs, la Cerise, Puch et Valabres, accessible par le GR 5 où il y avait un curé et une école jusqu'en 1904.
Transports en commun
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Village desservi par le réseau de transport Lignes d'Azur[10].
La première indication du village date de 1067 sous le nom de Rora, mot peut être dérivé du latin robur qui signifie "chêne".
Le village accueillait et élevait des troupeaux de vaches et de chèvres pour le compte de propriétaires et ceux-ci réglaient leurs affaires sous un grand chêne[11].
Roure pourrait aussi venir du libyque "Arur" signifiant 'dos' ou 'versant', et qui serait une indication géographique du village. La région d'Azur ayant connu la présence des Libyens, Numides puis Maures pendant des millénaires[12].
Histoire
Le fief appartient à la famille de Thorame-Glandèves.
Le fief est ensuite acheté, vers 1340, par François Caïs, jurisconsulte à Nice. Le fief et son château sont convoités par Barnabé Grimaldi de Bueil car ils sont une enclave dans ses terres. Guillaume et Barnabé Grimaldi, fils d'Andaron Grimaldi devenu seigneur de Beuil par son mariage avec Astruge Rostang, demandent alors l'hommage à François Caïs. Barnabé n'ayant pas obtenu cet hommage, il attaque le château, mais est blessé par le fils de François Caïs, Bertrand. Remis de ses blessures, Barnabé Grimaldi réussit à prendre le château avec l'aide de sa parentèle, des habitants de Roure. Pour se venger, il tranche le poignet droit de Bertrand Caïs et lui crève les deux yeux avant de le laisser mourir, en 1353[13]. La reine Jeanne condamne Barnabé de Grimaldi et les habitants à payer 2 000 florins d'or. Mais le fief reste aux mains des Grimaldi de Bueil. Les autres parts du fief qui appartenaient à Pierre Balbi, seigneur de Valdeblore, de Marie, de Rimplas, de Saint-Sauveur, ont été confisquées et données à Jean Grimaldi de Bueil, en 1384. Les deux fils de Barnabé, Jean et Louis, ont été les acteurs principaux de la dédition de Nice à la Savoie, en 1388. Auparavant, le village est confisqué en aux Grimaldi pour être donné à un fidèle de la cause angevine, Pierre Balbi, seigneur de Tende[14].
Le fief a appartenu aux Grimaldi de Bueil jusqu'à l'exécution d'Annibal Grimaldi, en 1621. Le château est alors détruit et le fief donné à la famille piémontaise Allbrione.
Depuis toujours, l'isolement du village obligea ses habitants à vivre en autarcie ne descendant de la montagne qu'à pied ou à dos de mulet. La route ne fut créée qu'après la Seconde Guerre mondiale, cependant en 1927 les habitants mettent en place un câble de 1 850 m de long porteur de wagonnets en bois et actionné par un moteur électrique[15]. Il fonctionna jusqu'en 1962 permettant d'assurer la descente de la production (lait, fromages et farine) et de remonter les provisions et le courrier. La route d'accès n'est arrivée à Roure qu'en 1933. Le tronçon menant à la chapelle Saint-Sébastien date de 1968.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001
mars 2008
Jean-Paul Blanc
mars 2008
2020
René Clinchard
DVG
Retraité
2020
En cours
Jean-Claude Linck
Budget et fiscalité 2019
Mairie.
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[16]:
total des produits de fonctionnement: 346 000 €, soit 1 715 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 407 000 €, soit 2 013 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 404 000 €, soit 1 999 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 286 000 €, soit 1 415 € par habitant;
endettement: 63 000 €, soit 310 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 8,79%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 24,89%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 45,54%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00% ;
La commune a adhéré au "plan local d'urbanisme métropolitain", approuvé le [18].
Typologie
Roure est une commune rurale[Note 1],[19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2019, la commune comptait 119 habitants[Note 3], en diminution de 41,38% par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes: +1,25%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
652
434
540
577
646
692
572
592
570
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
440
478
558
504
502
535
517
510
507
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
263
222
203
194
167
247
145
148
71
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2014
2019
-
112
147
167
195
198
216
202
119
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Le Robur[34], restaurant gastronomique qui s'est vu attribuer une étoile Michelin en avant de changer de gérant, depuis l'auberge est tenu par la cheffe Déborah Georges.
Commerces et services
Le village de Roure disposait d'une boulangerie qui était ouverte tous les samedis soir (pour la traditionnelle pizza) et dimanches matin, fermé depuis décembre 2020
Buvette Communale, Le café intergénérationnel[35], ouvert pendant la période estival (juillet/aout).
La commune possède deux bâtiments inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
L'église Saint-Laurent[37], de style romano-gothique, abrite un retable de François Bréa sur le thème de l'«Assomption de la Vierge» datant de 1560[38]. Sa façade à niches est de style classique piémontais et son clocher est de style roman[39].
