Ceignes est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est située au col de Cerdon sur un large plateau que borde l'extrémité des Monts Berthiand. La commune est située à environ 40 kilomètres de Bourg-en-Bresse et 16 kilomètres de Nantua.
Ceignes se situe au centre est du département de l'Ain dans le Haut-Bugey, dans le massif du Jura. Son territoire communal de 1001 hectares est vallonné par les Monts Berthiand. Il est délimité par les communes de Peyriat, Maillat, Labalme, Saint-Alban, Challes-la-Montagne et Leyssard. La commune comprend plusieurs groupes d'habitations, le village de Ceignes et les hameaux d'Étables et de Moulin-Chabaud.
Leyssard | Peyriat | |
Challes-la-Montagne | ![]() |
Maillat |
Saint-Alban (Ain) | Labalme |
Le climat y est de type semi-continental, avec des hivers froids, des étés chauds, et des précipitations tombant majoritairement en été.
Ceignes est traversée, depuis 1986, par l'autoroute A 40 sur une longueur de 4,250 km, mais ne possède pas de sortie sur son territoire. Il faut se rendre à Saint-Martin-du-Frêne, à environ 5 km, pour y accéder. Deux aires de service ont été aménagées sur le territoire communal. L'aire de Ceignes-Cerdon, dans le sens Mâcon-Genève est possède un grand parking pour les véhicules de toutes dimensions ainsi qu'une station-service. La seconde est l'aire de Ceignes Haut-Bugey, dans les sens Genève-Mâcon avec également une station-service.
Cette autoroute des Titans passe par le col de Ceignes (646 m), de 8 km, dont une pente de 6 % sur 3 km.
La route départementale D 1084 traverse également la commune à hauteur du hameau Moulin-Chabaud Elle permet de se rendre en direction de Nantua ou Oyonnax par le nord, et Poncin ou Ambérieu-en-Bugey par le sud. La commune est également traversée sur la route départementale 11 entre Cerdon et Matafelon-Granges. De plus la route départementale 11 g permet d'accéder à Leyssard.
Une ligne de tramway existait jusqu'à la fin de la première moitié du XXe siècle[1]. Celle-ci reliait Nantua à Ambérieu-en-Bugey en longeant la route nationale 84 (aujourd'hui appelée route départementale D1084) avec une gare dans le hameau Moulin-Chabaud. Le service fut interrompu à la suite de l'effervescence du transport routier, malgré tout, il fut d'un grand service aux populations desservies.
Ceignes est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62 %), zones agricoles hétérogènes (29,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,5 %), prairies (3,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nombre total de logements dans la commune est de 104[8]. Parmi ces logements, 85,6 % sont des résidences principales, 13,5 % sont des résidences secondaires et 1 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 97,8 % des maisons individuelles et 2,2 % sont d'autre part des appartements. La part d'habitants propriétaires de leur logement est de 69,7 %[8]. Ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. En conséquence, le nombre de locataires est de 28,1 % sur l'ensemble des logements qui est inversement inférieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[8]. On peut noter également que 2,2 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, aucun ne sont des studios, 5,6 % sont des logements de deux pièces, 16,9 % en ont trois, 40,4 % des logements disposent de quatre pièces, et 37,1 % des logements ont cinq pièces ou plus[8].
Ceignes et ses hameaux n'ont pas gardé le même nom suivant les années[9]. Ceignes s'appelait Cyennies en 1299, Cyennis Jusqu'en 1369, Cegnies jusqu'en 1394, Ceynies en 1394, Ciegne et Ceigne au XVIIe siècle et au XIXe siècle.
En arpetan, une ceigne est un espace défriché et devenu boueux ; sans doute, une zone de défrichement dont les sols, imperméables ou faiblement perméables, avaient tendance à se transformer rapidement en espaces boueux.[réf. nécessaire]
Étables était Stabulis jusqu'en 1223 puis Estrablos jusqu'en 1250. Le nom d’Estrable apparait pour être remplacé par Estable en 1670 et devenir Étable jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
Le second hameau, Moulin-Chabaud s'appelait autrefois les Barraques.
Le site d'Étables[10] semble avoir été une étape sur la voie romaine venant de Lyon.
Au Moyen Âge, d'abord dépendant des seigneurs de Coligny puis de ceux de Thoire, Étables passe sous domination savoyarde en 1402 et ceci jusqu'en 1601, date de rattachement des Pays de l'Ain à la France, par le Traité de Lyon. Un château semble avoir existé à l'emplacement le plus élevé du village, mais il ne reste aujourd'hui que les vestiges des murailles. Une tradition veut qu'au début du XVIIe siècle, les maisons du village aient été totalement détruites par les flammes.
En 1790 déjà, la population du hameau de Ceignes dépasse celle d'Étables. En 1809 la paroisse est transférée à Ceignes, et en 1879, Étables cesse d'être le chef-lieu de la commune au profit de Ceignes. En 1926 et la fin du sectionnement électoral, le hameau perd même les 3 sièges qui lui étaient réservés au conseil municipal.
Le conseil municipal est composé de 11 membres, dont le maire et une adjointe pour la mandature 2020-2026.
Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de la commune :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1794 | 1800 | Jean Pierre Clerc-Lazard | ||
1800 | 1816 | Jean François Clerc | ||
1816 | 1819 | Joseph Vuarin | ||
1819 | 1831 | Jean Baptiste Vuarin | ||
1831 | 1865 | Jean Marie Clerc | ||
1865 | 1871 | J. F. Clerc | ||
1871 | 1874 | Jean Baptiste Mercier | ||
1874 | 1876 | César Gustave Clerc | ||
1876 | 1881 | Jean Baptiste Mercier | ||
1881 | 1904 | Alphée Molard | ||
1904 | 1908 | Jules Vuarin | ||
1908 | 1912 | Eugène Chardeyron | ||
1912 | 1925 | Jules Vuarin | ||
1925 | 1929 | Henri Berne | ||
1929 | 1945 | Jules Molard | réélu en 1935, maintenu en 1940 | |
1945 | 1947 | Claudius Balland | ||
1947 | 1953 | Joseph Déléaz | ||
1953 | 1959 | Raymond Berne | ||
1959 | 1965 | Henri Molard | ||
1965 | 1971 | Joseph Déléaz | ||
1971 | 1977 | Henri Girousse | ||
1977 | 1995 | Ernest Clerc | ||
1995 | 2001 | Yves Brossier | ||
2001 | 2008 | Jean-Luc Perret | ||
2008 | En cours | Alain Aubœuf | SE | Professeur des écoles |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune n'a pas développé d'association de jumelage.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2019, la commune comptait 255 habitants[Note 2], en diminution de 2,67 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
352 | 373 | 442 | 444 | 402 | 435 | 436 | 411 | 417 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
393 | 355 | 350 | 308 | 319 | 287 | 291 | 267 | 259 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
239 | 225 | 185 | 178 | 150 | 146 | 135 | 128 | 134 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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131 | 124 | 114 | 136 | 160 | 230 | 273 | 282 | 265 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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263 | 255 | - | - | - | - | - | - | - |
L'école de Ceignes se situait dans la mairie. Un bâtiment à trois niveaux qui fut construit en 1877, au centre du village, sur la place. Le rez-de-chaussée abritait la salle de classe alors que le premier niveau était le logement de l'instituteur. Le second étage étant le lieu du conseil municipal et les archives. L'école fut fermée en 1982 à cause du manque d'effectif, mais la salle de classe est toujours conservée en l'état. Les enfants de Ceignes sont scolarisés à Nurieux, et bénéficient d'un transport scolaire avec ramassage dans les hameaux.
Le collège le plus proche de Ceignes est le collège "Théodore-Rosset" de Montréal-la-Cluse. Le département de l'Ain met à disposition un transport scolaire gratuit le matin et le soir qui passe par plusieurs arrêts dans les différents hameaux de la commune.
Il en est de même pour le transport jusqu'au lycée. Ceignes se situe dans le secteur du lycée "Xavier-Bichat" de Nantua, mais certaines navettes permettent aux jeunes d'aller jusqu'aux lycées "Arbez-Carme" de Bellignat ou "Paul-Painlevé" d'Oyonnax suivant les orientations choisies.
La commune de Ceignes possédant deux églises — l'église Sainte-Catherine dans le chef-lieu et la chapelle Saint-Laurent dans le hameau d’Étables — il y a deux fêtes patronales : le pour la fête de Sainte-Catherine et le pour la fête de Saint-Laurent[15].
En 2021, le comité des fêtes s'est reconstitué et a déjà proposé plusieurs manifestations.
Les pharmacies les plus proches sont celles d'Izernore, de Saint-Martin-du-Frêne et de Montréal-la-Cluse. Des médecins s'y trouvent également.
Ceignes se situe dans le secteur du centre hospitalier du Haut Bugey à Oyonnax. Ce bâtiment ouvert en 2007 a permis le regroupement des hôpitaux d'Oyonnax et de Nantua qui dataient de l'avant-guerre, mais également une mise aux normes de leurs infrastructures.
Jusqu'en 1950, l'agriculture était l'activité principale de la commune. Aujourd'hui, une seule exploitation subsiste et les surfaces agricoles sont louées aux agriculteurs des communes extérieurs.
Aujourd'hui[Quand ?], l'atelier de matière plastique, les artisans ainsi que l'aire de service de l'autoroute A40 sont sources d'emplois.
Une entreprise de volets roulants, créée en 1990, emploie une trentaine d'habitants des environs de la commune.
Des commerçants ambulants viennent chaque semaine dans le village, notamment : un boulanger qui vient de Saint-Martin-du-Fresne et un poissonnier qui vient de Montréal-la-Cluse.
Il existe plusieurs fours à pain sur la commune ainsi qu'un lavoir communal. On retrouve aussi la trace d'un chemin gallo-romain.
Dans la hameau d'Étables, se trouve une chapelle fortifiée[15] du XIIe siècle, elle se trouve au point le plus élevé du hameau. Cette chapelle Saint-Laurent d'Étables est inscrite aux monuments historiques est de style roman remanié en gothique[16].
Le marais des Lèches, zone humide, située à proximité d'Etables, est un écrin protecteur pour la faune et la flore. Un sentier pédestre sur pilotis et un observatoire permettent une approche de l'étang. Le site est équipé de tables de pique-nique et de places de stationnement.
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