Peyriat est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se situe dans le Haut-Bugey, à environ 37 km de Bourg-en-Bresse.
Peyriat | |
![]() Peyriat et son hameau Giriat en second plan. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Nantua |
Intercommunalité | Haut-Bugey Agglomération |
Maire Mandat |
Sylvain Guenro 2020-2026 |
Code postal | 01430 |
Code commune | 01293 |
Démographie | |
Population municipale |
148 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 09′ 18″ nord, 5° 30′ 45″ est |
Altitude | Min. 557 m Max. 815 m |
Superficie | 5,93 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Oyonnax (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-d'Ain |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Peyriatis[1].
Peyriat se situe au centre est du département de l'Ain dans le Haut Bugey, dans le massif du Jura. Son territoire communal, assez exigu, forme un quadrilatère assez régulier vallonné par les Monts Berthiand. Il est délimité par les communes de Nurieux-Volognat, Saint-Martin-du-Frêne, Maillat, Ceignes et Leyssard.
La commune comprend deux agglomérations, le village de Peyriat et le hameau de Giriat.
Il n'y a pas de véritable cours d'eau à Peyriat, des sources se forment par temps de pluie, mais le relief permet une évacuation rapide.
Nurieux-Volognat | Saint-Martin-du-Frêne | |
Leyssard | ![]() |
Maillat |
Ceignes |
Le village se situe à environ 37 km de Bourg-en-Bresse et à 11 km de Nantua.
Les entrées d'autoroute les plus proches sont :
Peyriat est traversée par la route départementale 11 qui relie Cerdon à Matafelon-Granges. Une route communale (C1) permet d'accéder au hameau de Giriat, et de rejoindre Maillat.
Le climat y est de type continental (climat d'abri).
Peyriat est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,3 %), prairies (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), zones urbanisées (4,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nombre total de logements dans la commune est de 71[8]. Parmi ces logements, 77,5 % sont des résidences principales, 12,7 % sont des résidences secondaires et 9,9 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 98,2 % des maisons individuelles, aucun appartement et enfin seulement 1,8 % sont des logements d'un autre type. La part d'habitants propriétaires de leur logement est de 76,4 %[8]. Ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. En conséquence, la part de locataires est de 16,4 % sur l'ensemble des logements qui est inversement inférieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[8]. On peut noter également que 7,3 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, aucun ne sont des studios, 3,6 % sont des logements de deux pièces, 7,3 % en ont trois, 27,3 % des logements disposent de quatre pièces, et 61,8 % des logements ont cinq pièces ou plus[8].
La commune est son hameau ont connu plusieurs noms : de 1299 à 1369 l'appellation était Peyria puis Peria jusqu'en 1394, Peyriaz jusqu'en 1789 pour enfin conserver Peyriat.
L'étymologie proposée est que Peyriat signifie : « lieu pierreux ou voie empierrée ».
À l'origine, en 1250, Giriat était Ciriacus puis Giria à partir de 1394. On pense que le nom vient de : « domaine appartenant à Cyrus ».
On retrouve à Peyriat des traces de l'occupation romaine et burgonde. À l'ouest, des anciens puits romains, (dont certains sont complètement effondrés) ont été récemment restaurés par une association d'Izernore. Les labours ont également permis de retrouver des fragments de poterie ou des tuiles.
Au Moyen Âge, d'abord dépendant des seigneurs de Coligny puis de ceux de Thoire, Peyriat passe sous domination savoyarde en 1402 et ceci jusqu'en 1601, date de rattachement des pays de l'Ain à la France, par le Traité de Lyon. Avant 1789, Peyriat était un village de la paroisse et de la seigneurie de Volognat (élection de Belley, subdélégation de Nantua, mandement de Montréal, justice du comté de Montréal). Le cahier des doléances des villages de Peyriat et de Giriat montre que leurs habitants vivent dans le plus grand dénuement.
Après de nombreux procès avec ses voisines, les limites de la commune sont définitivement établies en 1818.
Les deux guerres mondiales n'épargneront pas la population de la commune.
