Massérac est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Massérac | |
L'église de Massérac. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis |
Intercommunalité | Redon Agglomération |
Maire Mandat |
Fabrice Sanchez 2020-2026 |
Code postal | 44290 |
Code commune | 44092 |
Démographie | |
Gentilé | Masséracéens |
Population municipale |
692 hab. (2019 ![]() |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 40′ 25″ nord, 1° 54′ 48″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 55 m |
Superficie | 18,78 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Redon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guémené-Penfao |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-masserac.fr |
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Très liée à l'histoire de la Bretagne, et limitrophe de la région administrative qui porte ce nom, la commune est située à la confluence du Don et la Vilaine. Massérac est couverte de marais, au sein desquels se situent le lac de Murin. Le village est empreint du souvenir de son fondateur, saint Benoît, comme en témoigne la chapelle qui porte son nom. La vocation agricole de Massérac s'atténue progressivement, l'activité économique se diversifiant, notamment dans le tourisme. La tendance au déclin démographique entamé au début du XXe siècle s'est inversée depuis 2006.
![]() |
La Chapelle-de-Brain | ![]() | ||
N | Guémené-Penfao | |||
O Massérac E | ||||
S | ||||
Avessac |
Massérac est située à 15 km à l'est de Redon, à 49 km au nord-est de Saint-Nazaire, à 51 km sud-ouest de Rennes, à 57 km au nord-ouest de Nantes et à 63 km à l'est de Vannes[1]. Les communes limitrophes sont Avessac et Guémené-Penfao en Loire-Atlantique, La Chapelle-de-Brain en Ille-et-Vilaine.
Le territoire de la commune est divisé en deux parties : le sud-est de la commune est un plateau en pente descendante de sud-est vers le nord-ouest ; le nord et une étroite bande à l'ouest sont des zones alluvionnaires très plates et humides[2].
La Vilaine traverse le nord de la commune d'est en ouest. Son lit est bordée d'une zone large et plate, abritant des zones marécageuses. Cette zone est parcourue de « bras » : bras de Via, bras du Cerné, bras Tortu, bras du Moulinet, bras des Travéniaux. Le Don coule du sud vers le nord à la limite de Massérac avec Avessac. Au niveau de l'embouchure du Don dans la Vilaine se trouve le lac de Murin. Il s'agit d'une grande cuvette aquatique et marécageuse colonisée par des roselières, ou par des prairies-roselières fauchées ou pâturées en bordure[3]. En 1999, les marais couvrent 800 hectares, soit 64 % du territoire de la commune[F 1].
Avec sa façade océanique orientée vers l'Ouest et un relief peu accentué, le climat de la Loire-Atlantique est de type tempéré océanique. Les hivers y sont doux (5 °C en moyenne), les étés faiblement chauds (18 °C en moyenne). Les précipitations sont fréquentes (surtout en hiver et au printemps) mais rarement violentes.
Les données qui suivent concernant le climat de cette zone sont extraites des relevés effectués à la station météorologique de Saint-Nazaire[4].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,6 | 2,9 | 4,2 | 5,9 | 8,8 | 11,5 | 13,4 | 13,1 | 11,2 | 8,5 | 5,1 | 3,3 | 7,5 |
Température moyenne (°C) | 5,6 | 6,2 | 8 | 10,2 | 13,2 | 16,4 | 18,6 | 18,2 | 16,3 | 12,8 | 8,6 | 6,3 | 11,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,6 | 9,5 | 11,9 | 14,5 | 17,7 | 21,4 | 23,9 | 23,4 | 21,3 | 17,1 | 12,2 | 9,3 | 15,9 |
Précipitations (mm) | 81,3 | 68,3 | 59,3 | 48,9 | 65,3 | 42,6 | 38 | 39,6 | 58 | 78,6 | 81,9 | 79,5 | 741,3 |
La commune est desservie par la gare de Massérac située sur la ligne Rennes - Redon.
Massérac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Redon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,6 %), prairies (28,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), zones humides intérieures (6,2 %), zones urbanisées (1,7 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Marzerac en 869, Macerac en 888[12] et 1062, Marserac en 1630[13],[14].
Massérac vient de[style à revoir] l'anthroponyme latin Massinius et du Suffixe -acum.[réf. nécessaire]
Massérac possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Macérac (écriture ELG, prononcé [ma.se.ʁɑk])[15]. En breton, son nom est Merzhereg[13].
