Campénéac[kɑ̃peneak] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
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Au cœur du Massif armoricain, Campénéac se situe à 9 km au nord-est de Ploërmel, approximativement entre Vannes et Rennes, dans le nord-est du Morbihan, non loin de la forêt de Paimpont, parfois identifiée comme la mythique forêt de Brocéliande.
Cadre géologique
Carte géologique du Massif armoricain.Dalles de Néant.
La région de Campénéac est localisée dans le domaine centre armoricain[1], dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses: icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[2] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[3]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[4] de ces deux derniers orogènes[5].
Campénéac est situé dans un vaste bassin sédimentaire constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur, sur lesquels repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires[6]. On peut observer à Campénéac, au départ de la route d’Augan, au pied d’un mur, un affleurement de roches briovériennes à faciès «Dalles de Néant» qui se présente sous forme d'alternances de bancs millimétriques d'argilites grises homogènes présentant un débit caractéristique en «baïonnette» ou «prismatique» dû au plan de schistosité, avec des bancs de siltites fines rubanées et des bancs de grès moyens à grossiers, souvent chenalisants et plurimétriques[7]. Les lamines visibles «évoquent des dépôts sédimentaires «rythmiques» analogues aux dépôts de turbidite, tels qu’on les voit aujourd’hui, en milieu marin, généralement au-delà du plateau continental, en aval de débouchés de fleuves à fort débit[8], remaniant des alluvions[9]».
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[10]
Moyenne annuelle de température: 11,4°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Ploërmel», sur la commune de Ploërmel, mise en service en 1951[16] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[17],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7°C et la hauteur de précipitations de 749,7 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, «Rennes-Saint-Jacques», sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 44 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 11,7°C pour la période 1971-2000[20], à 12,1°C pour 1981-2010[21], puis à 12,4°C pour 1991-2020[22].
Urbanisme
Typologie
Campénéac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[23],[24],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ploërmel, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Tissu urbain discontinu
1,3%
79
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques
0,1%
4
Terres arables hors périmètres d'irrigation
29,7%
1807
Prairies et autres surfaces toujours en herbe
13,2%
805
Systèmes culturaux et parcellaires complexes
10,1%
618
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants
Le nom de la localité est attesté sous la forme Kenpeniac en l'an 840[29], Kempeniac en 844, Campaniacum au XIesiècle, Quampeneac en 1398, Quempeneac en 1420, Campeneac en 1467, Guinpeneac en 1630[30].
Campénéac est issu d'une *Campaniacum, type toponymique formé avec le suffixe d'origine gauloise-acum.
Campénéac est un fundus gallo-romain et peut à ce titre être considérée comme une paroisse primitive. Elle est citée comme paroisse dès le IXesiècle[31]. À signaler aussi que le lieu-dit Bernéan ou Brenéen est connu sous les noms de Lis-Broniwin dès l'an 844, date à laquelle il fait l'objet d'une donation du machtiern Riwalt[32]. La paroisse de Campénéac dépendait autrefois du diocèse de Saint-Malo. Campénéac est connue à la cour de Louis XIV, grâce à la chanson des Gars de Campénéac composée en 1585.
Campénéac est le lieu de naissance d'Armelle Nicolas (1606-1671), dite la bonne Armelle, servante dont la piété, la charité et les extases mystiques suscitèrent un culte qui perdura en Bretagne jusqu'au début du XXesiècle au moins.
Campénéac est érigée en commune en 1790 et en chef-lieu de canton. En 1802, Campénéac passe dans l'évêché de Vannes.
On y parlait le gallo, une langue romane (à la différence du breton qui est une langue celtique), parlée en Haute-Bretagne.
En août 2022, un incendie se déclare à Campénéac, dans la forêt de Brocéliande[33]. Cet incendie d'origine criminelle[34] détruit 400ha de végétation, notamment au niveau du site mégalithique du tombeau du géant[35],[36].
