Romescamps est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Romescamps | |
![]() La mairie de Romescamps. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Beauvais |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Picardie verte |
Maire Mandat |
Jacques Peigné 2020-2026 |
Code postal | 60220 |
Code commune | 60545 |
Démographie | |
Population municipale |
531 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 42′ 43″ nord, 1° 48′ 20″ est |
Altitude | Min. 174 m Max. 217 m |
Superficie | 10,48 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Grandvilliers |
Législatives | 2e circonscription de l'Oise |
Localisation | |
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La commune de Romescamps se situe à l'extrémité ouest du département de l'Oise, en bordure du département de la Somme. Le village est situé à 10 km au nord-est de Formerie. Le relief est peu marqué, l'altitude varie entre 174 et 217 m.
Le centre est bâti sur le schéma type du village-rue que l'on retrouve dans la Picardie Verte[1] : les habitations sont réparties de part et d'autre de l'ancienne route nationale 319 aujourd'hui départementale 392 qui relie Abancourt à Poix-de-Picardie, formant ainsi l'axe principal du village. Ces habitations sont souvent mitoyennes.
La commune est traversée par la ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation, qui relie Amiens à Rouen. Une halte dotée d'un bâtiment voyageur desservait autrefois la commune[2]. La gare la plus proche est celle d'Abancourt.
La commune compte deux hameaux, Bernapré et Carroix.
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Gourchelles | Escles-Saint-Pierre | Fouilloy | ![]() |
Lannoy-Cuillère | N | Hescamps | ||
O Romescamps E | ||||
S | ||||
Abancourt | Moliens | Saint-Thibault |
Logements[3] | Nombre en 2016 | % en 2016 | nombre en 2011 | % en 2011 |
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Total | 259 | 100 % | 248 | 100 % |
Résidences principales | 223 | 86,4 % | 213 | 85,8 % |
→ Dont HLM | 25 | 11,3 % | 30 | 14,2 % |
Résidences secondaires et logements occasionnels | 11 | 4,4 % | 14 | 5,5 % |
Logements vacants[Note 1] | 24 | 9,2 % | 22 | 8,7 % |
Dont : | ||||
→ maisons | 242* | 93,6 % | 228 | 91,8 % |
→ appartements | 16 | 6,4 % | 19 | 7,5 % |
Selon le rencensement de 2016, 75,1 % des résidences principales sont occupées par leurs propriétaires.
Ville | Ensoleillement![]() |
Pluie![]() | Neige![]() | Orage![]() | Brouillard![]() |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Formerie[5] | 1650 | 657 | 17 | 18 | 54 |
Paris | 1 662 | 637 | 12 | 17 | 8 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 27 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 26 | 28 | 51 |
Brest | 1 530 | 1 210 | 7 | 12 | 76 |
Bordeaux | 2 035 | 944 | 3 | 31 | 69 |
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Année |
Températures minimales (°C) | 1 | 1,1 | 2,7 | 4,4 | 7,6 | 10,3 | 12,2 | 12,2 | 10,4 | 7,7 | 3,9 | 1,8 | 6,3 |
Températures maximales (°C) | 5,6 | 6,5 | 9,4 | 12,4 | 16,2 | 18,9 | 21,0 | 21,3 | 18,9 | 14,8 | 9,4 | 6,5 | 13,4 |
Températures moyennes (°C) | 3,3 | 3,8 | 6,0 | 8,4 | 11,9 | 14,6 | 16,6 | 16,7 | 14,7 | 11,3 | 6,7 | 4,2 | 9,8 |
Ensoleillement (h) | 52,6 | 81,3 | 114,0 | 165,6 | 199,0 | 209,7 | 215,4 | 207,8 | 151,5 | 113,7 | 74,4 | 47,5 | 1637,9 |
Pluviométrie (mm) | 59,2 | 48,3 | 55,0 | 48,1 | 53,6 | 61,8 | 57,4 | 57 | 68 | 71,8 | 81,2 | 70,2 | 731,5 |
Romescamps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67 %), prairies (17 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), forêts (5,6 %), zones urbanisées (4 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Le village est mentionné sous les formes suivantes[14] :
Romescamps se trouve sur l'emplacement de l'ancienne voie romaine reliant Amiens à Rouen, dont des vestiges auraient subsisté dans le village jusqu'au-delà de la Première Guerre mondiale. « On suppose que des Romains de passage y établirent une station ou tout au moins une halte comme semblent le prouver les médailles d'or' et de bronze avec des objets divers recueillis sur le territoire de cette commune[14] ».
