Médréac est une commune française peuplée de 1 819 habitants[Note 1] située dans l’arrondissement de Rennes, dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne. La ville se situe en Haute-Bretagne — partie orientale de la Bretagne. Elle se trouve à 387 km de Paris, 40 km de Rennes, 27 km de Dinan et 60 km de Saint-Malo[1]. Ses habitants sont appelés les Médréaciens et les Médréaciennes. [2]
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Médréac | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bretagne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Arrondissement | Rennes | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Saint-Méen Montauban | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Maire Mandat |
Serge Collet 2020-2026 |
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Code postal | 35360 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Code commune | 35171 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Démographie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gentilé | Médréaciens | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Population municipale |
1 819 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 52 hab./km2 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Géographie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Coordonnées | 48° 16′ 02″ nord, 2° 04′ 02″ ouest | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Altitude | 96 m Min. 45 m Max. 137 m |
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Superficie | 35,02 km2 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Type | Commune rurale | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Départementales | Canton de Montauban-de-Bretagne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Localisation | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liens | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Site web | www.medreac.fr | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Le village est situé dans l'ouest de la France, à l'ouest du département de l'Ille-et-Vilaine, sur l'axe de communication entre le bassin parisien et l'océan Atlantique. Selon la géographie des régions naturelles de France, Médréac se trouve dans le pays de Saint-Malo.
Il est distant de 60 km de Saint-Malo, 86 km de Fougères et 99 km de Redon, sous-préfectures d'Ille-et-Vilaine; de 40 km de Rennes, capitale régionale; de 387 km de Paris.
Médréac se trouve à 45 km de la Manche (Beaussais-sur-Mer) et 100 km de l'Océan Atlantique (Vannes)[1].
Avec une superficie de 35,02 km2, Médréac est la 3e commune la plus étendue de la communauté de communes de Saint-Méen Montauban (sur 17) et la 47e d'Ille-et-Vilaine (sur 333).
Caulnes | Guenroc
Guitté |
Plouasne
Saint-Pern |
Saint-Jouan-de-l'Isle
Quédillac |
![]() |
Landujan |
Le Crouais | Montauban-de-Bretagne | La Chapelle du Lou du Lac |
Médréac fait partie du bassin Loire-Bretagne qui est géré par le comité de bassin Loire Bretagne.
Médréac possède une rivière au nord de la commune, le Néal[3]. Celui-ci sert de limite entre Médréac et Plouasne et par la même occasion entre l'Ille-et-Vilaine et les Côtes-d'Armor. Il est alimenté par les ruisseaux du Saint-M'Hervon[4] et du Moulin Bouvet.
Les cours d’eau inventoriés sur l’ensemble du territoire communal atteignent un linéaire de 36,7 km. Les autres écoulements recensés et ne présentant pas les caractéristiques de cours d’eau représentent un linéaire total de 14,13 km. Il s’agit soit d’écoulement situés en tête de talwegs, soit d’écoulements secondaires et transverses le long des parcelles. Au total, tous ces écoulements recensés atteignant donc un linéaire de 50,83 km.
On compte ensuite 45 plans d’eau ou mares totalisant environ 7 ha. Et il y a enfin des zones humides qui représentent 193 ha si l'on inclut mares et plans d'eau.
Toutes ces zones totalisées font 193 ha, soit 12 % de la commune[5],[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7],[8]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caulnes-Edf », sur la commune de Caulnes, mise en service en 1997[14] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[15],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 848,4 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 34 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[18], à 12,1 °C pour 1981-2010[19], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[20].
Médréac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,4 %), terres arables (40,1 %), prairies (3,7 %), forêts (3,7 %), zones urbanisées (2 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Médréac possède 195 hameaux.
