La commune est située à l'extrême sud du département du Cher et fait déjà partie de la région naturelle de la Marche, qui relève du Massif central et non du Bassin parisien. Elle est limitrophe, à l'ouest, du département de l'Indre.
L'altitude s'élève régulièrement du nord au sud de la commune, en direction du Magnoux (sur la commune de Préveranges), point culminant du département du Cher et de la région Centre, à 504 m. L'altitude est d'environ 370 m au bourg de Saint-Saturnin.
La commune est traversée par plusieurs ruisseaux:
le ruisseau de Sept Fonds (nom d'un village sur la commune de Saint-Jeanvrin) prend sa source au nord-ouest, près du village de Montcourtioux; il coule vers le nord, se mélange avec d'autres ruisseaux, qui alimentent la Sinaise, affluent de l'Arnon et sous-affluent du Cher;
le Portefeuille (avec ses affluents de rive droite, le Côtet et l'Augerolle), affluent de l'Arnon, prend sa source à Saint-Saturnin et coule vers le nord;
le Jot et, plus au sud, l'Oye, naissent sur la commune, coulent vers l'est et se jettent dans la Joyeuse, qui se jette elle-même dans l'Arnon au niveau de la retenue de Sidiailles;
la Taissonne coule d'abord du sud au nord et forme une partie de la limite départementale avec l'Indre; elle oblique ensuite vers l'ouest et se jette dans l'Indre.
La ligne de partage des eaux entre le bassin du Cher et celui de l'Indre traverse donc la commune. Plusieurs de ces ruisseaux forment par endroits des étangs.
La partie méridionale de la forêt de Maritet se trouve sur Saint-Saturnin, tandis que la partie septentrionale est sur Châteaumeillant. Des espaces boisés se trouvent aussi à la limite orientale de la commune, au-delà de Bagneux (bois de Bombardon). Ces zones boisées couvrent un sol où dominent les grès argileux du Trias.
Le paysage est un paysage de bocage dense; on constate cependant une régression des «bouchures» (désignation des haies en berrichon) dans certaines zones. Les terres sont consacrées à l'élevage de bovins et d'ovins plus qu'à l'agriculture.
Climat
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Voies de communication et transports
Axes ferroviaires
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Axes routiers
Les routes de Châteaumeillant à Boussac (Creuse) et de Culan à Sainte-Sévère-sur-Indre se croisent à Saint-Saturnin.
Urbanisme
Typologie
Saint-Saturnin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Le bourg, autour de l'église et de la mairie, est de taille réduite; l'habitat est dispersé, avec des villages importants et de nombreux hameaux:
au nord, Montcourtioux, Vinabineau et Chantafret;
à l'est, Augerolle, Bagneux, Bombardon et Chanfrenon;
au sud, le Moulin Foulet, le Petit et le Grand Mallet;
à l'ouest, Taissonne, le Bois Rond, Chevelu, le Bourdeau (village partagé avec Lignerolles, dans l'Indre).
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (56%), zones agricoles hétérogènes (23,8%), forêts (10,1%), terres arables (8,7%), zones urbanisées (1,4%)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Saturnin est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à, et à un risque particulier: le risque de radon[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
Risques naturels
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Saturnin.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[9]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 74,8% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 479 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 282 sont en en aléa moyen ou fort, soit 59%, à comparer aux 83% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[7].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Saturnin est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[11].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous son vocable latin Sanctus Saturninus au XIIIesiècle[12] en 1257, sous les formes Saint-Sornyn en 1429, Sain Sorlin en 1772[13].
Le toponyme de Sanctus Saturninus rappelle le souvenir de Saturnin de Toulouse.
Au cours de la Révolution française, la commune prit temporairement le nom de Bombardon[14] qui est le nom d'un de ses villages.
Histoire
À l'époque gallo-romaine, le terroir de Saint-Saturnin était traversé par un segment de la voie romaine de Poitiers à Clermont-Ferrand par Néris-les-Bains, entre Châteaumeillant et Saint-Maur au nord-ouest et Sidiailles à l'est, ainsi que par une voie qui s'en détachait en direction du sud vers Boussac[15].
Une enceinte de forme à peu près carrée, de 110 m de côté, avec vallum et porte au milieu de la face orientale, était encore visible au XIXesiècle près du village de Bagneux; sa datation est incertaine[16].