En 1855, des auteurs scolaires mentionnaient que la commune avait une activité textile de production de serge[15], comme de nombreuses localités des cantons de Grandvilliers et de Crèvecœur-le-Grand..
En 1864 était mentionné l'existence d'une foire ou d'un marché au village chaque 1er octobre[16].
La commune d'Abancourt est rattachée à Romescamps[17] entre 1791 à 1823.
Lors de la Première Guerre mondiale, afin de permettre à l'armée britannique de desservir ses troupes sur les fronts français, une gare régulatrice est construite de toutes pièces par le génie militaire français sur le territoire de Romescamps.
Les gares régulatrices mises en place par l'armée étaient des sortes de vastes gares de triage et de déchargement destinées, selon l'article 23 du règlement du sur les transports stratégiques, à se tenir « en relation avec l'armée ou les armées que leurs lignes sont amenées à desservir ; elles reçoivent les demandes de transport, de ravitaillement ou d'évacuation, et y donnent satisfaction »[18]. Le choix de l'emplacement de la gare régulatrice était destiné à lui permettre « de recevoir les envois des trois bases maritimes (c'est-à-dire à l'est de Serqueux), mais également ceux des grands dépôts créés à Abancourt et Blargies, ce qui obligeait à la placer au-delà d'Abancourt; le terrain, très accidenté en se rapprochant de Poix, ne laissait pas beaucoup d'espace pour trouver un emplacement favorable. Pour tous ces motifs, l'on fit choix de Romescamps, où l'on pouvait, avec des terrassements d'importance moyenne, réaliser une installation remplissant toutes les conditions voulues. (...) Complètement terminée en juillet [1916], elle avait demandé, pour sa construction, la main-d'œuvre suivante : trois compagnies de notre 5e Génie, une section d'ouvriers en bois, un bataillon territorial, 200 Kabyles. Elle comportait 32 kilomètres de voies, 90 000 mètres cubes de terrassement et 7 000 mètres carrés d'empierrement.
Elle avait, comme l'on voit, été complètement réalisée par la main-d'œuvre française; les Britanniques n'y avaient participé, au début, que pour quelques installations annexes, camps, baraquements, etc.
D'ailleurs, les autorités britanniques, qui avaient fait quelques objections à la création d'une G. R. intermédiaire entre les bases et la région d'Amiens, n'en sentirent vraiment toute l'utilité qu'au moment des opérations de la Somme, pendant lesquelles le ravitaillement par les bases du Sud et les évacuations vers ces bases auraient été impossibles sans l'existence de Romescamps, remarquable instrument d'exploitation qui a permis de rendre plus active la circulation sur la ligne Rouen - Amiens, d'alléger le travail des bases maritimes et d'augmenter ainsi leur rendement[19] ».
