Pierry est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est, au sud-ouest d'Épernay.
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Pierry | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne |
Maire Mandat |
Eric Plasson 2020-2026 |
Code postal | 51530 |
Code commune | 51431 |
Démographie | |
Gentilé | Pierritiers, Pierritières |
Population municipale |
1 198 hab. (2019 ![]() |
Densité | 232 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 11″ nord, 3° 56′ 17″ est |
Superficie | 5,16 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Épernay (banlieue) |
Aire d'attraction | Épernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Épernay-2 |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://pierry.fr |
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Ses habitants sont appelés les Pierrytiers et les Pierrytières ou Pierritiers, Pierritières.
Pierry est située dans la partie ouest du département de la Marne, en Champagne-ardenne. Elle se trouve à 31 km au sud de Reims, à 36 km à l'ouest de Châlons-en-Champagne, à 39 km à l'est de Château-Thierry et à environ 150 km au nord-est de Paris.
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L’ensemble des collines constitue la côte d’Île-de-France qui domine la plaine de Champagne. Le paysage qui nous est offert présente distinctement trois périodes géologiques.
Le quaternaire (- 35 M d’années à nos jours) apparaît sur les plateaux où dominent l’argile et la pierre meulière, domaine de la prairie et des cultures.
Le tertiaire (- 65 M d’années) présent sur les versants occupés par la forêt, se compose de sables, marnes et calcaires.
Le secondaire (crétacé – 145 M d’années) se situe en dessous de la forêt. Essentiellement composé de craie, c’est le domaine de la vigne. Il s’étend jusque dans la vallée où il est recouvert d’éléments du quaternaire issus de l’érosion de la Marne, du Darcy et du Cubry. C’est le milieu des marais, cultures et prairies.
Heures d'ensoleillement par saison en 2011 :
Printemps | Eté | Automne | Hiver | |
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Pierry | 773 heures | 566 heures | 263 heures | 307 heures |
Moyenne Nationale | 353 heures | 661 heures | 338 heures | 353 heures |
Pierry a reçu 1909 heures de soleil (2106 heures en moyenne nationale) soit l'équivalent de 80 jours de soleil.
Précipitations en 2011:
Printemps | Eté | Automne | Hiver | |
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Pierry | 124 mm | 153 mm | 179 mm | 99 mm |
Moyenne Nationale | 110 mm | 192 mm | 245 mm | 138 mm |
Pierry a reçu 555 mm de pluie (685 en moyenne nationale) en 2011.
Variations climatiques
Pierry | Moyenne Nationale | |
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Record de chaleur | 36,7 °C | 40,4 °C |
Record de froid | −7,9 °C | −12,4 °C |
Précipitations maximales | 133 mm | 123 mm |
Précipitations minimales | 7 mm | 20 mm |
Pierry est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Épernay, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[4] et 29 935 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épernay dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,9 %), cultures permanentes (22,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,2 %), zones urbanisées (11,7 %), forêts (0,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le capitaine Jouron, un des premiers à s'intéresser à l'archéologie de la région vers 1860, affirme qu'à la période néolithique, au-dessus de la Marquetterie, il existe un petit atelier de travail de pierre qui a fourni entre autres une assez belle hache polie en chloromélanite, pierre dure verte. Au Ve siècle la paix s'obtient en distribuant des terres aux envahisseurs. Quelques-uns ont très bien pu s'installer vers les Forges, à la limite d'Épernay ou sans s'y installer, ils ont pu recevoir des terres. Les historiens locaux pensent que dès ce temps là, la vigne devait être cultivée. L'un des propriétaires gallo-romains pouvait fort s'appeler Petrus ou Petreius. Or, en latin, on désigne souvent l'endroit d'une ferme principale par le suffixe « aticum » ou « acum » qui a donné en français selon les régions « y,ay,ey ou ac ». Pierry pourrait donc venir de PETRI (qui a donné Pierre)- ATICUM (qui est devenu « y »)et signifier, ferme de Petrus (Pierre). Certains préfèrent y voir une allusion aux sols pierreux ou à la présence d'une ancienne pierre levée, borne routière sans doute car la vallée du Cubry correspondait à une voie de passage naturelle et importante.
C'est dans la commune que vécut le frère Oudart, un bénédictin et un des pères créateurs du champagne. Sa congrégation y exploitait une belle vigne agrippée à flanc de colline qui deviendra plus tard renommée sous la dénomination de « Les Folies de la Marquetterie ».
Dans les années d'avant la Révolution française, l'écrivain et philosophe Jacques Cazotte, mort guillotiné en 1792, vivait au château de la Marquetterie et y reçut d'autres personnalités comme Voltaire et André Chénier. Il fut maire de Pierry jusqu'à sa mort.
Lors de la Grande Guerre, le village se trouva proche des combats. En , le général Édouard de Castelnau installa son quartier général au château de la Marquetterie depuis lequel il dirigea son offensive victorieuse. Il y fut rejoint par le général Joseph Joffre, futur maréchal de France.
