Pont-Réan est un village français, situé sur les communes de Bruz, de Goven et de Guichen, dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.
Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme).
Pont-Réan est situé au bord de la Vilaine, à mi-distance entre Guichen (3,9 km) et Bruz (4,5 km).
Le village est desservi en car par la ligne 10 du réseau BreizhGo, qui relie la gare de Rennes à Pipriac. La ligne 63 du service des transports en commun de l'agglomération rennaise (STAR), qui relie Rennes à Pont-Réan (côté Bruz), désigne la portion de la ligne 10 ouverte à la tarification STAR.
Cadre géologique
Carte géologique du Massif armoricain.La carrière de Sainte-Apolline près de Campénéac montre un affleurement de dalles pourprées.
La région de Pont-Réan est localisée dans le domaine centre armoricain[1], dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses: icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[2] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[3]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[4] de ces deux derniers orogènes[5].
Pont-Réan est situé dans un vaste bassin sédimentaire constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur, socle sur lequel repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires[6]. La région fait partie d’une grande unité sédimentaire dans le centre sud-oriental de la Bretagne, qui a été déformée par des plissements au Paléozoïque, le synclinorium de Martigné-Ferchaud[7] (« synclinaux du sud de Rennes »)[8]. Dans cette unité synclinoriale du Sud de Rennes proprement dite, à structure appalachienne[9], la sédimentation paléozoïque débute par la mise en place de matériel détritique de couleur rouge[10], la formation ordovicienne de Pont-Réan, caractérisée par cinq faciès: le faciès basal de type Montfort (conglomératique, connu sous le nom de Poudingue de Montfort), le faciès de type Courrouët (gréseux, plus ou moins synchrone ou superposé au précédent), le faciès de type Le Boël (à siltstones schistosés, diversement dénommé dans la littérature sous les termes de «Schistes de Pont-Réan», «Schistes pourprés», «Schistes lie-de-vin», «Dalles pourprées», «Schistes et poudingues de Montfort», «Schistes de Margat»), le faciès de type Pomméniac (terme rythmique de passage progressif au Grès armoricain) , le faciès de type Réminiac (constitué de volcanoclastites et laves acides)[11].
Toponymie
Il existe plusieurs hypothèses sur l’étymologie de Réan. «Réan» viendrait du breton et signifie grenouille. Pont-Réan serait donc littéralement le «pont de la grenouille»[12]. «Réan» pourrait aussi être une déformation de «redevance» ou de «reance»[13]. Mais l'hypothèse la plus probable est celle-ci: au haut Moyen Âge a existé un pagus Redonicus, un pagus, c'est-à-dire une subdivision administrative de l'évêché de Rennes. La toponymie a conservé sa trace dans des noms comme Pont-Réan (Pons Redonicus) et Pont-Péan (Pons Paganus, c'est-à-dire «Pont Payen», ce dernier situé à la limite de l'archidiaconé du Désert)[14].
À cheval entre les communes de Bruz, de Goven et de Guichen, le petit bourg de Pont-Réan est un site touristique, notamment par l'attrait du lieu-dit Le Boël.
Pont-Réan a été le siège de 1944 à 1959 du Centre de formation maritime de Pont-Réan (CFM) qui assurait aux appelés et engagés de la marine nationale une formation militaire et maritime de deux mois avant d'intégrer une école de spécialité.
Après le départ de ce centre, les lieux furent utilisés par le Centre hospitalier universitaire de Rennes et affectés à la gériatrie et à la convalescence. Une partie du terrain fut aussi utilisée pour accueillir le Centre aéré de la ville de Rennes.
Administration
Pont-Réan ne forme pas une commune à part entière. Placée sous l'administration de Bruz et de Guichen, Pont-Réan ne dispose pas du statut de commune. La Vilaine sépare la partie administrée par Guichen et celle administrée par Bruz.
La partie administrée par Guichen donne lieu à une section électorale à part entière depuis 1869 (décret de Saint-Cloud du , cité sur le site de la commune de Guichen[17]).
Monuments et lieux touristiques
L’église de l’Immaculée-Conception.