Beau Soleil | La Bretonnière | La Mauvaisinière | La Ville aux Rolands | Le Bois Gaultier | Le Pont Brillant | Les Vaux |
Beauchez | La Champagne | La Mignerette | La Ville Beaucher | Le Bois Gérault | Le Pré Renault | Lillou |
Beauregard | La Chesnais | La Motte | La Ville Dros | Le Bois Gesbert | Le Préez | Louche |
Bellevue | La Cohelière | La Noë Lebert | La Ville Eon | Le Bois Gesbert du Bas | Le Pré Torel | Malnoë |
Bouillant | La Coudraye | La Perroquinais | La Ville Evrard | Le Bois Jaillard | Le Recoudet | Moulin du Bois Gesbert |
Briselaine | La Croix au Beau | La Petite Ferrière | La Ville Gautrin | Le Bois Janou | Le Rotouer | Parvoisin |
Caharel | La Fontaine Le Run | La Petite Ville | La Ville Gentille | Le Carrefour | Le Rouvray | Pérouse |
Carcouvran | La Forge Cholette | La Planche Cauchette | La Ville Grison | Le Champ Blanc | Le Tertre | Pinvert |
Casros | La Fouaillée | La Plesse | La Ville Guillaumin | Le Champ Renard | Les Bas Champs | Poudouvre |
Champ de Cuir | La Frenais | La Porte de la Costardais | La Ville Joubeaux | Le Chatel | Les Berthelots | Quéhernic |
Clos Huré | La Garenne | La Querhaudais | La Ville Ramandé | Le Chauchix | Les Champs Gorrons | Quéhugan |
Coterel | La Gesmeraye | La Rabine | La Ville L'Hôtel | Le Chêne Clément | Les Chapelles | Quéneleuc |
Demois | La Gesnuaye | La Ragotière | La Ville Louvette | Le Chêne Corbin | Les Clos Neufs | Querhault |
Foësne | La Grand Ville | La Réauté | La Ville Morin | Le Chénot | Les Communs | Quérier |
Gasselin | La Grande Bouexière | La Reculais | La Ville Neuve | Le Cimetière Anger | Les Courselles | Quérier Bunouf |
Geslouard | La Grande Ferrière | La Reculais du Bas | La Ville Orient | Le Clos Collet | Les Courtues | Romé |
Guenou | La Houssais | La Renaissance | La Ville Ratel | Le Clos des Landes | Les Crossais | Siaume |
Havouye | La Haute Fusnais | La Roche Tambelle | La Ville Richard | Le Clos Ferrier | Les Evais | Trégeuneuc |
Himé | La Mayonnais (ou Magnonais) | La Ruelle des Landes | La Ville Simon | Le Clos Picault | Les Grandes Hayes | Trélibeuf |
L'Homme Têtard | La Haute Potinais | La Sage Ville | Lanesse | Le Clos Rosel | Les Grands Aulnais | Ville Robel |
L'Hyvet | La Haute Martinais | La Touche | Lanjégu | Le Feuil | Les Hayes Renault | |
La Barricade | La Jaillette | La Vieux Ville | Laudenaye | Le Fouil | Les Lohits | *La Basse Potinais |
La Basse Bouexière | La Josselinais | La Ville au Franc | Launay Jean | Le Grand Launay | Les Marches | |
La Basse-Cour | La Lande du Tertre | La Ville au Marchand | Launay Robert | Le Grand Pré | Les Mordais | |
La Basse Fusnais | La Lande Ozanne | La Ville au Poc | Launay Gou | Le Gros Chêne | Les Ouches | |
La Basse Gesmeraye* | La Maison Neuve | La Ville Auvêque | La Bas Quérault | Le Gué Aufeuvre | Les Petits Aulnais | |
La Belle Epine | La Mare Journaux | La Ville aux Chevriers | Le Beau Chêne | Le Hel | Les Ros | |
La Belle Eschère | La Martinais | La Ville aux Fertots | Le Bignon | Le Plessix Blanc | Les Rouvrais | |
La Boulais | La Marvonnette | La Ville aux Pierres | Le Bois de Gourgouhou | Le Pont au Ladre | Les Touches |
En 2019, le nombre total de logements à Médréac était de 889.
Parmi ces logements, 83,1% étaient des résidences principales, 3,4% des résidences secondaires et 13,5 % des logements vacants. La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 73,6%[28].
La commune est traversée par trois routes départementales: la D61, la D21 et D220. Il y a également de nombreuses routes communales et rues.
Médréac est accessible par la route nationale 12 en prenant la sortie Quédillac, Bécherel, Médréac[29].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Modoriacum en 835 - 838[30],[31]; Motoriac en 868[30],[31]; Medreac en 1295 et 1448[31].
Selon Albert Dauzat, toponyme gallo-roman en -acum basé sur l'anthroponyme *Motorius (non attesté), variante du nom de personne latin Motarius[30].
Le cartulaire de l'abbaye de Redon mentionne Médréac pour la première fois vers 835 / 838, époque à laquelle un prêtre nommé Joumenx, donna à son cousin Ridweten, prêtre lui aussi, une terre portant le nom de Ran Bistlin, à condition pour Ridweten de réciter au choix 400 psautiers ou messes. Ridweten accepta et cette petite donation fut faite en Médréac devant plusieurs témoins.
Entre 841 et 848, Ridweten décida de donner tout son patrimoine à l'Abbaye de Redon, comprenant les terres de Coëtbot, Lis Ros et Ran Bistlin. Ces terres devaient des rentes et des services à la noble Dame Roïantdreh, qui dut posséder les droits de Matchiern, c'est-à-dire chef de plou (« paroisse »), et qui habitait à cette date à Maëlcat (aujourd'hui Plumaugat).
Conwoion, abbé de Redon, dut alors demander à cette dame de céder à l'abbaye de Redon tout ce qu'elle exigeait de ces terres, c'est-à-dire une redevance en grains, et une redevance en argent. Dame Roïantdreh accepta et les tenanciers de ces terres situées en Motoriac, apprirent un matin de 863, cette donation. Enfin, en 872, le prêtre de Médréac, Catwotal, qui succéda à Ridweten, donna à l'abbaye le derniers tiers de la terre de Ran Bistlin.
Aux XIIIe siècle et XIVe siècle, Médréac constituait une vicomté, beau et grand fief, lequel était distrait de la baronnie de Bécherel. Elle s'étendait dans la paroisse de Médréac et ses environs, dès 1370, aux De Beaumont, originaires de Longaulnay[33],[2].
La seigneurie de Médréac fut démembrée de l'antique seigneur de Bécherel au début du XVIe siècle, tandis que les sires de Beaumanoir du Besso, alliés aux De Beaumont, en devinrent les propriétaires. L'un des propriétaires, Jacques de Beaumanoir, fut échanson du roi Francois Ier[34].
En 1590, la vicomté de Médréac fut achetée par le seigneur de la Costardais.
Cette seigneurie appartint ensuite aux Ferron et aux Glé. En 1679, Gabrielle Glé obtint du roi Louis XIV des lettres patentes unissant à la seigneurie de la Costardais, la vicomté de Médréac, le Fief des Nobles de Médréac, la baronnie de Bécherel et la terre noble de Poudouvre en cette même paroisse. Le tout fut uni en une haute juridiction ou haute justice et la vicomté de Médréac disparut au profit du Comté de la Costardaye. La famille Glé et la seigneurie étaient à son apogée. Sept paroisses et trente fiefs s'étendant sur Médréac, Guitté, La Chapelle Blanche, Quédillac, Saint Pern, Plouasne et Guenroc, en dépendaient. La haute juridiction s’exerçait dans le bourg de Médréac, qui était doté d'une prison et d'un auditoire. Gabrielle de Glé fut le dernier membre de la famille à tenir la seigneurie, puisqu'elle épousa le marquis de La Vallière[35].
La seigneurie, après le marquis de La Vallière passa dans les mains de Coëtmadeuc, des Querhoënt et enfin des De Langle. Jeanne de Robien, femme de Louis Jean De Langle fut la dernière Dame de Médréac[2],[33].
La Révolution a été une période particulièrement mouvementée à Médréac car une partie de la population participa à la Chouannerie. La 1ère cause est religieuse : la liberté religieuse n'est pas reconnue si bien que le recteur Mathurin Aubry est en exil, le vicaire Louis André Delaunay est en prison et les chapelains Pierre Tiengou et Jean Crespel doivent vivre dans la clandestinité. La foi est en péril. La 2ème cause est politique : sous l'influence de la noblesse, la population milite pour la restauration du roi.
Les premières émeutes se déroulèrent en mars 1793 lors de la levée de 300 000 hommes décrétée par la Convention le 24 février. Le contingent devait être de 26 hommes pour Médréac. Comme il n'y eut pas de volontaires, des citoyens furent tirés au sort. Tous les villages du canton de Montauban se mobilisèrent à Montauban pour montrer leur mécontentement. L'attroupement de Médréac fut conduit par le maire Gabriel Sévin. Les forces de polices rétablirent l'ordre à Montauban et les paroisses environnantes. La Convention lança un décret le 19 mars punissant de mort les émeutiers. Gabriel Sévin fut condamné à mort.
