Rochefort-sur-Loire est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.
Rochefort-sur-Loire | |
![]() La mairie de Rochefort-sur-Loire. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Maine-et-Loire |
Arrondissement | Angers |
Intercommunalité | Communauté de communes Loire Layon Aubance |
Maire Mandat |
Didier Le Gall 2022-2026 |
Code postal | 49190 |
Code commune | 49259 |
Démographie | |
Gentilé | Rochefortais |
Population municipale |
2 323 hab. (2019 ![]() |
Densité | 84 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 21′ 28″ nord, 0° 39′ 17″ ouest |
Altitude | Min. 12 m Max. 104 m |
Superficie | 27,8 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Angers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Chalonnes-sur-Loire |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de Rochefort-sur-Loire |
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Ce territoire borde la Loire en aval d'Angers et en amont de Chalonnes-sur-Loire, dans le Val de Loire classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Sa position sur la vallée de la Loire en a fait un point de passage important dans l'histoire.
Rochefort-sur-Loire est une commune agricole et viticole (vignoble de Chaume), un lieu résidentiel péri-urbain et un centre touristique.
Commune angevine de l'ouest du département de Maine-et-Loire, Rochefort-sur-Loire est située sur la rive gauche de la Loire[1]. Son territoire se trouve dans le Val de Loire, classé au Patrimoine mondial de l’humanité, et dans la zone de Confluence Maine-Loire, en limite des Mauges et du Saumurois.
Les Mauges sont la partie sud-ouest du Maine-et-Loire, délimités au nord par la Loire (fleuve) et à l'est par le Layon (rivière)[2], tandis que le Saumurois en est sa partie sud-est, délimité au nord par la Loire et à l'ouest par le Layon[3].
Rochefort-sur-Loire se situe[1] à 15 km au sud-ouest d’Angers, entre Val-du-Layon (3 km) et Denée (5 km)[4].
La commune s'étend sur près de 28 km2 (2 780 hectares), et son altitude varie de 12 à 104 mètres[5], pour une altitude moyenne de 58 mètres.
Commune ligérienne[Note 1], son territoire s'articule autour de deux reliefs principaux : une partie se situe sur la vallée de la Loire (rive gauche), entre ce fleuve (limite nord) et le Louet (bras de la Loire), et une autre partie sur les coteaux, qu'elle partage avec Saint-Aubin-de-Luigné (commune de Val-du-Layon)[1].
Rochefort se situe sur les unités paysagères des plateaux de l'Aubance, du couloir du Layon et de la Loire des promontoires[6]. Située au sud-est du Massif armoricain, à proximité de sa limite avec le bassin parisien, la partie Nord se compose de la vallée, vaste plaine formée d'alluvions régulièrement inondée, et la partie Sud de coteaux situés sur la faille du Layon, qui est jalonnée de nombreux bassins sédimentaires carbonifères[7].
La Corniche Angevine, qui se trouve en partie sur la commune, est une zone géographique très resserrée qui se situe entre Chalonnes-sur-Loire et Rochefort-sur-Loire. Coincée entre la vallée du Layon et celle de la Loire, son relief date du paléozoïque (ère primaire).
La barre rocheuse de la Corniche angevine est constituée de grès ferrugineux, de schistes houillers, de cinérites et de houille[7].
Outre la Loire et le Louet, d'autres cours d'eau traversent la commune, comme le ruisseau de Saint-Lézin ou celui de le Besnarderie[1].
Le Louet est formé par un bras de la Loire au niveau de Juigné-sur-Loire, s'en éloignant à travers les terres de la vallée jusqu'à la rejoindre à Chalonnes-sur-Loire.
La vallée de Rochefort-sur-Loire comporte un risque d'inondation de la Loire, pour lequel un plan de prévention des risques (PPR) a été mis en place. Plus d'un tiers du territoire de la commune est concerné par ce risque[8].
Les inondations de la Loire sont des inondations de plaine régulières et progressives, par suite de pluies importantes et des apports des eaux en amont, notamment à la fonte des neiges du Massif central. Les dernières crues importantes du fleuve sont celles de 1910 et 1982.
Les habitants de la vallée ont pris l'habitude des crues, qui ont toujours été présentes. L'habitat y a été adapté.
Outre des protections sur des bâtiments (monuments historiques), la commune figure à l'inscription[9] de
Son climat est tempéré, de type océanique. Le climat angevin est particulièrement doux, de par sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés[12].
La Loire au Nord, et la vallée du Layon et ses coteaux au Sud, sont des barrières naturelles qui ont une incidence sur la pluviométrie de Rochefort-sur-Loire. Il n'est pas rare que les perturbations qui passent au nord-ouest de la Loire n'arrivent pas à la traverser, et celles qui arrivent par le sud-ouest, notamment les orages, ne passent pas les coteaux.
Compte tenu de sa proximité avec la Loire, les brouillards y sont nombreux.
Deux voies routières principales traversent la commune : d'est (Denée) en ouest (Chalonnes-sur-Loire), la D 751, et du nord (Savennières) au sud (Val-du-Layon, Beaulieu-sur-Layon), la D 106. L'autoroute A87 Angers-Cholet se trouve à moins d'une dizaine de kilomètres, sur la commune de Beaulieu-sur-Layon[1].
Transports collectifs : La commune est desservie par une ligne d’autobus du réseau interurbain de Maine-et-Loire AnjouBus, la ligne 23. Celle-ci va d'Angers à Mauges-sur-Loire, en passant par Denée, Rochefort et Saint-Aubin-de-Luigné (Val-du-Layon)[13]. Pour accéder au réseau ferroviaire, la ligne Angers-Nantes est accessible soit à Savennières soit à La Possonnière, et la ligne Angers-Cholet soit à Chalonnes-sur-Loire soit à La Possonnière.
Autrefois la Loire servait également de voie de communication. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Pays rural, Rochefort comporte de nombreux hameaux : Les Lombardières, Les Loges, La Chapelle, La Croix Blanche, Midion, La Roche Aireau, Le Grand Aireau[1]…
Communes des alentours : Béhuard (3 km), La Possonnière (3 km), Savennières (3 km), Val-du-Layon (3 km), Denée (5 km) et Chaudefonds-sur-Layon (5 km)[4].
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La Possonnière | Savennières | Denée | ![]() |
Chalonnes-sur-Loire | N | Mozé-sur-Louet | ||
O Rochefort E | ||||
S | ||||
Chaudefonds-sur-Layon | Val-du-Layon | Beaulieu-sur-Layon |
Rochefort-sur-Loire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angers, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
Morphologie urbaine : Le village s'inscrit dans un territoire essentiellement rural.
En 2009 on trouvait 1 017 logements sur la commune de Rochefort-sur-Loire, dont 85 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 91 %, et dont 75 % des ménages en étaient propriétaires[19]. En 2013, on y trouvait 1 057 logements, dont 86 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 90 %, et dont 79 % des ménages en étaient propriétaires[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33 %), zones agricoles hétérogènes (25,6 %), cultures permanentes (24,9 %), forêts (5 %), terres arables (4,7 %), zones urbanisées (3,8 %), eaux continentales[Note 4] (3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Formes anciennes du nom : Roca forti en 1030, Ecclesia Sancti Simphoriani de Rupeforti en 1072, Domus Sancti Simphoriani de Rupeforti en 1080, Rochia fortis, Roca fortis en 1098, Deserta sub Rupe Forti en 1181, Villa Sancte Crucis de Rupe Forti en 1264, Rupes Fortis super Ligerim en 1319, Rocheffort sur Loyre en 1338[23], Rochefort en 1793 et 1801, avant de devenir Rochefort-sur-Loire[24].
Origine du nom : Le nom désignait à l'origine le relief rocheux, puis par extension la forteresse qui y fut édifiée. Rochefort c'est la roche forte, ou si l'on préfère la roche fortifiée. Au Moyen Âge, l'adjectif « fort » s'écrivait de la même façon au masculin et au féminin, ce qui explique pourquoi on dit « Rochefort » et non « Rocheforte »[25].
Nom des habitants : les Rochefortais[25].
