Montmirail[1] est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est, à l'intersection de 3 départements : la Marne, l'Aisne et la Seine-et-Marne.
Pour les articles homonymes, voir Montmirail.
Montmirail | |
![]() Vue sur Montmirail, depuis La Dorgeaterie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | CC de la Brie Champenoise (siège) |
Maire Mandat |
Étienne Dhuicq 2020-2026 |
Code postal | 51210 |
Code commune | 51380 |
Démographie | |
Gentilé | Montmiraillais |
Population municipale |
3 571 hab. (2019 ![]() |
Densité | 73 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 13″ nord, 3° 32′ 13″ est |
Altitude | Min. 112 m Max. 224 m |
Superficie | 48,82 km2 |
Unité urbaine | Montmirail (ville isolée) |
Aire d'attraction | Montmirail (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sézanne-Brie et Champagne |
Législatives | 5e circonscription de la Marne |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.montmirail.fr/ |
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Ses habitants sont appelés les Montmiraillais.
Montmirail fait partie géologiquement de la Brie champenoise, moins fertile que la Brie française, mais qui comprend pourtant de bonnes terres à blé. Étant donné son altitude et sa situation sur un éperon, son climat est plutôt rude. La ville domine la vallée du Petit Morin, creusée dans les sables. On y trouve, dans une « sablière » étudiée autrefois par Georges Cuvier, et un peu partout dans les alluvions, de grands coquillages qui ne se rencontrent que dans les mers chaudes, ainsi que des fossiles d'animaux disparus.
La ville est considérée comme la capitale de la Brie champenoise. Elle est située à l'extrémité ouest du département de la Marne à proximité du département de l'Aisne et du département de Seine-et-Marne.
Les grandes villes les plus proches sont :
Dhuys-et-Morin-en-Brie (Cne deléguée de Fontenelle-en-Brie) |
Dhuys-et-Morin-en-Brie (Cne deléguée d'Artonges) |
Corrobert, Janvilliers |
Dhuys-et-Morin-en-Brie (Cne deléguée de Marchais-en-Brie) |
![]() |
Vauchamps |
Mécringes | Le Gault-Soigny, Bergères-sous-Montmirail |
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Castellum quod dicitur Mons Mirellus (1125), Mons Mirabilis (1131), Montmirail (1147), Mons Miralli (1148), Mons Mirail (1154-1159), Montmiralt (1169), Monmiral (1182), Montmiral (1190), Monmirail (1222), Montmirel (1261), Mommiral (1278), Montmirail-en-Brie (1391), Mommirail-en-Brie (1419), Montmiraille (1622), Mon-Mirelle (1778), Montmirail-Marne (1859)[2].
D'autre part, le roi change « le nom de la dite terre de Montmirel en celuy de Louvois la Ville » en 1716, mais les lettres patentes données à cet effet ne semblent pas avoir été exécutées[2].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Mont- au sens de « colline, élévation de terrain, hauteur », appellatif toponymique issu du gallo-roman MONTE (du latin montem, accusatif de mons). Le second élément -mirail représente l'ancien français mirail « miroir » → « point de vue, poste d'observation » cf. Montregard[3]. Il s'agit d'un dérivé de mire, suivi du suffixe à valeur superlative -ail (cf. vitrail, etc.).
Remarque : les formes anciennes du type Mons Mirabilis sont des latinisations fantaisistes de clercs médiévaux. L'adjectif mīrābilis signifie en latin « admirable, merveilleux », d'où « miraculeux, lieu des miracles » et dont le substantif en latin populaire, *mirabĭlia, (altération du latin classique mīrābĭlia) a donné merveille par évolution phonétique régulière et pas autre chose.
La terre de Montmirail, en Brie champenoise, eut pour premier seigneur connu Dalmace de Tresmes, Condé, La Ferté et Montmirail vers 1060, d'où une longue lignée illustrée notamment par le bienheureux Jean de Montmirel, connétable de France, et par les Coucy à partir du mariage d'Enguerrand III avec Marie, la fille dudit bienheureux Jean et l'héritière de Montmirail et des autres fiefs de la famille (il était venu s'ajouter Oisy, Crèvecœur, La Ferté-Ancoul, la châtellenie de Cambrai...). La suzeraineté, elle, passa de la Maison de Champagne à la Maison de France (les rois Capétiens) en 1284 lors du mariage de Jeanne de Champagne avec Philippe le Bel. Montmirail relevait de la seigneurie comtale de Château-Thierry (l'Omois), rattachée à la Brie, et ses seigneurs particuliers sont indiqués à l'article Montmirail.
