Montanel est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 338 habitants[Note 1](les Montanellais), devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saint-James.
Cet article est une ébauche concernant une ancienne commune de France et la Normandie.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment?) selon les recommandations du projet des communes de France.
Située en Basse-Normandie et limitrophe de la Bretagne, la commune est aux confins de l'Avranchin, du Coglais et du pays de Dol. Son bourg est à 7,5 km au nord-est d'Antrain, à 9,5 km à l'ouest de Saint-James, à 10 km au sud-est de Pontorson et à 13 km au nord de Saint-Brice-en-Coglès[1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes capella Osmundi Asnel en 1094 et en 1134, Osmundi Aselli en 1160, Montasnel en 1398[4].
Montanel tire son nom de son emplacement sur une pente qui va s'élevant du Pont Chennevel jusqu'au Mée en passant par la chénotière[5].
Le toponyme Montanel semble être issu d'un personnage attesté au XIesiècle, Osmont Asnel.
La disparition du s au XIIesiècle, d'où Omont Anel, a pu favoriser la transformation en Au mont Anel, puis Mont Anel[6].
Histoire
Le drame de 1943
Le dimanche , un StirlingI R9349 WP-'U' de la RAF revenant d'une opération sur Saint-Nazaire[7], touché à 21h37 au-dessus de Rennes[8] par la défense antiaérienne allemande, s'est écrasé à Montanel, à la Réboudinière, chez M.Jean-Marie Martin et son épouse; selon des sources britanniques, peu fiables, dans un champ du Clos sous Bois, situé à Carnet, à un kilomètre de Saint-James; une autre source, française, mentionne le champ de M.Louis Bossard, décédé à Sacey[9]. Des sept occupants, deux sergents britanniques de la RAF, J. McGhie et K H. Jackson ont réussi à sauter en parachute sur une zone où ils croyaient pouvoir être secourus par la Résistance locale[10]. Remis par des habitants aux gendarmes, ils sont livrés aux autorités allemandes qui les font prisonniers[11]. Leurs cinq compagnons, quatre Anglais et un Néo-Zélandais, n'ont pas survécu[12]. Le commandant allemand Arthur von Pasquali Farawall, chef du district (Kreiskommandant) d'Avranches, a donné l'ordre de leur rendre les honneurs militaires et de les faire enterrer au cimetière d'Avranches, le où leurs tombes ont été fleuries, malgré l'interdiction, pendant toute l'Occupation[13].
Stirling: le premier bombardier quadrimoteur de la RAF, entré en service en , affecté à partir de 1942 aux bombardements de nuit.
Errol Martyn[14] fournit les renseignements suivants sur ces aviateurs: Robert George Frederick Byant, sergent, matricule 1334545, navigateur-bombardier; Leonard Joseph Humphrey, vingt-six ans, sergent, matricule 1395877, mitrailleur, fils de Joseph Victor et d'Emily Humphrey, époux de Joan Dora Humphrey, habitant Erith dans le Kent; Edward (alias Teddy) Lear, vingt-deux ans, officier navigateur, matricule 126018, fils de Thomas et Beatrice Lear, époux de Lillian Margaret Lear, habitant Stockwell à Londres; Ronald Vivian Steven Rooke, vingt-deux ans, sergent, matricule 1376950, opérateur-radio/mitrailleur, fils de Claude Stephen et Grace Lillian Rooke, habitant Hammersmith à Londres; Vernon Enright Spain, vingt-neuf ans, officier pilote, matricule 413499, fils de William Henry et de Margaret Mary Spain, époux d'Olga M.-C. Spain, habitant Dunedin, Otago, Nouvelle-Zélande.
Les aviateurs appartenaient au 90eEscadron du 3eGroupe de bombardiers de la RAF[15]; le Néo-Zélandais venait de la Royal New Zealand Air Force.
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[16].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 338habitants, en diminution de −11,29% par rapport à 2014 (Manche: 0,44%, France hors Mayotte: 2,49%).
Montanel a compté jusqu'à 1 162 habitants en 1831.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
721
825
942
974
1 162
1 076
1 112
1 125
1 102
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 120
1 111
1 033
1 053
1 003
905
870
838
809
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
832
811
809
689
686
707
685
652
627
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2008
2013
2018
638
553
511
461
443
367
367
380
338
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
338
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Activité et manifestations
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Économie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Culture locale et patrimoine
L'église Notre-Dame.
Lieux et monuments
Église Notre-Dame du XIXesiècle, de style néo-roman.
Château de la Touche-Villeberge et sa chapelle (XVIe, XVIIe – XIXesiècle).
Manoir de la Pigacière (XVIe – XVIIesiècle).
Moulin de la Roche Garret sur le Tronçon.
Bois de Blanche Lande.
