Montauban-de-Picardie est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Montauban (homonymie).
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Somme et le domaine militaire.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade «Bon début» quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune. Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Montauban-de-Picardie est un village rural picard situé à dix kilomètres à l'est d'Albert, à 38 km au sud-ouest de Cambrai et à 32 km au sud d'Arras.
Géographie physique
Panorama du village posé sur la plaine picarde d'où émerge la blancheur du clocher..
Nature du sol et du sous-sol
Le sous-sol de la commune est aux deux-tiers argileux et pour un tiers calcéréo-siliceux[1]. Le sol est composé du limon des plateaux.
Relief, paysage, végétation
Le relief du territoire communal est celui d'un plateau. Le terrain est légèrement accidenté au nord où on trouve quelques vallons secs[1].
Hydrographie
Il n'y a pas de cours d'eau qui traverse la commune. La nappe phréatique se situait à la fin du XIXesiècle à 80 mètres environ au-dessous du sol[1].
Climat
Le climat est tempéré océanique avec des vents d'ouest de nord-ouest et de sud surtout.
Géographie humaine
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune offre un habitat groupé. Il n'y a pas de hameau ni d'écart.
Transports et communication
La commune est traversée par la RD 20, une route départementale secondaire qui relie Albert à Combles. Elle est aisément accessible par les ex-routes nationales RN 29 (actuelle RD 929) et RN 338 (actuelle RD 938).
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no39 (Albert - Péronne) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[2].
Montauban-de-Picardie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Méaulte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (91,9%), forêts (4,8%), zones urbanisées (3,3%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de Montauban est attesté sous la forme Montauban dès 1186[10], puis latinisée Mons Albanis au XIIIesiècle, qui signifierait «le mont d'Aubin»[1], Albert Dauzat y voit plutôt un transfert du nom de Montauban, peut-être sous l'influence des chansons de geste[11], en effet, aucun argument phonétique ne justifie le passage de -in à -an, finale non usuelle dans le nord de la France. La forme Mons Albanis du XIIIesiècle est une latinisation fantaisiste, comme souvent en toponymie.
La commune, instituée par la Révolution française sous le nom de Montauban, prend en 1937 celui de Montauban-de-Picardie[12].
Histoire
Moyen Âge
Au Moyen Âge, le village de Montauban était situé plus au sud et avait pour nom Vadencourt. On en trouvait des vestiges jusqu'en 1914, au lieu-dit le Buisson Saint-Gilles. Ce village fut détruit pendant la guerre de Cent Ans.
On ne trouve pas trace de l'existence de Montauban avant le XIVesiècle[1].
Époque contemporaine
Un moulin à vent, détruit pendant la Première Guerre mondiale, était réputé dater de 1691[13].
Première Guerre mondiale
La commune a été le théâtre de très durs combats au cours de la Première Guerre mondiale, pendant la bataille de la Somme.
Le , le 69eRI s'était emparé, à 10 heures, dans un élan superbe, de Montauban mais, trop avancé par rapport aux autres unités françaises engagées dans le secteur, il dut faire face, le 28, à une violente contre-attaque allemande qui l'obligea à abandonner le village pour reporter son front devant Carnoy, un peu plus au sud[14].
Montauban-de-Picardie et Mametz sont les deux seuls villages libérés par les Britanniques au soir du , premier jour de la Bataille de la Somme[15] par les bataillons de Liverpool et de Manchester, avec la 30edivision britannique. Cette terrible journée a fait 60 000 victimes chez les Britanniques dont 20 000 morts[16].
Articles détaillés: Bataille de la Somme, Bataille d'Albert (1916), Bataille de la crête de Bazentin et Bataille du bois Delville.
Il est considéré comme détruit à la fin de la guerre[17],[18],[19],[20] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [21].
La reconstruction du village commence en 1924, grâce aux aides et notamment de la ville de Maidstone en Angleterre pour le château d’eau, la mairie, l’école mixte, le logement de l’instituteur et l'église[22].
Articles détaillés: Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
Les combats au bois des trones dessinés par Muirhead Bone.
Photo aérienne d'un bombardement au gaz par les Britanniques, en
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Combles[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription territoriale administrative a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Albert
Articles détaillés: Liste des cantons de la Somme, Conseil départemental de la Somme et Liste des conseillers départementaux de la Somme.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme.
Articles détaillés: Liste des circonscriptions législatives de la Somme et Liste des députés de la Somme.
Intercommunalité
La commune est membre de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, qui est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créée fin 2001.
Professeur de lettres classiques au collège Curie à Albert
Distinctions et labels
Classement au concours des villes et villages fleuris: En 2011, le village a obtenu sa première fleur et, en 2013, sa deuxième fleur[22]; son classement est renouvelé en 2015[27].
Démographie
Le monument aux morts.
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2019, la commune comptait 214 habitants[Note 3], en diminution de 12,3% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
670
607
678
676
717
765
719
725
765
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
758
751
674
630
634
632
536
512
511
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
515
486
456
130
200
226
234
229
226
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
224
215
183
176
186
197
212
214
236
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
214
214
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Gilles, reconstruite dans l'entre-deux-guerres. Elle comprend cinq vitraux, des peintures monumentales et la mosaïque de l'autel conçues par Gérard Ansart et réalisées par l'atelier Darquet en 1931-1933[31]
Cimetières militaires:
Bernafay Wood british Cemetery: ce cimetière contient 945 tombes (814 Britanniques, 124 Australiens, 2 Néo-Zélandais, 4 Sud-Africains et 1 Indien). Il a été édifiée en , au moment où un poste de secours (Dressing Station) avait été installé à proximité, et après l'Armistice, il a accueilli d'autres tombes venues des champs de bataille[32].
Quarry Cemetery, situé au nord du village, cette nécropole contient 756 sépultures (672 Britanniques, 25 Australiens, 38 Néo-Zélandais, 5 Sud-Africains et 16 Allemands)[33].
Articles détaillés: Commonwealth War Graves, Commonwealth War Graves Commission et Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme.
Monument aux morts, statue du sculpteur Auguste Carvin, inauguré .
Croix à la mémoire du capitaine Henri Thiérion de Monclin et des soldats tombés avec lui le (route de Mametz). Il s'est fait tuer, avec la moitié de sa compagnie, pour protéger le repli d'un bataillon voisin.[14].
Carte spéciale des régions dévastées: 12 SE, Amiens [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Notice géographique et historique sur la commune de Montauban, rédigée par Alfred Payen, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN2-85023-076-6), p.472a.
«Gilbert Froment, le maire de Montauban-de-Picardie, s’est éteint», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Cet homme, engagé dans la vie municipale depuis 1965, a été, durant six ans, conseiller municipal, avant de devenir adjoint de 1971 à 1977 puis premier magistrat».
E. B., «Bruno Benzi est le nouveau maire de Montauban-de-Picardie», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Bruno Benzi, 56 ans, responsable d’atelier chez ACHP (Atelier de construction hydraulique de Picardie) à Albert et élu au conseil depuis vingt-sept ans, était le seul prétendant au poste de premier magistrat. Il a été élu à l’unanimité».
«Le maire de Montauban-de-Picardie ne sera pas candidat aux Municipales», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
«La commune de Montauban-de-Picardie a un nouveau maire, Annabel Paruch», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Jean-Charles Cappronnier, Frédéric Fournis, Alexandra Gérard et Pascale Touzet, «L’art sacré entre les deux guerres: aspects de la Première Reconstruction en Picardie», In Situ [En ligne], no12 «Le patrimoine religieux des XIXeetXXesiècles - 2epartie», (DOIhttps://doi.org/10.4000/insitu.6151, lire en ligne, consulté le ).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии