Serverette est une commune française située dans le nord du département de la Lozère, en région Occitanie.
Serverette | |
![]() Vue générale. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Mende |
Intercommunalité | Communauté de communes des Terres d'Apcher-Margeride-Aubrac |
Maire Mandat |
Séverine Cornut 2020-2026 |
Code postal | 48700 |
Code commune | 48188 |
Démographie | |
Gentilé | Serverettois |
Population municipale |
244 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 42′ 18″ nord, 3° 23′ 12″ est |
Altitude | 976 m Min. 959 m Max. 1 106 m |
Superficie | 17,35 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mende (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Alban-sur-Limagnole |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
Liens | |
Site web | serverette.fr/ |
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Truyère, le Mézère, le ruisseau de Rieutortet et par divers autres petits cours d'eau.
Serverette est une commune rurale qui compte 244 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 180 habitants en 1806. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Mende. Ses habitants sont appelés les Serverettois ou Serverettoises.
Commune du Massif central située sur la Truyère, à sa confluence avec la Mézère.
Fontans | ||
Peyre en Aubrac | ![]() |
Les Laubies |
Lachamp-Ribennes | Saint-Gal |
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[2],[3],[4].
Serverette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[I 1],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mende, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,8 %), prairies (30,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), zones urbanisées (1,5 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Serverette est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Truyère et le Mézère. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994 et 2003[10],[8].
Serverette est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[11]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 3],[11],[12].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 195 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Serverette est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[16].
De Cerveireta, domaine fréquenté par des cerfs[17].
Au Moyen Âge, un château dominait le bourg actuel[17]. Le village était situé autour de l'église Saint-Jean. Au XIIIe siècle, un nouveau bourg se construit autour du château et il se transforme en ville close, entourée d'épaisses murailles. La ville doit sa prospérité à l'industrie textile. Au XIXe siècle, elle est le chef-lieu du canton de Serverette jusqu'en 1897[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1859 | Blanquet | |||
2001 | 2005 | Albert Dumas | ||
2005 | 2014 | Jean Bonnet | ||
2014 | En cours (au 14 juillet 2020) |
Séverine Cornut[19] | DVD | Conseillère départementale du canton de Saint-Alban-sur-Limagnole (2021 → ) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2019, la commune comptait 244 habitants[Note 4], en diminution de 9,29 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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897 | 1 012 | 1 180 | 900 | 984 | 950 | 911 | 891 | 857 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
831 | 806 | 859 | 890 | 909 | 871 | 811 | 846 | 760 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
785 | 754 | 717 | 674 | 628 | 632 | 594 | 573 | 479 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
429 | 439 | 401 | 351 | 324 | 290 | 281 | 286 | 287 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
262 | 244 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2019, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,5 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (29,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (43,0 %) est supérieur au taux départemental (32,5 %).
En 2019, la commune comptait 114 hommes pour 130 femmes, soit un taux de 53,28 % de femmes, supérieur au taux départemental (50,06 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
5,3 | 75-89 ans | 5,4 |
29,8 | 60-74 ans | 44,6 |
23,7 | 45-59 ans | 23,1 |
12,3 | 30-44 ans | 13,8 |
12,3 | 15-29 ans | 6,2 |
16,7 | 0-14 ans | 6,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1 | 90 ou + | 2,6 |
9 | 75-89 ans | 11,8 |
20,4 | 60-74 ans | 20 |
22 | 45-59 ans | 20,6 |
16,6 | 30-44 ans | 16,4 |
15,1 | 15-29 ans | 13,6 |
15,9 | 0-14 ans | 15 |
En 2018, la commune compte 95 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 201 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 930 €[I 5] (20 420 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 4,1 % | 6,2 % | 8,3 % |
Département[I 8] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 149 personnes, parmi lesquelles on compte 58,4 % d'actifs (50,1 % ayant un emploi et 8,3 % de chômeurs) et 41,6 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était inférieur à celui du département et de la France en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Mende, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 85 emplois en 2018, contre 90 en 2013 et 85 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 76, soit un indicateur de concentration d'emploi de 112,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 39,7 %[I 11].
Sur ces 76 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 28 travaillent dans la commune, soit 37 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 79,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 11 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
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Le blasonnement de Serverette est : D'azur, à la tour d'argent, au chef du même chargé de trois corbeaux de sable. Bien que très ancienne ville close, Serverette ne possédait pas d'armoiries. Celles-ci ont été conçues et composées par Ernest Plagnard, docteur en droit, originaire du bourg par sa famille maternelle, la famille Blanquet, de Serverette, propriétaires fonciers (cf. Jean, Jean-Baptiste, Jean-Hippolyte et Hippolyte Blanquet, anciens consuls, puis maires de Serverette, fin XVIIIe, courant XIXe et au début du XXe siècle).
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