Pont de Pont-Réan construit en 1767. Il est classé comme monument historique depuis 1942[18],[19].
Le Château de la Massais, château du XIXesiècle avec réemploi de l’ancien château de 1630[21].
Moulin du Boël construit en 1652, sur la Vilaine et sa première écluse datant du XVIesiècle. Muni de solides contreforts et de deux roues à aubes, aujourd'hui disparues, il revêt une forme d'étrave de navire fendant le courant.
Les vestiges de nombreuses carrières sur les deux rives de la Vilaine dont la carrière des Landes côté Pont-Réan, site naturel classé de 0,78 hectare[22].
Associations sportives et culturelles
Canoë-Kayak Club de Pont Réan (CKCPR), qui s'illustre au plus haut niveau de plus en plus régulièrement, récemment un champion de France C1, ainsi qu'un vice-champion de France C2[23] et 4 personnes en équipe de France.
Basket Club de Pont-Réan (BCPR), qui depuis 1985 créé une dynamique sportive dans ce village, notamment en organisant chaque année et ce depuis 2001 un tournoi de Streetball (3 contre 3 sur un demi terrain) et qui est ouvert aux jeunes de 7 à 77 ans[24].
Association des deux écoles, regroupant les associations de parents d'élèves de l'école publique Marcel-Greff et de l'école privée Sainte-Marie. Cette association organise chaque année une grande braderie, ouverte à tous, sur l'aire de jeux à proximité de la cale. Cette animation a lieu en général fin avril ou début mai[25].
Association des parents d'élèves de l'école Marcel GREFF. Cette association organise au cours de l'année scolaire différentes animations dans le but de collecter des fonds. Les sommes collectées servent à financer des projets au niveau de l'école et à alléger la facture scolaire pour les parents[26].
Association des parents d'élèves de l'école Sainte Marie. Cette association organise au cours de l'année scolaire différentes animations dans le but de collecter des fonds. Les sommes collectées servent à financer des projets pédagogiques pour les enfants.
VTT club de la vallée du boël, est un club de VTT qui s'exerce dans les lieux de Pont-Réan.
L'orogenèse cadomienne est marquée au nord du massif par des directions N70 (groupes de direction N 60° à N 85° et quelques autres issus de failles associées). L'orogenèse varisque est la principale responsable de l'architecture de la majeure partie du massif, notamment au travers du Cisaillement Nord-Armoricain et des deux branches du Cisaillement Sud Armoricain de direction N110 (séparant les quatre grands domaines armoricains (Nord-armoricain, Centre-armoricain, Sud-armoricain et le Léon), des groupes de failles N 20° à N 40 °, et des directions N140 à N160, héritées du pré-rifting atlantique avorté du Permo-Trias. Ces groupes de failles façonnent les directions du tracé de nombreux plateaux et côtes. Cf Paul Bessin, « Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA: approche Terre-Mer », thèse Sciences de la Terre. Université Rennes 1, 2014, p. 98; Jacques Garreau, «Remarques sur la tectonique post-hercynienne en Bretagne occidentale», Norois, no94, , p.179-192 (lire en ligne).
Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, «Histoire Géologique du massif Armoricain: Actualité de la recherche», Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, nos10-11, , p.5-96
Yann Bouëssel Du Bourg, La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p.23.
Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p.15.
Relief de plissement se traduisant par des buttes parallèles d'orientation ouest - nord-ouest/est - sud-est, correspondant aux alternances de schiste et de grès soumis à l'érosion différentielle, traversées perpendiculairement par le réseau hydrographique, les cluses de la Vilaine.
Pigmentation hématitique due à la rubéfaction du sol en climat tropical.
À propos d'une thèse récente: dialectologie et toponymie, Guy Souillet, Annales de Bretagne, 1951, volume 58, no58-1, pp. 203, lire en ligne
Ecart, Pont-Réan, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
Philippe Jouët et Kilian Delorme, Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne: histoire, ethnographie et linguistique, Morlaix, Skol Vreizh, , 159p. (ISBN978-2-915623-28-4)
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