Raulhac, est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ne doit pas être confondu avec le lieu-dit Raulhac en Corrèze
Raulhac | |
![]() Raulhac. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Cantal |
Arrondissement | Aurillac |
Intercommunalité | Communauté de communes de Cère et Goul en Carladès |
Maire Mandat |
Philippe Matière 2020-2026 |
Code postal | 15800 |
Code commune | 15159 |
Démographie | |
Gentilé | Raulhacois, Raulhacoises |
Population municipale |
269 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 54′ 01″ nord, 2° 39′ 25″ est |
Altitude | Min. 539 m Max. 995 m |
Superficie | 16,98 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Aurillac (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vic-sur-Cère |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Raulhacois et les Raulhacoises.
Le point le plus bas se situe au pont de Messilhac (côte 530), le point le plus haut à la Camp de Peyre (1 000 m).
La commune est proche du parc naturel régional des volcans d'Auvergne. Elle fait également partie d'une région historique appelée le Carladès.
Raulhac se trouve au cœur du Carladès et de la vallée du Goul, rivière née au pied du Puy Gros et dont la source était autrefois appelée la Font de Goul.
Les villes et villages proches de Raulhac sont : Badailhac (15) à 3,26 km, Jou-sous-Monjou (15) à 4,43 km, Cros-de-Ronesque (15) à 4,51 km, Mur-de-Barrez (12) à 5,97 km, Pailherols (15) à 6,20 km (distances calculées à vol d'oiseau).
![]() |
Jou-sous-Monjou | Pailherols | ![]() | |
Badailhac | N | Mur-de-Barrez (Aveyron) | ||
O Raulhac E | ||||
S | ||||
Cros-de-Ronesque | Taussac (Aveyron) |
Raulhac est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 1],[I 2].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,9 %), zones agricoles hétérogènes (26,2 %), forêts (19 %), zones urbanisées (1,9 %)[4].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 217, alors qu'il était de 226 en 2013 et de 219 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 56,2 % étaient des résidences principales, 36,5 % des résidences secondaires et 7,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 91,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 8,6 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Raulhac en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (36,5 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 75 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (68,7 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Typologie | Raulhac[I 3] | Cantal[I 6] | France entière[I 7] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 56,2 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 36,5 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 7,3 | 11,9 | 8,2 |
Ce lieu était habité dès les temps préhistoriques. Un véritable atelier d'extraction du silex et de fabrication d'outils a récemment été découvert par l'archéologue André Delpuech à proximité du village de Lasclauzades à la limite du Cantal et de l'Aveyron. Des vestiges d'habitation gallo-romaines ont été repérés dans les villages d'Albospeyre et de Lavergne.
Raulhac était dès les premiers siècles de son histoire un carrefour de chemins venant de Mur-de-Barrez, de Brommes, Lacapelle-Barrès, Jou-sous-Monjou, Saint-Clément, Vic-sur-Cère, Carlat, Saint-Étienne-de-Carlat et Cros-de-Ronesque. C'était un lieu de rencontre pour les habitants de la région.
L'organisation sociale qui existait dès le haut Moyen Âge était l'héritière du régime patriarcal pratiqué par les Arvernes : celui "de grands propriétaires ruraux, indépendants les uns des autres, chacun de ces propriétaires possédait une ou plusieurs vallées avec leurs montagnes et les gouvernait à sa guise". "Des serviteurs, des domestiques, des métayers, des journaliers, des colons, vivaient sur ces domaines auxquels s'ajoutaient tous les hommes de métiers : menuisiers, charpentiers, forgerons, charrons." Il n'y avait pas d'administration centrale mais "quand les circonstances l'exigeaient, ils se liguaient, se confédéraient et pouvaient alors mettre sur pied une armée considérable". On sait qu'ils ne purent pas résister à l'invasion romaine. Après la conquête du pays par Jules César, ils continuèrent à régir leurs domaines. Dans notre région, ils sont souvent les ancêtres des seigneurs qui vécurent, guerroyèrent, exploitèrent la vallée du Goul des siècles plus tard, dont l'histoire nous a laissé les noms et parfois les vestiges de leur patrimoine immobilier.
Au cours des siècles, parfois après des partages familiaux, voire de guerres impitoyables entre propriétaires voisins, la surface des grands domaines anciens avaient été considérablement réduite. La bonne qualité des sols faisait de Raulhac un terroir agricole convoité. Mais la propriété agricole était très inégalement répartie. Après que la Révolution de 1789 confisqua les biens de l'Église, la terre de Raulhac était partagée comme suit :
En 1790, Badailhac et Pailherols sont érigées en commune par démembrement de Raulhac.
Tout le long du XIXe siècle on assiste à de nouvelles répartitions. Le droit romain supplantait le droit coutumier, de sorte que celui des enfants qui était héritier, devait indemniser ses frères soit en espèces soit en leur donnant une partie de la propriété. On assiste ainsi à une parcellisation des domaines qui existait encore il y a peu.
