Mariac est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Mariac accueille 556 habitants appelés Mariacois et Mariacoises, ou encore Mariachous en occitan[1].
Mariac | |
Le quartier du Pont-de-Fromentières. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône |
Intercommunalité | Communauté de communes Val'Eyrieux |
Maire Mandat |
Marcel Cotta 2020-2026 |
Code postal | 07160 |
Code commune | 07150 |
Démographie | |
Gentilé | Mariacois |
Population municipale |
556 hab. (2019 ![]() |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 52′ 54″ nord, 4° 21′ 54″ est |
Altitude | Min. 508 m Max. 1 075 m |
Superficie | 16,39 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Le Cheylard (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Haut-Eyrieux |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mariac.fr |
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Cette commune se situe à 5,5 km du Cheylard et fait partie de la communauté de communes Val'Eyrieux.
Mariac est située au cœur des Boutières. Cette commune a une superficie de 1 638 hectares (dont 718 recouverts de forêts[2]) et s’étage de 502 à 1 073 m d’altitude. Cette altitude maximale est atteinte à Coudiol près de Cornuscle à la limite de la commune.
Cinq communes entourent Mariac. À l’est se trouve Accons, au sud Dornas, puis Saint-Andéol-de-Fourchades au sud-ouest, Arcens à l’ouest et enfin Saint-Martin-de-Valamas au nord.
Six hameaux appartiennent à la commune de Mariac. Il s’agit de Trapayac au nord de la commune, Chadenac au nord-ouest, Ribefaite, Seynac, Girond et Cornuscle au sud-ouest en prenant la D282. On peut également nommer les hameaux qui sont pour la plupart considérés comme des quartiers. À savoir Marijon, Tournay, Laroche de Tournay, Garnier, les Lèches, les Baumes, la Fabrique, l’Armurier et le Manson.
![]() |
Arcens Chanéac Saint-Martin-de-Valamas |
Jaunac Le Cheylard |
![]() | |
N | Saint-Barthélemy-le-Meil | |||
O Mariac E | ||||
S | ||||
Dornas Saint-Andéol-de-Fourchades Saint-Martial |
Saint-Christol Saint-Genest-Lachamp |
Mariac s’est développée le long de la Dorne qui la traverse d’ouest en est et qui est alimentée par le ruisseau de Girond qui provient du hameau du même nom.
Le pont de Fromentières permettait le passage du froment entre les deux berges de la rivière. Ce pont a donné son nom au lieu-dit le Pont-de-Fromentières qui fait partie de la commune de Mariac.
L'un des points culminants de Mariac est appelé Rocherine, il s'élève à 1 010 m d'altitude et est accessible par le GR420 à mi parcours entre Cornuscle et Chadenac de l'Ubac. Le serre de Jusclas (1 000 m) et le serre de Mourgue (985 m) sont accessibles eux aussi par le GR 420, ils se situent au nord de Chadenac de l'Ubac.
Deux routes départementales traversent Mariac. Il s’agit de la D 282 qui relie Cornuscle au Pont-De-Fromentières et la D 578 en direction du Cheylard à l’ouest et de Dornas à l’est.
Aucune.
La ligne Le Chambon - Le Cheylard dessert Mariac. Elle fonctionne un mercredi sur deux en semaines paires.
Mariac est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Cheylard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,1 %), prairies (11,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Mariac est composée principalement de maisons individuelles. Toutefois, il existe quelques logements sociaux de type HLM dans le hameau de Ribefaite, ainsi qu'au Pont-de-Fromentières dans la rue du Stade.
Le nom de la commune, est trop souvent rapportée sans aucune preuve tangible à un composé du nom latin Marius couplé au suffixe -acum, indiquant la possession, donnant domaine, ou villa de marius.
Le monastère de Marriaco est connu par le cartulaire de Saint-Chaffre.
Mariac a longtemps été un village d’agriculteurs et de paysans. À l’époque, Mariac comptait de nombreux élevages bovins et ovins ainsi que beaucoup de fermes. C’est grâce à la Dorne et la force motrice des eaux que des tanneries, des scieries, des moulinages et des fabriques se sont installés. Mais l’activité qui a su se dégager est le moulinage de la soie. Cette activité s’est peu à peu transformée jusqu’à la production actuelle de tissus de verre. Notamment grâce à l’usine de moulinage de M. Marius Chomarat[1], entreprise qui a évolué jusqu’à devenir la société Chomarat actuelle.
