Mesplède est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Mesplède (homonymie).
Mesplède | |
![]() La mairie de Mesplède. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Pau |
Intercommunalité | CC de Lacq-Orthez |
Maire Mandat |
Régis Cassaroumé 2020-2026 |
Code postal | 64370 |
Code commune | 64382 |
Démographie | |
Population municipale |
344 hab. (2019 ![]() |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 29′ 41″ nord, 0° 39′ 30″ ouest |
Altitude | Min. 100 m Max. 210 m |
Superficie | 11,47 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Artix et Pays de Soubestre |
Législatives | 3e circonscription des Pyrénées-Atlantiques |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mesplede64.fr |
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Le gentilé est Mesplédois[1].
La commune de Mesplède se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 45 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, et à 18 km d'Artix[4], bureau centralisateur du canton d'Artix et Pays de Soubestre dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Orthez[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Balansun (3,2 km), Hagetaubin (4,0 km), Argagnon (4,6 km), Arthez-de-Béarn (4,8 km), Lacadée (4,9 km), Castétis (5,2 km), Sallespisse (5,4 km), Sarpourenx (5,9 km).
Sur le plan historique et culturel, Mesplède fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
Sault-de-Navailles | Lacadée | Hagetaubin |
Balansun | ![]() |
|
Argagnon (par un quadripoint) |
Arthez-de-Béarn |
Mesplède est une commune appartenant à l'ancienne province française du Béarn. Elle est située en pays de Soubestre.
Elle se trouve sur une ligne de coteaux située au nord du Béarn et au sud de la Chalosse, orientée du sud-est au nord-ouest : de Beyrie-en-Béarn (près de Lescar et de l'aéroport de Pau-Pyrénées) jusqu'à Orist au bord de l'Adour et Saint-Pandelon au sud de Dax. Avant Saint-Girons-en-Béarn cette ligne conforme le Soubestre, passé St-Girons son extrémité constitue le "Pays d'Orthe".
Le gave de Pau longe ces coteaux par le sud et le Luy de Béarn par le nord, ce dernier les séparant de la ligne de coteaux voisine s'étendant de Serres-Morlaàs au nord de Pau jusqu'à Montfort-en-Chalosse.
La commune est desservie par la route départementale D946 qui prend localement le nom de "Route d'Arthez-de-Béarn".
Mesplède est traversée[8] par un affluent du gave de Pau, le ruisseau de Clamondé[Note 3].
Le ruisseau de Mousquès prend sa source au nord du bourg, par deux branches de part et d'autre de la route de Condou. Il coule vers le nord jusqu'à sa confluence avec les ruisseaux de las Grabas et de Hourquet sur la commune de Sault-de-Navailles où leurs cours réunis forment alors le ruisseau de Lesclauze, affluent du Luy de Béarn.
Deux tributaires de l'Aubin, le ruisseau de Chaurou (ou d'Aulet ou de Bachot) et le Louru (en gascon lo ru, c'est-à-dire : le ruisselet), arrosent eux aussi Mesplède.
Les archives du Conseil général des Ponts et Chaussées conservent la trace d'une demande de création de moulin sur le ruisseau d'Aulet[9]. Le cadastre napoléonien de la commune, daté de 1816, fait effectivement état de deux moulins sur le ruisseau passant à environ 300 m à l'Est du lieu-dit "Aulet", mais donne à ce cours d'eau le nom de "R. de Bachot"[10].
Selon la classification de Köppen-Geiger, le climat de Mesplède (tout comme celui de la majeure partie de la France) est de type tempéré océanique sans saison sèche, à été tempéré (code Cfb).
Plus précisément il s'agit d'un climat océanique altéré, dont la description est la suivante : « La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8/an) et chauds soutenu (entre 15 et 23/an). L’amplitude thermique annuelle (juillet-janvier) est proche du minimum et la variabilité interannuelle moyenne. Les précipitations, moyennes en cumul annuel (800-900 mm) tombent surtout l’hiver, l’été étant assez sec. »[11]
À noter qu'à Mesplède la température moyenne annuelle est de 14 °C et la pluviométrie annuelle d'environ 1 200 mm.