La mécanisation de l'agriculture, les méthodes et les besoins nouveaux qui surgirent entre les deux grandes guerres, firent enclencher un phénomène en sens inverse. À nouveau les petites propriétés disparaissent en s'agrégeant aux grandes. Le surplus de la population allant chercher fortune ailleurs, à Paris par exemple.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1790 | 1791 | Antoine Sobrier de Peyre[5] | ||
1792 | 1792 | Jacques-Géraud Combes[6] | ||
1793 | 1795 | François Nicolaudie[7] | ||
1795 | 1795 | Pierre Besse, de Golusclat[7] | ||
1795 | 1796 | Antoine Nicolaudie[7] | ||
1796 | 1798 | Jean Poulhès, de la Cayrie[7] | ||
1798 | 1800 | Jacques-Géraud Combes[7] | ||
1800 | 1807 | Antoine Sobrier[7] | ||
1808 | 1821 | Jean Poulhès[7] | ||
1822 | 1830 | Guillaume Etienne Poulhès[7] | ||
1831 | 1842 | Charles Philippe Rastignac[7] | ||
1842 | 1842 | Bertrand Joseph Degriels[7] | Maire par intérim | |
1842 | 1848 | Étienne Jean-François Poulhès[7] | ||
1848 | 1855 | Arséne Prébois[7] | ||
1855 | 1870 | Casimir de Chazelles[7] | ||
1870 | 1877 | Eugène Jordan de Puyfol[7] | ||
1877 | 1880 | Calixte Garnier[7] | ||
1880 | 1889 | Théophile Garnier[7] | ||
1889 | 1896 | Jean-Pierre Bladier[7] | ||
1896 | 1925 | Emile Fabre[7] | ||
1925 | 1929 | Félix Troupel[7] | ||
1929 | 1934 | Emile Fabre[7] | ||
1935 | 1947 | Antoine Tourtoulou[7] | ||
1947 | 1977 | Jean Garrouste[8] | DVG | Agriculteur |
1977 | 1983 | Antonin Nicolaudie[8] | ||
1983 | 1985 | Thierry Blanc[8] | ||
1985 | 1995 | Michel Albisson [8] | ||
1995 | En cours | Philippe Matière[9] | DVD | Cadre supérieur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2019, la commune comptait 269 habitants[Note 3], en diminution de 9,73 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 000 | 910 | 870 | 813 | 867 | 914 | 814 | 804 | 1 017 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
944 | 990 | 956 | 930 | 1 018 | 960 | 996 | 1 061 | 939 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
953 | 968 | 983 | 786 | 755 | 737 | 736 | 667 | 602 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
532 | 448 | 386 | 350 | 364 | 332 | 348 | 346 | 314 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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282 | 269 | - | - | - | - | - | - | - |
Au recensement de 1975, la commune de Raulhac comptait 386 habitants pour une surface de 1 698 hectares. En 1979, Raulhac comptait 36 exploitations agricoles. En 2005, on n'en compte plus que 22.
Le nombre de logements de Raulhac a été estimé à 210 en 2007. Ces logements se composent de 143 résidences principales, 49 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 18 logements vacants.
Raulhac est un village qui accueille chaque année de nombreux touristes. En effet, de nombreuses fêtes de Tradition ont lieu de juillet à octobre comme la fête du pain, la fête du village avec son Festival de l'Accordéon, la fête de la tarte à la tome...
Tout au long de l'été se tiennent sur la place du village les traditionnels marchés d'été avec les bons produits du terroir. Raulhac peut être exploré avec ses sentiers de randonnée, ses châteaux et les villages voisins.
À une trentaine de kilomètres de la station de ski alpin du Lioran (de 1 250 m à 1 850 m d'altitude) et à 9 kilomètres de la station de ski de fond de Pailherols, Raulhac permet de d'apprécier l'hiver et les joies de la neige et de la montagne.
Des châteaux qui s'échelonnaient le long de la vallée du Goul comme autant de sentinelles surveillant d'éventuelles invasions, certains ont totalement disparu ; on notera seulement quelques grands noms de l'histoire locale : à Montamat (Béanavent), à Cromières (Les Rolland). Dans la hiérarchie féodale, tous les châteaux de la vallée du Goul relevaient de la vicomté de Carlat.
Ce manoir du XVIIe siècle présente un ensemble avec dépendances homogènes. Deux tours carrées sont adjointes à une corps de logis rectangulaire. Un bel escalier de style Louis XIII monte dans la tour est. Il ne se visite pas.
Autrefois, cinq niveaux se superposaient dans le donjon carré qui subsiste de nos jours. À l'intérieur, on voit encore les restes d'un escalier en pierre et les traces d'anciennes poutres. Modestes vestiges d'un château qui fut en d'autres temps un « réparium » redoutable. Après les Montjou, le château de Puechmouriez appartint à l'illustre famille des Montal, puis par acquisition et héritage, il revint à la famille de Fontanges de Cropières. Inhabité et peu ou pas entretenu, il se délita peu à peu. Seule la vieille tour semble résister. Des travaux de consolidation ont été effectués par la municipalité de Raulhac en 1992, après que le dernier propriétaire, M. Christian de Chefdebien eut vendu la tour pour un franc symbolique à la commune de Raulhac. Il reste encore beaucoup à faire pour éviter une lente dégradation, ce dont la commune de Raulhac et la Communauté de communes Cère et Goul en Carlades s'occupent actuellement.
La vie à Raulhac ne se déroulait pas que dans les châteaux. Tout un peuple d'artisans, de paysans, de bourgeois constituait la substance vitale de cette vallée du Goul dans le bourg et les villages bruissant d'activités.
Ce qui frappe le visiteur de passage à Raulhac, c'est la belle harmonie des toitures de lauze. Les matériaux de construction : schiste, andésite ou basalte, proviennent des carrières de la région. Une dizaine de maisons ont conservé l'emplacement au sol que leur attribuait le cadastre de 1811. Il y a eu de nouvelles constructions, lesquelles dans leur majorité ont reproduit le style local, ce qui confère au village un remarquable caractère d'authenticité.
Édifices remarquables :