Mory est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Cet article est une ébauche concernant une commune du Pas-de-Calais.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Pour les articles homonymes, voir Mory.
Mory | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Arras |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud-Artois |
Maire Mandat |
Sylvie Barbier 2020-2026 |
Code postal | 62159 |
Code commune | 62594 |
Démographie | |
Population municipale |
307 hab. (2019 ![]() |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 09′ 25″ nord, 2° 51′ 12″ est |
Altitude | Min. 87 m Max. 121 m |
Superficie | 7,39 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bapaume |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la communauté de communes du Sud-Artois qui regroupe 64 communes et compte 27 349 habitants en 2018.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :
Saint-Léger | Écoust-Saint-Mein | |
Ervillers | ![]() |
Vaulx-Vraucourt |
Béhagnies | Sapignies, Favreuil |
Beugnâtre |
La commune est située dans un vallon dépendant du bassin de la Sensée vers l'altitude moyenne de 100 mètres. Le sous-sol est formé par la craie blanche sénonienne recouverte de façon irrégulière par un manteau de limon. Un accident anticlinal se manifeste dans les couches crayeuses aux environs de Bapaume-Sapignies de façon que sur le territoire de Mory, ces couches sont inclinées vers le nord - nord-est.
L'hydrologie souterraine est réglée par l'allure des couches crayeuses et par l'orientation des petits vallons qui confluent vers Mory. C'est dire que les eaux souterraines tendent à se déplacer vers le nord - nord-est.
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[1]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[2].
Mory est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,3 %), zones urbanisées (4,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Première hypothèse : le mot celtique Mor signifie une position élevée. Ce village est d'une haute antiquité, comme tous ceux dont le nom atteste une origine celtique[10]. Deuxième hypothèse : Mory, peut provenir de mori, « petit marais ». Autre hypothèse : le nom du village proviendrait du nom d'une famille De Moiri qui était encore propriétaire des terres au XIIe siècle. Cette hypothèse parait être la solution la plus probable. Mory est le plus souvent une variante de Maury et peut représenter une aphérèse d'amory, variante d'amaury, Amalric, nom de personne d'origine germanique issu de amal (nom de rois Ostrogoths) et ric (puissant).[réf. nécessaire].
1156 : MOIRI
XIIe siècle : MOYRI
1232 : MOTI
1318 : MORY
1449 : MORRY
1640 : MOIRY
L'histoire de la commune de Mory peut être consultée dans le Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais paru en 1873, en cliquant sur le lien ci-après [11].
Il existait dans le village trois seigneuries :
En 1106 on y retrouve Stephanus De Mori. Le , Jacquemart De Mory vend un fief de deux razières de terre. Ide De Mory, héritière de cette famille, épousa Robert De Sains, seigneur De Longastre. Leur fille, aussi nommée Ide de Mory se maria avec Jean De Houchin, seigneur d'Annezin, panetier d'Antoine De Bourgogne, et porta la terre dans cette maison de Houchin, au XVe siècle, qui la conservera jusqu'à la Révolution. C'est ainsi que tous les Houchin portèrent, de père en fils, le titre de seigneur de Mory.
En 1557, la seigneurie était confisquée au sieur De Longastre. Il est fort probable qu'il devait exister une autre seigneurie appartenant à M. De Villers-Marquais. En 1757, la terre était revenue dans la famille des Houchin-Longastre[12].
En 1306, le chevalier Jacquemon De Mory possédait un sceau rond de vingt millimètres représentant un écu chargée de trois mollettes (inventaire des sceaux de l'Artois no 472 et 473).
![]() |
La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Mory était une paroisse située près d'un cours d'eau aujourd'hui asséché.
Au nord, un moulin à vent en bois aujourd'hui disparu était en activité à cette époque .
Au sud-est, Valedon était une ferme importante qui n'existe plus actuellement tout comme la chapelle de Jésus flagellé.
En 1789, il y avait 487 habitants et 106 feux.
Mory dépendait du bailliage de Bapaume et suivait la coutume d'Artois. L'église paroissiale faisait partie du diocèse d'Arras, du doyenné de Bapaume, du district de Bucquoy. Son vocable était dédié à saint Vaast. Le chapitre de Cambrai présentait à la cure et valait 1000 livres.
Le 15 nivôse de l'an VIII, l'église fut vendue nationalement à François-Joseph Carlier de Béthune pour 321 francs de l'époque et sera démolie. Le clocher fut préservé. Ce clocher auquel on lui donnait 200 pieds de hauteur passait pour être le plus élevé de toute la contrée.
Les personnes arrêtées durant cette période de tourmente sont : Bonnard, Demory Nicolas, Leroy, Levasseur, Peugnet, Vasseur et un autre Vasseur.
Les Prussiens sont entrés sur le territoire de Mory, pour la première fois, le , avec environ 300 hommes appartenant au 28e de ligne, ils étaient accompagnés de quelques hussards. Jusqu'au , les réquisitions furent journalières.
Au , l'Armée du Nord part de la région d'Arras pour se diriger sur Bapaume en quatre colonnes :
Ce jour-là, vers dix heures et demie, les chasseurs des deuxième et vingtième bataillons et les marins déployés en tirailleurs commencèrent le feu.
Partant d'Ervillers, et ne rencontrant pas d'opposition sur leur gauche, ils vinrent prendre position au-dessus de Mory, sur le territoire de Behagnies. Après avoir résisté à l'ennemi jusqu'à deux heures et demie, et voyant le vide se faire sensiblement dans leurs rangs, nos braves soldats durent se replier sur Mory, et, se battre à la baïonnette dans le village avec un courage digne d'admiration. Vers le soir, l'aile gauche, composée en grande partie des mobiles du Nord, vint à leurs secours ; ils reprirent alors leurs positions. C'est alors que le général Robin faillit se faire tuer à la tête de son état-major.
Après la bataille de Saint-Quentin, les Prussiens revinrent occuper Mory pendant cinq jours, du 22 au .
Après la bataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village de Mory et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'au début de 1917. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En mars 1917, les Allemands décident de se retirer sur la Ligne Hindenburg, ligne fortifiée située à seulement 7 km à l'est devant Quéant. Avant leur départ, le village est évacué de ses habitants et toutes les constructions (église, mairie, maisons) sont systhématiquement dynamitées, tous les arbres sont coupés, les puits pollués avec du fumier [13].
Les troupes britanniques prennent alors possessions des ruines du village en avril 1917. Les ruines de Mory repasseront aux mains des Allemands en mars 1918 lors de l'Offensive du Kaiser jusqu'au , date à laquelle le village sera définitivement repris par les troupes du Commonwealth après de violents combats, attestés par la présence de nombreux cimetières britanniques ou allemands dans le secteur.
Après l'armistice, les habitants reviennent peu à peu au village.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 le [14].
Alors commença une longue période de reconstruction des habitations, de l'église et de la mairie.
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.
La commune est membre de la communauté de communes du Sud-Artois.
La commune est rattachée au canton de Bapaume.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1965[15] | Achille Lenglet | |||
1965 | 1995 | Roland Neuvéglise[15] | Agriculteur | |
1995 | 2020 | Joël Vasseur | Réélu pour le mandat 2014-2020[16],[17],[18],[19] | |
3 juillet 2020 | En cours (au 30 mars 2022) |
Sylvie Barbier | Professeur, profession scientifique[20],[21] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2019, la commune comptait 307 habitants[Note 4], en diminution de 7,25 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
435 | 398 | 598 | 621 | 659 | 676 | 678 | 656 | 629 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
599 | 629 | 607 | 556 | 569 | 566 | 617 | 617 | 600 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
616 | 605 | 593 | 509 | 483 | 400 | 412 | 379 | 364 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
339 | 353 | 315 | 314 | 319 | 339 | 342 | 342 | 332 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
309 | 307 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,9 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 159 hommes pour 148 femmes, soit un taux de 51,79 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
8,2 | 75-89 ans | 8,9 |
13,2 | 60-74 ans | 13,6 |
19,4 | 45-59 ans | 22,2 |
21,8 | 30-44 ans | 19,4 |
16,2 | 15-29 ans | 20,7 |
21,0 | 0-14 ans | 15,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
Il contient 619 sépultures du Commonwealth de la Première Guerre mondiale, 101 sépultures sont inconnues. 515 sont britanniques, une est australienne, une est néozélandaise, une est SA (abréviation à définir). Le cimetière contient aussi 202 sépultures allemandes.
![]() |
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d'or à la fasce d'azur chargée de trois molettes d'argent. |
---|
Sur les autres projets Wikimedia :