Bréhal est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 3 455 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Bréhal (homonymie).
Bréhal | |
![]() La halle au blé. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, Terre et Mer |
Maire Mandat |
Daniel Lécureuil 2020-2026 |
Code postal | 50290 |
Code commune | 50076 |
Démographie | |
Gentilé | Bréhalais |
Population municipale |
3 455 hab. (2019 ![]() |
Densité | 272 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 53′ 54″ nord, 1° 30′ 42″ ouest |
Altitude | 69 m Min. 4 m Max. 71 m |
Superficie | 12,71 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Bréhal (ville-centre) |
Aire d'attraction | Granville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bréhal (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-brehal.fr |
modifier ![]() |
Sa station balnéaire est au hameau de Saint-Martin-de-Bréhal.
Bréhal est située à 20 km au sud de Coutances et à 10 km au nord de Granville. La commune s'étend sur 6 km à l'intérieur des terres et sur 2 km dans le sens nord-sud, sur 1 360 hectares.
À l'ouest, à 2 km environ, le village le plus important est Saint-Martin-de-Bréhal.
La majeure partie de la ville est constituée d'un plateau culminant à 71 m d'altitude. On y trouve des prairies bocagères humides, des polders, le domaine marin du havre de la Vanlée (véritable pré salé, où l'on fait de l'élevage de moutons, et qui s'étend sur 4 km de longueur et 2 km de largeur) et un cordon dunaire. Un court fleuve côtier, la Vanlée, traverse la commune, et débouche dans le havre.
La nature même du sol est celle du bocage normand : le Massif armoricain. On y trouve grès et schistes primaires. Quelques puits donnent des eaux ferrugineuses[1].
Bréhal est constituée de deux agglomérations : le bourg de Bréhal et la plage de Saint-Martin-de-Bréhal (qui s'étire sur 3 km, bordant Coudeville-sur-Mer et Bricqueville-sur-Mer), reliées par une route qui traverse plusieurs petits hameaux.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve à 9 km[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[9] à 11,9 °C pour 1981-2010[10], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[11].
![]() |
Bricqueville-sur-Mer, (havre de la Vanlée) |
Bricqueville-sur-Mer | Cérences | ![]() |
La Manche (au large, les Îles Chausey) | N | Chanteloup | ||
O Bréhal E | ||||
S | ||||
La Manche, Coudeville-sur-Mer |
Coudeville-sur-Mer | Chanteloup, Coudeville-sur-Mer |
Bréhal est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bréhal, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[15] et 4 978 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,1 %), zones agricoles hétérogènes (25 %), terres arables (18,2 %), zones urbanisées (14,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), zones humides côtières (0,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Plusieurs axes routiers desservent la commune notamment les routes nationales déclassées N 171 (aujourd’hui RD 971 depuis Carentan) N 24bis (aujourd’hui RD 924 vers Villedieu-les-Poêles) et N 173 (aujourd’hui RD 973 depuis Avranches). Bréhal se situe à plus de vingt kilomètres de l’autoroute A84 (E 401).
La ligne Paris-Granville au départ de la gare de Paris-Montparnasse a son terminus à la gare de Granville, elle est utilisée par le Intercités et le TER Basse-Normandie. Des bus sont mis à la disposition des voyageurs (Veolia Transport) pour atteindre Bréhal et Saint-Martin-de-Bréhal. Aucune voie de chemin de fer ne passe par Bréhal. Cependant, on peut trouver quelques vestiges du petit train qui reliait Coutances à Granville et que les habitants appelaient le Tram ou le Decauville des années 1950.
L’aérodrome de Granville, situé sur la commune voisine de Bréville-sur-Mer, permet des atterrissages d’avions de tourisme, notamment attirés par la baie du mont Saint-Michel. L’aéroport de Caen - Carpiquet assure les liaisons interrégionales.
Pour se rendre en bateau aux îles Chausey, Jersey ou Guernesey, il faut se rendre à Granville.
Le nom de la localité est attesté sous la forme Brehal en 1163[25], Brahal en 1185[26].
Le gentilé est Bréhalais.
L'église ancienne de Bréhal a été détruite volontairement au XIXe siècle et remplacée par un édifice plus grand. Au Moyen Âge, l'église de Bréhal dépendait de l'abbaye de Hambye (haut lieu médiéval) et les moines du Mont-Saint-Michel y exerçaient aussi des droits, en particulier sur les marais.