Mariac a de tout temps fait partie d’une seule paroisse. Mais dans les environs de 1853, la commune a été divisée en deux paroisses différentes[10]. À savoir la paroisse de Mariac (613 ha) et celle du Pont-de-Fromentières (876 ha). Plus tard en 1873, probablement à la suite de rivalités, le maire M. Adrien Jabon (1871-1881) avait mis en place le un projet de division de la commune, afin que Mariac et le Pont-de-Fromentières soient séparés en deux communes distinctes. Mais ce projet n’a pas abouti.
Ces rivalités entre Pontois et Mariachous n’existent plus à l’heure actuelle. On peut supposer que ces petits différends étaient dus à des querelles de clocher[1]. La langue occitane, quant à elle, a longtemps été parlée dans la commune, elle est de plus en plus supplantée par le français. Cependant, le « patois » est encore beaucoup parlé par les anciens de la commune. Mais malheureusement, cette langue n’est plus transmise aux générations nouvelles. Bien que chaque année l’Ardecho, un chant traditionnel en patois, soit chanté lors de l’Ardéchoise.
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[11] :
Candidat | Premier tour | Second tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | ||
Eva Joly (EÉLV) | 10 | 2,04 | |||
Marine Le Pen (FN) | 103 | 20,98 | |||
Nicolas Sarkozy (UMP) | 134 | 27,29 | 243 | 52,37 | |
Jean-Luc Mélenchon (FG) | 58 | 11,81 | |||
Philippe Poutou (NPA) | 3 | 0,61 | |||
Nathalie Arthaud (LO) | 7 | 1,43 | |||
Jacques Cheminade (SP) | 1 | 0,20 | |||
François Bayrou (MoDem) | 51 | 10,39 | |||
Nicolas Dupont-Aignan (DLR) | 12 | 2,44 | |||
François Hollande (PS) | 112 | 22,81 | 221 | 47,63 | |
Inscrits | 589 | 100,00 | 589 | 100,00 | |
Abstentions | 87 | 14,77 | 81 | 13,75 | |
Votants | 502 | 85,23 | 508 | 86,25 | |
Blancs et nuls | 11 | 1,87 | 44 | 7,47 | |
Exprimés | 491 | 83,36 | 464 | 78,78 |
Mariac fait partie de la zone naturelle du Moyen-Vivarais et plus précisément des Boutières. Toutefois Mariac ne fait pas partie de la communauté de communes des Boutières. Mariac fait également partie du parc naturel régional des Monts d’Ardèche depuis décision du conseil municipal du .
Mariac est adhérente au Sivu des Inforoutes de l’Ardèche depuis le [12].
Mariac faisait partie de la communauté de communes du Pays du Cheylard depuis le , date de création de cette communauté de communes. Désormais elle a intégré la communauté de communes Val'Eyrieux depuis le .
Cinq maires seulement ont été élus depuis 1945 à Mariac :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Louis Bonnet | ||||
Louis Roux | ||||
Abel Mariac | ||||
Maurice Roche[13] | DVG | Instituteur retraité | ||
En cours (au ) |
Marcel Cotta[14] | DVG |
Aucune.
Étant entourée par de nombreuses communes appartenant au parc naturel régional des Monts d'Ardèche, Mariac en fait partie depuis le .
Aucun.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2019, la commune comptait 556 habitants[Note 3], en diminution de 11,46 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 150 | 1 006 | 1 229 | 1 185 | 1 260 | 1 442 | 1 358 | 1 331 | 1 336 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 279 | 1 313 | 1 280 | 1 237 | 1 192 | 1 175 | 1 219 | 1 249 | 1 291 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 140 | 1 160 | 1 063 | 937 | 946 | 937 | 911 | 812 | 796 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
734 | 820 | 816 | 789 | 788 | 732 | 710 | 644 | 581 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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556 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,7 % la même année, alors qu'il est de 31,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 276 hommes pour 288 femmes, soit un taux de 51,06 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,19 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 1,8 |
9,6 | 75-89 ans | 16,2 |
25,0 | 60-74 ans | 21,9 |
29,4 | 45-59 ans | 25,9 |
14,6 | 30-44 ans | 12,0 |
11,7 | 15-29 ans | 9,5 |
0,0 | 0-14 ans | 12,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 90 ou + | 2,4 |
8,6 | 75-89 ans | 11,2 |
20,1 | 60-74 ans | 20,3 |
21,7 | 45-59 ans | 20,7 |
16,9 | 30-44 ans | 16,5 |
14,4 | 15-29 ans | 13 |
17,4 | 0-14 ans | 15,8 |
Mariac est située dans l'académie de Grenoble.
La ville administre 1 école maternelle et 1 école élémentaire communales. Il existait également une école catholique ouverte en 1971, Les Tilleuls qui accueillait des élèves de 2 à 11 ans. Cette école est fermée depuis le .
