Moÿ-de-l'Aisne est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Moÿ-de-l'Aisne | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Saint-Quentin |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de l'Oise |
Maire Mandat |
Frédéric Martin 2020-2026 |
Code postal | 02610 |
Code commune | 02532 |
Démographie | |
Gentilé | Mouysiens ou Moyacois |
Population municipale |
986 hab. (2019 ![]() |
Densité | 158 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 45′ 12″ nord, 3° 21′ 48″ est |
Altitude | Min. 53 m Max. 112 m |
Superficie | 6,26 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Ribemont |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Moÿ-de-l'Aisne est l'une des quatre communes françaises comportant un y tréma dans leur nom (avec Aÿ-Champagne, L'Haÿ-les-Roses et Faÿ-lès-Nemours). Sa prononciation est : « Mo-i » (API : /mɔ.i.də.lɛn/, SAMPA : mO.i.d@.lEn).
![]() |
Alaincourt | ![]() | ||
Cerizy | N | Brissy-Hamégicourt | ||
O Moÿ-de-l'Aisne E | ||||
S | ||||
Ly-Fontaine | Vendeuil | Brissay-Choigny |
Le nom du village apparaît pour la première fois en 1174 sous l'appellation de Moi. L'orthographe variera encore ensuite: Moyacum, Moy-dalez-Ribemont, Moy-sur-Oise, en 1412, Mouys, Moui, Mouy, puis Moy vers 1750 sur la carte de Cassini [1] et enfin le nom actuel Moÿ-de-l'Aisne au XIXe siècle [2].
Moÿ-de-l'Aisne est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,3 %), prairies (13,3 %), zones urbanisées (11,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), forêts (2,6 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
![]() (vers 1750). |
Carte de Cassini
La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Moÿ est une paroisse située sur la rive droite de l'Oise.
Un moulin à eau, symbolisé par une roue dentée, était installé sur la rivière.
Au sud-est, un château construit sur les bords de l'Oise est représenté.
Après la bataille des frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le , de violents combats opposent les Allemands aux cavaliers britanniques qui perdront dix hommes ce jour-là. Un monument inauguré lors du 100e anniversaire, érigé sur la place de la Mairie, leur rend hommage[10]. Les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest[11]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en . Pendant toute cette période Moÿ restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Roye, Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
Des arrêtés obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
Le , les habitants sont évacués et les Allemands détruisent l'église et une grande partie des constructions avant de se retrancher derrière la ligne Hindenburg, ligne de fortifications s'appuyant sur le canal de Saint-Quentin, jusque Tergnier et Soissons[12].
Pendant plus d'un an encore, Moÿ restera dans la zone contrôlée par l'armée allemande et ne sera définitivement libérée qu'en par les troupes anglo-américaines[13].
Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 932 habitants en 1911 ne sera plus que de 577 en 1921.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 le [14].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 25 soldats de la commune morts pour la France ainsi que de 18 civils[15].
Moÿ-de-l'Aisne fut reconstruit par la mécène Suzanne Deutsch de La Meurthe en 1927.
De 1898 à 1963, Moÿ-de-l'Aisne a été traversé par la ligne de chemin de fer de Mézières-sur-Oise à La Fère, qui , venant d'Alaincourt, traversait le village du nord au sud et se dirigeait vers Vendeuil.
Chaque jour, trois trains s'arrêtaient dans chaque sens devant la gare pour prendre les passagers qui se rendaient soit à Saint-Quentin, soit à Guise ou dans l'autre sens à La Fère.
A une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée en 1963. Les rails ont été retirés. A l'emplacement de la ligne a été créÉ la rue aujourd'hui baptisé Rue du Général de Gaulle. Quelques tronçons de l'ancienne ligne subsistent encore de nos jours utilisés comme sentier de randonnée. La gare désaffectée a été vendue.
La commune de Moÿ-de-l'Aisne est membre de la communauté de communes du Val de l'Oise, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Mézières-sur-Oise. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Ribemont pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1706 | mars 1712 | Henri Pommery | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Pascal Bon | ||
mars 2008[19] | juillet 2020[20] | Patrick Feuillet | DVD | Retraité |
juillet 2020[21] | En cours (au 28 juillet 2020) |
Frédéric Martin | PS | Directeur adjoint plateforme courrier Conseiller général de Moÿ-de-l'Aisne (2008 → 2015) Conseiller départemental de Ribémont (2020 → ) Vice-président de la CC du Val de l'Oise (2020 → ) |
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Moÿ-de-l'Aisne, cela correspond à 2008, 2013, etc[22]. Les autres dates de « recensements » (2007, etc.) sont des estimations.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2019, la commune comptait 986 habitants[Note 4], en augmentation de 1,54 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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941 | 1 068 | 1 127 | 1 095 | 1 322 | 1 324 | 1 471 | 1 519 | 1 446 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 390 | 1 352 | 1 417 | 1 306 | 1 220 | 1 170 | 1 096 | 1 036 | 1 005 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
990 | 1 007 | 932 | 577 | 752 | 1 068 | 1 100 | 1 007 | 1 099 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 211 | 1 154 | 1 126 | 1 068 | 1 017 | 1 002 | 997 | 995 | 971 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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981 | 986 | - | - | - | - | - | - | - |
« ...il avait dissipé tous ses biens & vendu le marquisat de Moÿ (ou de Moüy : Moÿ-de-l'Aisne) (à Louis Antoine Crozat, receveur général des finances, sous la condition expresse que ni Crozat, ni ses ayant-cause ne pourraient jamais prendre le titre de marquis de Moÿ), en sorte que son fils n'a eu que les biens qui lui sont venus de sa mère. »
— Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique des grands-maistres et arbalestriers de France, t. VIII, ch 7, p 38
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Blason | De gueules fretté d'or[29].
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Détails | Blason officiel. |
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