La paroisse de Saint-Saturnin appartient pour l'essentiel à la seigneurie, puis comté de Châteaumeillant.
Cette paroisse dépendait à l'origine de l'abbaye de Déols. Lors de sa sécularisation en 1622 elle passa alors à celle du roi.
Au XIXesiècle, la commune se développe considérablement et la population dépasse les 1 800 habitants à la fin du siècle.
Héraldique
Les armoiries de Saint-Saturnin[17] se blasonnent ainsi:
Écartelé: au 1er de gueules à la croix alésée d'or, au 2e d'azur au cygne d'argent, au 3e d'azur à deux poissons d'argent nageant contre-nageant l'un sur l'autre, au 4e de gueules à l'arbre de sinople.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2019, la commune comptait 426 habitants[Note 2], en augmentation de 2,16% par rapport à 2013 (Cher: −3%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 095
977
991
1 132
1 185
1 245
1 288
1 321
1 441
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 407
1 432
1 463
1 476
1 534
1 650
1 747
1 714
1 842
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 713
1 727
1 707
1 534
1 482
1 455
1 347
1 135
1 032
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
931
830
683
605
513
466
433
428
417
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
422
426
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
L'église de Saint-Saturnin, dans l'état relevé par Buhot de Kersers[24] à la fin du XIXesiècle.Statue de Notre Dame des Aydes, église de Saint-Saturnin (Cher).
Église du XIIesiècle restaurée au XXesiècle[25]. La nef de l'église de Saint-Saturnin est un exemple de l'héritage roman. Elle comporte notamment de larges passages berrichons, ces ouvertures latérales reliant la nef aux côtés du transept et permettent aux fidèles d'accéder aux chapelles latérales sans passer par la croisée du transept[26]. Plusieurs chapiteaux d'origine romane subsistent dans le chœur et dans la chapelle du sud.
Nostre Dame des Aydes. Le mobilier subsistant de l'église comporte la statue de Nostre Dame des Aydes, conservée sur l'autel de la chapelle du sud. Découverte par Émile Chénon en 1912, cachée dans le clocher de l'église[27]. Cette statue, haute d'un mètre, représente une Vierge à l'Enfant assise, dont les vêtements étaient peints en rouge pour la Vierge et en bleu pour l'enfant; elle est en partie mutilée. Ce pourrait être une copie d'une statue du XIVesiècle.
Sur le devant, un écu représente les armes de la famille de Forges. Bernardin de Forges, seigneur de Gué-Poisson (actuellement, le Gué-Poisson est un lieu-dit de la commune de Vicq-Exemplet) et abbé commendataire de l'abbaye des Pierres (dont ne subsistent que des vestiges), située près de Sidiailles, de 1546 à 1580, a pu faire réaliser cette statue pour l'abbaye.
Personnalités liées à la commune
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Tourisme
La commune est traversée par deux sentiers de grande randonnée de pays:
le GRP du Berry-Saint-Amandois;
le GRP Sur les pas des maîtres sonneurs, dont les tracés sont en partie commun sur Saint-Saturnin.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cette découverte, ainsi que la statuette, sont décrites dans l'article Émile Chénon, «Notre-Dame des Aydes, statue du XVIesiècle», Mémoires de la Société des Antiquaires du Centre, vol.36, , p.39-45 (lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
Jean-François Chevrot, Jacques Troadec et Michel Provost (directeur collection), Carte archéologique de la Gaule: Le Cher, t.18, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , 370p. (ISBN2-87754-016-2)
Alphonse Buhot de Kersers, «Canton de Châteaumeillant: Commune de Saint-Saturnin», dans Histoire et statistique monumentale du Cher, t.III, , p.247
Livre réédité en 1996 dans la collection «Monographies des villes et villages de France», Office d'édition du livre d'histoire. (ISBN2-84178-097-X)
Nathalie de Buren, Xavier Laurent (dir.) et François Lauginie (photographies) (photogr.François Lauginie), Département du Cher: Guide du patrimoine religieux, Bourges, Direction des archives départementales et du patrimoine du Cher, , 189p. (ISBN978-2-86018-025-2 et 2-86018-025-7)
François Deshoulières, «Église Saint-Saturnin de Saint-Saturnin», dans Les Églises de France: Cher, Paris, Librairie Letouzey et Ané, , p.237-238
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