Moyon est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Moyon Villages.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Manche.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Moyon | |
![]() L'église Saint-Germain. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Commune | Moyon Villages |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Patrice Hardel 2020-2026 |
Code postal | 50860 |
Code commune | 50363 |
Démographie | |
Gentilé | Moyonnais |
Population | 1 094 hab. (2018) |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 03″ nord, 1° 07′ 07″ ouest |
Altitude | Min. 50 m Max. 145 m |
Superficie | 23,74 km2 |
Élections | |
Départementales | Condé-sur-Vire |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Moyon Villages |
Localisation | |
Liens | |
Site web | moyon.jimdo.com |
modifier ![]() |
Elle est peuplée de 1 094 habitants[Note 1].
La commune est en Pays saint-lois, au centre du département de la Manche. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie situe la commune à l'est de la grande unité de la Manche centrale aux «bocages […] de faible relief, […] perçus comme des espaces fermés où la vue porte peu, [se heurtant] à de fortes haies sur talus »[1]. Son bourg est à 6,5 km au nord-ouest de Tessy-sur-Vire et à 15 km au sud de Saint-Lô. Couvrant 2 374 hectares, le territoire est le plus étendu du canton de Tessy-sur-Vire.
Le bourg est situé entre deux routes départementales localement importantes. À l'ouest, la D 999 (ancienne route nationale 799, voie de la Liberté) reliant Saint-Lô à Villedieu-les-Poêles traverse les lieux-dits le Bosq Lambert, le Carrefour de Paris et l'Isle. Traversant le nord-est, la D 28 relie Saint-Lô à Tessy-sur-Vire. Le bourg est accessible de ces deux axes par deux départementales s'y croisant : la D 27 d'ouest en est et la D 177 du nord-ouest au sud-est à Tessy-sur-Vire. Entre les deux, la D 553 rejoint la D 999 au lieu-dit le Buhot. La D 277 traverse le bourg du nord au sud, y rejoignant Chevry et la D 13 menant de Tessy-sur-Vire à Bréhal. Traversant le sud du territoire, la D 96 joint le bourg de Fervaches, au sud-est, à la D 999 à l'Isle. L'A84 est accessible au sud de Tessy-sur-Vire, à 11 km (sortie 39).
Moyon est très majoritairement dans le bassin de la Vire, par son affluent le Marqueran qui passe au sud du bourg. Seule une petite partie du territoire, à l'ouest de la D 999, donne ses eaux à la Soulles toute proche, dans le bassin de la Sienne.
Le point culminant (145 m) se situe en limite de commune, au nord-ouest, près du lieu-dit le Champ Saint-Pierre. Le point le plus bas (50 m) correspond à la sortie du Marqueran du territoire, à l'est. La commune est bocagère.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Granville-Pointe du Roc, à 38 km, mais Caen-Carpiquet est à moins de 55 km[2]. Le Saint-Lois s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Moyon, avoisine les 1 000 mm[3].
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : les Fontaines, le Bourg Groux, la Sansonnière, le Buhot, la Roulanderie, la Denisière, le Carrefour de Paris, la Breudière, la Goutelle, le Ponçon, la Maugerie, l'Ognonnerie, le Bosq Lambert, la Venerie, la Ferronnière, le Roulan, la Lande Fossard, la Lionnière, le Fief Mancel (au nord), la Réauté, le Bourg, la Carrière, Bauvais, la Fouquelière, la Fontaine, la Bunouvière, la Bessinerie, l'Aubannerie, la Salmonière, la Marière, le Vert Œillet, l'Oliverie (à l'est), la Patoyère, la Branlière, la Métairie, le Crépin, la Monsuyère, la Prévosté, la Forge Mazure, la Marcaudière, la Noette, Lasserie, le Hamel Mauger, le Parc, la Petellerie, le Paradis, la Hamel au Mière, la Sabinière (au sud), la Havellerie, la Maison Blanche, la Cadairie, la Vallequerie, la Larderie, les Longs Champs, la Rue Geffroy, la Maison Neuve, Mabire, l'Isle, le Hamel au Grand, le Haut Pays, le Bourgroux, la Fosse, la Neuverie, la Genière, l'Azerie, le Châtelet, le Fief du Sens, la Bâle, l'Hôtel Épaule, la Roulerie (à l'ouest), le Village au Chevallier et la Lande[4].
Soulles | Le Mesnil-Herman | Le Mesnil-Opac (comm. nouv. de Moyon Villages) |
La Haye-Bellefond | ![]() |
Troisgots (comm. nouv. de Condé-sur-Vire), Fervaches (comm. nouv. de Tessy-Bocage) |
Villebaudon | Beaucoudray | Tessy-sur-Vire (comm. nouv. de Tessy-Bocage), Chevry (comm. nouv. de Moyon Villages) |
Le nom de la localité est attesté sous la forme : Moion en 1027[6].
