Monistrol-d'Allier est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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La commune de Monistrol-d'Allier se trouve en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1], dans la partie sud du département de la Haute-Loire, sur le cours de la rivière Allier, à moins de 10 km à vol d'oiseau de la Lozère au sud, 22 km du Cantal à l'ouest et 30 km de l'Ardèche au sud-est[1].
Par la route[Note 1], sa préfecture le Puy-en-Velay est à 27 km au nord-est[2],[3], sa sous-préfecture Brioude à 59 km nord-nord-ouest[2],[4] et, à 30 km au nord-ouest, son chef-lieu de canton Langeac[2],[5] bureau centralisateur du canton de Gorges de l'Allier-Gévaudan dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].
La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
Les communes les plus proches[Note 2] sont[1],[6] : Saint-Privat-d'Allier (3,7 km), Saint-Didier-d'Allier (3,8 km), Saint-Jean-Lachalm (6,0 km), Saint-Préjet-d'Allier (6,1 km), Cubelles (6,6 km), Saint-Bérain (7,2 km), Alleyras (7,5 km), Saugues (7,6 km).
Cubelles | Prades | Saint-Bérain |
Saugues | Saint-Privat-d'Allier | |
Saint-Préjet-d'Allier | Alleyras | Saint-Jean-Lachalm |
Monistrol-d'Allier se situe à 610 m d'altitude. La plus haute altitude est 1 075 m à l'ouest, sur la pente est de la Garde (sommet sur Saugues à 1 077 m) : la plus basse altitude est à environ 572 m, das le nord, au point où l'Allier sort du territoire de la commune[1].
Deux gorges aux roches basaltiques convergent vers le site encaissé de Monistrol-d'Allier[1].
Monistrol-d'Allier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[7],[I 2],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65 %), prairies (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), zones urbanisées (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 258, alors qu'il était de 260 en 2013 et de 277 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 41,7 % étaient des résidences principales, 43,4 % des résidences secondaires et 14,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 90,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7,9 % des appartements[I 6].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Monistrol-d'Allier en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (43,4 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,8 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 7].
Typologie | Monistrol-d'Allier[I 5] | Haute-Loire[I 8] | France entière[I 9] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 41,7 | 71,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 43,4 | 16,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 14,9 | 12,4 | 8,2 |
La voie Bolène, reliant Feurs (et Lyon au-delà) à Rodez (et au-delà Toulouse et Bordeaux), traversait le département de l'Allier entre le Chapeauroux et Monistrol-d'Allier[10].
Les inventaires des biens de l'Église, réalisés à la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État du , suscitent des résistances dans certaines régions traditionalistes et catholiques, notamment une partie du Massif central. Des manifestations s'y opposent, tandis qu'une circulaire du ministère des Finances du stipule que « les agents chargés de l’inventaire demanderont l'ouverture des tabernacles », suscitant l'émotion des catholiques.
Le dans le village de Champels, a lieu l'inventaire de la chapelle Notre-Dame-d'Estours[11]. Quelque cent-cinquante manifestants, armés de bâtons, de fourches, et pour certains de barres de fer, se ruent sur le receveur de l'enregistrement qui est accompagné de trois gendarmes ; le receveur de l'enregistrement est molesté, les gendarmes ripostent, la « fusillade » fait quatre blessés légers chez les manifestants[12].