En 1099, les Bréhalais participent à la croisade et la prise de Jérusalem avec leur seigneur Paynel. 150 ans plus tard, toujours sous la bannière de leur seigneur, ils sont aux côtés de saint Louis et sont à la prise de Damiette et à la bataille de Mansourah (1248-1252)[27].
Bréhal ne fut pas épargnée par les guerres de Religion. Chanteloup, ville voisine de Bréhal, fut occupée par les Huguenots et devint un centre de regroupement et de défense des protestants du pays[28].
À l'époque révolutionnaire, la commune a été constituée par la réunion des paroisses de Bréhal et Saint-Martin-le-Vieux. Chaque paroisse avait son église. Celle de Saint-Martin, délaissée après le rattachement est d'origine fort ancienne (IXe siècle). Elle garde une bonne partie de ses murs et un double campanile fort original. En 1789, Bréhal avait un suzerain laïc, le Prince de Monaco, héritier de la famille des Matignon (une partie des archives de Bréhal est conservée au Palais de Monaco). Les habitants, quant à eux subissent les aléas de cette période troublée : réquisitions de céréales, de chevaux, hébergement obligatoire des armées, sans oublier les exactions des Chouans...
Bonaparte ayant pris le pouvoir le (ou 18 brumaire an VIII), la paix revient à Bréhal. L'église est rendue au culte en 1802. Mais, lorsque Napoléon est battu par les forces européennes, quelque 15 ans plus tard, Bréhal est occupée par les armées de la coalition anti-napoléonienne[29].
En 1823, le bourg connait un important incendie qui détruit une bonne partie de l'église et des halles. Puis vient la guerre de 1870 et l'épidémie de variole qui s'ensuit, décime la commune.
À partir de 1850, la mode des bains de mer bat son plein dans les villes de Deauville et Trouville. Le docteur de la Bellière, jeune maire en 1884, donne dans ce sens, une impulsion à la ville de Bréhal. Des maisons de pierre sont construites, des arbres plantés en bordure de route, un café, de grandes salles pour favoriser réunions et mariages, et enfin une route qui mène de Bréhal jusqu'à la plage de Saint-Martin-de-Bréhal. L'inauguration de cette dernière a lieu en 1904[30].
En 1944, Bréhal est libérée le par la 6e division blindée américaine, dans le cadre de l'opération Cobra[31], menée par le général Patton, qui permit une percée permettant, après plusieurs semaines d'âpres combats au nord de Saint-Lô, de libérer en quelques jours le Sud de la Manche et de gagner la bataille de Normandie.
La seconde moitié du XXe siècle est marquée par le développement important de la station balnéaire de Saint-Martin-de-Bréhal. En 1967, une violente tempête détruit de nombreuses maisons en bord de mer. Sous l'impulsion du docteur Jean Sesboüé, un enrochement de 2,1 kilomètres est construit en 1970 pour protéger la station des assauts des tempêtes hivernales.[réf. nécessaire]
![]() |
Coupé : au premier de gueules au léopard d'or accompagné de huit fleurs de lys du même, quatre rangées en chef et quatre rangées en pointe, au second d'azur aux trois coquilles d'or ordonnées 2 et 1[32]. |
---|
Le nouveau logo de la commune, créé en 2021[33], représente le bourg, à travers la halle au Blé, et Saint-Martin-de-Bréhal à travers sa plage. Il constitue l'identité graphique de la commune et est utilisé sur tous les supports physiques, imprimés ou numériques.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1789 | 1796 | François Lemonnyer | ||
1796 | 1844 | Paul-Bernard Brohon | Juge de paix, conseiller général (1833-1843) | |
1844 | 1871 | Gustave Brohon | Conseiller général (1848-1864) | |
1871 | 1877 | Louis Lebreton | Médecin | |
1877 | 1878 | Louis Jules Guillaume Couraye du Parc | ||
1878 | 1884 | César Héon | Pharmacien | |
1884 | 1925 | Théogène de la Bellière | Républicain | Médecin, conseiller général (1880-1927) |
1925 | 1944 | Georges Delalande | ||
1944 | 1945 | Léon Buteux | ||
1945 | 1953 | René Rapilly | Médecin | |
1953 | 1955 | Louis Mayeux | Notaire | |
1955 | 1956 | Gabriel Lebreton | Éleveur | |
1956 | 1959 | Maurice Follain | Assureur | |
mars 1959 | mars 1989 | Michel Cléraux | Assureur | |
mars 1989 | mars 1995 | André Clément | Professeur d'éducation physique et sportive | |
juin 1995[34] | mars 2014 | Jules Périer | PS | Retraité de l'Éducation nationale |
mars 2014[35] | En cours | Daniel Lécureuil | LR | Comptable des Finances publiques |
Les données manquantes sont à compléter. |
Un état récapitulatif du diocèse de Coutances en 1675 énonce qu'aucune école n'existe à Bréhal. Ce n'est qu'au début du XIXe siècle qu'il y a une trace du budget réservé aux instituteurs[36]. Vers 1850, apparait un pensionnat religieux pour filles. À cette même époque, il existe déjà une école laïque pour les garçons. L'école des filles est laïcisée quelques années plus tard (1894-1985). Ces écoles préparaient au certificat d'études primaires et au brevet élémentaire.
La construction de l'école laïque de Saint-Martin-de-Bréhal fut inaugurée en 1959[37]. Elle n'avait qu'une classe unique. L'année suivante une seconde classe fut ouverte pour accueillir quelque quarante enfants. L'école fut définitivement fermée en 1989, à cause de la population vieillissante. Des transports scolaires ont alors été mis en place pour regrouper les enfants sur Bréhal.
L'école privée Saint-Joseph a été rouverte en 1920.
Aujourd'hui, quatre écoles dispensent un enseignement : l'école maternelle publique Jean-Monnet, l'école élémentaire publique Jean-Monnet, l'école Saint-Joseph, le collège public La Vanlée.
Bréhal abrite un cabinet médical avec médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, dentistes… La commune regroupe aussi des pharmacies. Elle dépend du centre hospitalier d'Avranches-Granville.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2019, la commune comptait 3 455 habitants[Note 8], en augmentation de 11,45 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 159 | 1 373 | 1 265 | 1 519 | 1 732 | 1 637 | 1 693 | 1 577 | 1 665 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 627 | 1 538 | 1 494 | 1 439 | 1 517 | 1 504 | 1 450 | 1 400 | 1 352 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 299 | 1 294 | 1 350 | 1 351 | 1 252 | 1 352 | 1 396 | 1 420 | 1 523 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 525 | 1 568 | 1 988 | 2 390 | 2 351 | 2 599 | 2 945 | 3 073 | 3 366 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 455 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie de la commune se basait essentiellement sur les activités maritimes. Une des activités de la mer était le ramassage de la pailleule, appelé le varech ou encore « le vrai ». Ou encore la récolte du Goémon, pratiquée jusqu'en 1940. Cette espèce de varech se fixait sur les rochers face aux Salines. Les Bréhalais ramassaient aussi la tangue, sable vaseux, situé aux embouchures des cours d'eau de la Vanlée. Elle servait d'engrais. Enfin, la pêche (officielle et officieuse) permettait à bon nombre d'habitants d'en faire le commerce (maquereaux, bars...) ou de subvenir à leurs besoins (coquillages et autres crustacés). Aujourd'hui encore, la pêche est une source de revenus non négligeable, notamment par l'accès à la plage de Saint-Martin-de-Bréhal[42].
Parallèlement aux activités maritimes, les habitants pratiquaient les activités agricoles, comme la traite des vaches, la récolte des pommes et autres fruits et légumes qu'ils revendaient sur les marchés. Au XIXe siècle, la plus grande foire du canton était celle des ovins.
Au fil des années de nombreux commerces ont vu le jour. Au début du XXe siècle, on trouvait des couturières, des bourreliers, des barbiers… Aujourd'hui, ces commerces ont disparu et remplacé par des hôtels, des banques… D'autres ont perduré comme la boulangerie Ozenne, le café Lebouteiller, la boucherie…
Grâce à la mode des bains de mer, Bréhal a pu investir dans le tourisme, en construisant hôtels, gîtes ruraux... et aménager la plage et le centre de Saint-Martin-de-Bréhal. La commune est dénommée « commune touristique » depuis [43].
Bréhal abrite la médiathèque Marcel-Launay.
La commune offre la possibilité de pratiquer de nombreux sports : badminton, handball, cyclisme, golf, football, randonnée, tennis de table, self défense, danse et tennis[45]. Ces sports sont regroupés en associations. En outre, les courses de chevaux sont organisées à l'hippodrome Gabriel-Lefrand.
La première église de Bréhal était de style roman et se nommait Sainte-Marie-de-Bréhal. La nef et le portail étaient du XIe siècle. En 1841, la jugeant trop petite, elle fut détruite et reconstruite (entre 1841 et 1876) et rénovée dans les années 1970[46]. Elle dépend de la paroisse Notre-Dame-de-l'Espérance du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[47]