Albert Dauzat y décèle l'anthroponyme latin Modius suffixé de -onem[6], René Lepelley n'avance qu'une partie d'explication avec le gaulois dunon, désignant une « agglomération sur une hauteur », pour finale[7].
Le gentilé est Moyonnais.
Moyon fut un fief de Guillaume de Moyon (en) au XIe siècle. Il s'installe en Angleterre durant la conquête normande de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant. Ce Guillaume de Moyon a obtenu, après la conquête, soixante-huit domaines dans les comtés de Somerset et du Dorset[8] dont un fief près de Sturminster Newton. Ce fief, baptisé alors hameau de Moion a perdu au fil du temps son orthographe initiale et s'appelle aujourd'hui Hammoon ; dans ce hameau se trouve encore une maison de « Moyon ». Au début du XVe siècle, on trouve Foulque IV Paynel, baron de Hambye et de Bricquebec, seigneur de Chanteloup, de Moyon, de Créances, d'Apilly (Saint-Senier-sous-Avranches), du Merlerault et de Gacé, puissant seigneur de Normandie, chevalier banneret qui regroupe sous ses armes, quatre bacheliers et de dix à quatorze écuyers. Son frère Nicole Paynel lui succédera[9].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la commune est l'objet d'intenses combats. Elle est finalement libérée entre le et le par le 116e régiment d'infanterie de la 29e division d'infanterie. Les combats sur la commune, en particulier le carrefour de Paris, coûte la vie à 272 soldats américains. Environ 60 % du bourg est détruit, dont l'église[10].
Le , Moyon intègre avec deux autres communes la commune de Moyon-Villages[11] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Chevry, Le Mesnil-Opac et Moyon deviennent des communes déléguées et Moyon est le chef-lieu de la commune nouvelle.
![]() |
Les armes de la commune de Moyon se blasonnent ainsi :
|
---|
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1798 | 1808 | Henri Leredde | ||
1808 | Luc Henri Vesque | |||
1815 | Beaufils | |||
1815 | 1829 | Nicolas Gautier | ||
1830 | 1845... | Gilles-Isidor Beaufils[13] | ||
1847 | 1854 | Havel | ||
1855 | 1868 | Ozanne | ||
1869 | 1878 | Ferdinand Auvray | ||
1878 | 1884 | Louis Havel | ||
1884 | 1905 | Gilles Beaufils | ||
1906 | 1944 | Alfred Hoyvet | ||
1945 | 1945 | François Ozenne | ||
1945 | 1971 | Joseph Beaufils | ||
1971 | 1990 | Raymond Ozenne | ||
1990[14] | décembre 2015 | Gilles Beaufils[15] | SE | Agriculteur |
Une partie des données est issue d'une liste établie par jean Pouëssel et Séverine Grillot[8]. |
Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et six adjoints[16]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Moyon-Villages le jusqu'en 2020 et Gilles Beaufils devient maire délégué.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2016 | mai 2020 | Gilles Beaufils | SE | Agriculteur Maire de Moyon-Villages |
mai 2020 [17] | En cours | Patrice Hardel | SE | Agriculteur retraité |
En 2018, la commune comptait 1 094 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Moyon[18]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Moyon a compté jusqu'à 1 496 habitants en 1841.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 178 | 1 346 | 1 367 | 1 231 | 1 469 | 1 490 | 1 496 | 1 480 | 1 427 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 348 | 1 321 | 1 385 | 1 250 | 1 287 | 1 212 | 1 162 | 1 132 | 1 205 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 103 | 1 176 | 1 131 | 1 007 | 923 | 973 | 987 | 891 | 927 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
884 | 824 | 712 | 672 | 673 | 894 | 1 102 | 1 132 | 1 094 |
Le club cycliste Moyon cyclo sports créé en 2015 compte vingt-cinq coureurs qui évoluent au niveau départemental. En 2015, ce club a remporté onze victoires[réf. nécessaire].
L'association Les Loups de Moyon compte 70 adhérents qui participent aux courses locales et organise notamment un 10 km mesuré. L'édition 2015 de ce 10 km mesuré a accueilli les championnats régionaux de Basse-Normandie[réf. nécessaire].
L'Entente cantonale Tessy-Moyon Sport fait évoluer une équipe masculine de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres masculines et une féminine à huit en divisions de district[25].
Leurs descendants tiennent le village au moins jusqu'à la fin du XIIe siècle et peut-être jusqu'en 1204, date du rattachement de la Normandie au domaine royal français où ils prennent le parti du roi d'Angleterre. Leurs terres normandes revinrent au roi de France Philippe Auguste[8].