Blason | D'azur à un monastère de quatre arches perroné de deux degrés, sommé à dextre d'un clocher et à senestre d'une croix latine, le tout d'argent maçonné de sable et ouvert de gueules, soutenu d'un cygne nageant sur une rivière mouvant de la pointe, le tout d'argent. |
|
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La commune de Monistrol-d'Allier est membre de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay[I 10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Le Puy-en-Velay. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Brioude, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 10].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Gorges de l'Allier-Gévaudan pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 10], et de la deuxième circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2002 | mars 2014 | Raymond Ravat | dvd | |
mars 2014 | En cours (au 27 août 2014) |
Pierre Coupelon[15] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2019, la commune comptait 211 habitants[Note 5], en augmentation de 2,43 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
800 | 800 | 833 | 919 | 908 | 882 | 968 | 1 060 | 1 060 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 056 | 1 022 | 1 441 | 1 218 | 1 173 | 1 129 | 1 126 | 1 082 | 1 048 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 017 | 1 077 | 974 | 1 211 | 1 088 | 901 | 884 | 726 | 631 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
557 | 490 | 395 | 340 | 312 | 256 | 222 | 219 | 219 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
199 | 211 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 44,1 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 108 hommes pour 98 femmes, soit un taux de 52,43 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
2,7 | 90 ou + | 1,0 |
9,9 | 75-89 ans | 13,0 |
36,0 | 60-74 ans | 25,0 |
23,4 | 45-59 ans | 20,0 |
9,9 | 30-44 ans | 17,0 |
10,8 | 15-29 ans | 6,0 |
7,2 | 0-14 ans | 18,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2,4 |
8 | 75-89 ans | 11,6 |
19,7 | 60-74 ans | 19,6 |
21,6 | 45-59 ans | 20,5 |
17,2 | 30-44 ans | 16,4 |
15,3 | 15-29 ans | 13,4 |
17,4 | 0-14 ans | 16,1 |
En 2018, la commune compte 104 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 202 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 320 €[I 13] (20 800 € dans le département[I 14]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 15] | 6,4 % | 7,6 % | 7,9 % |
Département[I 16] | 6,3 % | 7,7 % | 7,7 % |
France entière[I 17] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 111 personnes, parmi lesquelles on compte 73,7 % d'actifs (65,8 % ayant un emploi et 7,9 % de chômeurs) et 26,3 % d'inactifs[Note 7],[I 15]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 18]. Elle compte 46 emplois en 2018, contre 52 en 2013 et 54 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 73, soit un indicateur de concentration d'emploi de 63,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46 %[I 19].
Sur ces 73 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 23 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 20]. Pour se rendre au travail, 76 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 12 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 21].
Lieux-dits : Champels, Chazaloux, Douchanez, Escluzels, Freycenet, Fontannes, La Borie, La Croix Blanche, La Croze, La Valette, La Vialle d'Estours, La Molle, Le Huitième, Les Chastres, Les Hers, Montaure, Pissis, Ramenac.
Chapelle Notre-Dame-d'Estours.
La commune est idéalement placée pour figurer Condate inscrit sur la Table de Peutinger entre Ruessio (Saint-Paulien) et Anderitum (Javols). Monistrol-d'Allier est sur le tracé en ligne droite entre ces deux anciennes capitales. Condate indique une confluence. Ce qui est le cas entre les deux rivières l'Allier et l'Ance du Sud[20].
Sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
On vient de Saint-Privat-d'Allier, la prochaine commune est Saugues avec la collégiale Saint-Médard et l'ancien hôpital Saint-Jacques.
Monistrol a pour église, et pour presbytère, un ancien prieuré roman qui dépendait de l'abbaye de la Chaise-Dieu.
Derrière le chevet, une croix gothique, des XVe ou XVIe siècle, porte, sur son fût un bourdon.
Les personnages latéraux semblent représenter saint Jacques lui-même ou l’un de ces humbles en marche vers Compostelle.
C’est une ancienne place forte à la frontière du Velay et du Gévaudan. Tour à tour possédée par les plus puissantes familles des environs : Mercœur, Montlaur, Rochebaron.
La chapelle est dédiée à saint Jacques, et les pèlerins ne manquaient pas d'y accomplir leurs dévotions.
La chapelle de la Madeleine.
Un texte de 1312 évoque un oratoire de la région de Monistrol, dédié à sainte Madeleine. Est-ce la grotte actuelle qui, selon certains, aurait servi d'habitation celtique, et serait la réplique de celle de la Sainte-Baume ?
Au XVIIe siècle, une façade de pierre surmontée d'un fronton vint la clore et la transformer en chapelle ; elle connut, à la fin de ce siècle, une grande célébrité.
Dans les tombeaux taillés dans le roc, à droite et à gauche de la chapelle, on a trouvé des ossements de femme et d'enfant, ainsi que des pièces de monnaie du début du XVIIe siècle. Ces sarcophages datent-ils de cette période ou furent-ils réemployés ?
Placée sur le chemin de pèlerinage, elle était une halte tout indiquée au cours d'une rude escalade.
La ligne des Cévennes.
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