Cette gare comportait deux faisceaux de triage, de part et d'autre de la ligne Amiens – Rouen ainsi qu'en gare d'Abancourt et comprenait deux parcs de matériels, celui de Blargies-Nord consacré à un dépôt de munitions britannique, et celui de Blargies-Sud servant au Génie britannique situés de part et d'autre de la ligne vers Beauvais et Paris. Un dispositif complexe de boucles de raccordement à double voie permettait une desserte commode de toutes les directions, y compris vers la ligne stratégique de Feuquières à Ponthoile construite de mai à , et dite ligne de 100 jours, qui servit lors des grandes offensives alliées de la fin de l'été et de l'automne 1918[20],[21]. Elle disposait d'une annexe pour les munitions à Formerie, où l'on construisit six grands groupes d'entrepôts au moyen d'éléments standardisés en bois[18]
À la suite de la Première Guerre mondiale, Romescamps reçoit la Croix de guerre 1914-1918[22], avec la citation suivante à l'ordre de l'armée : « A supporté courageusement les violents bombardements par avions, dont elle a été l'objet au cours de la guerre.
Malgré ses deuils, les souffrances endurées et les dégâts commis, a toujours fait preuve de la plus grande confiance dans la victoire finale[23] ».
La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Oise.
Elle était de 1793 à 1801 le chef-lieu d'un éphémère canton de Romescamps, avant d'être rattachée, cette année-là, au canton de Formerie[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle intègre le canton de Grandvilliers, dont elle est désormais membre.
Romescamps fait partie, comme quatre-vingt-huit autres communes, de la communauté de communes de la Picardie Verte qui correspond l'ensemble des communes des anciens cantons de Formerie, Grandvilliers et Marseille-en-Beauvaisis, ainsi que certaines communes du canton de Songeons.
La commune fait également partie du « Grand Beauvaisis », l'un des seize pays a constituer le « Pays de Picardie ».
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1863 | 1872 | Tasse Leroy | ||
1880 | Arsène Mantel | Notaire | ||
1890 | 1921 | Émile Roussel[25] (1850-1934) |
Rad. | Médecin Conseiller d'arrondissement (1886 → 1895) Conseiller général de Formerie (1895 → 1901 et 1907 → 1913) |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1953 | 1977 | Roger Cocu | ||
mars 1977[26] | 2001 | Denis Petit[27] | Président de la société de chasse | |
mars 2001[26] | 2008 | Sanguy Bocquet | DVD | |
mars 2008[26] | 2014 | Jacques Magnier | ||
mars 2014[28],[29] | En cours (au 23 mai 2020) |
Jacques Peigné | SE[30] | Réélu pour le mandat 2020-2026[31],[32] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2019, la commune comptait 531 habitants[Note 3], en diminution de 7,65 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 102 | 1 339 | 1 329 | 1 311 | 877 | 908 | 902 | 861 | 856 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
825 | 755 | 728 | 651 | 648 | 618 | 566 | 546 | 514 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
510 | 505 | 506 | 500 | 457 | 463 | 423 | 515 | 469 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
468 | 499 | 457 | 406 | 439 | 482 | 520 | 530 | 575 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
534 | 531 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,6 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 263 hommes pour 271 femmes, soit un taux de 50,75 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 0,7 |
7,2 | 75-89 ans | 10,3 |
12,2 | 60-74 ans | 12,2 |
21,3 | 45-59 ans | 18,8 |
19,4 | 30-44 ans | 17,3 |
16,7 | 15-29 ans | 15,5 |
22,8 | 0-14 ans | 25,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
L'enseignement primaire est assuré par un regroupement pédagogique concentré (RPC) qui accueille à la rentrée 2017 109 élèves (44 maternels, 65 élémentaires) issus des communes d’Escles-Saint-Pierre, Fouilloy, Gourchelles et Romescamps dans cinq classes.
Elles sont implantées dans l'école Roger-Cocu de Romescamps, du nom du maire qui, en 1965, avait donné le terrain nécessaire à sa construction. Le syndicat intercommunal qui gère le RPC a étendu en 2016-2017 les locaux d'origine de 600 m2 qui accueillent des salles de classe (équipées de tableaux blancs interactifs et d'une connexion à internet), de motricité et de nombreuses annexes[38],[39].
Romescamps ne possède aucun service public, hormis la mairie et le groupe scolaire[Quand ?]. Son seul commerce est un garage d'automobiles.
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