Mariac disposait d'un cabinet de médecine générale dans lequel deux médecins officiaient à tour de rôle. Ce cabinet a été fermé.
Des terrains de tennis et de foot ainsi qu’un site d’escalade de 60 voies sont mis à disposition des jeunes. Un terrain de pétanque permet également aux boulistes du village d’organiser des tournois. Récemment, un espace d’animation a été mis en place et abrite une garderie, une cantine et un petit centre de loisirs.
Mariac dispose également de deux aires de jeux : une à côté de la mairie et l'autre appelée Manu-Plage près du pont de Garnier.
Mariac est un village attractif pour les ménages. La Société Textiles et Plastiques Chomarat offre de nombreux emplois aux habitants dans le secteur de la fibre de verre. De plus, la ville du Cheylard propose des emplois grâce à l’entreprise de bijouterie Groupe GL et la fabrique de machines à embouteillage Perrier. De plus, Mariac compte une dizaine d’agriculteurs dans l’horticulture, l’apiculture et la production locale de volailles, de fromage de brebis et de laine de mouton.
Selon l’enquête de l’INSEE en 1999[22], les revenus moyens par ménage sont de l’ordre de 14 606 € par an, alors que la moyenne nationale est de 15 027 € par an. Aucun foyer n’est soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune.
Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 16 998 €, ce qui place Mariac au 11 014e rang parmi les 30 687 communes de plus de 50 ménages en métropole[23].
En 1999, la population de Mariac se répartissait à 45,7 % d’actifs, ce qui est légèrement supérieur au 45,2 % d’actifs de la moyenne nationale, 20,5 % de retraités, un chiffre également supérieur au 18,2 % national. On dénombrait également 23,5 % de jeunes scolarisés et 10,3 % d’autres personnes sans activité.
Le taux d’activité de la population des 20 à 59 ans de Mariac était de 86 %, avec un taux de chômage de 6,8 % (en 1999), donc bien inférieur à la moyenne nationale de 12,9 % de chômeurs[24].
Répartition des emplois par domaine d’activité
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d’entreprise | Cadres, professions intellectuelles | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers | |
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Mariac | 6,5 % | 9,1 % | 5,2 % | 10,4 % | 24,7 % | 44,2 % |
Moyenne nationale | 2,4 % | 6,4 % | 12,1 % | 22,1 % | 29,9 % | 27,1 % |
Sources des données : INSEE[22] |
Mariac offre quelques services, notamment une boulangerie et un garage automobile, un bar et un magasin de chaussures, une épicerie, mais des commerces plus importants (supermarché) sont installés à La Palisse (zone industrielle du Cheylard). Mariac dispose également d’une garderie, d’une bibliothèque, d’une salle des fêtes et d’un club du troisième âge.
Depuis 2004, Mariac est couverte par un relais de téléphonie mobile. En , un pylône d’accès Wi-Fi (Numéo) avait été installé au Serre-en-Don, rendant accessible le haut débit à une grande partie de la commune. Mariac a aussi accès à l’ADSL par ligne téléphonique, depuis l'installation d'un répartiteur à Pont de Fromentières. Un hotspot est en cours d'installation près de la mairie afin de proposer un accès wi-fi.
Il s’agit d’une église du XIIe siècle de style romano-gothique[25],[26] dédiée à saint Étienne, patron de la paroisse. Cette église a été restaurée en 1962[27]. Elle possède un clocher-peigne et un calvaire classé monument historique.
Construite en 1853, elle remplace le petit clocheton du Pont-de-Fromentières.
Le pont de Garnier est daté du milieu du XVIIIe siècle[28], il se situe à l’entrée de Mariac. Il permet l’accès à la ferme de Garnier.
La tradition indique qu'un tunnel relierait la ferme de Garnier à l’ancien relais de chasse situé sur l’autre rive de la Dorne.
Il se situe sur la rive gauche de la Dorne et date de 1770, il appelait à la messe jusqu’à la construction de l’église du Pont-de-Fromentières en 1853.
Girond est un hameau pittoresque situé sur la D282 entre Seynac et Cornuscles. Il est animé par l'association « Les amis de Girond ». Cette dernière met en avant le four banal, le jardin des plantes médicinales, une collection d'outils ardéchois utilisés dans les champs et d'autres choses encore. Le four à pain est notamment utilisé lors des fêtes, sa restauration a été demandée en 1971 par l’abbé Michel.
Construite en 2005, d'une longueur de 25 m, elle relie le stade à l’ancienne mairie. Cette passerelle a été conçue afin de permettre un accès aux personnes à mobilité réduite, grâce à une rampe.
Les nouveaux bâtiments de la mairie accueillent une agence postale, une bibliothèque et une salle d’activités.