Monségur (Montsegur en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
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Située en Guyenne au sud-est du département de la Gironde, Monségur est établie sur une hauteur dominant la vallée du Dropt, un affluent de la Garonne. La commune inclut également trois hameaux: la Contente, Sarot et Montignac.
Le bourg, implanté au croisement des routes départementales 16 et 668 (l'ancienne route nationale 668), se trouve, en distances orthodromiques, à 11 kilomètres au nord-est de La Réole et à 18 kilomètres au nord-nord-ouest de Marmande.
La commune est également desservie par les routes départementales 234 et 668E1.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 12,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 7,8 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Duras», sur la commune de Duras, mise en service en 1962[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4°C et la hauteur de précipitations de 803,8 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, dans le département de la Dordogne, mise en service en 1988 et à 39 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[12], à 13,1°C pour 1981-2010[13], puis à 13,3°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Monségur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (37,1%), zones agricoles hétérogènes (37,1%), cultures permanentes (9,6%), zones urbanisées (9,4%), prairies (3,7%), forêts (3%)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Monségur est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Dropt. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1999, 2009 et 2018[23],[21].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Monségur.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 755 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 755 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100%, à comparer aux 84% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
Toponymie
Le nom de Monségur / Montsegur en gascon, est composé des deux mots gasconsmont et ségur[26]. Le premier, mont, a perdu son «t» final en français car il ne se prononce pas en gascon; le deuxième, ségur, signifie «sûr». Rien d'étonnant à cela quand on sait que la bastide anglaise est construite sur une colline surplombant la vallée du Dropt, offrant ainsi aux habitants une protection naturelle face à l’envahisseur.
Histoire
Monségur est une bastide fondée en 1265 par la reine d'Angleterre, Éléonore de Provence[27].
Aire linguistique du saintongeais: Monségur se situe dans la petite Gavacherie, enclave de langue d'oïl en terre gasconne.
La tradition locale veut que Monségur et ses environs ont été repeuplés en partie, après la grande peste survenue au cours de la Guerre de Cent Ans, par un transfert massif de colons venus de la Saintonge, de l'Angoumois, du Poitou, de l'Aunis. Les documents assez nombreux à partir du XVesiècle indiquent plutôt une immigration progressive et continue[28]. Cela a entraîné la constitution d'une enclave de langue d'oïl en terre gasconne, où on parle le saintongeais[29]. Cette zone est appelée la Petite Gavacherie ou Gavacherie de Monségur, et sa langue est appelée par les gascons le gavai[ga.baj] ou gavach[ga.baʃ]; les habitants eux-mêmes appellent leur langue le marot, et considèrent le terme gavache comme une insulte[30]. Le parler qui se développe dans ce territoire est d'origine saintongeaise, mais adopte de nombreux mots gascons; aujourd'hui, il n'est pratiquement plus parlé.
Le 31 juillet et le , lors des guerres de religion, la ville est assiégée et prise par Blaise de Montluc, à la tête de l’armée royale et des catholiques; tous les défenseurs protestants sont massacrés[31].
À la Révolution, la paroisse Notre-Dame de Monségur et son annexe, Notre-Dame de Montignac, forment la commune de Monségur[32].
Le , la communauté de communes du Monségurais ayant été supprimée, la commune de Monségur s'est retrouvée intégrée à la communauté de communes du Réolais en Sud Gironde siégeant à La Réole.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2019, la commune comptait 1 604 habitants[Note 8], en augmentation de 9,19% par rapport à 2013 (Gironde: +7,85%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 571
1 440
1 469
1 328
1 344
1 486
1 523
1 592
1 639
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 732
1 689
1 704
1 679
1 709
1 649
1 567
1 497
1 511
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 522
1 510
1 404
1 267
1 307
1 260
1 251
1 396
1 443
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
1 598
1 630
1 618
1 612
1 537
1 429
1 510
1 522
1 478
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 584
1 604
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église Notre-Dame, gothique a été érigée à la fin du XIIIesiècle, en même temps que la bastide. Elle a été rénovée au XIXesiècle en néogothique. Le portail ouest, le clocher et la voûte datent de cette époque[38]. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1925[39].
La croix de la Passion date de 1808. Elle est inscrite au titre des monuments historiques en 2011[40].
L'église Notre-Dame
La rosace du portail ouest et le clocher néogothiques
La croix de la Passion
Patrimoine civil ou militaire
La halle du XIXesiècle, très bel exemple d'harmonisation entre la fonte et le verre, a été construite en deux temps: d'abord les galeries extérieures en 1866 avec un square en leur centre, puis à la place de ce dernier une halle couverte en 1897 pour abriter la totalité des marchands forains[41]. Elle est inscrite au titre des monuments historiques en 2011[42].
La place de la halle et ses galeries à arcades.
La Tour du Gouverneur de style gothique flamboyant.
Les maisons à pans de bois.
Les ruets (ruelles parallèles aux voies principales) et leurs maisons et granges anciennes.
Maison, 24 rue Porte-de-La-Réole
Le chemin de ronde et les remparts. Le chemin de ronde fait le tour de la bastide sur 1 800 mètres.
La halle
Couleurs d'automne, place de la Halle
L'intérieur de la halle
Galerie à arcades, place de la Halle
La tour du Gouverneur
Des maisons à colombages
Le ruet du Soleil
Le chemin de ronde et les remparts
L'esplanade et le monument aux morts
Personnalités liées à la commune
Éléonore de Provence (1223 - 1291), une princesse de Provence et reine d'Angleterre
Gabriel de Guilleragues (1628-1685), ambassadeur de Louis XIV à Constantinople.
Mgr Louis Faurie (1824-1871), vicaire apostolique du Kouy-tcheou et missionnaire français né à Monségur.
Marcel Issartier (1888-1914), fondateur de l'aéroport de Bordeaux - Mérignac.
Philippe Constantin (1944-1996), un des pionniers du rock en France. Le Prix Constantin a été nommé en son honneur.
Georges Rouhet (1854-1944), médecin et vétérinaire du canton de Monségur, «créateur de la méthode naturelle de culture physique»[Note 9] dont le buste, œuvre de Joseph Rivière, a été érigé à Monségur, à l'angle de la route des Lavoirs (RD 668) et de l'avenue Porte-des-Tours[43].
Évènements
«Les 24 heures du swing», début juillet chaque année depuis 1990[44].
Marché nocturne tous les mercredis de mi-juin à mi-septembre depuis 2007.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes de la Gironde.
Blason
Parti, au 1er de gueules à un arbre d'abondance d'argent de six branches, 3 et 3, ployées et fruitées chacune d'une pièce d'or, posé sur un mont isolé du même; au 2e d'azur à une porte fortifiée de deux tours d'argent, ouverte du champ, surmontée de la lettre L d'or, accompagné en chef de trois fleurs de lis mal ordonnées du même et en pointe d'un croissant d'argent[45].
Différences entre dessin et blasonnement: Les six branches sont dites 3 et 3, mais sont dessinées 2, 2 et 2.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
Marie-Claude Jean, La vie en 1900 dans la vallée du Drot photographiée par Joseph Bugeau, GAHMS Les Éditions de l'Entre-deux-Mers, novembre 2020 (ISBN978-2-37157-043-6) (très nombreuses photographies en noir et blanc sur Monségur)
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Né le 7 août 1921 à Pessac; décédé accidentellement en fonctions le 12 septembre 1978; conseiller municipal en 1965.
Devenu député en novembre 2018, Pascal Lavergne quitte ses fonctions de maire mais reste conseiller municipal.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Sous son buste est gravé «Docteur G. Rouhet créateur de la méthode naturelle de culture physique».
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 26 mars 2013.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Raymond Doussinet, Le Parler savoureux de Saintonge, Éditions Rupella, La Rochelle, 1958
Le saintongeais est souvent regroupé dans l'ensemble poitevin-saintongeais. Le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France indique depuis 2010 dans sa liste des langues de France: «poitevin-saintongeais [dans ses deux variétés: poitevin et saintongeais]». DGLF - Ministère de la Culture
Freddy Bossy, Pour une approche linguistique des gavacheries, 1978: «À noter que les locuteurs se désignent eux-mêmes sous le terme "marot", "gavache" étant senti comme l’injure occitane atteignant une ethnie d’oïl.»
Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596p. (ISBN978-2-21300-826-4, OCLC299354152, présentation en ligne)., p 234
Historique des communes, p. 35, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 8 avril 2013.
Panneau d'information (à l'initiative du Service départemental d'architecture des Bâtiments de France) à l'extérieur de l'église, côté portail ouest
«L'église de Monségur», notice noPA00083637, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 12 août 2012.
«Croix de la Passion», notice noPA33000138, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 12 août 2012.
Panneau d'information (à l'initiative du Service départemental d'architecture des Bâtiments de France) à l'extérieur de la halle
«Halle», notice noPA33000139, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 12 août 2012.
Marie-Claude Jean, La vie en 1900 dans la vallée du Drot photographiée par Joseph Bugeau, GAHMS Les Éditions de l'Entre-deux-Mers, novembre 2020 (ISBN978-2-37157-043-6), p.82-83.
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