Pignans fait partie de l'intercommunalité communauté de communes Cœur du Var, avec dix autres communes voisines[1] dont Puget-Ville à 9,8 km et 10,2 de Besse-sur-issole[2].
Voies de communications et transports
Voies routières
Le village de Pignans est accessible par la route départementale RD 97, qui relie Toulon au Luc-en-Provence. La commune est également traversée par l'autoroute A57, dont la jonction la plus proche est à Carnoules, 11.
Pignans est arrosée par le Réal Martin, cours d'eau de 27,9 km[6], ainsi que par le Réal Rimauresq[7] et que le Vallon de Notre Dames-des-Anges[8], ses affluent et sous-affluent.
La commune est classée Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[11].
Article détaillé: Climat du Var.
Urbanisme
Typologie
Pignans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14].
Elle appartient à l'unité urbaine de Gonfaron, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[15] et 15 006 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (60,5%), cultures permanentes (21,5%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,5%), zones urbanisées (4,5%), zones agricoles hétérogènes (2,6%), prairies (1,5%)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Un fragment de silex découvert au quartier du Pouverel et les vestiges d’une enceinte d’oppidum à Notre Dame des Anges, montrent que des hommes préhistoriques vivaient déjà sur le territoire pignantais.
Des fouilles, quartier Berthoire, ont permis d’identifier Pignans comme un vicus routier, agglomération située sur une voie. Au Iersiècle de notre ère celle-ci reliait Forum Voconii (à proximité du Cannet des Maures) à Telo Martius (Toulon). Le village romain de Pignans s’étendait à l’origine depuis le Carry jusqu’à Berthoire, où sont encore visibles les fondations de bâtiments et de maisons avec des restes de cuves et de pressoirs à vin. Il s'agirait de l'antique " Civitas Pignacensis ".
Moyen Âge
En 517, la décision de construire une église, tel que le montre la «Charte de Thierri», fils de Clovis, Comte de la Gaule narbonnaise et de Provence, va fixer définitivement la population.
Le nom de Pignanum apparut dans les archives médiévales en 1039. À partir de 1080, une collégiale y fut attestée et une bulle papale (acte d’authentification) de 1152 signale son importance. Le Chapitre des Chanoines de Pignans, soumis à la règle de St Augustin, avaient des dépendances dans une trentaine de prieurés de la région.
Dès le XIIesiècle, les seigneuries de Besse et de Gonfaron étaient passées entre les mains des moines seigneurs de Pignans. Signe de cette richesse, les procès qui émaillèrent le Moyen Âge comme celui qui opposa les Augustins de Pignans aux Cisterciens du Thoronet à propos de l’occupation d’un monastère sur l’île de Porquerolles. Cette puissance pourrait trouver son origine dans l’antiquité. En effet, en 1246 est attesté un cloître, dont l'ensemble des bâtiments religieux forment un monastère. Ce monastère, véritable château avec une haute muraille flanquée de 13 tours, est incendié et pillé durant les guerres de religions par les huguenots, le .
Au lieu de disparaître, cette agglomération aurait traversé le désordre du haut Moyen Âge favorisant ainsi son hégémonie au moment du renouveau de la Provence au XIesiècle. Le Pignans médiéval du XIe et du XIIesiècle bâti à partir de l’église, s’étendit ensuite au sud, du XIIIe au XVesiècle, et était fermé si besoin par des portes, comme l’atteste celle bien conservée, située au débouché de la rue de l’Église sur la place des Armistices.
Époque moderne
À la fin du XVIIesiècle, Louis XIV décida d’unir la prévôté de Pignans au séminaire royal de Toulon tenu par les jésuites. En 1717, la prévôté fut rétablie dans ses droits et son rayonnement se poursuivit jusqu’à la vente des biens de l’église en 1791.
Époque contemporaine
Grâce à une hydrographie exceptionnelle, une petite industrie liée à l’eau s’est développée au cours du XVIIIe et du XIXesiècle. Durant cette période, Pignans dut sa prospérité à ses fabriques de papier et de martinet en cuivre et à ses moulins (farine et huile). Le liège fut également exploité, le village comptera jusqu’à quatre bouchonneries.
Les Pignantais étaient alors appelés «lei bras cargats» (les bras chargés).
Jules Gérard, né à Pignans en 1817, s’engagea dans les Spahis et devient lieutenant. Tireur aussi intrépide qu’habile, il se rendit célèbre en faisant la chasse aux lions qui dévastaient l'Algérie. En 11 ans il en tua pas moins de 25.
Il a écrit “La chasse aux lions” et “Tueur de lions”.
Lors des guerres 14-18 et 39-45, Pignans subit des pertes importantes.
