Méharicourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Méharicourt est située dans une des parties les moins accidentées du Santerre.
Géographie physique
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est constitué du limon des plateaux sous lequel on trouve la craie.
Relief, paysage, végétation
Son territoire est situé sur un plateau dont le point culminant est à 87 m. Au centre se trouve une légère dépression occupée en partie par le village . Cette dépression continue vers l'ouest par un vallon presque toujours à sec: c' est la continuation de la vallée supérieure de la Luce. Le point le plus bas de ce vallon est à 78 m d'altitude.
La superficie du territoire communal est de 701ha.
Hydrographie
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique.
Géographie humaine
Urbanisme et aménagement du territoire
Le village reconstruit pendant l'entre-deux-guerres présente un habitat groupé.
Activité économique et de services
L'agriculture reste l'activité dominante de la commune.
Transports et voies de communication
Transport en commun routiers: la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no59, Harbonnières - Péronne)[1].
Méharicourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,2% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (93,2%), zones urbanisées (6,8%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Comme toutes les communes, Méharicourt a vu son nom évoluer au fil des siècles. En 1135, on trouvait «Mahéricourt», puis , ce nom a évolué vers «Maharicourt»[9]. Au cours des siècles suivants, on est passé de «Méhatincourt» à «Méharicours en Sangter», la forme définitive n'était plus très loin.
Méharicourt est un terme de formation germano-romane. Le radical «court», dérive du terme latin Curtis désignant une cour de ferme, une ferme puis un village. Le préfixe «Méhari» serait dérivé du nom germanique d'un des propriétaires du lieu après les Invasions barbares des Vesiècle et VIesiècle[10].
Histoire
Antiquité
L'histoire de Méharicourt remonte à des temps très anciens car on a trouvé entre le village et Lihons des cercueils romains. Il devait probablement y avoir un camp romain sur le plateau nord-est de la commune[9].
Dans les temps un peu moins éloignés, la légende dit que les Huns sont venus jusque Méharicourt mais, de cela, il ne reste aucune trace[9].
Moyen Âge
Le village a sûrement souffert de la Guerre de Cent Ans, qui a subi les ravages des Anglais et des Bourguignons, surtout au XVesiècle[9].
Époque moderne
Aux XVIeetXVIIesiècles, la guerre de la Ligue et les invasions espagnoles touchèrent Méharicourt[9].
Méharicourt est un ancien lieu de pèlerinage à saint Candide et saint Flamidien, martyrs de la Légion thébaine. Leurs reliques furent rapportées de Rome par le comte de Marcellus en 1688 qui les donna à M. de Blicourt, comte de Tincourt qui lui-même en fit présent à l'église Saint-Martin de Méharicourt. Ces reliques furent cachées pendant la Révolution française[9].
Le XVIIIesiècle est une époque de prospérité et dès 1719, les habitants furent autorisés à travailler la laine.
Époque contemporaine
En 1790, Méharicourt fut chef-lieu de canton mais il perdit ce titre au profit de Rosières[réf.nécessaire].
XIXe siècle
Au terme de l'épopée napoléonienne, le XIXesiècle débuta par l'invasion des Cosaques qui atteignirent Méhéricourt en 1814-1815.
En 1830, lors de la conquête de l'Algérie par la France, un dénommé Dumont de Méharicourt planta le drapeau français sur les ruines fumantes d'Alger[9].
1840 est une année de grande disette mais c'est à cette date que furent élaborées les rues du village au moyen d'une souscription de 3 000 F en faveur des ouvriers sans travail. À cette même époque, l'église est restaurée. Elle était jusqu'alors composée de différentes constructions élevées successivement et sans harmonie, selon le besoin progressif de la population. En 1842, le clocher, qui avait été bâti en 1607, est reconstruit. En 1863, une école de filles et une salle d'asile sont établies de façon définitive à Méharicourt.
À la fin du XIXe, il n'y avait pas de bois ni de friche car chaque petit bout de terre était cultivé. Le gibier était peu abondant. Le village était surtout industriel et avait l'aspect d'un petit bourg. Il n'y avait pas de cours d'eau, on comptait tout au plus quelques mares qui étaient bien souvent à sec tandis que les eaux sauvages (pluie, neige) s'écoulaient vers Vrely par un petit ravin, causant notamment une inondation en 1856.
En 1899, Méharicourt comptait trois usines à vapeur pour le tissage de la laine. Elles occupaient 500 ouvriers et produisaient des bas, des chaussettes et des gilets de chasse[9].
Première Guerre mondiale
Le village de Méharicourt est touché par la Première Guerre mondiale et subit d'importantes destructions[11],[12],[13],[14],[15],[16],[17].
Entre-deux-guerres
La commune fut décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [18].
La reconstruction du village et de son église se déroula durant l'entre deux guerres.
