Préveranges est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Préverenges.
Préveranges | |
![]() Le centre du village vers 2006. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Saint-Amand-Montrond |
Intercommunalité | Communauté de communes Berry Grand Sud |
Maire Mandat |
Fabrice Pigois 2020-2026 |
Code postal | 18370 |
Code commune | 18187 |
Démographie | |
Population municipale |
512 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 26′ 00″ nord, 2° 15′ 20″ est |
Altitude | Min. 285 m Max. 504 m |
Superficie | 38,16 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Châteaumeillant |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Préveranges est situé à l'extrémité sud du Cher, au carrefour de 3 départements (Indre, Allier et Creuse), à la limite de l'Auvergne-Rhône-Alpes et de la Nouvelle-Aquitaine.
C'est sur la commune de Préveranges que se trouve le point culminant de la région Centre-Val de Loire et du département du Cher, au lieu-dit le Magnoux, à 504 mètres d'altitude. Il y est possible, par temps clair, d'apercevoir le puy de Dôme, distant à vol d'oiseau de 94 kilomètres seulement. Le village se rattache au plateau du bas Berry avec une géologie et des caractéristiques climatiques différentes de celles rencontrées plus au nord en direction des plaines du Berry vers Châteaumeillant par exemple. Le territoire communal est traversé par la rivière Joyeuse, affluent de l’Arnon. La commune est située sur le sentier de grande randonnée de pays : Sur les pas des maîtres sonneurs.
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Saint-Saturnin | Sidiailles | ![]() | |
Saint-Priest-la-Marche | N | Saint-Palais (Allier) | ||
O Préveranges E | ||||
S | ||||
Saint-Marien (Creuse) |
Saint-Pierre-le-Bost (Creuse) |
Préveranges est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37 %), prairies (32,8 %), terres arables (26,7 %), forêts (2,6 %), zones urbanisées (1 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Préveranges est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[9]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 56,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 562 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 209 sont en en aléa moyen ou fort, soit 37 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[7].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[11].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Préveranges est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[12].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Préverangcs en 1207.
Toponyme issu de l'appellatif promu ou provoirt (presby- terum). C'est une création purement romane, de même que Fère- briange (Marne), que son épithète sert à distinguer de Fère-Cham- penoise[13].
Prévéranges, mentionné dans les archives de l’abbaye de Buxières-d'Aillac en 1207, est une ancienne paroisse qualifiée de ville dans un acte de 1429. Elle possédait un château relevant de Châteauroux. Il appartenait aux seigneurs de Déols, puis passa dans la famille des Bomiers. Ensuite on trouve les familles le Bouteiller et de Bigny ; enfin la place est vendue à Henri II de Bourbon-Condé, prince de Condé, en 1627. Il est décrit en 1723 à l’occasion de travaux de rénovation[14] puis revendue à Michel Leteillier en 1663[pas clair] avec la terre de Culan, ces deux seigneuries demeurent ensuite unies[15]. Le château, qui comprenait encore en 1741 trois tours et des fossés, est « absolument détruit » quand Buhot de Kersers fait la description de la commune. En 1773, le duc Emmanuel de Croÿ donne une maison pour servir d’école de charité et de logement au maître d’école, école qualifiée de collège de Préveranges et vendue à la Révolution[15]. Le nom de Croï est encore associé à la maison qui abrite la mairie et des logements locatifs[16],[17].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1791 | Delarebardière | |||
