Peyre en Aubrac est une commune française, située dans le département de la Lozère en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Aubrac (homonymie) et Peyre.
Peyre en Aubrac | |
![]() La maison de la Terre de Peyre, située à Aumont-Aubrac. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Mende |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hautes Terres de l'Aubrac (siège) |
Maire Mandat |
Alain Astruc 2020-2026 |
Code postal | 48130 |
Code commune | 48009 |
Démographie | |
Gentilé | Peyrens |
Population municipale |
2 291 hab. (2019) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 42′ 28″ nord, 3° 16′ 58″ est |
Altitude | Min. 852 m Max. 1 258 m |
Superficie | 153,3 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Chély-d'Apcher (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Peyre en Aubrac (bureau centralisateur) |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
Liens | |
Site web | peyreenaubrac.fr |
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De statut administratif commune nouvelle, elle est née le de la fusion des communes d'Aumont-Aubrac, La Chaze-de-Peyre, Fau-de-Peyre, Javols, Sainte-Colombe-de-Peyre et Saint-Sauveur-de-Peyre.
Elle est située entre l'Aubrac et la Margeride.
La Fage-Montivernoux | Les Bessons | Rimeize, Fontans |
Prinsuéjols-Malbouzon | ![]() |
Serverette, Lachamp-Ribennes |
Le Buisson | Saint-Léger-de-Peyre | Recoules-de-Fumas |
Les eaux fluviales s'écoulent vers la Truyère au nord-est, par la Rimeize et le Triboulin et, au sud, vers la Colagne par la Crueize.
Elle est traversée du sud au nord par l'autoroute A75, qui franchit le col des Issartets, plus haut col autoroutier de France[2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[3].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Deux-Verg », sur la commune de Deux-Verges, mise en service en 1980[8]et qui se trouve à 23 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 7,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 036,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rodez-Aveyron », sur la commune de Salles-la-Source, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1972 et à 68 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 10,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[14].
Peyre en Aubrac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Chély-d'Apcher, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Le territoire de la commune de Peyre en Aubrac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Peyre en Aubrac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[22]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 6],[22],[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 10,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 631 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 50 sont en en aléa moyen ou fort, soit 3 %, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 1].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994 et 2003.
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Peyre en Aubrac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Elle tire son nom de la Baronnie de Peyre, l'une des plus puissantes du Gévaudan au Moyen Âge et du plateau de l'Aubrac.
La commune nouvelle est créée le par la fusion des communes d'Aumont-Aubrac, La Chaze-de-Peyre, Fau-de-Peyre, Javols, Sainte-Colombe-de-Peyre et Saint-Sauveur-de-Peyre qui deviennent des communes déléguées[28]. Son chef-lieu est situé à Aumont-Aubrac.
La commune de Peyre en Aubrac est membre de la communauté de communes des Hautes Terres de l'Aubrac[29], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Peyre en Aubrac. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[30].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Mende, à la circonscription administrative de l'État de la Lozère et à la région Occitanie[29].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Peyre en Aubrac pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[29], et de la circonscription de la Lozère pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2017 | En cours (au 7 juin 2020) |
Alain Astruc[32] | DVD | Conseiller départemental (canton d'Aumont-Aubrac) président de la communauté de communes |
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Aumont-Aubrac (siège) |
48009 | CC de la Terre de Peyre | 26,53 | 1 081 (2014) | 41 |
La Chaze-de-Peyre | 48047 | CC de la Terre de Peyre | 19,33 | 314 (2014) | 16 |
Fau-de-Peyre | 48060 | CC de la Terre de Peyre | 26,72 | 189 (2014) | 7,1 |
Javols | 48076 | CC de la Terre de Peyre | 31,21 | 328 (2014) | 11 |
Sainte-Colombe-de-Peyre | 48142 | CC de la Terre de Peyre | 21,9 | 190 (2014) | 8,7 |
Saint-Sauveur-de-Peyre | 48183 | CC de la Terre de Peyre | 27,61 | 284 (2014) | 10 |
À la suite du décret du , la commune est entièrement rattachée au canton de Peyre en Aubrac, dont elle est le bureau centralisateur[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2019, la commune comptait 2 291 habitants[Note 7].
2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 |
---|---|---|---|---|
2 348 | 2 322 | 2 287 | 2 287 | 2 291 |
La population de la commune est un peu plus âgée que celle du département. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,7 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (29,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (33,6 %) est supérieur au taux départemental (32,5 %).
En 2018, la commune comptait 1 177 hommes pour 1 110 femmes, soit un taux de 51,46 % d'hommes, supérieur au taux départemental (49,96 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,0 | 90 ou + | 3,7 |
10,4 | 75-89 ans | 13,9 |
19,1 | 60-74 ans | 19,0 |
20,9 | 45-59 ans | 20,3 |
17,3 | 30-44 ans | 17,1 |
15,8 | 15-29 ans | 11,2 |
15,4 | 0-14 ans | 14,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1 | 90 ou + | 2,6 |
9 | 75-89 ans | 11,8 |
20,4 | 60-74 ans | 20 |
22 | 45-59 ans | 20,6 |
16,6 | 30-44 ans | 16,4 |
15,1 | 15-29 ans | 13,6 |
15,9 | 0-14 ans | 15 |
c'est un ancien prieuré bénédictin, remontant à 1061, attesté en 1123, au cœur de la baronnie de Peyre. Très remaniée, des XIIe et XIIIe siècles, elle a conservé son chœur roman et plusieurs chapelles latérales gothiques. Le chevet est en cul-de-four avec des nervures en arc brisé et, à l'intérieur, les chapiteaux sculptés des troncs de colonnes reposant sur des culs-de-lampe. Autres culs-de-lampe à figures humaines au bas des ogives des chapelles et des nervures de la nef. Le clocher, achevé au XIXe siècle, est excentré, au sud-est du chœur. Mobilier et vitraux modernes.
Située sur la via Podiensis, des chemins de Compostelle, Aumont-Aubrac est une incontournable étape de la traversée des monts d’Aubrac. On y vient de Saint-Alban-sur-Limagnole, la prochaine commune étant Malbouzon. La commune est également le point de départ du chemin pèlerin de Saint-Guilhem-le-Désert.
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