Maussac est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Maussac | |
![]() Église de Maussac - façade sud-ouest - 2000. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Ussel |
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté |
Maire Mandat |
Nelly Simandoux 2020-2026 |
Code postal | 19250 |
Code commune | 19130 |
Démographie | |
Gentilé | Maussacois, Maussacoises |
Population municipale |
442 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 28′ 23″ nord, 2° 08′ 38″ est |
Altitude | Min. 555 m Max. 685 m |
Superficie | 13,78 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ussel (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Plateau de Millevaches |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://mairiemaussac.wixsite.com/accueil |
modifier ![]() |
La commune est traversée par la Luzège.
Outre des hameaux comportant des exploitations agricoles, la commune se répartit en trois pôles :
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Ambrugeat | ![]() | ||
Davignac | N | Combressol | ||
O Maussac E | ||||
S | ||||
Soudeilles | Darnets |
La commune est traversée dans le sens est-ouest par la ligne de Ligne de Tulle à Meymac (transversale sud de Lyon-Bordeaux) et l'autoroute A89.
La RN 89 la borde au sud.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Meymac », sur la commune de Meymac, mise en service en 1963[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 9,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 268 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 59 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Maussac est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ussel, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,9 %), prairies (35,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones urbanisées (1,9 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Maussac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 16,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 279 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 11 sont en en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2001. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, de Marèges, de l'Aigle, de Neuvic d'Ussel et de Marcillac, des ouvrages de classe A[Note 7] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[25].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Maussac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Un tumulus marque le point de jonction des communes de Maussac, Meymac et Davignac[27].
Près du hameau de la Forêt, plusieurs amas de pierres évoquent des structures écroulées. Le site a livré une hache polie. Quelques tessons de céramique commune, non tournés, peuvent dater de la fin du second Âge du fer ou même de l'époque d'Auguste. Des scories, associés à des fonds de creusets en céramique, se rapportent à une activité métallurgique[28].
Plusieurs gisements gallo-romains sont connus sur la commune.
La voie romaine Clermont-Périgueux passait la Luzège au sud des Chaussades, puis se dirigeait vers la Bole-Grande par les Marteaux[27].
Un ancien chemin venant d'Ussel se dirigeait vers Saint-Yrieix-le-Déjalat par le Sirieix[27].
Au bourg, des vestiges antiques sont signalés près de l'église[29]. Ils marquent l'emplacement d'une structure gallo-romaine, peut-être un sanctuaire.
À l'ouest de la gare de Lapleau, des tegulæ et des débris de céramique commune et sigillée indiquent la présence d'une construction gallo-romaine[27].
Près du hameau des Marteaux, la présence de tegulæ correspond à l'emplacement d'une structure antique[30].
Non loin de là, à 200 m à l'ouest de la ferme de la Varaze, une sépulture à incinération en coffre funéraire fut mise au jour fin 1965. Le socle et son couvercle ne s'assemblaient pas par un système de bourrelet et de feuillure comme c'est généralement le cas. Le coffre funéraire grossier, de forme quadrangulaire, renfermait une urne cinéraire en verre munie de deux anses massives en forme de M., brisée lors de la découverte.
Une minuscule lamelle d'or (1 cm2) se trouvait parmi les cendres et débris d'ossements, vraisemblablement en remplacement de la traditionnelle monnaie (obole à Charon) destinée à payer le franchissement du fleuve des Enfers. Le mobilier céramique était pratiquement inexistant[31].
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Blason | De gueules au chevron d'or accompagné de trois palmes de même, au franc-canton échiqueté de gueules et d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1936 | 1939 | Joseph Bourzeix (1900-1979) |
SFIC | |
1944 | 1965 | Joseph Bourzeix | PCF | |
mars 1995 | En cours | Nelly Simandoux | UMP-LR | Conseillère départementale du canton du Plateau de Millevaches (2015-2021) Suppléante du sénateur Claude Nougein (depuis 2014) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2019, la commune comptait 442 habitants[Note 8], en augmentation de 4,49 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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270 | 319 | 351 | 368 | 441 | 570 | 545 | 582 | 627 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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657 | 698 | 684 | 680 | 670 | 643 | 619 | 641 | 632 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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666 | 639 | 771 | 555 | 555 | 526 | 514 | 560 | 522 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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531 | 513 | 483 | 461 | 397 | 385 | 391 | 392 | 423 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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442 | 442 | - | - | - | - | - | - | - |