La légende attribue la fondation du monastère à l'origine de la paroisse de Massérac à saint Benoît, moine originaire de Patras en Grèce. Le bâtiment est situé sur les rives du lac de Murin, au lieu-dit Paimbu. Benoît meurt en 845, la paroisse est remise en 897 par Alain le Grand, roi de Bretagne, à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Ce don octroie aux religieux le pouvoir seigneurial, aucun seigneur laïc n'ayant jamais régné sur ce fief. Le bourg de la paroisse s'édifie à l'écart de Paimbu, dans une zone moins soumise aux inondations. En 1710, Massérac subit une épidémie de peste causant une forte mortalité. Les habitants vivent principalement de l'agriculture et de la pêche sur le lac de Murin jusqu'au XXe siècle, période à partir de laquelle le tourisme prend une place importante[F 2].
Massérac est située dans le canton de Guémené-Penfao, arrondissement de Châteaubriant, dans le département de la Loire-Atlantique (région Pays de la Loire)[16]. Comme pour toutes les communes françaises comptant entre 500 et 1 500 habitants, le Conseil municipal est constitué de quinze membres en 2014[17].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Panhéleux | ||||
Hadet-Pierre de Penbu | ||||
Tailland | ||||
1834 | Pierre Menand | |||
Ricordel | ||||
1863 | Pierre Heuzé | |||
1888 | François Taillandier | |||
Maillet | ||||
Julien Frèrejouan | ||||
mars 2001 | En cours | Fabrice Sanchez[Note 3] | CPNT | directeur d'établissement supérieur |
Les données manquantes sont à compléter. |
Jusqu’au , Massérac faisait partie de l’ancienne communauté de communes du pays de Guémené-Penfao et a adhéré le à la communauté de communes du pays de Redon, qui est constituée de vingt-quatre communes du Morbihan, d'Ille-et-Vilaine, de la Loire-Atlantique, regroupées autour de Redon, et devenue en 2018 Redon Agglomération. La commune est représentée au conseil intercommunal par le maire et un élu communautaire[18].
Selon le classement établi par l'Insee, Massérac est une commune multipolarisée. Elle fait partie de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Guémené-Penfao. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[19]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 94 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 6 % dans des zones « très peu denses »[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2019, la commune comptait 692 habitants[Note 4], en diminution de 1 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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765 | 810 | 671 | 774 | 1 174 | 783 | 715 | 721 | 784 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
805 | 872 | 930 | 940 | 954 | 1 024 | 1 019 | 1 017 | 1 063 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 104 | 1 140 | 1 049 | 900 | 904 | 828 | 846 | 758 | 631 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
603 | 571 | 509 | 507 | 510 | 454 | 573 | 667 | 691 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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692 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,1 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 343 hommes pour 348 femmes, soit un taux de 50,36 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 0,6 |
5,0 | 75-89 ans | 9,6 |
20,0 | 60-74 ans | 16,8 |
19,0 | 45-59 ans | 17,9 |
20,4 | 30-44 ans | 20,3 |
13,1 | 15-29 ans | 11,7 |
22,3 | 0-14 ans | 23,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
Selon l'Insee, au , la commune comptait 60 entreprises : 8 dans l'agriculture, 4 dans l'industrie, 9 dans la construction, 30 dans le commerce, le transport et les services, et 9 dans l'administration, la santé et l'éducation. Ces entreprises sont petites et procurent 24 emplois salariés. Aucune d'entre elles n'emploie plus de neuf salariés, 54 n'en emploie aucun[27].
L'agriculture a vu sa superficie exploitée diminuer de 30 % entre 1988 et 2000 (de 906 à 608 hectares), tandis que l'élevage de volaille passait sur cette période de 3 594 unités à 544, le nombre de bovins passant de 1 100 à 1 008.
Il n'y a pas de médecin à Massérac, les plus proches sont situés à La Chapelle-de-Brain et Beslé-sur-Vilaine (Guémené-Penfao). Les infirmiers les plus proches se trouvent à Avessac et à Langon[28]. Un centre hospitalier est installé à Redon[29].
Massérac dépend de l'académie de Nantes. La commune gère l'école primaire publique Robert-Deschamps[30]. Le collège le plus proche se trouve à Guémené-Penfao, et le lycée se situe à Redon[31],[32],[33],[34],[35],[36].
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Au premier, de gueules à la crosse d'abbé d'argent ; au second, d'or à la bécassine passante de sable ; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable. La crosse évoque le monastère fondé par saint Benoît. La bécassine symbolise les marais. Les mouchetures d'hermine évoquent le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par Pierre Defoix (délibération municipale du ), enregistré le .
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