Le nombre d'habitants, en constante diminution depuis le milieu du XIXe siècle, atteindra un minimum de 85 habitants pour se redresser très sensiblement à partir des années 1970 avec l'apparition de constructions neuves dans le sud du village et dans le hameau de Giriat.
Le conseil municipal de Peyriat comprend 11 membres, dont le maire et 2 adjoints.
Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de la commune :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires (de 1794 à 1919)
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10 décembre 1919 | avril 1923 | Abel Livet | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
18 avril 1923 | mars 1936 | François Béroud | Rad. | Conseiller général du Canton d’Izernore | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
16 mars 1936 | juin 1944 | Louis Chardon | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
21 juin 1944 | novembre 1947 | Nestor Levrat | Président du Comité local de Libération | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
3 novembre 1947 | mars 1983 | Albert Benoît | Ind. (Droite) |
Vice-président du Comité de libération de Peyriat | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
26 mars 1983 | mars 1989 | Michel Desplanches | Professeur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
24 mars 1989 | 15 mars 2020 | Pierre-Marie Benoît | DVD | Cultivateur | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2020 | En cours | Sylain Guenro | DVD | Ingénieur |
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2019, la commune comptait 148 habitants[Note 3], en diminution de 15,91 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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212 | 223 | 289 | 288 | 258 | 245 | 259 | 284 | 246 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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235 | 238 | 233 | 217 | 205 | 200 | 186 | 174 | 152 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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140 | 148 | 138 | 108 | 114 | 104 | 107 | 106 | 106 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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97 | 85 | 87 | 120 | 154 | 158 | 165 | 166 | 174 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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157 | 148 | - | - | - | - | - | - | - |
L'école se trouvait dans le bâtiment de la mairie, rénové en 1880. La dernière classe s'est tenue en 1972.
Les enfants de la commune sont scolarisés aujourd'hui à l'école primaire intercommunale Maillat-Peyriat, à Maillat.
Le collège le plus proche de Peyriat est le collège Théodore-Rosset de Montréal-la-Cluse. Le département de l'Ain met à disposition un transport scolaire gratuit le matin et le soir.
Il en est de même pour le transport jusqu'au lycée. Peyriat se situe dans le secteur du lycée "Xavier-Bichat" de Nantua, mais certaines navettes permettent aux jeunes d'aller jusqu'aux lycées "Arbez-Carme" de Bellignat ou "Paul-Painlevé" d'Oyonnax suivant les orientations choisies.
Les pharmacies les plus proches sont celles d'Izernore de Saint-Martin-du-Frêne et de Montréal-la-Cluse. Des cabinets médicaux y sont également implantés.
Peyriat se situe dans le secteur du centre hospitalier du Haut-Bugey à Oyonnax. Ce bâtiment ouvert en 2007 a permis le regroupement des hôpitaux d'Oyonnax et de Nantua qui dataient de l'avant-guerre, mais également une mise aux normes de leurs infrastructures.
Pendant longtemps, l'unique source de revenu des Peyriatis était l'agriculture. Il ne reste maintenant que trois exploitations agricoles, la grande majorité des habitants allant travailler dans les bassins d'emploi de Nantua et d'Oyonnax.
Points de vue sur la Bresse, le Mont Blanc et la vallée de l'Ain au lieu-dit Champdollan.
Peyriat est cité dans le roman d'Alexandre Dumas Les Blancs et les Bleus paru en 1867. On lit au chapitre 7 : "Dix hommes à cheval, emmenant avec eux un prisonnier, ne passent pas inaperçus. Il s'agit de trouver des gens venant de Saint-Germain et de [Chézery] et de s'informer d'eux s'ils ont vu des cavaliers allant du côté du Pays de Gex, et d'en trouver d'autres venant de [Volognat] ou de Peyriat et de s'informer d'eux si au contraire, ils ont vu des cavaliers allant du côté de Bourg."
Tarte à la lie (galette couverte de purée de pommes de terre et de poireaux cuits dans la lie de noix).
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