Plavilla Écouter est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Plavilla | |
L'église d'Espinoux à Plavilla. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère |
Maire Mandat |
Francis Andrieu 2020-2026 |
Code postal | 11270 |
Code commune | 11291 |
Démographie | |
Gentilé | Plavillageois |
Population municipale |
108 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 08′ 52″ nord, 1° 54′ 51″ est |
Altitude | Min. 307 m Max. 483 m |
Superficie | 12,4 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Piège au Razès |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://mairieplavilla.com |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Gélade, le ruisseau de Lestrique et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Plavilla est une commune rurale qui compte 108 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 335 habitants en 1800. Ses habitants sont appelés les Plavillais ou Plavillaises.
La maison-mère de la communauté de l'Agneau se trouve à Plavilla, au lieu-dit Saint-Pierre.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église de l'Espinoux, inscrite en 1948.
Plavilla est situé dans l’ouest audois, dans la région de la Piège qui s’étend du sillon du Lauragais au nord dominé par la Montagne Noire, à la vallée de l’Hers et aux contreforts des Pyrénées ariégeoises au sud, que l’on aperçoit depuis la colline de Trelin, point culminant (485 mètres) du canton de Fanjeaux.
La commune est limitrophe du département de l'Ariège.
Lafage | Ribouisse | Saint-Julien-de-Briola |
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Saint-Gaudéric | |
Mirepoix (Ariège) |
Sainte-Foi (Ariège) |
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par le ruisseau de Gélade, le ruisseau de Lestrique, le ruisseau d'Espinoux, le ruisseau des Plaines et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 16 km de longueur totale[3],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[4].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alaigne », sur la commune d'Alaigne, mise en service en 1971[9] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 669,5 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 36 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[13], à 14,1 °C pour 1981-2010[14], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[16] : les « coteaux du nord-Mirapicien » (1 893 ha), couvrant 8 communes dont 4 dans l'Ariège et 4 dans l'Aude[17] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[16] : l'« ensemble de coteaux au nord du Pays de Mirepoix » (9 691 ha), couvrant 17 communes dont 10 dans l'Ariège et 7 dans l'Aude[18].
Plavilla est une commune rurale[Note 6],[19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,1 %), zones agricoles hétérogènes (36,1 %), forêts (21,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Plavilla est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 42 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 42 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 3].
Le nom Plavilla descend du nom latin planum villare qui signifie métairie construite sur un replat. Ce lieu est situé dans l’histoire du Languedoc dès les années 1271, divers actes du XIVe siècle le mentionnent également.
En 1830 la population recensée était de 215 âmes, en 1911 il y en avait 113, après la première guerre en 1931 il y avait plus que 25 maisons et 103 habitants dont un représentant de commerce. L’église de style gothique en forme de croix latine fut réparée en 1732. Avant 1790 elle était annexe de Ribouisse et dédiée à saint Sernin.
La construction de la nouvelle église ne date que de 1843, elle faisait partie du doyenné de Fanjeaux et le saint patron en est aujourd’hui saint André. Mgr Billard évêque de Carcassonne visita cette église pour la première fois le .
Espinoux : ce lieu qui se trouve au sud de la commune à une église romane aujourd’hui en partie en ruines, mais classée aux monuments historiques, qui était dans le temps desservie par le curé de Plavilla. En 1697 cette église était dédiée à saint Julien. Les hameaux de Berdoulet et Gibert y étaient rattachés. Lors de la fermeture de cet édifice la cloche fut récupérée et mise en place à l’église de Plavilla.
Saint-Pierre : ce hameau de la commune de Plavilla est un ancien fief du marquis Lévis-Mirepoix. Il avait son cimetière et une église dédiée à saint Pierre. Cet édifice était déjà en ruine en 1498. Il semble que l’on ait construit une chapelle pour les besoins de la métairie qui succéda au hameau. Elle est signalée sur la carte du diocèse en 1781. Depuis 1993 une association diocésaine a acquis les bâtiments et une partie des terres afin d’y installer la communauté de l'Agneau, fraternité dominicaine. Ainsi Saint-Pierre a retrouvé sa vocation culturelle.
Le moulin : dès 1660 l’on retrouve dans les archives le dénommé Guillaume Martrette meunier. En 1728 le meunier s’appelait Jean Taillefer. À la fin du XIXe siècle et jusqu’aux environs de 1920 le moulin appartenait à la famille Bardou. Aujourd’hui ses vestiges veillent sur une grande partie de la commune.
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Blason | D’azur aux trois fasces d’argent et au sautoir de l’un en l’autre. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | En cours | Francis Andrieu[25] | PS | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2019, la commune comptait 108 habitants[Note 7], en diminution de 12,9 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 3,5 % | 1,1 % | 5,7 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 85 personnes, parmi lesquelles on compte 53,1 % d'actifs (47,3 % ayant un emploi et 5,7 % de chômeurs) et 46,9 % d'inactifs[Note 8],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 19 emplois en 2018, contre 56 en 2013 et 19 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 41, soit un indicateur de concentration d'emploi de 45,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,9 %[I 8].
Sur ces 41 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 12 travaillent dans la commune, soit 28 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 83,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 2,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
7 établissements[Note 9] sont implantés à Plavilla au [I 11]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 57,1 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 7 entreprises implantées à Plavilla), contre 8,8 % au niveau départemental[I 12].
Plavilla est la commune de France métropolitaine où le revenu moyen est le plus faible en 2009 : 5 007 € par foyer fiscal pour une moyenne nationale de 22 000 €[30]
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 9 | 7 | 7 | 5 |
SAU[Note 10] (ha) | 860 | 1274 | 1437 | 980 |
La commune est dans le Razès, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aude[31], également dénommée localement « Volvestre et Razès »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 12] (neuf en 1988). La superficie agricole utilisée est de 980 ha[33],[Carte 7],[Carte 8].