Parcey est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Parçay (homonymie).
Parcey | |
![]() L'église Saint-Germain. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Dole |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Dole |
Maire Mandat |
Céline Labourot 2020-2026 |
Code postal | 39100 |
Code commune | 39405 |
Démographie | |
Population municipale |
999 hab. (2019 ![]() |
Densité | 112 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 01′ 24″ nord, 5° 29′ 15″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 215 m |
Superficie | 8,94 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dole-2 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | parcey.fr |
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Ses habitants sont surnommés les Parcillons et Parcillonnes.
L'altitude moyenne de Parcey est de 199 mètres environ. Sa superficie est de 8.94 km². Sa latitude est de 47.023 degrés Nord et sa longitude de 5.484 degrés Est. Les villes et villages proches de Parcey sont : Villette-lès-Dole (39100) à 2.73 km, Nevy-lès-Dole (39380) à 3.48 km, Gevry (39100) à 3.51 km, Rahon (39120) à 4.50 km, Choisey (39100) à 4.80 km. (Les distances avec ces communes proches de Parcey sont calculées à vol d'oiseau
Parcey est limité au nord et à l'est par la route nationale 5, au sud par la Loue, à l'ouest par le Doubs.
Le Doubs, la Loue, la Clauge sont les principaux cours d'eau qui traversent Parcey.
![]() |
Crissey | Villette-lès-Dole | Dole La Loye | ![]() |
N | ||||
O Parcey E | ||||
S | ||||
Gevry | Rahon | Nevy-lès-Dole |
Parcey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,5 %), zones urbanisées (16,9 %), forêts (15,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), eaux continentales[Note 3] (1,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Anciennement Parrecey, dont l'église fut donnée à l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon vers 1090[8]
Parcey était autrefois, selon la légende, un immense lac bordé de sombres forêts avec sur les rives de belles bâtisses seigneuriales.
Euriette fut enfermée par son père dans une haute tour qui domine le lac. En face son amant vivait dans le village de Montbarrey. Par une nuit noire, le chevalier tente de traverser le lac, guidé par un flambeau que malheureusement le vent éteint. Le chevalier est englouti par les eaux. Désespérée, la jeune fille fait vider le lac pour le retrouver : le lac est percé à son extrémité d’où le nom de Perrecey puis Parcey.
En 1940 après une guerre éclair, l'Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées à l'Allemagne. Dans la France occupée, la Franche-Comté, région frontalière, occupe une place stratégique. C'est la seule région à être éclatée en trois zone : interdite au nord, occupée sur une petite partie du pays dolois, et libre au sud. En effet, les accords d'Armistice du 22 juin 1940 ont coupé la France en deux, le long d'une ligne en forme de M qui part du versant atlantique des Pyrénées et traverse la Franche-Comté suivre la Loue, puis passer entre Arbois et Poligny, couper le Haut-Jura en diagonale et aboutir à la frontière suisse.
Dès 1940, un poste de police qui contrôle le passage est installé sur le pont de Parcey. Des douaniers sont cantonnés à proximité. Rendre visite à ses parents du village voisin, ou même cultiver ses champs de l'autre côté de la ligne, ne peut se faire que muni d'un laissez-passer. Tous ceux qui sont recherchés par les Allemands, réfractaires au STO (service du travail obligatoire), résistants, déserteurs, prisonniers évadés, passent clandestinement, souvent en barque.
Des passeurs organisent le franchissement. Parmi les plus efficaces, Fernand Valnet, marchand de fourrage d'une cinquantaine d'années, né à La Bretenière (Doubs), a déjà passé fin 1941 environ 10 000 personnes, 600 prisonniers évadés, et 60 000 lettres, souvent dans le secteur de Mouchard. Il accepte les dons, selon les moyens des clandestins, et donne de l'argent à ceux qui en ont besoin. Arrêté en , il ne reviendra pas du camp de Buchenwald (source Médiathèque de Dole).