1791 | 1792 | Claude Bonnefoy | ||
1792 | 1793 | Jean Alaguillemette | ||
1793 | 1795 | Alexandre Dechaut | ||
1795 | 1795 | Charles Despres | ||
1795 | 1798 | Gabriel Ferrasson | ||
1798 | 1799 | Martin Bonnefoy | ||
1799 | 1801 | Jean Baptiste Duchier | ||
1802 | 1804 | Alexandre Dechaut | ||
1805 | 1813 | Jean Alaguillemette | ||
1813 | 1816 | Jean Simon Decerf | ||
1816 | 1824 | Pierre Paul Aubergier | ||
1825 | 1830 | Jean Baptiste Bellaigue | ||
1830 | 1843 | François Auguste Chambraud | ||
1843 | 1849 | Martin Demont | ||
1849 | 1860 | Gilbert Ferrasson | ||
1860 | 1870 | François Hippolyte Vaillant | ||
1870 | 1890 | Jean Baptiste Ruchon | ||
1890 | 1906 | Jean Maurice Morand | ||
1906 | 1912 | Alphonse Noel | ||
1912 | 1916 | Lambert Labat | ||
1916 | 1919 | François Gansoinat | ||
1919 | 1925 | Abel Fournier | ||
1925 | 1929 | Louis Dussaut | ||
1929 | 1935 | Marius Guéraud | ||
1929-05-19 | 1929-05-30 | Jean Baptiste Noblet | ||
1935 | 1944 | Albert Cotineau | ||
1944 | 1945 | Constant Piolet | ||
1945 | 1947 | Marius Guéraud | ||
1947 | 1965 | Lucien Auclair | ||
1965 | 1971 | Annie Bouvat-Martin | ||
1971 | 1981 | Henri Auvity | ||
1981 | 1983 | Fernand Laplanche | ||
1983 | 2001 | André Grymonprez | ||
mars 2001 | 2014 | Jacques Nicolas | UMP | |
avril 2014 | En cours | Fabrice Pigois[19],[20] | Ouvrier qualifié de type artisanal |
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2019, la commune comptait 512 habitants[Note 2], en diminution de 9,86 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 417 | 1 293 | 1 303 | 1 486 | 1 963 | 1 807 | 1 730 | 1 790 | 1 808 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 720 | 1 652 | 1 785 | 1 759 | 1 827 | 1 910 | 2 120 | 2 181 | 2 193 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 141 | 2 108 | 2 082 | 1 756 | 1 686 | 1 583 | 1 455 | 1 388 | 1 345 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 233 | 1 081 | 930 | 861 | 772 | 665 | 596 | 584 | 530 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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512 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L’Église Saint-Martin est du XIIIe siècle, comme le montre le style de son porche occidental qui possède une porte en plein cintre, dont la voussure torique repose sur des colonnettes aux chapiteaux frustes. Les pierres de taille sont de granit. L’église a été remaniée plusieurs fois[26],[15].
La nef est recouverte d’un berceau plâtré. De chaque côté a été ajouté au XVIIe siècle une chapelle ; celle du Nord est porte la date de 1669. Elle fut construite par Gabrielle de Barbançois, veuve de Gilbert des Aages, seigneur du Mas-Sarrazin, sous l’invocation de saint Abdon et saint Janvrin. Elle était encore désignée en 1772 comme chapelle de Saint-Abdon[15]. Toutes deux sont voûtées d’ogives et communiquent avec la nef par des arcades brisées ou cintrées. Le chœur, qui ne se distingue pas de la nef, est éclairé par une longue fenêtre brisée. Dans un pilier est incrusté l’inscription suivante[15] :
À l’extérieur, la tour de la façade se termine par un toit à quatre pans.
On trouve, autour du village, un certain nombre de croix de chemin, la plupart en bois. Ces croix ont la particularité de porter, clouées sur le tronc ou sur les bras, de petites croix, en bois également. La tradition veut[17] que lors d’un passage funèbre du domicile du défunt au cimetière, le cortège s’arrête à une de ces croix de chemin et qu’une petite croix y soit apposée.
La mairie déclare ne pas (ou ne plus) avoir de blason, et utilise un logotype (qui bien qu'ayant forme d'écu, ne peut être considéré comme blason).
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Les anciennes armoiries de Préveranges se blasonnaient ainsi :
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Préveranges est jumelée avec Préverenges en Suisse.