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Héraldique : |
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Les premières traces de population à Rochefort remontent à la Préhistoire. On y a trouvé des haches de pierre polie et des silex taillés[27]. Non loin de là, Chalonnes est l'un des lieux les plus anciennement habités de l'Anjou.
La voie antique de la rive gauche de la Loire (chemin Saumureau) longeait le pied des coteaux, tandis qu'une voie romaine suivait la crête des coteaux en rive droite du Layon[27].
C'est plus bas, dans la vallée, que se constitue le village d'origine. Rochefort est initialement un village fortifié, puis un château fort dont quelques vestiges demeurent sur la proéminence rocheuse Rupes Fortis[27], qui devient ensuite Saint-Offange du nom de ces derniers occupants.
Au XVIe siècle, ces partisans de la Ligue résistent aux assauts des troupes royales[28]. Vivant aussi de brigandage, en 1590 ils séquestrent Scipion Sardini, un riche financier, pour obtenir une rançon[29].
La paix revenue, le roi Henri IV rachète les lieux. Il fait démolir le château fort en 1599, ainsi que la petite bourgade fortifiée se trouvant sur plateau rocheux voisin, la motte Saint-Symphorien. Elle est si peu importante que sa paroisse est fusionnée au XIIIe siècle avec celle de Sainte-Croix[27].
Une troisième proéminence rocheuse se dresse non loin des deux précédentes, Dieusie. S'y trouvait un château fort qui relevait du roi de France, et qui fut lui aussi rasé sur l'ordre du roi Henri IV.
Le bourg de Rochefort est pour sa part créé vers l'an mille par Foulques Nerra, autour de la seigneurie de Cour-de-Pierre, qui appartient à partir de 1037 aux abbesses du Ronceray d'Angers (ville close de l'Anjou). Ce domaine devient le centre d'une châtellenie importante, dont dépendait notamment Saint-Lambert, Beaulieu, Saint-Foy et une partie de la vallée[27].
Comme dans le reste des Mauges, Rochefort est rattaché au comté d'Anjou par Foulques Nerra au XIe siècle.
De par sa position sur la Loire, Rochefort est souvent une place importante. Ainsi, à l'époque des Plantagenêt, en 1214 Jean sans Terre fait de Rochefort sa base d'opérations pour assiéger le château de Guillaume des Roches (La Roche-au-Moine). Il est peu après défait par les troupes royales du Prince Louis (le futur Louis VIII), fils de Philippe Auguste[28].
En 1562, durant les guerres de religion, l'un des chefs huguenots, le capitaine de Saint-Aignan dit Desmarais, s'installe au château de Rochefort et résiste aux troupes royales du duc de Montpensier[28]. Pris, il périt sur la roue.
Quelques années plus tard, de 1590 à 1598, ce sont les frères Saint-Offange qui résistent aux troupes d'Henri IV. Devenu souverain, la grande partie de la province d'Anjou refuse de reconnaître ce roi huguenot, hormis Angers et Saumur. Dans plusieurs villes, comme Segré, Baugé, Beaupréau et Chalonnes, les ligueurs refusent de se rallier au nouveau roi. C'est ainsi que Rochefort est assiégé pour déloger les Saint-Offange qui tiennent le passage de La Loire[28].
Les Saint-Offange résistent aux troupes du roi de France pendant huit ans. C'est Jean du Mats de Montmartin qui est chargé du siège. Il obtient d'abord quelques succès et les assiégés, réduits à une grande disette, se trouvent au bord de la capitulation. Mais l'approche de l'hiver et le défaut d'accord entre le prince de Conti et le maréchal d'Aumont, entraînent la levée du siège. Pour obtenir la paix, Henri IV achète le la reddition des frères Saint-Offange pour la somme de 6 000 écus ainsi qu'une charge dans l'entourage du roi, et ordonne la démolition de la place forte qui commence le jour même[30],[31].
À la veille de la Révolution française (royaume de France), Rochefort dépend du doyenné de Jallais et de l'élection d'Angers[27].
À la réorganisation administrative qui suit la Révolution, le département de Maine-et-Loire succède à la province d'Anjou. En 1790, Rochefort devient chef-lieu de canton, et dépend du district d'Angers. En 1800, le canton disparaît et la commune est intégrée au canton de Chalonnes et à l'arrondissement d'Angers[24].