Deux stèles de chaque côté du pont en souvenir des évadés, résistants passeurs rappellent cette ligne de démarcation que la Loue matérialisait.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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vers 1842 | 18.. | Cour | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Christine Jeannin | ||
mars 2008 | mars 2014 | Brigitte Bonnard-Ongenaed[9] | ||
mars 2014 | mai 2020 | Jean-Pierre Faivre | DVD | Retraité |
mai 2020 | En cours | Céline Labourot [10] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2019, la commune comptait 999 habitants[Note 4], en augmentation de 3,42 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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572 | 685 | 605 | 664 | 734 | 800 | 777 | 814 | 756 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
730 | 745 | 725 | 651 | 672 | 666 | 613 | 623 | 595 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
603 | 560 | 512 | 506 | 545 | 534 | 537 | 589 | 562 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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663 | 676 | 659 | 735 | 818 | 838 | 918 | 937 | 943 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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972 | 999 | - | - | - | - | - | - | - |
Le nombre de logements sur la commune a été estimé à 414 en 2007. Ces logements se composent de 382 résidences principales, 6 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 26 logements vacants.
Les Moulins de Parcey existent depuis 1529. La minoterie prospère grâce à la force hydraulique de la rivière La Loue.
En 1724, le seigneur de la Loye autorise Joseph Roland, le propriétaire du site à construire un barrage sur La Loue. Au fil du temps, meules et turbines améliorent la productivité. Il faut dire que la situation géographique entre Dole et Lons-le-Saunier est idéale.
Ensuite, le site était la propriété de la famille Cantenot, qui possède jusqu’à trois unités de production dans la région. Dans les années 1980, Paul Cantenot adhère au groupement de Banette. C’est un précurseur qui développe en parallèle une activité de commercialisation de silos à farine. Comme il n’a pas de successeur, il se tourne vers Joseph Nicot, meunier à Chagny, qui acquiert 51 % du capital aux côtés des coopératives Beaune - Verdun - Seurre et Interval. Les Moulins de Parcey rejoignent les Moulins Joseph Nicot en 1990.
Les Moulins de Parcey conservent leur autonomie et leur culture franc-comtoise, le sens du service et de la proximité.
Une réserve naturelle se trouve sur la commune, une réserve naturelle nationale (RNN) :
40 odonymes recensés à Parcey au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cours | Impasse | Montée | Passage | Place | Quai | Rd-point | Route | Rue | Square | Autres | Total |
0 | 0 | 0 | 2 [Note 5] | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 [Note 6] | 36 [Note 7] | 0 | 0 [Note 8] | 40 |
Notes « N » | |||||||||||||||
Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura |
Le pont enjambant la Loue a toujours été un lieu important. Son histoire a été marquée par de nombreuses évolutions.
Le premier pont érigé date du XVIIIe siècle. Il a subi d’après des documents d’époque de gros dégâts vers 1844, à cause des radeaux de bois qui descendaient de la haute-Loue. Ceux-ci venaient taper les piles du pont, les affaiblissant du même coup.
Puis un pont type fil de fer a remplacé le pont de pierre. Pour l’anecdote, il ne supportait pas de charges de plus de six tonnes.
Un premier pont au XVIIIe siècle
Au début des années trente, il a été à son tour remplacé par un pont dit «à arches» qui fût détruit au tout début du mois de par les Allemands.
Des vestiges demeurent encore au fond de la rivière. On peut voir sur le cliché que le pont ne disposait pas de trottoirs.
Les Américains ont construit un pont provisoire avant qu’un nouveau soit reconstruit. Pendant la période de la ligne de démarcation, il était un point important, car il définissait la zone occupée de la zone libre. Il fut détruit par les Allemands en
Le pont construit après la guerre est toujours présent au début du XXIe siècle et accueille chaque jour 13 000 véhicules légers ou poids lourds.
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur au pont d'or, accompagné en chef d'une tête de loup d'argent et en pointe d'une roue de moulin du même.
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