En 1932, Pierre Taittinger acquit auprès de la maison de champagne Forest-Fourneaux le château de la Marquetterie qu'il avait découvert lors de la guerre de 14-18 et pour lequel il eut un coup de cœur. C'était alors une propriété du XVIIIe siècle dont les vignobles des coteaux-champenois étaient plantés en chardonnay et pinot noir. Cette grande bâtisse allait devenir sa maison familiale où se retrouvèrent tous les Taittinger et le centre vinicole, pivot de sa maison de champagne.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le château de la Marquetterie fut occupé par une des fanfares de la VIIe armée américaine.
Lors de l'élection municipale du , la liste dénommée "Ensemble pour Pierry", conduite par l'avocat sparnacien Jessy Lefèvre, a obtenu dès le premier tour 56,55 % des voix, alors que celle qui était conduite par le maire sortant, Eric Plasson, n'a obtenu que 43,45 % des voix. Le taux de participation à cette élection était de 55,17 % alors qu'au niveau départemental, le taux de participation ne s'élevait qu'à 42,05 %. Ce résultat a permis à la liste conduite par Jessy Lefèvre d'obtenir 12 sièges sur les 15 à pourvoir au sein du conseil municipal, la liste adverse n'en recueillant que 3.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | Jacques Cazotte | |||
13 Novembre 1791 | 1792 | Jean-Baptiste Thomas | ||
9 Décembre 1792 | Simon-Paul Cordier | |||
9 Fructidor an II (28 août 1794) | François Fleutrain | |||
1799 | M. Marchand | Maire provisoire, | ||
13 thermidor an VIII (2 août 1799) | Nicolas Leveque | |||
6 messidor an X (26 juin 1801) | Nicolas Hanisset | |||
1er Janvier 1808 | Dubois Delivry | |||
1811 | 1830 | M. Delivry | ||
1831 | 1837 | M. Levasseur | ||
1er septembre 1837 | Charles Hyppolite Poultier | |||
4 Janvier 1838 | 10 août 1840 | Aimé-Michel-Guilbert Dutemple | ||
1840 | 1846 | Pierre Dutemple | ||
1846 | 1848 | Charles Aubriet | ||
1848 | 1849 | Pierre Dutemple | ||
1849 | 1851 | Auguste Deullin | ||
1851 | 1854 | Pierre Dutemple | ||
1854 | 1868 | Jean-Baptiste Thomas | ||
1868 | 1869 | Charles Porquet | ||
1869 | 1875 | Frédéric Francois | ||
1875 | 1888 | Jean-Baptiste Biache | ||
1888 | 1900 | Célestin Pate | ||
1900 | 1904 | Pierre Leblanc | ||
1904 | 1916 | Jules Bagnost | décédé en cours de mandat | |
26 mars 1916 | 1918 | Nicolas Schmit | remplace le maire | |
19 décembre 1918 | 1919 | Victor Lesure | remplace à son tour le maire | |
30 novembre 1919 | 1925 | Paul Dupont | ||
3 mai 1925 | 1935 | Paul Gobillard | ||
5 mai 1935 | 1944 | Alfred Prignet | ||
5 septembre 1944 | 1945 | Lucien Beaumet | ||
5 mai 1945 | 1947 | René Finance | ||
19 octobre 1947 | 1953 | Lucien Beaumet | ||
26 avril 1953 | 1959 | Gaston Dericbourg | ||
9 mars 1959 | 1977 | Jean Bagnost | ||
24 mars 1977 | 1989 | Daniel Billiard | ||
17 mars 1989 | 1995 | Joseph Grosdidier | ||
23 juin 1995 | 2014 | Bertrand Famelart | ||
2014 | 27 mai 2020 | Eric Plasson | ||
27 mai 2020 | 20 novembre 2020 | Jessy Lefèvre | ||
20 novembre 2020 | En cours | Eric Plasson[11] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 1 198 habitants[Note 3], en augmentation de 1,61 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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220 | 256 | 289 | 522 | 616 | 711 | 797 | 855 | 791 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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756 | 845 | 864 | 944 | 1 045 | 1 137 | 1 170 | 1 158 | 1 187 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 197 | 1 224 | 1 220 | 1 358 | 1 119 | 1 117 | 1 093 | 1 156 | 1 269 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 382 | 1 269 | 1 157 | 1 139 | 1 500 | 1 395 | 1 250 | 1 236 | 1 174 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 184 | 1 198 | - | - | - | - | - | - | - |
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Blason | D’argent à la double cotice potencée et contre-potencée d’azur, à la grappe de raisin de pourpre, feuillée de sinople, vrillée d’or et brochant en cœur, au triangle allongé d’or, la pointe en bas et touchant la pointe de l’écu, chargé de l’ombre d’une plume de sable et brochant sur le tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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