En 1793 éclate une insurrection dans les Mauges, la guerre de Vendée. L'année suivante, l'une des troupes républicaines du général Turreau (colonnes infernales), sous le commandement de l'adjudant général Jean-Baptiste Moulin, incendie la région mais épargne Rochefort et Saint-Aubin, situés à l'époque dans la Vendée militaire.
Le développement des infrastructures date du XIXe siècle, avec la construction de la mairie et de l'école en 1870[27], l'ouverture d'un bureau de poste en 1872 et la création d'un corps de sapeurs-pompiers en 1863[32].
Le début du XXe siècle est marqué par les débuts de l'aviation. En juin 1908, dans les champs de la Grand-Prée qui se trouvent en contrebas de la Haie-Longue, le pionnier de l'aviation René Gasnier effectue des vols avec des aéroplanes de sa conception[33].
En septembre 1939, c'est le début de la Seconde Guerre mondiale. En 1941, Jean Bouhier, installé comme pharmacien à Rochefort, décide de regrouper des amis poètes autour de la publication d'une revue Les Cahiers de Rochefort. C'est chez lui que se retrouvent assez régulièrement ce groupe de jeunes artistes originaires de l'Ouest, en rupture avec le conformisme littéraire de l'époque. Créé en pleine occupation allemande, ce mouvement est une réaction à la poésie nationale et traditionnelle prônée par le régime de Vichy.
Durant l'Occupation, l'armée allemande s'installe à Rochefort en 1940, 1942 et 1943[34].
Au moment de la Libération de la France, à la suite de la mort de soldats allemands qui gardaient le pont des Lombardières, les troupes allemandes envahissent la vallée de Rochefort le 12 août 1944. Plusieurs personnes sont fusillées et une ferme est incendiée. La population terrorisée reçoit ensuite l'ordre d'évacuer[35]. Durant une quinzaine de jours, les communes de Rochefort, Denée et Saint-Jean-de-la-Croix se vident alors de leurs habitants[36].
Au milieu du XXe siècle, l'économie de la commune repose sur l'agriculture, avec la viticulture mais aussi la production de maïs, de tabac et de chanvre[32].
La commune est créée à la Révolution (Rochefort, puis Rochefort-sur-Loire)[24]. Le conseil municipal est composé de 19 élus[37].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
7 février 1790 | 12 novembre 1790 | Pierre Bonneau | ||
22 novembre 1790 | 18 avril 1791 | Jacques Le Doyen | ||
22 mai 1791 | 26 décembre 1792 | Charles Alexis Martin | ||
26 décembre 1792 | René Lucas | |||
29 thermidor an III (16 août 1795) |
Maurice Trottier | |||
29 pluviôse an IX (18 février 1801) |
Jean Gachet | |||
10 pluviôse an X (30 janvier 1802) |
Benoît Louis Lardin | |||
9 octobre 1815 | Philippe de Saint-Jean | |||
24 juillet 1816 | Nicolas Noury | |||
14 janvier 1826 | Grégoire Thomassin | |||
20 juillet 1828 | Auguste Tharreau | |||
29 octobre 1828 | Joseph Langlois | |||
15 décembre 182 8 | Charles François Lucas | |||
2 février 1833 | C. Guittard | |||
18 juin 1836 | 26 février 1843 | L. Jousselin | ||
15 janvier 1844 | Jean Désiré Morin | |||
19 mars 1848 | François Lucas | |||
28 avril 1849 | Paul-Camille Pousset | |||
1884 | Charles Drouard | |||
24 mai 1888 | Félix Fourmond | |||
1919 | 1925 | Maurice Citoleux | ||
1925 | 1926 | Alexandre Breyer | ||
1926 | 1927 | Maurice Citoleux | ||
1929 | 1935 | Pierre Trottier | ||
1935 | 1959 | Marcel Breyer | ||
1959 | 1965 | Gabriel Plassais | ||
1965 | 1984 | Jean Fouillet | UDR puis DVD | Conseiller général (1961-1967 puis 1973-1984) |
1984 | 1995 | Michel Nouaille-Degorce | ||
juin 1995 | mars 2001 | Jean-Pierre Bigre | ||
mars 2001 | mars 2014 | Roland Bernardeau | ||