Montmirail fut une étape de la fuite de la famille royale dans la nuit du 20 au , alors qu'elle fuyait le Paris révolutionnaire ; les voitures royales s’arrêtèrent à Montmirail avec trois heures de retard sur l’horaire prévu, ce qui permettra de les intercepter plus tard à Varennes-en Argonne, une fois le roi reconnu par le maître de poste Drouet.
En 1814 eut lieu la bataille de Montmirail, gagnée durant la campagne de France par Napoléon Bonaparte.
Par arrêté du , Montmirail absorbe les communes de Courbetaux et de l'Échelle, puis, par arrêté préfectoral du , celles de Maclaunay.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1802 | 1812 | Étienne Charpentier | ||
1813 | 1815 | Ambroise de la Rochefoucauld Doudeauville |
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1815 | 1830 | Rémy-Joseph Mondet | ||
1830 | 1840 | Benjamin Bailly | Conseiller d'arrondissement[4] | |
1840 | 1844 | Louis Jean-Baptiste Lecomte | ||
1844 | 1848 | Jean-Baptiste Pillet | ||
1848 | 1868 | Étienne Marchand | ||
1868 | 1884 | M. Marie Remy Petit | ||
1884 | 1893 | Charles Huet | ||
1893 | 1900 | Albert Labbé | ||
1909 | 1912 | Eugène Tétard-Beau | ||
1912 | 1919 | Jules Emile Dervin | ||
1919 | 1929 | Lucien Mathieu | ||
1929 | 1944 | Jean de La Rochefoucauld | Conseiller général de Montmirail (1937 → 1940) | |
1944 | 1947 | Gaston Beaudoin | ||
1947 | 1959 | Robert Mathieu | ||
1959 | 1963 | Jean de La Rochefoucauld | ||
1963 | 1992 | Philippe Amelin | UDR puis RPR | Conseiller général de Montmirail (1964 → 1992) |
1992 | 2001 | Gérard Adam | ||
2001 | 2014 | Bernard Doucet[5] | UMP | Chef d'entreprise Conseiller général de Montmirail (1992 → 2015) Président de la CC de la Brie Champenoise (1997 → 2014) |
2014[6] | En cours (au 2 juillet 2014) |
Etienne Dhuicq | LR | Agriculteur propriétaire-exploitant Président de la CC de la Brie Champenoise (2014 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[7] |
Montmirail est jumelée avec :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].
En 2019, la commune comptait 3 571 habitants[Note 1], en diminution de 3,25 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 751 | 2 102 | 2 151 | 2 278 | 2 343 | 2 347 | 2 545 | 2 775 | 2 552 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 600 | 2 508 | 2 522 | 2 289 | 2 351 | 2 349 | 2 377 | 2 373 | 2 402 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 313 | 2 335 | 2 400 | 2 264 | 2 366 | 2 312 | 2 244 | 2 240 | 2 187 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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2 306 | 2 996 | 3 423 | 3 696 | 3 812 | 3 783 | 3 742 | 3 805 | 3 778 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 640 | 3 571 | - | - | - | - | - | - | - |
Le Centre Hospitalier Rémy-Petit-Lemercier a été reconstruit en 2009 et accueille 250 personnes avec un service d'hospitalisation de 40 lits, un É.H.P.A.D[12] de 180 lits dont 28 lits en accueil des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer et un S.S.I.A.D. de 30 places.
L'ancien couvent de Montmirail avait également le statut d'EHPAD[13] avant d'être transféré sur le site de l'hôpital en 2017.
La ville était depuis le XIIIe siècle un lieu de draperie avec moulin à fouler et ateliers de tissage, en 1684 leur présence est toujours attesté. Certaines parcelles agricoles de la commune pourraient prochainement entrer dans la zone de production des vins de Champagne.
L'usine Doucet de L'Échelle-le-Franc, (du même nom que le maire Bernard Doucet) employait de nombreuses personnes des alentours, mais est aujourd'hui fermée. Reconvertie en espace d'entreprises dénommé « Espace Doucet », elle regroupe :
On compte plusieurs entreprises dans le hameau de Mondant, notamment dans le secteur des travaux agricoles ou du terrassement, ainsi qu'une zone industrielle relativement importante qui draine une activité importante et rayonne sur les communes alentour. La société Axon cable qui emploie environ 650 habitants locaux, est dirigée par Joseph Puzo[14], propriétaire du château de Montmirail.
Montmirail est ville fleurie, ayant obtenu trois fleurs au Concours des villes et villages fleuris de France[16].
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : fascé de vair et de gueules |
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