Montillot est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Montillot | |
![]() Église Saint-Laurent. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Avallon |
Intercommunalité | Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan |
Maire Mandat |
Catherine Prévost-Chedhomme 2020-2026 |
Code postal | 89660 |
Code commune | 89266 |
Démographie | |
Population municipale |
262 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 31′ 10″ nord, 3° 43′ 14″ est |
Altitude | Min. 132 m Max. 319 m |
Superficie | 22,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Avallon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Joux-la-Ville |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.montillot.fr |
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La commune est contigüe au parc naturel régional du Morvan.
Montillot est un village du sud du département de l'Yonne, à 39 km au SSE de sa préfecture Auxerre, et à 15 km à l'ouest d'Avallon, chef-lieu de l'arrondissement et ville la plus proche.
Il se trouve sur la ligne droite reliant Auxerre à Vézelay, à 6 km de ce dernier, chef-lieu du canton et site touristique bien connu[1].
La commune est contigüe au parc naturel régional du Morvan, qui commence au sud-est sur les communes de Vézelay et d'Asquins[2].
Le territoire de la commune couvre 2 245 ha, avec un peu plus de 8 km sur sa plus grande longueur - du sud-ouest au nord-est -; sa population était en 2016 de 276 habitants, répartis entre le bourg et les hameaux.
Montillot se trouve à peu près au centre de la partie des « plateaux de Basse-Bourgogne » située entre les vallées de l'Yonne et de son affluent, la Cure[3]. En leurs points les plus proches, les altitudes de ces cours d'eau sont de 138 m pour la Cure au Gué-Pavé, et de 135 m pour l'Yonne près de Châtel-Censoir, alors que le village est à 227 m[2]. Les routes principales rejoignant Montillot depuis les vallées proches (départementale D 21) montent donc d'une centaine de mètres, ce qui peut justifier le toponyme (« petit mont » ?).
Les couches géologiques affleurantes, - ou « roches mères » - de la commune, datent de la deuxième période de l'ère secondaire, le Jurassique moyen et supérieur[3].
Les points les plus hauts (environ 300 mètres) se trouvent aux sommets de deux collines boisées toutes proches du village. Le sommet du bois des Perruches est constitué de calcaire cristallin du « Callovien moyen ». Celui du « Crot Blanc » date du « Jurassique supérieur - étage oxfordien » et se rattache donc au récif corallien fossilisé, - constitué il y a 150 millions d'années, dans une zone chaude et peu profonde de la mer qui recouvrait alors tout le Bassin parisien actuel - dont l'avant s'étend, 9 km au nord, de Mailly-le-Château à Arcy-sur-Cure, et dont on repère l'arrière près de Châtel-Censoir[3].
La « plaine de la Chally » et « la Canne », pratiquement horizontales - entre les cotes 210 et 220 mètres -, résulteraient d'apports détritiques et alluvionnaires de l'ère tertiaire (Miocène-Pliocène)[3].
Montillot n'a pas de source sur son plateau : les eaux de pluie s'infiltrent dans les fissures des couches calcaires et ne réapparaissent que dans les vallées, à l'Est dans le hameau du Vaudonjon près de la Cure, à l'Ouest à l'étang de Marot qui alimente le « ru de Brosses »[2],[3].
La commune inclut quatre hameaux principaux : Tameron (au nord), Vaudonjon-le-Haut et Vaudonjon-le-Bas (à l’est), les Hérodats (en partie sur Blannay à l'est) et la Charbonnière (au sud-est, près de la D123)[4],[5]. Quelques maisons isolées se trouvent aussi sur la commune : la Bertellerie (au sud-est, accessible par route par la commue de Vézelay), le Bois de la Baudeleine (à 1 600 m à l'ouest de la Charbonnière), Marot et son étang (à 1 600 m au nord-ouest de la Charbonnière), la Côte (à 900 m au sud de Montillot, club hippique), la Métairie (jouxtant Vaudonjon-le-Haut au nord), la moitié du hameau du Gué Pavé (à l’E-S-Est, partagé avec Asquins)[2].
Noter que la « nécropole de Vaudonjon » se trouve à proximité au sud de Vaudonjon-le-Bas, au lieu-dit les Cercueils (voir l'article « Asquins », section « Sites antiques »). Elle a été nommée ainsi parce qu'au moment de sa découverte Vaudonjon faisait partie d'Asquins.
![]() |
Bois-d'Arcy, Arcy-sur-Cure | Blannay | ![]() | |
Brosses | N | Givry | ||
O Montillot E | ||||
S | ||||
Asnières-sous-Bois | Vézelay | Asquins |
Montillot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65 %), terres arables (22,9 %), prairies (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), zones urbanisées (1,2 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Montirueth (1169, bulle du pape Alexandre III le : « …ecclesiam de Montirueth », qui peut avoir subi une erreur de copiste et pourrait être « Montirucht », du vieux français « rucht » qui désignait une carrière de pierre)[13], Monteluot (1532, chap. de Châtel-Censoir) ; Monteliot (1708, projet d'une dîme royale par Vauban) ; Montheliot (1712, registre de l'état-civil)[14].
Un site de villa couvre 150 × 90 m au lieu-dit les Rouèches. Bâti en ligne le long de la rivière, le quartier résidentiel s'ouvre sur la cour des communs bordée de constructions délimitant des pièces au plan allongé et partitionné. Ce site est occupé depuis la fin de la Tène jusqu'à l’antiquité tardive[15].
Depuis les débuts du village, agriculture et élevage constituent les ressources de base de ses familles. Les terres cultivables se trouvent au nord, au nord-est et à l'est du village. Jusqu'au milieu du XXe siècle, la « plaine de la Chally » et « la Canne », découpées en petites parcelles de quelques ares, convenaient parfaitement à la polyculture : blé, avoine, orge, seigle, betteraves, fourrage - trèfle, luzerne, sainfoin et graminées diverses -, vignes, arbres fruitiers, fraisiers, framboisiers[3]...
La pierre de Montillot (carrière du Crot-Blanc ?) sert à la construction de la basilique de Vézelay[13].
La « chapelle du Vaudonjon » est construite vers 1770[16]. Vendue en 1799 à Denis Colas, elle passe à sa fille aînée Michelle qui épouse Jean-Baptiste Tissier. La chapelle reste dans la famille jusqu'en 1963 quand Mme Veuve Lucien Tissier la vend en juin à Jean Baptiste Launay[17].
Jean-Anne-Georges de Lenferna de la Resle (1771-1831) épouse Françoise Mulot de Villenaut à Montillot en 1805, et est maire de Montillot de 1816 à 1819[5],[18].
Son frère Joseph Guillaume Prosper de Lenferna de la Mothe part comme officier à l’Ile Maurice et s’y établit.
Son fils Pierre-Joseph–Alexandre (1806-1897) est aussi maire de Montillot en 1852 et de 1860 à 1870.
La fille de Pierre Joseph Alexandre, Marthe Alexandrine Françoise Henriette de Lenferna de Montillot (1842-1930) épouse Charles Heulard de Montigny. Elle vent le château de Montillot après l'avoir habité. Elle est décédée à Auxerre et inhumée au cimetière de Montillot avec son mari.
Une fille de Joseph Guillaume Prosper, Françoise Marie Caroline Lenferna de la Resle (1824-1900), est née à l’Île Maurice et devient « Mère Marie-Augustine » ou « La Petite Sœur de l’Océan Indien », consacrant sa vie aux œuvres de charité en Afrique, Europe et Amérique du Sud ; elle fonde la Congrégation des Sœurs de Notre Dame du Bon et Perpétuel Secours. Une procédure de béatification est en cours depuis 1928[18],[19].
Vaudonjon (jusque là sur Asquins) et les Hérodats rejoignent Montillot le lorsque la commune est créée (création des communes de la Révolution)[20] ou, pour Vaudonjon, par pétition en [4].
Des remembrements successifs dans le cadre de programmes européens introduisent les monocultures sur de grandes surfaces et amènent une forte réduction du nombre d'exploitations agricoles.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1816 | 1819 | Jean-Anne-Georges de Lenferna de la Resle[18] | ||
1852 | 1852 | Pierre-Joseph–Alexandre de Lenferna de la Resle[18] | ||
1860 | 1870 | Pierre-Joseph–Alexandre de Lenferna de la Resle[18] | ||
1989 | mars 2001 | Charles Guttin | ||
mars 2001 | mars 2008 | Michel Giraux | ||
mars 2008 | 2014 | Sabine Beauvie[21] | ||
2014 | En cours | Pierre Diaz |
Montillot est doté d'une école maternelle[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2019, la commune comptait 262 habitants[Note 3], en diminution de 6,09 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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649 | 729 | 822 | 888 | 940 | 958 | 940 | 981 | 959 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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904 | 911 | 885 | 850 | 839 | 777 | 718 | 691 | 638 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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602 | 555 | 535 | 459 | 444 | 396 | 336 | 330 | 329 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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326 | 310 | 269 | 250 | 261 | 278 | 275 | 280 | 280 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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279 | 262 | - | - | - | - | - | - | - |