Le Thoronet (Lo Toronet en norme classique de l'occitanprovençal et Lou Tourounet en norme mistralienne) est une commune française située dans le département du Var, en région française Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est membre de la communauté de communes Cœur du Var.
Le village a conservé une architecture typiquement provençale. Il est entouré de collines boisées de chêne vert, pins, oliviers et vignes[2] où pointent les affleurements calcaires, entre lesquelles s’ouvrent des étendues viticoles au pied de villages perchés.
Le val d'Issole, vallonné de collines boisées sur 4 Intercommunalités: Val d’Issole, Comté de Provence, Cœur du Var, Vallée du Gapeau, regroupant 27 communes dont Le Thoronet[3].
Anciens gisements de bauxite Les Codouls, Le Recoux, le Rigoulier[4],[5].
La commune bénéficie d'une Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) couvrant la vallée de l'Argens, les collines du Recoux et la Bresque et ses affluents[6] et d'un site Natura 2000 (Val d'Argent).
Sismicité
La commune se situe dans une zone à sismicité 2: sismicité faible[7].
Ruisseau Grenouillé[10], de Siliès[11], de Bouillidoux[12], du Thoronet[13],
Vallons des Miquelets, de Saint-Peyre, de Sainte-Marguerite, de Larbitelle, de Mappe, de Recoux, des Codouls.
Un Plan de prévention du risque inondation (PPRI), couvrant le secteur de la commune[14], a été mis au point.
Climat
Le climat du Thoronet est chaud et tempéré. La classification de Köppen-Geiger est de type Csb[15].
Article détaillé: Climat du Var.
Voies de communications et transports
Voies routières
Le centre de la commune Thoronet est bordé par le CD 17. La commune est desservie également par l'autoroute A8 et l'autoroute A57, Échangeur entre A57et A8 13Le Cannet-des-Maures.
Transports en commun
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
La commune est desservie par le réseau départemental Varlib[16].
Des transports scolaires desservent également le village[17].
Le Thoronet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Luc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,9% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (60,3%), cultures permanentes (21,8%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,6%), zones urbanisées (4,9%), zones agricoles hétérogènes (4,8%), terres arables (0,4%)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[25],[26]. Le rapport de présentation mentionne notamment l'existence du Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et du Schéma régional de cohérence écologique (SRCE].
L'aire de la commune est comprise dans le périmètre du Schéma de cohérence territoriale (Scot) «Cœur du Var» approuvé le 12 avril 2016.
Toponymie
Le Thoronet s'écrit Lou Tourounet en provençal dans la norme mistralienne[27] et Lo Toronet dans la norme classique. L'écriture classique se base sur celle de l'ancien provençal et, de ce fait, la prononciation -ou s'écrivait -o dans l'ancienne langue d'où l'écriture "Toronet" que l'on constate dans le dictionnaire de Frédéric Mistral. L'écriture latine écrit "Toronetum" et l'ajout du "h" peut-être le fruit d'une erreur de transcription.
Histoire
C'est à partir des hameaux constitués par les familles de métayers de l'abbaye que s'est constitué ce qui est aujourd'hui «le village du Thoronet».
Autrefois, Saintes-Maries, dit Riaoupeyroux[28], du nom du torrent pierreux qui se jette dans l'Argens, le village ne se composait que d'une bastide[29].
Le hameau de la Bourgade a permis, à la fin du XVIIesiècle, la constitution en tant que bourg du Thoronet, composé aujourd'hui de 15 hameaux: les Férauds, les Camails[30], le Clapier, le Moutas, les Beylesses, les Codouls, des Bertrands, le Villard…
La commune du Thoronet a vécu aussi la grande aventure de la bauxite et de l'aluminium[31]. C'est au château de Vins que Péchiney et ses «Gueules rouges» célébreront le bicentenaire de la carrière de bauxite exploitée en mines et à ciel ouvert sur la commune et de l'aluminium, mais vivront aussi la fermeture définitive des mines en 1993[32].
