Bréville-sur-Mer est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 771 habitants[Note 1].
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La référence à la mer a été ajoutée en 1957. Bréville-sur-Mer a reçu le label de « Village Patrimoine du Pays de la Baie ».
Mer de la Manche | Coudeville-sur-Mer | Coudeville-sur-Mer |
Mer de la Manche | ![]() |
Longueville |
Donville-les-Bains | Donville-les-Bains | Longueville |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve à 4 km[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[10] à 11,9 °C pour 1981-2010[11], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Bréville-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[13],[14],[15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Granville, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[16] et 25 791 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (23 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), zones urbanisées (12,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6 %), terres arables (4,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Brevilla en 1056[26],[27].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». L'explication du premier élément Bré- par le nom de personne francique Bero est difficilement compatible avec les diverses formes anciennes toutes du type Breville, où l'on ne conserve aucune trace d'une métathèse du [r]. C'est sans doute la raison pour laquelle François de Beaurepaire considère la nature de l'élément Bré- comme obscure[28], d'autant plus que Bero est à l'origine des différents Berville de Normandie et d'ailleurs. Quant à Bréville (Charente), il est authentifié Berovilla par une forme du XIIIe siècle. Un anthroponyme norrois comme Breiðr ou a fortiori Breði conviendrait davantage, surtout que l'on dispose d'une forme non datée du cartulaire de Hambie, Brehevilla qui irait dans ce sens.
Le hameau des Delles, situé sur la hauteur, au nord-est de l'église, tirerait son nom du norois deild qui signifie « pièce de terre distribuée » et que l'on retrouve dans les cinq langues scandinaves modernes cf. islandais, féroien deild « division » et deila « diviser ».
Le gentilé est Brévillais.
En 1022, Richard II de Normandie, duc de Normandie, octroya la baronnie de Saint-Pair à l'abbaye du Mont-Saint-Michel. La paroisse de Bréville faisait alors partie de cette vaste concession. On retrouve d'ailleurs, en 1154, le nom de Renaud de Bréville figurant sur la liste des vassaux devant rendre hommage à Robert de Thorigny, abbé du Mont-Saint-Michel.
En 1302, Guillaume de Bréville est en désaccord avec l'abbaye du Mont-Saint-Michel au sujet du droit de patronage (nomination du curé). Son descendant, Jehan de Bréville devient alors patronus ecclesiae de Brevilla avec ou sans le soutien de l'évêque de Coutances.
Puis, c'est la guerre de Cent Ans. Jehan de la Mare, en qualité de « seigneur temporel de Bréville », contresigne la copie de la concession sur le sable, la tangue et les marais côtiers aux habitants de Bréville et des paroisses voisines.
Au XVIe siècle, les de Bréville semblent disparaître et la seigneurie de Bréville passe entre les mains de Jean de Juvigny, seigneur de Saint-Nicolas-des-Bois (près de Brécey). Ses descendants en posséderont la sieurie pendant plus de 200 ans.
Au XVIIe siècle, Pierre de Juvigny outrepasse ses droits en décidant de s'approprier dix vergers de mielles et de marais. Mais de temps immémorial, les dunes, landes et marais de la baronnie de Saint-Pair appartiennent aux sieurs abbés du Mont-Saint-Michel. Qui plus est, en 1238, le frère Richard de l'Abbaye avait concédé le pâturage des marais aux riverains à perpétuité. Cette décision déclencha la colère des paysans brévillais amputés de leur droit de pâture pour leurs moutons et bestiaux. Fort heureusement, la justice du Roy, après un long procès, donna raison aux paysans.
En 1785, Jean-Julien Ganne, seigneur de Beaucoudray, achète la seigneurie de Bréville et son manoir qu'il revend aussitôt à Paul-Bernard de Mary de Longueville. En deux ans, les Brévillais connaîtront trois seigneurs successifs… pour bientôt n'en reconnaître aucun.
Tous ces seigneurs possédaient comme demeure le manoir de Bréville, situé à proximité du château du Vau Tertreux, sur les hauteurs de Bréville et dominant la mer.
Plus près de nous, Bréville fut, dans les années 1950, en bord de mer, champ de manœuvre pour les troupes cantonnées à la pointe du Roc de Granville, avec notamment son champ de tir utilisé par la troisième demi-brigade de chasseurs à pied, devenue 21e BCP (bataillon de chasseurs à pied) formant les jeunes chasseurs pour la guerre d'Algérie.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1791... | Julien Follain | Curé | |
..1794 | 1794.. | Gaud-François Lemarié de Prélambert | ||
1795 | 1798 | Fraçois Lacourt | ||
1798 | 1800 | Pierre Costard | ||
1800 | 1804 | Gaud-François Lemarié de Preylambert | ||
1804 | 1805 | Nicolas Saillard | ||
1805 | 1815 | Gaud-Gilles Hugon | ||
1816 | 1817 | Pierre Martin Louis Martin de Rainfray | ||
1817 | 1828 | Pierre Martin Louis Martin de Bouillon | ||
1828 | 1835 | Félix Marie Gaud Eudes de La Cocardière | ||
1835 | 1846 | Adrien Du Mesnil-Adelée[29] | ||
1847 | 1848 | Jacques F. Sauvage | ||
1848 | 1857 | Adrien-Gustave du Mesnil-Adelée | ||
1857 | 1884[30] | Émile-Jean Le Coupé[31] | ||
1884 | 1887 | Marie Louvet | ||
1888 | 1896 | Alphonse Lebrun | ||
1896 | 1904 | Georges Le Mare | Magistrat conseiller général de Gavray (1901-1904), député de 1894 à 1898 et de 1902 à 1904 | |
1904 | 1908 | Adolphe Lenoir | ||
1909 | 1932 | Albéric Lebrec | ||
1932 | 1935 | Marcel-Édouard Peyre | ||
1936 | 1944 | Emmanuel Levavasseur | ||
1945 | 1946 | Louis Coippel | ||
1946 | 1963 | Émile Richard | ||
1963 | 1969 | André Lecoq | ||
1969 | 1975 | Émilien Épain | ||
1975 | 1989 | Bernard Hérard | ||
1989 | 2001 | Claude Giacco | ||
mars 2001[32] | 2008 | Monique Regnault | SE | |
mars 2008[33] | avril 2017[34] | Rémy Levavasseur[35] | SE | Agriculteur en retraite |
juin 2017[36] | 2020 | Annick Andrieux | SE | |
2020 | sept. 2022[37] | Stanislas Martin | SE | Cadre dans l'agroalimentaire, retraité |
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jeau Pouëssel[38]René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0)/>. |
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].
En 2019, la commune comptait 771 habitants[Note 8], en diminution de 3,02 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
422 | 385 | 434 | 436 | 390 | 449 | 446 | 467 | 440 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
413 | 415 | 418 | 402 | 411 | 369 | 369 | 360 | 362 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
343 | 340 | 337 | 276 | 303 | 310 | 302 | 289 | 340 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
285 | 332 | 480 | 570 | 530 | 611 | 766 | 812 | 803 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
788 | 771 | - | - | - | - | - | - | - |
Bréville-sur-Mer est dénommée « commune touristique » depuis [43].
Au sein des dunes de Bréville se situe un champ de courses (six réunions par an) et un golf de réputation nationale. Dans les années 1950, les troupes en garnison au quartier du Roc, à Granville (21e bataillon de chasseurs à pied) s'entraînaient sur un champ de tir dans les dunes, dans le cadre de leur formation avant leur départ en Algérie.
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