mars 2014 | mai 2020 | Catherine Guinement[39],[40] | DVG | Consultante formatrice Vice-présidente de la CC Loire Layon Aubance |
mai 2020 | novembre 2022 | Sandrine Papin-Drala[41] | ||
25 novembre 2022 | En cours (au 28 novembre 2022) |
Didier Le Gall[42] | Professeur en neuropsychologie à l'université d'Angers[43] | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Jusqu'en 2016 la commune est intégrée à la communauté de communes Loire-Layon. Cette structure intercommunale regroupe dix communes : Chalonnes-sur-Loire, Champtocé-sur-Loire, Chaudefonds-sur-Layon, Denée, Ingrandes, La Possonnière, Rochefort-sur-Loire, Val-du-Layon, Saint-Georges-sur-Layon et Saint-Germain-des-Prés[44]. L'intercommunalité est membre du pays de Loire en Layon, structure administrative d'aménagement du territoire. Cette intercommunalité regroupe quatre communautés de communes : Coteaux-du-Layon, Gennes, Loire-Layon et Vihiersois-Haut-Layon[45].
À la suite de la révision du schéma départemental de coopération intercommunale, le les communautés de communes Loire-Layon, Coteaux du Layon et Loire Aubance fusionnent dans la communauté de communes Loire Layon Aubance[46].
Rochefort-sur-Loire fait partie du canton de Chalonnes-sur-Loire et de l'arrondissement d'Angers[47].
Jusqu'en 2014, le canton de Chalonnes-sur-Loire comporte cinq communes (Chalonnes-sur-Loire, Chaudefonds-sur-Layon, Denée, Rochefort-sur-Loire et Saint-Aubin-de-Luigné). Il a été constitué en 1790 (canton de Rochefort-sur-Loire), et modifié en 1800 (canton de Chalonnes-sur-Loire)[24]. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. La commune reste rattachée à ce même canton de Chalonnes-sur-Loire, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[48].
Rochefort fait partie de la deuxième circonscription de Maine-et-Loire, composée de cinq cantons dont Angers-Sud et Chemillé-Melay. La deuxième circonscription de Maine-et-Loire est l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[50].
En 2019, la commune comptait 2 323 habitants[Note 5], en augmentation de 1,44 % par rapport à 2013 (Maine-et-Loire : +2,26 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 404 | 2 272 | 2 320 | 2 466 | 2 412 | 2 354 | 2 514 | 2 511 | 2 600 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 444 | 2 410 | 2 289 | 2 196 | 2 145 | 2 034 | 2 100 | 2 046 | 1 960 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 856 | 1 805 | 1 731 | 1 579 | 1 572 | 1 506 | 1 530 | 1 518 | 1 604 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 537 | 1 618 | 1 620 | 1 814 | 1 877 | 1 991 | 2 140 | 2 128 | 2 232 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 336 | 2 323 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,5 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 134 hommes pour 1 205 femmes, soit un taux de 51,52 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,37 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,4 | 90 ou + | 2,8 |
7,9 | 75-89 ans | 9,0 |
16,0 | 60-74 ans | 15,8 |
19,9 | 45-59 ans | 19,2 |
22,1 | 30-44 ans | 20,2 |
10,7 | 15-29 ans | 11,4 |
22,0 | 0-14 ans | 21,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2 |
6,9 | 75-89 ans | 9,5 |
15,5 | 60-74 ans | 16,3 |
19,4 | 45-59 ans | 18,8 |
18,6 | 30-44 ans | 17,7 |
18,6 | 15-29 ans | 17,5 |
20,2 | 0-14 ans | 18,2 |
Située dans l'académie de Nantes, l'école publique a été construite en 1870, et intégrée à la mairie dans un vaste bâtiment. Il existe aussi une école privée. Il n'y a pas de collège ; les enfants vont pour la plupart à celui de Chalonnes-sur-Loire[55].
Sont présents sur la commune une bibliothèque, une poste, une maison de retraite, un centre de secours. La bibliothèque possède un fonds spécifique en Poésie comprenant 2 800 livres et revues. Chaque année, début juillet, a lieu le marché de la poésie. Plusieurs auteurs et éditeurs font le déplacement pour proposer leurs recueils.
On y trouve aussi plusieurs infrastructures sportives (piscine, stade, tennis, etc) et on y pratique la boule de fort, jeu typique de l'Anjou inscrit au patrimoine ligérien[56].
La plupart des structures de santé se trouvent à Chalonnes-sur-Loire, siège du canton, où l'on trouve l'hôpital local ainsi qu'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes[57].
La collecte des ordures ménagères (collecte sélective) est gérée par la communauté de communes Loire-Layon (SYCTOM du Loire-Béconnais)[55].
Durant tout l'été des manifestations sont organisées sur la commune : course VTT La Rochefortiche, fête des moules, feu d'artifice... et le 3e dimanche d'octobre, la Randonnée des vendanges.
Au début de l'été se déroule le Marché de la poésie organisé par le Centre poétique de Rochefort[58],[59].
À l'automne, l'association Rochefort Athlétic Cigales Gymnastique organise chaque année la Randonnée des vendanges ; occasion de découvrir la commune et ses vignobles[60].
Le revenu fiscal médian par ménage était en 2010 de 17 691 €, pour une moyenne sur le département de 17 632 €[19].
En 2009, 51 % des foyers fiscaux étaient imposables, pour 51 % sur le département[19].
En plus d'une agriculture fortement implantée, la commune possède de nombreuses petites entreprises. Outre des capacités d'accueil et des espaces extérieurs, on y trouve plusieurs commerces (épicerie, boulangeries, boucherie et charcuterie, pharmacie, etc). Le tourisme représente également une activité importante.
En 2009, sur les 220 établissements présents sur la commune, 29 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 18 % sur le département)[61]. L'année suivante, sur les 227 établissements présents, 29 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 7 % du secteur de l'industrie, 11 % du secteur de la construction, 41 % de celui du commerce et des services et 13 % du secteur de l'administration et de la santé[19].
Sur 228 établissements présents sur la commune à fin 2013, 18 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 12 % sur le département), 7 % du secteur de l'industrie, 14 % du secteur de la construction, 50 % de celui du commerce et des services et 11 % du secteur de l'administration et de la santé[20].
Comme dans le reste du département, l'agriculture est fortement implanté à Rochefort, dont la viticulture qui représente la première activité agricole. Située dans l'aire d’appellation Coteaux-du-Layon (AOC), on y trouve un vin blanc moelleux réputé, le Quarts-de-Chaume (AOC).
Rochefort-sur-Loire se trouve dans la zone des vignobles du Val de Loire. Liste des appellations présentes sur le territoire[62] :
Rochefort-sur-Loire possède des capacités d'accueil (camping, gites) et des espaces extérieurs (plage de sable, étang et aire de pique-nique). Proche d'Angers, la plage est connue depuis très longtemps des citadins[64].
L'hippodrome du Val-fleuri, situé entre la Loire et le Louet, accueille chaque année en août des courses de plat, haies et trot. La Société des courses hippiques de Rochefort-sur-Loire a fêtée ses 125 ans en 2015[65].
L'étang et les bords du Louet permettent d'y pratiquer la pêche. On y trouve aussi une guinguette.
En juillet et août il est possible de passer la Loire par bac pour rejoindre La Possonnière (rive nord de la Loire). Destiné aux piétons, le bac utilisé est un fûtreau, bateau de Loire de type traditionnel[55].
On y rencontre de nombreux ouvrages historiques, dont les trois châteaux qui constituaient la cité initiale de Rochefort : Dieusie (XIIe siècle), Saint-Offange (XIIIe siècle) et Saint-Symphorien. La commune comporte plusieurs inscriptions au Patrimoine[66], dont un monument historique et trois sites protégés[67] :
Autres monuments inventoriés (Inventaire général du patrimoine culturel) :
Sur la commune se trouve également un émetteur de radiodiffusion d'une hauteur de 102 mètres.
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