Un musée des Gueules Rouges, illustrant cette activité industrielle, a été créé à Tourves[33].
Blasonnement
Les armoiries du Thoronet se blasonnent ainsi[34]:
D'azur à la bande d'argent.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2019, la commune comptait 2 552 habitants[Note 3], en augmentation de 6,47% par rapport à 2013 (Var: +4,68%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
671
790
819
685
755
771
752
781
774
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
792
810
832
845
861
806
708
612
668
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
717
644
681
596
654
599
577
546
566
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
523
549
575
819
1 163
1 533
1 952
2 012
2 293
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
2 442
2 552
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur (2021 → )[54]
Personnalités liées à la commune
Personnalités liées à l'Abbaye du Thoronet:
L’abbé Foulques, mort en 1231. D’abord troubadour, il est ensuite abbé du Thoronet avant d’être évêque de Toulouse.
Prosper Mérimée qui est intervenu pour le sauvetage de l'abbaye.
Le Corbusier qui a visité l’abbaye en 1953.
En 1964, l'architecte Fernand Pouillon imagine, dans son roman Les Pierres sauvages, un récit de la construction de l'abbaye au XIIesiècle, sous la forme du journal du premier père prieur de l'abbaye.
Intercommunalité
Le Thoronet est membre de la communauté de communes Cœur du Var de 37 829 habitants, créée en [55].
Les onze communes composant la communauté de communes en 2012 sont (par ordre alphabétique):
En matière d'urbanisme intercommunal, qui fixe les orientations générales et objectifs, la commune du Thoronet fait partie intégrante du schéma de cohérence territoriale (SCoT) de la communauté de communes Cœur du Var[56],[57].
Budget et fiscalité
Les comptes 2010 à 2020 de la commune s'établissent comme suit[58],[59]:
Évolution financière en milliers d'Euros.
Postes
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Produits de fonctionnement
1 936€
2 028€
2 041€
2 198€
2 393€
2 462€
2 348€
2 595€
2 465€
2 588€
2 485€
Charges de fonctionnement
1 567€
1 679€
1 644€
1 809€
1 963€
2 143€
2 229€
2 207€
2 066€
2 042€
1 999€
Ressources d’investissement
916€
1 342€
1 572€
944€
540€
319€
220€
509€
776€
753€
635€
Emplois d’investissement
1 037€
1 169€
1 678€
965€
388€
379€
374€
394€
572€
383€
907€
Dette
1 528€
1 682€
2 278€
1 951€
1 793€
1 645€
1 494€
1 337€
1 401€
1 479€
1 333€
Source: Ministère de l’Économie et des Finances[60].
Fiscalité 2020
Taux d’imposition taxe d’habitation: 18,01%
Taxe foncière sur propriétés bâties: 13,83%
Taxe foncière sur les propriétés non bâties: 85,38%
Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,%
Cotisation foncière des entreprises: 0%
Montant total des dettes dues par la commune: 1 333 000 €uros. Population légale: 2 499 habitants, soit 534 €uros par habitant.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018: Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation: 21 740 €uros[61].
Économie
Domaine Sainte-Croix, signalétique vers le Monastère Notre-Dame-du-Torrent-de-Vie.
Coopérative «La Guilde des vignerons».
Hôtellerie de l'abbaye.
Entreprises et commerces
Agriculture et le patrimoine agricole
Coopérative agricole La Thoronéenne[62] (XXesiècle)[63], recensée dans le cadre d'une enquête thématique régionale (coopératives agricoles de Provence-Alpes-Côte d'Azur).
Les nombreux domaines viticoles[64]: domaines de Camparnaud[65], de Sainte Croix[66],[67], de l'Abbaye[68], de Sainte Marie Vieille[69].
La commune bénéficie de tout un réseau de commerces et de services de proximité[74].
Patrimoine architectural et paysager
L'église et la mairie du village.
Galerie de mine dans le site.
Vue sur le cloître et le clocher de l’abbaye.
Église du monastère N.-D.du-Torrent-de-Vie.