Dès 1794, la Chouannerie à Médréac s'organisa avec à sa tête Joseph Picot de Limoëlan. Leur combat prit la forme d'une guérilla contre les républicains. Un des évènements marquant fut le meurtre par les révolutionnaires de l'abbé Janvier, prêtre de Quédillac, des abbés Crespel et Tiengou, prêtres de Médréac le 22 février 1796[36],[37],[38],[39]. Malgré des mesures menées par les révolutionnaires pour en finir avec l'interminable guerre comme l'installation d'un cantonnement républicain en mai 1796 à Médréac, les troubles continuèrent jusqu'en 1801. En 1801, Médréac fut pacifiée par l'envoi de gendarmes et surtout par l'acte du premier consul proclamant la liberté des cultes et restaurant officiellement en France la religion catholique par le Concordat.
Pendant les Cents-jours, Louis XVIII envoya le marquis de la Boissière en mai 1815 en Bretagne pour organiser la résistance. Félicité de Botherel étant mort sous l'Empire, Henry Du Boishamon reçut, avec le brevet de colonel, l'ordre de prendre le commandement de la 6ème légion contre les bonapartistes. Elle fut maintenue en activité jusqu'au 10 septembre 1815[33],[40],[2].
Médréac appartient à l'arrondissement de Rennes et au canton de Montauban-de-Bretagne.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription d'Ille-et-Vilaine, représentée depuis 2022 par Claudia Rouaux (PS). De 1857 à 1958, Médréac appartenait à la circonscription de Monfort et de 1958 à 1986 à la deuxième circonscription d'Ille-et-Vilaine.
Sur le plan des institutions judiciaires, la commune relève du tribunal d'instance, du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants, du conseil de prud’hommes, du tribunal de commerce, de la cour d’appel et du tribunal administratif de Rennes et de la cour administrative d'appel de Nantes.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
février 1790 | décembre 1792 | Joseph Delaunay | ||
décembre 1792 | mai 1793 (condamnation à mort) |
Gabriel Sévin | ||
mai 1793 | 1795 | Jean-Marie Tiengou | ||
1800 | mai 1809 (décès) |
Joseph Delaunay | ||
1809 | octobre 1830 | Jean-Baptiste Collet | ||
octobre 1830 | octobre 1843 | Jean-Baptiste Thomas | ||
octobre 1843 | novembre 1846 | René Lebourdais | ||
novembre 1846 | novembre 1860 | Jean Ruault | ||
novembre 1860 | mai 1871 | Joseph Gaudin | ||
mai 1871 | octobre 1876 | Joseph Carillet | ||
octobre 1876 | janvier 1886 | Jean-Marie Terra | ||
janvier 1886 | juin 1888 | Henri Dartois | ||
juin 1888 | mai 1896 | Victor Crespel | ||
mai 1896 | mai 1912 | Eugène Crespel | Cultivateur | |
mai 1912 | octobre 1936 | Joseph Carillet | Cultivateur | |
novembre 1936 | mars 1944 | Francois Grison | ||
mars 1944 | janvier 1945 | Émile Gourga | ||
janvier 1945 | mai 1945 | Alain Ruault, Eugène Griel, Marcel Boulanger | ||
mai 1945 | juillet 1952 (démission) |
Émile Gourga | ||
août 1952 | mars 1977 | Roger Ribault | ||
mars 1977 | mars 1987 (décès) |
Gabriel Faramin | Épicier | |
avril 1987 | mars 1989 | Irène Faramin | Épicière | |
mars 1989 | mai 2020 | Jean-Claude Omnès | SE | Chef d'entreprise |
mai 2020 | En cours | Serge Collet[42] | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].
En 2019, la commune comptait 1 819 habitants[Note 8], en diminution de 0,93 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 278 | 2 150 | 2 337 | 2 238 | 2 275 | 2 123 | 2 235 | 2 324 | 2 328 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 285 | 2 289 | 2 423 | 2 450 | 2 544 | 2 527 | 2 547 | 2 650 | 2 757 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 541 | 2 532 | 2 522 | 2 157 | 2 025 | 2 054 | 2 066 | 1 830 | 1 711 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 654 | 1 631 | 1 556 | 1 512 | 1 460 | 1 495 | 1 758 | 1 795 | 1 829 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 827 | 1 819 | - | - | - | - | - | - | - |
2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Naissances domiciliées | 27 | 27 | 31 | 31 | 26 | 30 | 23 | 18 | 23 | 19 | 26 | 20 | 20 | 17 | ||
Décès domiciliés | 15 | 15 | 8 | 11 | 23 | 19 | 24 | 21 | 21 | 22 | 19 | 23 | 22 | 18 |
L'enseignement primaire à Médréac relève de l’académie de Rennes[5],[49].
Pour le calendrier des vacances scolaires, Médréac est en zone B. [50]
Niveau | Public | Privé |
---|---|---|
Primaire | Ecole des 7 loups[51] | Ecole Saint Joseph |
En 2022, la ville compte trois médecins généralistes, un chirurgien dentiste, un ostéopathe, un masseur-kinésithérapeute et deux infirmières. On compte également une pharmacie et un Ehpad, l'établissement les Menhirs, pouvant accueillir 47 personnes.[52],[5]
En 2019, le revenu moyen par ménage médréacien est de 21 480 € par an, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne nationale de 22 040 € par an[53]. Concernant la fiscalité, on ne dénombre aucun Médréacien redevable de l'impôt sur la fortune (ISF)[54].
2008 | % | 2013 | % | 2019 | % | |
---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 780 | 100 | 804 | 100 | 809 | 100 |
Travaillent: | ||||||
Dans la commune de résidence | 197 | 25,2 | 185 | 23,0 | 176 | 21,8 |
Dans une commune autre que la commune de résidence | 584 | 74,8 | 619 | 77,0 | 633 | 78,2 |
Médréac possède quatre monuments historiques: trois sont issus du patrimoine architectural et un du patrimoine mobilier[55].
Tout au nord de la commune, à près de trois kilomètres du bourg près du lieu-dit le Chénot, on trouve un important site mégalithique érigé entre 5000 et 2500 avant Jésus-Christ[56] :
Des fouilles effectuées sur le site vers 1930 et reprises en 2002 ont permis de découvrir quelques objets dignes d'intérêt: des grattoirs et des lamelles utilisées vers l'an 3000 avant Jésus-Christ, mais aussi des haches romaines, dont certains spécimens sont exposés au Musée de Bretagne à Rennes.[60],[2]
La croix du cimetière, construite au XVIe siècle par Alain Piteau, a été classée par l’arrêté du [61]. Selon une note de l'abbé Sevin, parue dans le bulletin paroissial de juillet 192, la croix dressée en bordure du cimetière actuel, route de Bécherel, provient du précédent cimetière qui entourait l'église[2].
Fabriqué par René Fiquémont, l'orgue a été inauguré le 13 septembre 1868. Il a ensuite été démonté au moment de la construction de la nouvelle église et remonté en 1922 par Georges Clauss. Il a été classé par l'arrêté du 14 décembre 2012.
L'orgue est équipé de 11 jeux, chacun pouvant être considéré comme un instrument de l'orchestre, et est coiffé de 530 tuyaux en bois et étain[62],[2],[63].
Trois églises ont vécu dans le centre du bourg. La première a dû être construite au huitième ou neuvième siècle.
Aux XVIe et XVIIe siècles, l'église est rebâtie et est consacrée en 1643 sous le nom d'église Saint-Pierre. Cette bâtisse possédait une tour carrée massive à l'ouest, une nef relativement étroite et deux chapelles asymétriques. Elle se trouvait surmontée d'un clocheton un peu affaissé à sa base sud, si bien qu'il penchait sérieusement. Sa porte principale était flamboyante et finement décorée. Sa façade sud portait un cadran solaire et possédait une porte en arc brisé. Cette nouvelle église, même si elle demeurait plus grande que la précédente, était, manifestement, encore trop exiguë pour les 2500 habitants de Médréac. Ce furent alors les abbés Gernigon puis Sevin qui décidèrent de la construction d'une nouvelle église.
La nouvelle église fut achevée en fin d'année 1913. Cet ouvrage, dessiné par Arthur Regnault, fut remarquablement réussi, alliant élégance extérieure avec un clocher bien effilé, de surcroît décalé, somptuosité intérieure, clarté exceptionnelle et richesse des vitraux. Les abbés Gernigon et Sevin mériteront bien de reposer en cette église à la demande de la population. Notons que les armoiries de la famille noble Glé, sont visibles sur la façade est de l'église. De magnifiques pierres tombales reposent également dans l'entrée de la porte sud. Nombres d'ouvertures de cette église proviennent de l'ancienne[33],[2].
À la suite du décret impérial du 23 prairial an XII (12 juin 1804), obligeant le creusement de fosses séparées et le transfert des lieux de sépultures hors des agglomérations, le cimetière entourant l'église est transféré sur la route de Bécherel. La dernière inhumation dans le cimetière de l'église survint le 16 octobre 1884. Des travaux d’embellissement furent menés en 2013.
On peut remarquer à l'entrée deux lions portant les armoiries des Glé issus de l'ancienne église[33],[2].
Médréac possède deux lieux de mémoire :