Site de la forteresse de Montaigu, à l'orée de la forêt de Blanchelande. Vestiges d'une motte féodale fossoyée. Le château est détruit en 1361 par les mercenaires d'Édouard III d'Angleterre[21].
Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t.2, Avranches, Tostain, (lire en ligne), p.563-568.
Pierre Brault, Montanel, commune rurale de l'Avranchin, édition l'amitié par le livre, 1977.
Eddy Florentin, Quand les Alliés bombardaient la France (1940-1945), éd. Perrin, 1997.
Michel Coupard, Jacques Lecoq, Fabienne Richard, La Manche, lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale, Passé simple, 2005. Les trois auteurs sont des journalistes locaux.
Air Historical Branch, London.
Errol Martyn, auteur néozélandais de For Your Tomorrow; A record of New Zealanders who have died while serving with the RNZAF and Allied Air Services since 1915.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1668, (ISBN2600028846).
Pierre Brault - 1977 - Montanel: géographie, histoire, institutions, vie religieuse et langage, vie économique et sociale - Page 77.
René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN2-95480-455-4 (édité erroné), BNF36174448), p.179.
Destination incontestable. L’appareil participait au raid aérien de cette nuit-là sur Saint-Nazaire. On connaît parfaitement les forces engagées lors du bombardement du au : 152 Lancaster, 119 Wellington, 100 Halifax, 62 Stirling, 4 Mosquito. Les Allemands ont abattu deux Lancaster (Lancaster III ED 467 EA-E Sqd 49, Lancaster IR 5913 OL-G Sqd 83), deux Wellington (Wellington III BK 343 ZL-V Sqd 427, Wellington III X 3653 ZL-T Sqd 427) et ce Stirling I R 9349 WP-U Sqd 90.
Il avait décollé à 18h7 de l'aérodrome de Ridgewell(en), dans l'Essex. Cependant, il nous est impossible de savoir s'il s'agit de l'heure anglaise ou de l'heure allemande, ou «heure de Berlin» (temps universel + 2 heures) décrété dès .
Ces sites sont circonscrits dans un périmètre très restreint. Or, l'appareil a fini par exploser en vol. Les Allemands ont recueilli les débris trouvés çà et là, et non la carcasse entière. Cependant, une commission d'enquête diligentée par le gouvernement britannique, en -, est persuadée que l'un des quatre moteurs jamais retrouvé est encore enfoui à Montanel. Un citoyen anglais, M.Cyndyland, habitant la commune depuis treize ans a confirmé ce fait. C'est sur les indications de cet ancien militaire qu'une délégation officielle diligentée par la RAF du Kent a orienté ses recherches.
En l'état actuel, nous savons peu de choses de la résistance dans le secteur, sinon que deux membres de Saint-James ont été arrêtés par les Allemands en : les deux frères de Roquefeuil, François et Arnaud, du château de Boucéel, propriété actuelle de Régis, fils de François. Le chef d'inculpation est assez évocateur: attitude anti-allemande, évasion de futurs STO et membres d'un réseau. Le convoi qui les emmenait en déportation a été intercepté à Péronne, en Picardie, par l'armée américaine qui les a libérés. À Montanel, certains habitants évoquent Alexandre Lanssoneur et les deux frères Pierre et Laurent Barat, le premier tué lors du bombardement d', le second disparu sans laisser d'adresse à la Libération
Ils seront décorés de la medal of Honour et promus Warrant Officers
Il convient d'ajouter une huitième victime, «collatérale» dirait-on aujourd'hui. L'appareil en flammes attira un grand nombre de villageois. Les gendarmes de Saint-James et le commandement allemand contrôlèrent les identités. Malheureusement, M.Dekansky, propriétaire d'une cidrerie-distillerie à Antrain, fut facilement repéré par ses papiers et son étoile jaune. Déporté à Auschwitz, il revint en 1945 et se retira sur la commune d'Antrain. Cependant, un des deux seuls témoins survivants, M.Jean-Marie Boyaux, alors ouvrier agricole à La Réboudinière, n'ajoute pas foi à la totalité de ces événements.
Une photo de propagande a circulé dans la presse locale pour monter l'événement en épingle. Cependant, il faut se garder de toute conclusion hâtive sur l'esprit «chevaleresque» de von Pasquali. D'après les témoignages de M.Boyaux, déjà nommé, et Alexandre Le Hérissé, âgé de huit ans au moment des faits, tous deux présents sur le terrain en 1943, le même von Pasquali se serait acharné à coups de bottes sur les dépouilles des aviateurs abattus…
Martyn Errol, auteur néozélandais de For Your Tomorrow; A Record of New Zealanders Who Have Died While Serving With the RNZAF and Allied Air Services Since 1915.
René Gautier et al. (préf.Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche: Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits & Introuvables», , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.404.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии