Montbel (Montbèl en occitan languedocien) est une commune française, située dans l'est du département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays d'Olmes, haut lieu de la tragédie cathare alliant des paysages d'une extrême diversité.
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Montbel | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Pamiers |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Mirepoix |
Maire Mandat |
Pierre Terpant 2020-2026 |
Code postal | 09600 |
Code commune | 09200 |
Démographie | |
Gentilé | Montbélois |
Population municipale |
99 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 58′ 37″ nord, 1° 58′ 39″ est |
Altitude | Min. 345 m Max. 587 m |
Superficie | 17,36 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Mirepoix |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Hers-Vif et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montbel est une commune rurale qui compte 99 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 394 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Montbélois ou Montbéloises.
La commune de Montbel se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 30 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 34 km de Pamiers[2], sous-préfecture, et à 15 km de Mirepoix[3], bureau centralisateur du canton de Mirepoix dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lavelanet[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Chalabre (2,6 km), Sainte-Colombe-sur-l'Hers (2,8 km), Sonnac-sur-l'Hers (3,4 km), Rivel (4,0 km), Montjardin (4,2 km), Le Peyrat (5,1 km), Camon (5,1 km), Villefort (5,2 km).
Sur le plan historique et culturel, Montbel fait partie du pays d'Olmes, haut lieu de la tragédie cathare alliant des paysages d'une extrême diversité[5].
Montbel est limitrophe de huit autres communes dont quatre dans le département de l'Aude.
Belloc | Camon | Sonnac-sur-l'Hers (Aude) |
Léran | ![]() |
Chalabre (Aude) |
Le Peyrat | Sainte-Colombe-sur-l'Hers (Aude) |
Rivel (Aude) |
Commune du piémont pyrénéen située au bord du barrage-réservoir de Montbel. C'est une commune limitrophe avec le département de l'Aude dans le Pays des Pyrénées cathares.
La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1076 - Lavelanet » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[7],[8] et sa notice associée[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 17,36 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 17,59 km2[8]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 242 mètres. L'altitude du territoire varie entre 345 m et 587 m[13].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par l'Hers-Vif, le ruisseau de Rieutort, le ruisseau de Trière et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 17 km de longueur totale[15],[16].
L'Hers-Vif, d'une longueur totale de 134,9 km, prend sa source dans la commune de Prades et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Cintegabelle, après avoir traversé 41 communes[17].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[19]. À l'est du département, l’influence méditerranéenne accentue les contrastes saisonniers, le climat y est plus sec[20].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[18].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[22] complétée par des études régionales[23],[24] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alaigne », sur la commune d'Alaigne, mise en service en 1971[25] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[26],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 669,5 mm pour la période 1981-2010[27]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 40 km[28], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[29], à 14,1 °C pour 1981-2010[30], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[31].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »[33], d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[34].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 7] sont recensées sur la commune[35] : le « cours de l'Hers » (891 ha), couvrant 41 communes dont 32 dans l'Ariège, 7 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[36], et le « lac de Montbel et partie orientale du bas pays d'Olmes » (7 200 ha), couvrant 38 communes dont 30 dans l'Ariège et 8 dans l'Aude[37] et deux ZNIEFF de type 2[Note 8],[35] :
Montbel est une commune rurale[Note 9],[40]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[41]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (44,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (43,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,2 %), eaux continentales[Note 10] (25,7 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), prairies (5,6 %), terres arables (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[42].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 78, alors qu'il était de 71 en 2013 et de 60 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 73,8 % étaient des résidences principales, 19,4 % des résidences secondaires et 6,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 83,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 5 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montbel en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (19,4 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 61,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (57,9 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Montbel[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
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Résidences principales (en %) | 73,8 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 19,4 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,8 | 9,7 | 8,2 |
Ancienne gare de Rivel - Montbel sur la ligne de Moulin-Neuf à Lavelanet.
Le territoire de la commune de Montbel est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[43],[44].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[45].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Montbel[46]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[47].
Sur le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages. Sur son territoire est en effet implanté le barrage de Montbel, faisant l'objet d'un PPI[48].
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Blason | D'argent à une croix latine haussée et alésée de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La commune de Montbel est membre de la communauté de communes du Pays de Mirepoix[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Mirepoix. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[49].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Pamiers, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Mirepoix pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[50].
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de onze[51],[52].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1878 | 1879 | Adrien Charles Guy Marie de Lévis Mirepoix[53] |
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mars 2001 | En cours | Pierre Terpant | LR | Agriculteur retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[55].
En 2019, la commune comptait 99 habitants[Note 11], en diminution de 16,1 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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333 | 287 | 394 | 382 | 360 | 390 | 380 | 353 | 367 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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358 | 317 | 326 | 313 | 288 | 300 | 280 | 272 | 248 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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243 | 234 | 205 | 174 | 181 | 161 | 159 | 129 | 157 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
105 | 113 | 115 | 110 | 109 | 123 | 103 | 101 | 112 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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120 | 99 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[58] | 1975[58] | 1982[58] | 1990[58] | 1999[58] | 2006[59] | 2009[60] | 2013[61] |
Rang de la commune dans le département | 213 | 276 | 206 | 195 | 185 | 221 | 212 | 212 |
Nombre de communes du département | 340 | 328 | 330 | 332 | 332 | 332 | 332 | 332 |
Montbel fait partie de l'académie de Toulouse.
Chasse, pétanque, randonnée pédestre
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 10] | 14,3 % | 11,8 % | 14 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 60 personnes, parmi lesquelles on compte 75,4 % d'actifs (61,4 % ayant un emploi et 14 % de chômeurs) et 24,6 % d'inactifs[Note 12],[I 10]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 13]. Elle compte 34 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 31 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 42, soit un indicateur de concentration d'emploi de 80,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,2 %[I 14].
Sur ces 42 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 19 travaillent dans la commune, soit 45 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 70 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,5 % les transports en commun, 7,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 20 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
14 établissements[Note 13] sont implantés à Montbel au [I 17]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,7 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 14 entreprises implantées à Montbel), contre 27,5 % au niveau départemental[I 18].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 13 | 11 | 7 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 351 | 417 | 351 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Coteaux de l'Ariège »[62]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et le polyélevage[63]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 15] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 351 ha[63].
Viticulture : Le-pays-cathare (IGP).
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