Renage est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Renage | |
![]() Centre de Renage | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes de Bièvre Est |
Maire Mandat |
Amélie Girerd 2020-2026 |
Code postal | 38140 |
Code commune | 38332 |
Démographie | |
Population municipale |
3 467 hab. (2019 ![]() |
Densité | 685 hab./km2 |
Population agglomération |
62 336 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 20′ 03″ nord, 5° 29′ 10″ est |
Altitude | Min. 229 m Max. 464 m |
Superficie | 5,06 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Voiron (banlieue) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tullins |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Ville-renage.fr |
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La commune, qui se situe également dans l'unité urbaine de Grenoble, ville dont elle est distante d'environ une trentaine de kilomètres, est adhérente à la communauté de communes de Bièvre Est dont le siège est fixé à Colombe.
Ses habitants sont dénommés les Renageois[1].
Située à l'est de la plaine de Bièvre et donc approximativement dans le centre du département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes, la commune de Renage s'étend de part et d'autre de la Fure, émissaire du lac de Paladru, située plus au nord.
Á l'écart des routes à grande circulation, le bourg de Renage est séparé du territoire de la commune voisine de Rives par l'ancienne route nationale 85.
Le centre-ville (mairie de Rénage) se situe (par la route) à 80 km du centre de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes et à 33 km de Grenoble, préfecture du département de l'Isère, ainsi qu'à 292 km de Marseille et 550 km de Paris[2].
Le territoire communal est situé en grande partie dans la vallée de la Fure, émissaire du lac de Paladru et sous affluent de l'Isère, à peu près au milieu de son cours.
Cette rivière a la particularité d'entailler (dans la partie méridionale du territoire) de façon assez profonde les formations quaternaires glaciaires et interglaciaires recouvertes par des formations de molasse gréso-sableuse du Vindobonien et du Burdigalien. Cette gorge, dont la pente est assez rapide est entourée de plateaux.
Selon, Jean Sarrot-Reynauld, de la Revue de géologie alpine, la partie haute du versant occidental du plateau, surplombant cette vallée, héberge le village de Renage qui repose sur les restes de bourrelets morainiques würmien du « stade de Rives-Beaucroissant ». La colline de Parménie située à l'ouest du village (mais située sur le territoire de Beaucroissant), et qui s'élève à l'altitude de 748 mètres constitue d'ailleurs un paléorelief miocène typique [3].
Rives | ||
Beaucroissant | ![]() |
Charnècles |
Tullins | Vourey |
La partie du territoire du département l'Isère dans laquelle se situe le village de Renage qui correspond aux limites de la plaine de Bièvre avec le pays voironnais est formée de plaines à l'ambiance tempérée, de bas plateaux entourées de quelques collines de hauteur assez modeste au climat un peu plus rude.
Le territoire de Renage est traversé par la Fure, d'une longueur de 25 kilomètres[4] et émissaire du lac de Paladru, étendue d'eau située à une dizaine de kilomètres au nord de la commune. Son débit est également de type torrentiel et peut présenter de fortes variations et des crues parfois violentes.
La commune comprend également quelques étangs situés au nord du bourg, près du hameau du Plan.
L'ancienne route nationale 85 ou « RN 85 » est une ancienne route nationale française reliant autrefois Bourgoin-Jallieu, en se détachant de la RN 6, pour se terminer à Golfe-Juan (d'où son nom de « route Napoléon » entre Grenoble et cette dernière ville). Cette route, requalifiée en RD1085, longe la partie septentrionale du territoire de Renage en limite avec la commune de Rives.
Le bourg de Renage est traversé par la RD45 qui relie la commune de Rives (Gare) à la commune de Tullins (quartier de Fures) en empruntant les gorges de la Fure. La RD45d par détachement de cette dernière route permet de relier le centre ville de Rives.
La commune est desservie par plusieurs lignes de bus du réseau des transports du Pays voironnais, dont la ligne no 10 qui permet de relier le centre de Renage et ses principaux hameaux à la gare de Rives[5].
La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Rives, desservie par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes.
La paroisse se dénommait Renatico au XIe siècle, puis Renagii au XVe siècle.
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Renage pourrait correspondre à une altération du mot gaulois « Renos » qui signifie « rivière »[6]. Le bourg ancien domine effectivement la Fure, un torrent, à l'origine de gorges encaissées en aval du village.
Renage est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Voiron, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[10] et 62 336 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (40,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (29,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,8 %), zones urbanisées (28,3 %), forêts (23 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3 %), prairies (0,7 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Renage, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[16].
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L'ensemble du territoire de la commune de Renage est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique, mais non loin de la zone no 4 qui s'étend plus à l'est[17].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Durant l'Antiquité, la région de Rives est peuplée par les Allobroges, un peuple gaulois dont le territoire était situé entre l'Isère, le Rhône et les Alpes du Nord. À partir de -121, ce territoire, nommé Allobrogie, est intégré dans la province romaine du Viennois avec pour capitale la cité de Vienne qui était aussi le siège de l’ancien diocèse romain de Vienne. Ainsi, et jusqu'au Haut Moyen Âge, le territoire communal fait partie du Viennois.
Longtemps, simple hameau de Beaucroissant avec les quartiers actuels de la Croze et de Maubec, Renage est intimement liée à la Fure, cette rivière exploitée dès le XIVe siècle pour ses chutes d'eau successives, entraînant des martinets de forge puis de papeterie, puis les roues des usines de soierie.
Un expansion industrielle se met en place au milieu du XIXe siècle.
En 1835, J.D. Court, élève de Canson, fonde une papeterie dans la vallée de la Fure, produisant environ 500 kg. par jour. En 1876, la Société Anonyme de la Papeterie de Renage acquiert l'usine, gérée par M. Bruel Père jusqu'en 1900, puis ses trois fils. Elle compte 300 ouvriers en 1887. Ne se sentant pas en mesure de conserver l'aura commerciale des productions de qualité de la papeterie, les Bruel cèdent la Papeterie en 1913 à Denis-Auguste Dumarest, docteur en médecine (entré dans le capital dès 1878) et à son gendre Henri Thouvard. Se dégageant de contrats commerciaux désastreux, notamment grâce à la guerre (loi Falliot), la nouvelle direction s'adjuge le marché des cartes du service géographique de l'Armée de 1914 à 1918 (2,442 tonnes). L'usine prospère.
En 1930, elle ouvre une centrale hydroélectrique à Petite-Hurtière puis en 1949 à Grand-Hurtière. La papeterie fabriquera le papier de billets de banque de la France et du Maroc après 1945. L'affaire traverse les crises cycliques de cette industrie tant que les propriétaires auront eu la capacité d'épargner pour traverser les périodes difficiles. La présidence V. Giscard entraînera la disparition en à peine plus d'un septennat de presque toutes les affaires familiales multi-séculaires françaises, du seul fait de la pression fiscale qui pour la première fois depuis deux siècles, avait empêché la constitution de leur indispensable épargne[réf. nécessaire].
D'une population communale fixée entre 3500 et 5 000 habitants, en 2014, le conseil municipal de Renage est composé de vingt sept membres, dont une maire, sept adjoints au maire et dix neuf conseillers municipaux [19].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | 1800 | Antoine Bret | ||
1800 | 1804 | Louis Salomon | ||
1804 | 1808 | Alexandre Mortillet | ||
1815 | Florentin Marquis | |||
1833 | 1846 | Augustin Vial | ||
1846 | 1852 | Urbain Marquis | ||
1852 | 1857 | Augustin Tournier | ||
1857 | 1863 | Hippolyte Charvet | ||
1863 | 1865 | Frédéric Broquis | ||
1865 | 1870 | Hippolyte Charvet | ||
1870 | 1872 | Jules Tournier | ||
1872 | 1895 | François Juvin | ||
1895 | 1912 | Félix Rossat | ||
1912 | 1918 | Jean-Baptiste Revollier | ||
1918 | 1919 | Eugène Douillet | ||
1919 | 1925 | Pierre Experton | ||
1925 | 1941 | Alexandre Raphael | ||
1941 | 1944 | Alfred Bonnet-Eymard | ||
1944 | 1947 | Michel Vinay | ||
1947 | 1983 | Aimé Brochier | ||
mars 1983 | mars 2001 | Jean Aluigi | PCF | |
mars 2001 | mars 2008 | Robert Du Besset | DVD | propriétaire du château d'Allivet |
mars 2008 | octobre 2011[20] | Pier-Luigi Olivieri | PS | Fondateur du club de rugby de Rives-Renage (USRR) |
décembre 2011 | En cours | Amélie Girerd | PS | Assistante parlementaire au Sénat Benjamine des maires de l'Isère Conseillère départementale du canton de Tullins depuis 2015 |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2019, la commune comptait 3 467 habitants[Note 3], en diminution de 3,85 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 049 | 1 122 | 1 146 | 1 094 | 1 204 | 1 363 | 1 494 | 1 590 | 1 630 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 605 | 1 700 | 1 870 | 1 830 | 1 860 | 2 173 | 2 326 | 2 330 | 2 277 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 305 | 2 507 | 2 511 | 2 393 | 2 651 | 2 468 | 2 148 | 2 004 | 2 314 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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2 708 | 3 037 | 3 093 | 3 154 | 3 318 | 3 332 | 3 601 | 3 641 | 3 647 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 507 | 3 467 | - | - | - | - | - | - | - |
Rattachée à l'académie de Grenoble, la commune compte un établissement scolaire publique, l'école maternelle François Dolto et l'école élémentaire Aimé Brochier, située dans le centre du bourg[25].
Au niveau culturel, la ville gère la médiathèque municipale Paul Eluard [26].
Renage héberge sur son territoire une brigade de gendarmerie nationale comprenant, en 2017, un effectif de 42 militaires et ayant dix-sept villes du secteur totalisant 45 000 habitants sous sa juridiction [27].
La communauté catholique et l'église Saint-Pierre de Renage (propriété de la commune) dépendent de la paroisse de La Sainte-Croix qui comprend quatre autres clochers. Cette paroisse est elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[28].
Le quotidien régional Le Dauphiné libéré, dans son édition locale Chartreuse et Sud-Grésivaudan, ainsi que l’hebdomadaire Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné, relatent les informations locales.
La commune est en outre dans le bassin d’émission des chaînes de télévision France 3 Alpes (France 3 Grenoble) et de téléGrenoble Isère, ainsi que de la radio locale France Bleu Isère.
Parmi les anciens sites industriels de Renage, trois sont encore en activité :
Cette activité traditionnelle se complète par une importante zone d'activités très diversifiée et une petite rue commerçante située dans le bourg.
Renage est une des communes d'un secteur de vignobles pouvant revendiquer le label IGP « Coteaux-du-grésivaudan », comme la plupart des communes de la moyenne vallée de l'Isère (Grésivaudan et cluse de Voreppe).
La Chapelle-pont, site de la Grande Fabrique, labellisée Patrimoine en Isère[29]. Les façades et toitures de la chapelle sont inscrites au titre des monuments historiques par l'arrêté du [30].
Le {{|date-11 septembre 1914}}, une puis deux ambulances militaires furent installées (une à l'usine, l'autre de 21 lits à l'école des Frères expulsés de Renage), accueillant 854 hommes (plus de 700 blessés et de 200 malades), sous la responsabilité du Docteur Denis-Auguste Dumarest (°1848+1929). Aucun décès n'est à déplorer. Aucune récompense n'est délivrée[31]. On expérimente des injections sous-cutanées d'oxygène gazeux[32].
Construit en 1848, en lieu et place d'une ancienne maison forte disparue, le château d'Alivet est situé au nord-est du territoire, près de la Fure[33], présente un décor intérieur remarquable ; son parc du XVIIIe siècle a été réaménagé au XIXe siècle. Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 25 septembre 1995[34].
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Blason | De gueules à la croix d'argent chargée de trois molettes d'éperon de sable en pal, au chef cousu d'azur chargé d'un livre ouvert adextré de deux martinets de forge passées en sautoir et senestré de deux navettes de tisserand passées en sautoir, le tout aussi d'argent[37]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |