La commune de Balansun se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 52 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, et à 19 km d'Artix[4], bureau centralisateur du canton d'Artix et Pays de Soubestre dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2].
La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Orthez[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5]:
Castétis (2,8 km), Mesplède (3,2 km), Sallespisse (3,8 km), Sarpourenx (4,0 km), Argagnon (4,1 km), Sallespisse (4,4 km), Maslacq (5,7 km), Orthez (5,8 km).
Sur le plan historique et culturel, Balansun fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
La commune est drainée par le ruisseau de Clamondé et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]
Moyenne annuelle de température: 13,4°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Orthez», sur la commune d'Orthez, mise en service en 1994[14] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[15],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 14,1°C et la hauteur de précipitations de 1 201,1 mm pour la période 1981-2010[16].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Pau-Uzein», sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 24 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[18], à 13,4°C pour 1981-2010[19], puis à 13,8°C pour 1991-2020[20].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la «directive Habitats»: le «gave de Pau»[22], d'une superficie de 8 194ha, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues[Note 7] encore vivace[23],[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Balansun est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[24],[25],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orthez, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,9% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (40,6%), forêts (32,1%), zones agricoles hétérogènes (15%), prairies (12,3%)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La commune est desservie par la route départementale 946[7].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Balansun est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Balansun.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[33]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[34].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 2009, 2013 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1983 et 2013
Toponymie
Le toponyme Balansun est mentionné en 1205 sous cette même forme (titres de Bérérenx[35]), et apparaît sous les formes
Balensun (XIIIesiècle[30], fors de Béarn[36] et 1323[37], États de Béarn),
Balensu (1343[30], notaires de Pardies[38]),
Valenssun (1385[30], censier de Béarn[39]),
Valencin (XIVesiècle[30], Jean Froissart, livre IV),
Balanssun (1536[30], réformation de Béarn[40]),
Balensun (XVIIIesiècle[37], carte de Cassini),
Balenzun (1793 ou an II[41]) et
Balensun (1801[41], Bulletin des lois).
Il a pour origine un nom d'homme latin Valentius avec le suffixe -unum[37].
Bellegarde est une ferme et un fief de la commune, relevant de la vicomté de Béarn, et mentionné en 1538[30], sous la graphie Belegarde (réformation de Béarn[40]).
Le fief de Friquet relevait de la vicomté de Béarn, et apparaît dans la réformation de Béarn[40] en 1538[30] sous la forme la maison de Fricquet.
Laheuguère, ferme de la commune, est citée dans la réformation de Béarn[40] au XVIesiècle, sous la graphie la Feuguere[30].
Saint-Martin désigne une ferme de Balansun, mentionnée dans le censier de Béarn[39] en 1385[30] (Sent-Marthii).
Tresarbres était un fief de Balansun, relevant de la vicomté de Béarn, qui comptait 400 arpents en 1538[30] (réformation de Béarn[40]).
Histoire
Des outils du paléolithique ancien et moyen ont été retrouvés à Balansun[44].
Paul Raymond[30] note que le fief de Balansun était vassal de la vicomté de Béarn.
En 1385, la commune comptait 27 feux et dépendait du bailliage de Pau.
Politique et administration
Liste des maires
Début
Fin
Nom
1792
1794
Pierre Cazaban
1794
1795
Jean Bousqué
1795
1797
Arnaud Tisnérot
1797
1800
Jacques Vispalie
1800
1803
Jean Bousqué
1803
1804
Arnaud Casaux
1804
1814
Arnaud Tisnérot
1814
1816
Jean Moureu
1816
1821
Boniface Timothée Desbordes Louboey
1821
1826
Jean Tisnérot
1826
1832
Jean Cammau dit Péhau
1832
1837
Léonard Moureu
1837
1841
Jean Caubet
1841
1848
Jacques Vispalie
1848
1848
Charles Guichebarou
1848
1858
Léonard Moureu
1858
1871
Pierre Lescurat
1871
1886
Jean Paraige
1886
1896
Jean Debaig
1896
1900
Jean-Baptiste Daugarou
1900
1912
Jean Debaig
1912
1942
Jean Maubecq
1942
1944
Jean-Baptiste Daugarou
1944
1946
Pierre Temboury
1946
1977
Alfred Debaig
1977
1995
Jean Sautié
1995
2001
Marie-Thérèse Maubecq
2001
2014
Anny Furbeyré
2014
en cours
Bénédicte Alcétégaray
Intercommunalité
La commune fait partie de quatre structures intercommunales:
la communauté des communes de Lacq Orthez;
le SIVU de Balansun / Castétis;
le Syndicat Eau et Assainissement des Trois Cantons;
le Syndicat d'Energie des Pyrénées-Atlantiques.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[45].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[47].
En 2019, la commune comptait 299 habitants[Note 11], en augmentation de 6,41% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
441
335
507
486
613
569
578
574
375
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
374
329
305
276
271
265
270
269
254
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
233
231
219
219
223
194
214
200
203
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
177
202
206
215
209
207
223
230
244
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
285
299
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[48].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
L'activité est essentiellement tournée vers l'agriculture (élevage).
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
Patrimoine religieux
L'église de l'Assomption-de-Notre-Dame.
L'église paroissiale de l'Assomption-de-Notre-Dame[49] date de 1850. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel.
Équipements
La commune dispose d'une école primaire regoupée en RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) avec l'école primaire de Castétis[50].
Personnalités liées à la commune
Gédéon de Catalogne, célèbre officier des Troupes de marine de la Nouvelle-France, également arpenteur et cartographe réputé de la Nouvelle-France, est né le 11 novembre 1663 dans une famille protestante béarnaise résidant à Balansun.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Titres de la commune de Bérérenx, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Fors de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit du xivesiècle (lire en ligne)..
Michel Grosclaude (préf.Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416p. (ISBN9782350680057, BNF35515059)., page 293
Notaires de Pardies, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385 (lire en ligne).
Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll.«manuscrits du XVIeauXVIIIesiècle».
G. Marsan, «Note sur cinq outils du paléolithique ancien et moyen découverts à Balansun (P.A.)», Revue d'Archéologie des Pyrénées Occidentales, vol.t. 5, , p.29-35 (lire en ligne)
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