Mortemart (Mòrta Mar en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine (jusqu'en 2015 dans le Limousin).
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Mortemart est située à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Limoges, dans les monts de Blond, premiers contreforts du Massif central à dépasser 400 mètres d'altitude, en venant de l'Atlantique.
Mortemart appartient à l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Mortemart est une des dix-huit communes qui composent la communauté de communes du Haut-Limousin: Bellac, Berneuil, Blanzac, Blond, Bussière-Boffy, Bussière-Poitevine, Cieux, Gajoubert, Mézières-sur-Issoire, Montrol-Senard, Mortemart, Nouic, Peyrat-de-Bellac, Saint-Barbant, Saint-Bonnet-de-Bellac, Saint-Junien-les-Combes, Saint-Martial-sur-Isop, Saint-Ouen-sur-Gartempe.
D'une superficie de 3,6 km2, la commune est la plus petite du département.
Dans la forêt de Brotonne (Seine-Maritime), il existe un rond de Mortemart par lequel passe la départementale 131.
De même, dans le Bois de Boulogne existe une butte Mortemart (il existe également dans le Bois de Vincennes une route et un rond-point de Mortemart - sans lien géographique avec les autres lieux).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 11,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,2 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Bussière Boffy», sur la commune de Val d'Issoire, mise en service en 1964[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4°C et la hauteur de précipitations de 985 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Limoges-Bellegarde», sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2°C pour la période 1971-2000[11] à 11,4°C pour 1981-2010[12], puis à 11,8°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Mortemart est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (48%), zones agricoles hétérogènes (36,8%), forêts (15,2%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Mortemart est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier: le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Risques naturels
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mortemart.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[22]. 35,2% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Mortemart est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[24].
Histoire
La seigneurie de Mortemart existe avant l’an mil et le village s’est développé autour de l’ancienne motte féodale puis du château de pierre construit en 995 par le seigneur de Mortemart, Abon Drut, château qu'il édifie après avoir défendu victorieusement la cité de Bellac, appartenant au comte de la Marche, contre Guillaume le Grand, comte de Poitiers, son suzerain.
Le château est détruit au XIVesiècle par les Anglais. Il est reconstruit sur un site différent, puis démantelé sur ordre de LouisXIII. Il est resté en ruine jusqu'au début du XXesiècle.
Le domaine des Mortemart passe par mariage dans la famille des Rochechouart en 1205. Quelques années plus tard, naît la maison de Mortemart qui donna de grands personnages à la France: Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, la marquise de Montespan (favorite de LouisXIV); Louis-Victor, général des galères du Roi Soleil et Marie-Clémentine dite Manuela, sculpteur féministe.
En 1330, le cardinal Pierre Gauvain, natif du village, change totalement le visage de Mortemart. Il fonde trois monastères: les Augustins, les Carmes et les Chartreux (disparu au siècle suivant), un hôtel-Dieu et un collège. De nos jours, les religieux sont partis mais les bâtiments ont survécu, ainsi que les maisons anciennes qui font le charme de ce village.
Le château en ruine a été racheté par un représentant de la famille des ducs de Mortemart à la fin du XIXesiècle et entièrement restauré —avec douves— au XXesiècle. Elle est classée monument culturel français depuis 1985.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2019, la commune comptait 119 habitants[Note 8], en augmentation de 4,39% par rapport à 2013 (Haute-Vienne: −0,93%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
308
208
298
266
273
295
336
317
287
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
296
267
279
305
321
291
300
291
279
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
301
313
261
273
275
247
214
213
217
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2015
201
200
161
152
126
125
131
116
114
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
119
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
La halle en bois, sur la place du village.Couvent des Carmes.Couvent des Augustins.
Le château des Ducs (XVesiècle)[30]: ce petit corps de logis présentant deux tours rondes fut construit par les seigneurs de Mortemart qui n'étaient pas encore ducs. L'élévation à ce titre ne se fit que sous LouisXIV, soit deux siècles après la construction du château.
L'église des Augustins (XIIIesiècle)[31]: aujourd'hui église paroissiale, elle est d'une grande austérité. Elle renferme de splendides stalles du XVesiècle de style flamboyant; le chœur est décoré d'un magnifique retable baroque.
La chartreuse de Mortemart, fondée en 1335 par Pierre Gauvain, dit le cardinal de Mortemart, du fait de son lieu de naissance, est accompagnée de la fondation conjointe d’un couvent d’augustins, chargés d'élever douze enfants; d’un autre de carmes appelés à diriger un hôpital et d’une collégiale de douze chapelains, probablement restée à l'état de projet; devant assurer tous ensemble la Laus perennis (Louange éternelle)[32].
Le couvent des Augustins (XVIIIesiècle)[33]: véritable petit château, ce bâtiment monastique était le lieu de résidence des derniers chanoines de la commune, il fut construit sur les plans de l'architecte Joseph Brousseau. C'est aujourd'hui une propriété privée.
Le couvent des Carmes (XVIIesiècle)[34]: faisant face à l'église des Augustins, il est d'une grande sobriété mais conserve de nombreux éléments intéressants comme son portail classique et son escalier.
La halle: située au centre de la place royale, elle est entièrement en bois.
Les maisons des notables: maison du Sénéchal, maison de Verdilhac, maison de l'Échauguette, maison du chevalier de Béon.
L'église des Augustins
Mortemart Ancienne chapelle des Augustins et son clocher penché
Retable (XVIIesiècle) de l'église des Augustins.
Stalles de l'église des Augustins.
Stalles de bois sculpté du XVesiècle de la chapelle des Augustins.
Intérieur de l'église.
Personnalités liées à la commune
René Rougerie, éditeur de poésie.
Maison de Rochechouart de Mortemart.
Cardinal Pierre Gauvain, né à Mortemart, évêque de Viviers (Ardèche), puis d'Auxerre, mort le (un vendredi saint) inhumé dans l'église du Moustiers, à Mortemart.
Histoire de Mortemart par Lorgue, 1893, Société historique et archéologique du Limousin.
Une partie du tournage du téléfilm 1905, diffusé en 2005 et 2009 sur France 2, a été réalisée à Mortemart.
Un téléfilm a récemment été tourné à Mortemart, en , avec Philippe Chevalier.
Pour approfondir
Bibliographie
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Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Charles-Laurent Salch - Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France - p.818 - Éditions Publitotal - Strasbourg - 1979
Claude Andrault-Schmitt - Limousin gothique - p.280-286 - Picard Editeur - Paris - 1997 - (ISBN2-7084-0530-6).
Anonyme, Maisons de l'Ordre des Chartreux: Vues et notices, t.4, Parminster, Sussex, Chartreuse de Saint-Hugues, , 308-309p. (lire en ligne), p.181-183.
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