Selon les données météorologiques de Pau, entre 1991 et 2021 il n'y a pas de gel à partir du 22 avril et jusqu'au 16 octobre[12].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,9 | 3,2 | 5,4 | 7,5 | 11,2 | 14,4 | 15,6 | 15,7 | 12,8 | 10,1 | 5,6 | 3,2 | 9 |
Température moyenne (°C) | 7,2 | 8 | 10,8 | 12,7 | 16,4 | 19,7 | 21 | 21,3 | 18,6 | 15,4 | 9,9 | 7,3 | 14 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,6 | 12,7 | 16,2 | 18 | 21,6 | 25 | 26,4 | 26,9 | 24,3 | 20,7 | 14,2 | 11,4 | 19,1 |
Précipitations (mm) | 112,4 | 99 | 93,8 | 104,4 | 104,4 | 65,8 | 66 | 70,5 | 103,6 | 109,6 | 156,7 | 114,9 | 1 201,1 |
Deux sites du réseau Natura 2000 ont une partie de leur périmètre sur la commune au titre de la « directive Habitats »[14],[Carte 1] :
Mesplède est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,2 %), zones agricoles hétérogènes (24 %), prairies (13 %), forêts (10,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Mesplède est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[25]. 73,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 3]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992 et 2009[23].
La commune tire son nom du mot béarnais « mesplèda »[27] : lieu planté de néfliers[28] (« mesplièr » en béarnais, la nèfle se disant : « mespla »). En 2020 le site internet de la commune indique que « mesplède » était le nom d'une fête célébrée autrefois à l'occasion de la récolte des nèfles[29].
Cantégrit, en béarnais « canta grith » littéralement « chante grillon », désigne un lieu aride.
Monguillou, en béarnais « Monguilho », était un surnom de personne : maître Pierre de Perer, à qui était affermée la dîme de l'évêque de Lescar pour la paroisse d'Arance (267 écus) en 1578[30].
Yé et Yertou sont des toponymes faisant référence au mot béarnais « gèrm, gèrt ou hèrm » : terres de landes non cultivées ni habitées[31].
La bataille de Mesplède (août 1442), ferait l'objet d'un article[32] publié par Louis Batcave dans la Revue historique et archéologique du Béarn et du Pays Basque en date du 16 février 1901, mais ce numéro de la revue n'est pas disponible en ligne sur le site de Gallica[33]. Cette bataille est brièvement mentionnée par Arnaud Esquerrier et Miégeville dans leur « Chronique romane des comtes de Foix »[34] :
« [p. 69]
L’an mil quatre cens quaranta [en fait 1442], le rey de Fransa passec en Guyanna per conquestar Tartas, anec mettre lo seti à Sant Sever, oun Mosseignor lo comte [Gaston IV de Foix-Béarn] era ab sa poissansa, et conquestec Sant Sever. Lo rey anec mettre lo seti à Dax en Gascogna, et, aquy, Mosseignor lo comte foc feit cavalher per la ma del rey en l’assaut del baloard. Quand Dax se rendec, Blanquafort [capitaine des troupes royales] et sas gens entren en Bearn ; los Bearnes
[p.70]
se leven contra lor et à Mespleda foc la batalha oun los Bearnes morin, Mosseignor lo comte estan al seti de Dax et sens son conged ; don Mosseignor lo comte ne cuidec aver danger. Aquy se complic la professia de la gran batalha, que se devia fer en Gascogna. D’aquy en fora, lo rey s’en tornec en Fransa et commandec lo loc de Sant Sever à Mosseignor de Foix (…). »[35]
En 1620 l'église Saint-Germain est restituée aux catholiques[36] à la suite de l'édit « de mainlevée » de Louis XIII de septembre 1617[37]. À cette époque, Mesplède appartient à « Claude de Montmorency, comtesse de Gramont, femme d'Antoine II souverain de Bidache et de Guiche, comte puis duc de Gramont »[36].