Blasonnement
Les armoiries de Campénéac se blasonnent ainsi:
De gueules à trois chevrons d’hermines.
(Armes de la famille de Trécesson).
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Maires avant 1969
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1790
1791
Jacques Lameule
1791
1793
Mathurin Crambert
1793
1795
Jacques Lameule
1795
1795
Pierre Dore
1795
1800
Yves Bare
1800
1800
Pierre Quedillac
1800
1807
Pierre Badouel
1807
août 1816
Jean-Baptiste Nozai
août 1816
mai 1832
Pierre Badouel
mai 1832
novembre 1833
Alphonse Joseph Constant Bourelle de Sivry
Centre gauche
Conseiller général Député (1831-1842) Sénateur (1854-1862)
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].
En 2019, la commune comptait 1 888 habitants[Note 7], en diminution de 1,51% par rapport à 2013 (Morbihan: +2,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 150
2 166
2 054
2 207
2 189
2 157
2 064
2 107
2 225
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 314
2 303
2 279
2 030
2 070
2 109
2 177
2 240
2 249
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 134
2 116
2 071
1 646
1 638
1 649
1 643
1 458
1 496
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
1 446
1 399
1 356
1 305
1 406
1 464
1 659
1 714
1 917
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 881
1 888
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Abbaye de la Joie-Notre-Dame (ou Notre-Dame-de-la-Joie), fondée au XXe
Église de la Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge du XIXesiècle
Tombeau du Géant
Personnalités liées à la commune
Armelle Nicolas (1606-1671), dite la bonne Armelle. Le crâne de la bonne Armelle est conservé à titre de relique à la sacristie de l'église de Campénéac. (Le reste du corps est conservé à l'évêché de Vannes.)
Broceliande Campénéac
La Brocéliande Campénéac est le club de foot de la commune fondé en 1949. Il se compose de deux équipes senior, une évoluant en District 2 et l'autre en District 4. Avec plus de 100 licenciés, la Brocéliande dispose d'un stade doté de deux terrains et des vestiaires récents. L'école de football est en entente avec les volontaires d'Augan et se développe d'année en année. Cette école possède des équipes de différents niveaux d'âge. Le club dispose d'un site internet[42].
Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[13].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
L'orogenèse cadomienne est marquée au nord du massif par des directions N70 (groupes de direction N 60° à N 85° et quelques autres issus de failles associées). L'orogenèse varisque est la principale responsable de l'architecture de la majeure partie du massif, notamment au travers du Cisaillement Nord-Armoricain et des deux branches du Cisaillement Sud Armoricain de direction N110 (séparant les quatre grands domaines armoricains (Nord-armoricain, Centre-armoricain, Sud-armoricain et le Léon), des groupes de failles N 20° à N 40 °, et des directions N140 à N160, héritées du pré-rifting atlantique avorté du Permo-Trias. Ces groupes de failles façonnent les directions du tracé de nombreux plateaux et côtes. Cf Paul Bessin, «Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA: approche Terre-Mer», thèse Sciences de la Terre. Université Rennes 1, 2014, p. 98; Jacques Garreau, «Remarques sur la tectonique post-hercynienne en Bretagne occidentale», Norois, no94, , p.179-192 (lire en ligne).
Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, «Histoire Géologique du massif Armoricain: Actualité de la recherche», Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, nos10-11, , p.5-96.
Yann Bouëssel Du Bourg, La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p.23.
Sédimentation briovérienne, tiré de Éric Thomas, Jean-Marie Outin, Jean-Marie Rivière et al., «Notice explicative de la feuille 316 - Montfort-sur-Meu», BRGM, 1999
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC63764620), p.37
Cartulaire de l'abbaye de Redon, Charte CVII
Chédeville André et Guillotel Hubert, La Bretagne des saints et des rois: Ve – Xesiècle, Rennes, "Ouest-France, , 423p. (ISBN2-85882-613-7 et 978-2-85882-613-1, OCLC417649656), p.232
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