Rougé est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Pour les articles homonymes, voir Rougé (homonymie).
Rougé | |
![]() L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis |
Intercommunalité | Communauté de communes Châteaubriant-Derval |
Maire Mandat |
Jean-Michel Duclos 2020-2026 |
Code postal | 44660 |
Code commune | 44146 |
Démographie | |
Gentilé | Rougéens |
Population municipale |
2 185 hab. (2019 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 47′ 01″ nord, 1° 26′ 49″ ouest |
Altitude | Min. 39 m Max. 109 m |
Superficie | 56,32 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châteaubriant (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châteaubriant |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-rouge.fr |
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Rougé est situé à 10 kilomètres au nord-ouest de Châteaubriant.
Les communes limitrophes sont Soulvache, Fercé, Noyal-sur-Brutz, Soudan, Châteaubriant et Ruffigné en Loire-Atlantique, Teillay en Ille-et-Vilaine.
Teillay Ille-et-Vilaine |
Soulvache | Fercé |
Ruffigné | ![]() |
Noyal-sur-Brutz |
Saint-Aubin-des-Châteaux | Châteaubriant | Soudan |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soudan », sur la commune de Soudan, mise en service en 1994[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 821,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 37 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Rougé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteaubriant dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,2 %), zones agricoles hétérogènes (33,5 %), terres arables (22 %), forêts (7,4 %), zones urbanisées (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Rubiacensis condita au XIe siècle, Rugiacum au XIIe siècle[21].
La forme Rubiacensis est une latinisation avec le suffixe -ensi(s) indiquant l'appartenance, sur le radical Rubiac-, celle du XIIe siècle est une latinisation d'après la forme française dans laquelle Rubia- a déjà donné Rouge-, selon la même évolution phonétique que rubeus, -um, -a « rougeâtre » > rouge.
Selon Albert Dauzat, il s'agit du type toponymique Rubiacum qui a donné les Rougé, Robiac, Rouffach, etc., nom de lieu basé sur le suffixe -acum et le nom de personne gallo-romain Rubius ou Rubbius[22].
Rougé possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Roujë en graphique standardisée ABCD prononcé [ʁu.ʒə][23].
La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Ruzieg[21].
Fief d'origine de l'ancienne famille des seigneurs de Rougé. Anciennement, un château dominait la ville et ses environs, sur le lieu actuel de l'église néo-gothique de Rougé, mais ce premier château fut détruit en 1173 par des mercenaires brabançons du roi d'Angleterre. En 1619 le P. du Paz en écrivait : « Ce fort beau chasteau, chef et siège d'une belle et antique chastellenie, a esté tellement ruisné et demoly, que maintenant peut-on à grant peine en remarquer les vestiges ; car l'emplacement mesme a esté baillé à féage et peut-on en dire comme de la ville de Troye Nunc seges est ubi Troia fuit » (Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne).
La châtellenie de Rougé se composait à l'origine de trois grands fiefs : Rougé-à-Rougé, Rougé-à-Thourie et Rougé-au-Teil (Le Theil-de-Bretagne). Ces deux derniers formèrent avec le temps la vicomté de Tourie et la châtellenie du Teil. Traitons ici de Rougé-à-Rougé, châtellenie appelée aussi dans les derniers siècles Rougé-à-Soulvache, après la destruction du château de Rougé. Cette seigneurie s'étendait en 1560 dans six paroisses : Rougé, Ruffigné, Lalleu-Saint-Jouin, Ercé-en-Lamée, Soulvache et Saint-Jean de Béré (Archives du Parlement de Bretagne, 13 reg. des édits, 119) ; mais à l'origine, comme nous l'avons vu, les sires de Rougé avaient des droits de haute, moyenne et basse justice jusqu'en Le Theil, Thourie et Piré, d'un côté, — Saint-Aubin-des-Châteaux et Saint-Vincent-des-Landes, de l'autre.
Outre les châteaux de Rougé et de Soulvache, le domaine proche de la châtellenie de Rougé comprenait : la forêt Neuve, adjacente à celle de Teillay — les bois de la Garenne et du Plessix de Rougé s'entrejoignant — un moulin à vent en Rougé et le moulin à vent des Mortiers en Ruffigné.
Des nombreux vassaux des sires de Rougé, nous retiendrons les seigneuries de la Minière, d'Hugères, de Chamballan, etc.
La Châtellenie de Rougé fut possédée par plusieurs familles :
Le combat du bois de Rougé est un affrontement entre les Chouans et l'armée républicaine qui eut lieu en juin 1794.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1811 | 1822 | Amand Leroy | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1906 | M. Guéhéneuc | Décédé en fonction | ||
février 1906 | Pierre Créant (1844-1924) |
Conservateur | Propriétaire, notaire Conseiller général de Rougé (1904 → 1919) | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
v. 1928 | Georges Lelièvre | URD | Notaire Conseiller d'arrondissement (1925 → 1931) | |
février 1939 | mars 1965 | Jean-Marie Digue (1893-1976) |
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mars 1965 | mars 1977 | Alexandre Rabu (1911-1996) |
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mars 1977 | juin 1995 | Albert Baron[24] | DVG | Retraité |
juin 1995 | mars 2014 | Jacques Lemaître[25] | RPR puis UMP | Agriculteur |
mars 2014 | mai 2020 | Jeannette Boisseau | DVD | Agricultrice |
mai 2020[26] | En cours | Jean-Michel Duclos | DVG-ECO (Territoires 44)[27] |
Agriculteur |
La commune de Rougé est membre de la communauté de communes du Castelbriantais, puis de la communauté de communes Châteaubriant-Derval.
Selon le classement établi par l'Insee, Rougé fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Châteaubriant. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[28]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 78 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 22 % dans des zones « très peu denses »[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 2 185 habitants[Note 6], en diminution de 2,46 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 000 | 2 134 | 2 083 | 2 404 | 2 295 | 2 437 | 2 272 | 2 603 | 2 710 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 672 | 2 705 | 2 780 | 2 813 | 2 712 | 2 782 | 2 811 | 2 785 | 2 734 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 665 | 2 627 | 2 625 | 2 408 | 2 357 | 2 249 | 2 099 | 2 229 | 2 179 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 011 | 1 995 | 1 982 | 2 055 | 2 167 | 2 141 | 2 251 | 2 262 | 2 253 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 247 | 2 185 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,2 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 098 hommes pour 1 117 femmes, soit un taux de 50,43 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 90 ou + | 3,8 |
7,0 | 75-89 ans | 10,9 |
18,4 | 60-74 ans | 19,4 |
23,1 | 45-59 ans | 19,2 |
16,5 | 30-44 ans | 14,7 |
14,7 | 15-29 ans | 15,8 |
19,4 | 0-14 ans | 16,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
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Blasonnement :
De gueules à la croix pattée alésée d'or.
Commentaires : Armes de la famille de Rougé brisées (la croix est d'or et non d'argent). Blason conçu par Louis Renaud. |
La devise de Rougé est Rougé rugit mais ne rougit.