Façade de l'église Saint-Laurent.
Le chœur de l'église avec le retable de saint Laurent attribué à Andrea de Cella[40].
Le retable de l'Assomption attribué à François Bréa.
Peinture représentant les anges sauvant les âmes du Purgatoire.
La chapelle Saint-Sébastien[41] a été construite pour conjurer le danger de la peste de 1510 à 400 m à la sortie du village. Elle est décorée de fresques naïves du peintre Andrea de Cella[42]. Les fresques murales comprennent six panneaux consacrés à la vie de saint Bernard de Menthon et six autres, en vis-à-vis, racontant des épisodes de la vie de saint Sébastien. Sur le mur du fond, on peut voir, au sommet, le Christ sortant du tombeau, en dessous, au milieu, saint Bernard de Menthon tient le diable enchaîné. À sa gauche est représenté saint Sébastien percé de flèches et, côté opposé, saint Roch tenant un bourdon de pèlerin et montrant la plaie de sa cuisse qui est un stigmate de la peste pour la guérison de laquelle on l’invoquait[43].
Une des particularités de la chapelle est la fresque dite des «Vices»[44]. Elle a été commandée par les villageois dans un but moralisateur pour rappeler le châtiment réservé aux personnes ayant fauté par la chair. Cette fresque a probablement été voulue par la communauté villageoise à la suite du péché de chair commis 83 ans plus tôt entre l’abbé Pierre Blanqui et Delphine, femme de Jean Bovis.
À l'extérieur, un bénitier à tête sculptée.
Chapelle Saint-Sébastien-et-Saint-Bernard.
Fresques d’Andrea de Cella.
Représen- tation de saint Roch.
Fresque.
Christ de Pitié.
Le patrimoine de la commune présente également plusieurs lieux et monuments:
Église de Valabres.
Patrimoine religieux:
l'église Notre-Dame-des-Neiges, du XVIesiècle au hameau de Valabres[45];
la chapelle Saint-Pierre des Pénitents Blancs[46], construite au XVIIIesiècle, transformée en mairie;
la chapelle Notre-Dame-des-Grâces[47], ou de la Madone, datant du XVesiècle située à l'entrée du village;
la chapelle Sainte-Anne du XVIIesiècle au hameau de Tiecs[48];
le moulin[51] à farine et à huile[52], qui est, de par sa double fonction, unique en son genre dans les Alpes-Maritimes. Il a été restauré par l'Association 3PR, pour le patrimoine Roure[53];
le castel, ancienne maison forte démantelée en 1621;
l'arboretum Marcel Kroenlein sur quinze hectares entre 1 280 et 1 700 m d'altitude. On y trouve des collections de conifères, de joubarbes, d'érables, de genévriers et de rosiers. Des sculptures y sont présentées[55];
le plateau de Longon - traversé par le GR 5 - et son refuge, surplombé par les monts Gravières (2 331 m) et Autcellier;
les blockhaus de Valabres principal et annexe, construits entre 1931 et 1935 face au centre de résistance de Rimplas[56];
au hameau de Tiecs: le menhir ou Peira, monolithe en grès rose de 2,27 mètres de haut, découvert en 1969 par P. Bodard.
Héraldique
Blason
D’argent au chêne rouvre arraché de sinople, englanté d’or posé sur un mont escarpé de pourpre et devise[57].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Personnalités liées à la commune
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Notes et références
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Michèle Ramin, Arbres de la Tinée et du Comté. L'arboretum de Roure, conservatoire de nos forêts, p.156-159, Nice-Historique, année 1993, no3-4, Texte.
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol.II: Cantons de Roquebillière à Canton de Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll.«Le Patrimoine des Communes de France», , 574p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Saint-Sauveur-sur-Tinée: pp. 863 à 865: Roure
Philippe de Beauchamp, Photographies Loïc-Jahan, L'art religieux dans les Alpes-Maritimes, architecture religieuse, peintures murales et retables, Aix-en-Provence, Édisud, , 143p. (ISBN2-85744-485-0)
Vallées de la Tinée: Roure, Chapelles Saint-Sébastien-et-Bernard, l'église Saint-Laurent, p. 88
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Roure, p. 995
Peintures murales décors peints, Vallée de la Tinée, Alpes-Maritimes, Association Saint Jean le Vieux, 18p.
*La Tour-sur-Tiné; *Clans; *Valdeblore Saint-Dalmas; *Roure; *Roubion; *Saint-Étienne-de-Tinée; *Quelques saints représentés dans les vallées de la Tinée; *Les chapelles peintes de la Vallée de la Tinée
Coordination générale: René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices: CRMH: Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP): Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH): Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée - IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide: Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198p. (ISBN978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Roure, p. 74
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
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