Agriculteur Conseiller général du canton de Besse-sur-Issole (1967 → 1973) Réélu en 1947, 1953, 1959 et 1965
Les données manquantes sont à compléter.
Hubert Falco
UDF-PR puis DL
Directeur général d'entreprise Sénateur du Var (1995 → 2002) Député de la 6ecirconscription du Var Conseiller général du canton de Besse-sur-Issole (1985 → 2002) Président du conseil général du Var (1994 → 2002) Réélu en 1989 et 1995
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[37]:
total des produits de fonctionnement: 3 833 000 €, soit 944 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 3 612 000 €, soit 889 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 680 000 €, soit 167 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 1 276 000 €, soit 314 € par habitant;
endettement: 1 721 000 €, soit 424 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 19,58%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 16,54%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 117,58%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0% ;
cotisation foncière des entreprises: 0%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018: Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation: 20 380 €[38].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].
En 2019, la commune comptait 4 588 habitants[Note 3], en augmentation de 24,37% par rapport à 2013 (Var: +4,68%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 500
2 230
2 051
2 421
2 380
2 340
2 303
2 278
2 296
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 375
2 703
2 626
2 517
2 447
2 114
2 026
1 924
1 754
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 840
1 716
1 677
1 600
1 625
1 569
1 609
1 485
1 493
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
1 520
1 792
1 674
1 789
2 338
2 598
2 915
3 025
3 296
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
3 795
4 588
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
La commune dépend de l'académie de Nice. Les élèves de Pignans commencent leur scolarité dans la commune, à l'école maternelle «Le Colombier» (140 enfants)[54], puis à l'école primaire du village (246 écoliers)[55]. Les collèges les plus proches se situent à Besse-sur-Issole et au Luc en Provence. Un service de transport scolaire est à disposition des collégiens[56].
Sports
Divers équipements sportifs, tel qu'un stade municipal, une salle polyvalente ou encore des courts de tennis permettent d'effectuer diverses activités sportives telles que:
Hôpitaux proches[59]: Pierrefeu-du-Var, Le Luc, Brignoles.
Culte
La paroisse catholique de Pignans dépend du diocèse de Fréjus-Toulon et du doyenné de Brignoles[60]. La communauté dispose de la collégiale Notre-Dame-de-la-Nativité placée aussi sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Assomption.
Lieux et monuments
Place de l'église.
Fontaine située Place Mazel.
Collégiale Notre-Dame de la Nativité.
Chapelle Notre-Dame-des-Anges et son imposant relai de communication.
Intérieur de la chapelle Notre-Dame-des-Anges et ses ex-voto. La vierge noire est posée sur un autel en marbre.
Collégiale Notre-Dame-de-la-Nativité[83] ou de l'Assomption, dans le village[84], avec son orgue de tribune reconstruit par Isnard en 1776 dans la nouvelle église [85],[86],[87]. Son clocher comporte trois cloches.
Grosse cloche datant de 1823.
Moyenne cloche datant de 1856.
Petite cloche datant de 1989.
La collégiale.
Orgue de l'église.
Nef et chœur église depuis la tribune de l'orgue.
Clocher de la collégiale.
Chapelle de Pénitents Blancs Notre-Dame-de-l'Annonciade[88].
Chapelle de Pénitents Saint-André, du XIIIesiècle[89].
Chapelle Notre-Dame-des-Anges[91] (à environ dix kilomètres au sud du village)[92],[93]. Selon la légende, elle est fondée en 517 par Thierry Ier, fils de Clovis, en souvenir d'une victoire sur les Wisigoths, au bourg des Pins (ancien nom de Pignans). Parmi ses ex-voto [94] les plus surprenants, celui de Jules Gérard, sous la forme d'un crocodile[95], suspendu au plafond[96]. Selon la croyance chrétienne, le pèlerinage à Notre-Dame-des-Anges guérit de la paresse[97]. Cette chapelle et son sanctuaire abritent aujourd'hui une communauté des frères franciscains de l'Immaculée, Notre-Dame-des-Anges du massif des Maures.
Napoléon Bonaparte (1769-1821), militaire, homme d'État français et premier empereur des Français, passa la nuit du 11 Octobre 1799 à l'auberge de la cloche d'or, accompagné des Généraux Lannes et Berthier.
Honoré-Nicolas-Marie Duveyrier (1753-1839), juriste, homme politique et auteur dramatique français.Plaque commémorant le passage de Napoléon Bonaparte
Pour approfondir
Bibliographie
Histoire de la commune de Pignans, par Henri Linder (ISBN2-84373-394-4) code: 9 782843 733949
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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