Les services régionaux de l'inventaire du patrimoine culturel ont procédé à un inventaire du patrimoine remarquable de la commune[75]:
Le patrimoine religieux
Abbaye du Thoronet[76] classée au titre des monuments historiques par la liste de 1840, et site inscrit par arrêté du (J.O. du 18) et une des trois sœurs provençales.
Église de la Nativité-de-la-Vierge[77], qui, au XIIesiècle, était une chapelle bâtie sous le vocable Sainte-Marie[78], agrandie et restaurée en 1862.
Église «Notre Dame-de-la-Lumière-au-delà-de-Tout» du Monastère Notre-Dame-du-Torrent-de-Vie[79], construite selon des techniques anciennes en utilisant la brique (matériau) rouge fabriquée manuellement en terre crue du pays et enduites à la chaux. L'église a été consacrée par monseigneur Dominique Rey le [80].
Le patrimoine naturel et autres lieux chargés d'histoire...
Bourg castral d'Envessènes[81]: château fort (XIesiècle).
Bourg castral de Sèguemagne[82]: château fort et église (XIIesiècle).
Le pont de l'Argens entre Le Thoronet et Lorgues, surnommé «pont romain»[83].
L'ensemble des sites de la commune bénéficie d’une double protection juridique, d’une part au titre de l’environnement, la préservation de la faune et la flore[87], et d’autre part au titre du périmètre de 500 mètres d'un monument historique en application des articles L621-30-1 et L621-31 du code du patrimoine[88].
Pour approfondir
Bibliographie
Edmond F. Barbier, Le Thoronet, l’abbaye et les habitants de la Renaissance à la Révolution, Mémoire du Sud, Equinoxe,
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991 (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Le Thoronet: p. 1170
Collectif, illustrations de Daniel Cotte artiste peintre paysagiste, Le Thoronet, La Vallette-sur-Var, Conception, réalisation, imprimerie Hémisud, , 56p.
(fr + en + de) Coordination générale: René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices: CRMH: Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP): Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH): Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide: Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198p. (ISBN978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques: 2- Architecture médiéval (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Notice: Thoronet (Le), p.142
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Médéric Mieusement, Eugène Lefèvre-Pontalis, A. Barbillat, Mas, Pélépol, Lucien Bégule, Camille Enlart, Emile Bonnel, Lucien Roy, Françoise Thurel, Sylvie Réol, Sylvie Denante, Michel Fixot, Gaëtan Congès, Christian Hussy, archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Pour son roman l'auteur, licenciée en ethnologie, s'est inspirée de l'étude qu'elle a effectuée sur les Camails, un des hameaux du Thoronet, autour d'un personnage Jean-Baptiste né en 1810
Bernard Lucquiaud, avec la collaboration de Jean Clotaire Bonnet, Une vie, une passion… et les pierres revivent à Vins, Paris, Les Editions du Panthéon, , 100p. (ISBN978-2-7547-2555-2)
" Une vie, une passion ... et les pierres revivent à Vins" est avant tout un roman à l'adresse du "Grand public". Chapitre IV, pages 85 et 96: Le bicentenaire de la carrière de Bauxite et la signature de sa fermeture au château de Vins
Domaine de Sainte-Croix la Manuelle. La cuvée «Clos manuelle» tire son nom de l’histoire. Jadis, la ferme contiguë à l’abbaye du Thoronet appartenait aux moines et était entourée d’une muraille de pierres sèches sur les douze hectares du Domaine. Le mur d’enceinte fut édifié par la communauté de Lorgues à la suite d’une transaction avec les moines en 1515. La porte Sainte Catherine, arcade en pierres sèches marquait autrefois le passage principal.
Domaine de l’Abbaye autrefois relié à l'abbaye du Thoronet par un souterrain
Domaine du Prieuré de Sainte Marie Vieille. En 1094, par voie de legs, cette propriété agricole entra dans le domaine de l’Abbaye de Lérins fondée par Saint - Honorat. Il y fut alors créé un Prieuré pour en assurer l’exploitation
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