Articles détaillés: Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
Seconde Guerre mondiale
Un terrain d'aviation militaire avait été construit pendant la Première Guerre mondiale entre Méharicourt et Rosières. Il fut réaménagé en 1939 par l'armée anglaise et utilisé durant la Seconde Guerre mondiale par l'armée allemande comme «Flugplatz Rosières En Santerre» sous le n° de code 510, et de à sous le n° 281. Les pistes furent aménagées avec les briques et les pierres de l'hôtel de ville de Rosières.
Les Allemands y construisent:
trois pistes de 1620 m, bétonnées, balisées et équipées de rampes d’approche Lorenz et de moyens de percée;
deux zones de dispersion totalisant 59 abris pour avions;
un bataillon de Flak comprenant une batterie de 6 canons de 88 mm et 8 sections de 4 à 6 canons de 20 et 37 mm, pour assurer la défense antiaérienne du terrain[19],[20],[21].
Politique et administration
Rattachement administratifs et électoraux
La commune se trouvait de 1793 à 2016 dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , la commune en est détachée le pour intégrer l'arrondissement de Péronne[22]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
La commune faisait partie de la communauté de communes du Santerre créée le .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[24].
Le projet préfectoral prévoit la «fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre», le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[25],[26],[27]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [28], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [29].
Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre[30].
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2019, la commune comptait 588 habitants[Note 2], en augmentation de 3,7% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 005
1 161
959
1 077
1 091
1 090
1 102
1 160
1 140
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 021
1 050
1 052
1 025
1 006
1 031
1 093
1 170
1 123
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 098
1 028
888
400
479
447
422
366
393
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
424
429
485
512
480
538
586
570
585
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
588
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Le village dispose d'une école primaire de 156 élèves à la rentrée 2017[37].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin[38], détruite durant la Première Guerre mondiale[39],[40],[41]. Elle possédait un retable de la Passion du Christ datant de la première moitié du XVIe siècle, conservé au Musée de Picardie à Amiens. Elle a été reconstruite en brique durant l'entre-deux-guerres dans le style art déco.
Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, rue Gaillandre. Une niche abrite une statue de saint Pierre et la tête de saint Martin, issue de la démolition de l'église en 1914[42].
Monument aux morts: situé en face de l'église, il fut offert par un couple d'Américains amis de la France; il s'agit d'une fontaine sous forme d'obélisque entouré d'un bassin octogonal. Il honore la mémoire des morts de la commune au cours des deux guerres mondiales.
Mairie: reconstruite après la Première Guerre mondiale, en brique sur deux niveaux.
Pierre-Charles Étévé, né en 1782 à Méharicourt, sergent au 6erégiment de la garde impériale, chevalier de la Légion d'honneur.
Emile-Irénée-Léon Lefèvre, né en 1838 à Méharicourt, sous-lieutenant et porte-étendard du 5erégiment de hussards sous le Second Empire, chevalier de la Légion d'honneur.
Philippe-Ambroise-Lucien Dumont, né en 1878 à Méharicourt, sous-lieutenant de tirailleurs marocains, Afrique du Nord de 1896 à 1912, campagne contre l'Allemagne 1914-1918, chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec palme et étoile d'argent.
Bibliographie
Olivier Garcin, Le Santerre à l'amont de la Luce, histoire des origines à 1900, tome second: Rosières-en-Santerre et ses alentours, Mortagne-au-Perche, La Vague verte, 2016 (ISBN978 - 2 - 35 637 - 081 - 5).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Delahaye, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens.
Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969 pp. 71-72
Section photographique de l'armée, «Photo: Méharicourt. La poste», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Méharicourt. Un coin du village», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Méharicourt. La mairie», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Méharicourt. Une rue; ruines», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Méharicourt. Soldats au cantonnement», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Méharicourt. Un poste de commandement», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Méharicourt. Un tissage incendié», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Vincent Fouquet, «Vers un mariage de la communauté de communes de Haute-Picardie avec celle de Rosières?: Le conseil communautaire, qui s’est déroulé jeudi soir à Soyécourt, a été l’occasion d’annoncer la volonté de l’intercommunalité de fusionner avec celle de Rosières-en-Santerre», Le Courrier picard, (lire en ligne).
Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, «Haute-Somme: La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents: La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits», Le Courrier picard, (lire en ligne).
«Un mariage entre Chaulnes et Rosières-en-Santerre est prévu pour 2017: L’annonce a été faite jeudi 1er octobre à Rosières-en-Santerre: les communautés de communes de Haute Picardie (CCHP) et du Santerre (CCS) souhaitent fusionner. Voici leurs arguments», Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
«Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI», Décideurs en région, (lire en ligne).
«Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes de haute Picardie avec la communauté de communes du Santerre», Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos2016-031, , p.78-79 (lire en ligne[PDF]).
Section photographique de l'armée, «Photo: Méharicourt. L'église; intérieur», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Méharicourt. L'église; intérieur», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.246 (ASINB000WR15W8).
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