Picauville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 3 263 habitants[Note 1].
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Picauville
De haut en bas, de gauche à droite: le château d'Amfreville; l'église Notre-Dame de Cretteville; le sanctuaire Notre-Dame de la Salette à Vindefontaine; l'église Saint-Candide de Picauville; le monument de la 2de guerre mondiale à Gourbesville; l'église Saint-Jean-Baptiste d'Houtteville.
Lors de la création de la commune nouvelle, la continuité territoriale avec Houtteville ne tient qu'à une bande de quelques dizaines de mètres en commun avec Cretteville
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]
Moyenne annuelle de température: 11,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Ste Marie du Mont», sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, mise en service en 1997[11] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4°C et la hauteur de précipitations de 913,5 mm pour la période 1981-2010[13].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Cherbourg – Maupertus», sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 32 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[15] à 10,7°C pour 1981-2010[16], puis à 11,1°C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Picauville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[18],[19],[20].
La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes: Picheauvilla vers 1170; Piquauvilla vers 1210; Piqueauville vers 1269; Piquelvilla vers 1280; Picquauvilla au XIIIesiècle[23].
Le gentilé est Picauvillais.
Histoire
Depuis le Moyen Âge, s'y tenait la foire annuelle dite de la Saint-André[24]. L'abbaye de Blanchelande a été à l'origine du franchissement des marais de la Douve au Pont-Labbé, et en percevait le péage[25].
Dans la première moitié du XIIesiècle, la paroisse relevait de l'honneur de Bricquebec[26]. Un Helyas d'Agneaux, qui dépend de l'honneur de Bricquebec, tient, à la fin du XIIesiècle, le patronage de l'église Sainte-Marie-du-Homme[27].
La commune de Picauville, dont la principale agglomération est Pont-l'Abbé, fusionne avec la paroisse de L'Isle-Marie (ou du Homme) en l'an III.
«Le Bon Sauveur» à Pont-l'Abbé, hameau à cheval sur les communes de Picauville et d'Étienville, fut un hospice pour pauvres créé en 1837 par Marie Feuillye de Riou, née d'Aigneaux[28],[Note 8], et dirigé par les Sœurs du Bon Sauveur; au fil des ans s'y ajoutèrent un pensionnat, un institut de sourds et muets, un ouvroir pour jeunes filles et un orphelinat, tous de taille modeste. En 1853, l'établissement est autorisé à accueillir les aliénés. En 1903, l’asile du Bon Sauveur de Pont-l’Abbé-Picauville accueille les aliénés des deux sexes des arrondissements de Cherbourg et de Valognes et les aliénés masculins des arrondissements de Saint-Lô et de Valognes. Il reçoit aussi «une grande partie de ses pensionnaires du département de la Seine, qui chaque année déverse le trop plein de ses asiles dans les établissements de province ayant des places libres»; l'asile accueille alors 360 hommes et 550 femmes; parmi elles Liouba Bortniker, d'origine russe et première femme reçue à l'agrégation de mathématiques en 1885. Les archives de l'asile ont disparu lors des bombardements du [29].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Picauville abrite la 91edivision d'infanterie allemande, le général Wilhelm Falley occupant avec son état-major le château de Bernaville. Le village, situé à environ 10 km à l'ouest de Sainte-Mère-Église, est libéré le par la 82eUS Airborne Division du général américain Mac Kelvie.
Wilhelm Falley (1897-1944) fut le premier général allemand à être tué lors de la bataille de Normandie. Dans la nuit du au , alors qu'il se rend en voiture à Rennes où était organisé un kriegspiel, il décide de rebrousser chemin après avoir vu un nombre anormal d'avions alliés survolant le Cotentin. Sur la route du retour, près de Picauville, son véhicule est mitraillé par des parachutistes américains.
Devant Pont-l’Abbé, le 358 th US Infantry Regiment piétine devant une solide résistance des Allemands. La 90 th US Infantry Division, qui manque d’expérience, subit des pertes. Le , les Américains déclenchent un violent pilonnage de l’artillerie et de l’aviation sur Pont-l’Abbé[30], évacué par les Allemands dans la nuit du au .
Les communes déléguées.
La commune est créée le par la fusion de six communes, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. L'arrêté est signé le [31].
Le projet a été validé par les différents conseils municipaux le [32]. Le périmètre initial était pressenti au début sur neuf communes avec Beuzeville-la-Bastille, Étienville, Les Moitiers-en-Bauptois; seule la commune des Moitiers-en-Bauptois a participé à la rédaction de charte mais le conseil, contre l’avis du maire, a voté contre le projet en . Le maire a alors remis sa démission[33].
En 2016, la commune revient sur sa décision et rejoint la commune nouvelle[2] à compter du .
Une partie des données est issue de l'ouvrage 601 communes et lieux de vie de la Manche[28].
Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la commune nouvelle était constitué de tous les conseillers municipaux issus des conseils des anciennes communes. Le maire de chacune d'entre elles devient maire délégué[1].
Évolution de la population de la commune déléguée de Picauville [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 793
1 810
2 124
2 182
2 137
2 201
2 176
2 284
2 332
Évolution de la population de la commune déléguée de Picauville [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 266
2 515
2 507
2 555
2 661
2 687
2 580
2 535
2 503
Évolution de la population de la commune déléguée de Picauville [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 450
2 219
2 092
1 899
2 030
2 054
2 098
1 953
1 963
Évolution de la population de la commune déléguée de Picauville [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
1 983
2 668
2 699
2 587
2 207
1 986
1 995
1 911
1 913
Évolution de la population de la commune déléguée de Picauville [modifier], suite (4)
2019
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-
-
-
-
-
-
-
1 907
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-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique de la commune déléguée de Picauville
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2019, la commune comptait 3 263 habitants[Note 9].
Évolution de la population de la commune nouvelle [modifier]
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
Église Saint-Candide (XIIIe, XVe – XVIIesiècle), (monument historique), comprend une nef très vaste et sobre. Derrière une colonne, on peut voir un bénitier orné de personnages priants.
Prieuré (XVIe – XXesiècle), la chapelle, située entre deux corps de bâtiments a été malheureusement détruite, c'est un bel ensemble médiéval et de la Renaissance.
Église Saint-Martin d'Amfreville avec sa nef (XIIIe), son chœur (XIIIe-XVIe) et son clocher-tour (XIIIe remanié XVIIe). Elle abrite de nombreuses œuvres classées à titre d'objets aux monuments historiques[43].
Église Saint-Ferréol de Cauquigny (XIIesiècle, restaurée).
Église Notre-Dame des Moitiers-en-Bauptois.
Oratoire Saint-Martin (1962).
Église Notre-Dame de Cretteville (XIIIe, XVe – XVIIesiècle): gothique flamboyant.
Oratoire Notre-Dame-des-Marais.
Église Saint-Ermeland de Gourbesville.
Église Saint-Jean-Baptiste d'Houtteville XIIesiècle, abritant une statue de sainte Marie-Madeleine du XVe classée à titre d'objet aux monuments historiques[44].
Église paroissiale Saint-Martin de Vindefontaine, avec une statue en calcaire polychrome de la Vierge à l'Enfant classée à titre d'objet aux monuments historiques depuis le [45].
Notre-Dame-de-la-Salette: sanctuaire fondé 1864 par l'abbé Godefroy, curé de la paroisse, pour célébrer l'apparition de la Vierge à deux jeunes bergers, Mélanie et Maximin, le au village de la Salette, à Corps-en-Isère.
Chapelle du Bon-Sauveur de Picauville/Étienville, détruite en 1944, et reconstruite par René Levavasseur, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [46]. Chemin de Croix sculptés par Marcelle Delcour-Guinard (1896-1978)
L’église Saint-Candide.
L’église Saint-Ferréol de Cauquigny.
La chapelle Notre-Dame-de-la-Salette.
Patrimoine civil
Château de l'Isle-Marie (appelée jadis Holm, îlot en norrois), inscrit au titre des monuments historiques. Il a servi de cadre au roman de Jules Barbey d'Aurevilly, Ce qui ne meurt pas, Barbey d'Aurevilly y a d'ailleurs séjourné. Cette très ancienne forteresse a occupé une situation stratégique primordiale durant des siècles. Bien que profondément modifié, le château de L'Isle-Marie, anciennement Le Homme, reste emblématique des forteresses riveraines des marais. Il contrôlait, au confluent de l'Ouve et du Merderet, des voies fluviales et terrestres éminemment stratégiques[47]. Vers 1026, Richard III concède en douaire à sa fiancée la duchesse Adèle plusieurs propriétés dont la forteresse du Homme[48]. Il fut la possession de Bernardin Gigault de Bellefonds[49].
Château de Bernaville, château entouré d'un beau parc: château massif avec dans le parc une serre du XIXesiècle[50].
Manoir de la Haule: manoir du XVIesiècle[51], restauré à la fin du XXesiècle.
Manoir le Foirage (XVIIIesiècle), curieuse demeure à l'allure de château inachevé.
Manoir de Vains: manoir du XVIesiècle[52] dont le logis est flanqué d'une grosse tour. Malgré des remaniements, il subsiste à l'intérieur des éléments anciens, cheminées, arcs en accolade, meurtrières. Les grandes fenêtres sont du XVIIIesiècle.
Ferme de Caponnet (XVIesiècle) — On trouve sur l'une de ses dépendances (édifiées entre 1700 et 1810), l'alliance de la bauge et du moellon de calcaire[47].
Ferme de Clainville (XVIIIesiècle).
Presbytère (XVIIesiècle) construit en plusieurs étapes, comprenant un corbeau sur le bâtiment de gauche ainsi qu'un petit escalier. Au milieu de la cour, il reste un vieux pressoir qui abrite des parterres de fleurs. Au centre de celui-ci se tient une statue d'ange en terre cuite, qui a perdu ses ailes. À l'entrée gauche, Jésus sur sa croix.
Hameau Port Beurey et Montessy (les marais y sont pittoresques).
Hameau Port Filiolet et lieu-dit les Ais, les marais y blanchissent en hiver (se remplissent intégralement d'eau).
Rue de Prusse (route traversant le marais entre Chef-du-Pont et Picauville et inondée deux à trois fois par an lorsque les marais blanchissent).
Caponnet (village pittoresque avec nombre de maisons en pierre et en terre).
Rives du Merderet.
Rives de la Douve.
Activité et manifestations
L'Entente sportive de Plain qui regroupe les communes de Sainte-Mère-Église, Chef-du-Pont et Picauville, fait évoluer trois équipes de football catégorie seniors dans les différentes divisions de district de la Manche (ligue de Normandie) ainsi que des équipes jeunes (féminines et masculines)[53].
Personnalités liées à la commune
Pierre Guéroult (1890-1962), écrivain d'expression normande.
Wilhelm Falley (1897-1944), général allemand commandant la 91edivision d'infanterie stationnée dans le secteur. Il fut tué par des parachutistes américains dans la nuit du au .
Héraldique
Blason
D'or à la couronne d'épines de sable accostée et soutenue de trois maillets de sinople, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or[54].
Détails
Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
DrViel, «Établissement du Bon-Sauveur de Pont-l'Abbé-Picauville», Cherbourg et le Cotentin, Le Maout, 1905
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur trente ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1311 - (ISBN2600001336).
Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin: Histoire & Vestiges, Isoète, , 141p. (ISBN978-2-9139-2072-9), p.53.
Bernard Beck (photogr.Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises: 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204p. (ISBN2-7134-0053-8), p.33.
Florence Delacampagne, «Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIesiècle): Étude historique et topographique», dans Archéologie médiévale, t.12, (lire en ligne sur Persée.), p.187.
René Gautier et al. (préf.Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche: Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits & Introuvables», , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.459.
Benoît Canu, «Les marais du Cotentin — Usages et pouvoirs d'un espace», Vieilles maisons françaises, no232, , p.31 (ISSN0049-6316).
Stéphane William Gondoin, «Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant», Patrimoine normand, no94, juillet-août-septembre 2015, p.36 (ISSN1271-6006).
Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et Manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN978-2-84706-143-7), p.89.
Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin: Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296p. (ISBN978-2-913920-38-5), p.276.
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