La paroisse de Mesplède dépend en 1776 de la seigneurie d'Arthez, elle-même possédée par le duc de Gramont[38].
Le 14 mai 1789, la communauté d'Arthez nomme le sieur D'Eslous, bourgeois de Mesplède, pour être son délégué à l'assemblée du parsan de Pau afin de présenter ses griefs aux États généraux[38].
En 1792, la paroisse de « Mespleide » est réunie à celle d'« Aget-Aubin »[39].
En 1877 la presse régionale vantait les mérites agricoles de Mesplède en signalant la progression de l'équipement des agriculteurs de la commune en charrues (au nombre de 67 pour 533 habitants)[40].
Le cimetière de la commune a été agrandi en 1931[41].
Mesplède était membre du « District de la zone de Lacq », avec 16 autres communes. Cette structure se transforme en communauté de communes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, le qui prend la dénomination de communauté de communes de Lacq.
Celle-ci fusionne avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes de Lacq-Orthez, dont la commune est désormais membre.
Mesplède est également membre en 2020 d'autres structures intercommunales[42] :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1889 | M. Carsuzàa | révoqué pour faux en écriture publique par décret du préfet des Basses-Pyrénées en date du 26 août 1889[44] | ||
1889 ? | 1895 | Pierre Rey[45] | Propriétaire | |
1931 | Jean Damien Costedoat | docteur en médecine demeurant à Arthez[46] | ||
1944 | 1945 | Adrien Cazenave | ||
1945 | 1961 | Damien Costedoat | DVD | Médecin Conseiller général d'Arthez-en-Béarn (1945 → 1961) Décédé en fonction |
1961 | 1995 | Léon Costedoat[47] | UDF | Médecin, fils du précédent Maire d’Arthez-de-Béarn (1995 → 2001) Conseiller général d'Arthez-en-Béarn (1979 → 1986) |
1995 | 2008 | Bernard Lafitte | ||
2008 | En cours (au 11 juillet 2020) |
Régis Cassaroumé | Agriculteur Vice-président de la CC de Lacq-Orthez (2020 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[48],[49] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[51].
En 2019, la commune comptait 344 habitants[Note 7], en augmentation de 3,61 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
572 | 480 | 564 | 583 | 668 | 622 | 621 | 608 | 584 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
581 | 547 | 561 | 533 | 508 | 501 | 504 | 456 | 459 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
472 | 434 | 437 | 410 | 424 | 424 | 417 | 387 | 331 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
373 | 359 | 375 | 333 | 358 | 332 | 330 | 324 | 316 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
353 | 344 | - | - | - | - | - | - | - |
L'église Saint-Germain-d'Auxerre[54] date de 1892.
Le vallon du Clamondé est un site naturel remarquable géré par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine[55] depuis 2004. Situé en bordure du ruisseau du même nom, au cœur d'un paysage bocager, ce vallon regroupe des milieux humides de grande qualité abritant des espèces rares et protégées. Classé site prioritaire au niveau régional, ce site renferme de véritables trésors écologiques.
![]() |
Les armes de Mesplède se blasonnent ainsi : d'or, coupé, au premier parti, en 1er de Béarn, en 2d au lion de sinople qui est d'Andoins (référence aux armes d'Arthez-de-Béarn à laquelle le hameau de Mesplède a longtemps été rattaché), et en pointe à une nèfle. |
« Affaire rapportée par M. Deschamps, inspecteur divisionnaire. Département des Basses-Pyrénées [Pyrénées-Atlantiques]. — Usines, autorisation préfectorale accordée au sieur Jean Prat pour établir un moulin sur une dérivation du ruisseau d'Aulet dans la commune de Mesplède. ».