Marcillac-Saint-Quentin est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Marcillac et Saint-Quentin (homonymie).
Marcillac-Saint-Quentin | |
Une ruelle du village de Marcillac. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Arrondissement | Sarlat-la-Canéda |
Intercommunalité | Communauté de communes Sarlat-Périgord noir |
Maire Mandat |
Michel André 2020-2026 |
Code postal | 24200 |
Code commune | 24252 |
Démographie | |
Population municipale |
815 hab. (2019 ![]() |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 57′ 05″ nord, 1° 12′ 50″ est |
Altitude | Min. 121 m Max. 327 m |
Superficie | 16,46 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sarlat-la-Canéda (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sarlat-la-Canéda |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Comprise dans l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, la commune de Marcillac-Saint-Quentin se trouve en Périgord noir, dans le quart sud-est du département de la Dordogne.
Marcillac-Saint-Quentin est limitrophe de six autres communes. Au sud-ouest, son territoire est distant d'environ 400 mètres de celui de Marquay.
La Chapelle-Aubareil | Saint-Geniès | |
Tamniès | ![]() |
Saint-Crépin-et-Carlucet |
Sarlat-la-Canéda | Proissans |
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Marcillac-Saint-Quentin est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c3b-c, date du Coniacien moyen à supérieur, composée de calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes à bryozoaires et gastéropodes, à niveaux gréseux (formation des Eyzies). La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 808 - Sarlat-la-Canéda » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène | non présent | ||||||||||||||
Néogène (2.58 - 23.03) |
non présent | ||||||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
non présent | ||||||||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
Supérieur |
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inférieur | non présent. | ||||||||||||||
Jurassique (≃145.0 - 201.3) |
non présent | ||||||||||||||
Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | ||||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
non présent |
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 121 m et 327 m[5],[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[8]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 16,46 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 16,98 km2[3].
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par la Grande Beune et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 7,5 km de longueur totale[14],[Carte 1].
La Grande Beune, d'une longueur totale de 22,79 km, prend sa source dans la commune de Saint-Geniès et se jette dans la Vézère en rive gauche au sud du bourg des Eyzies[15]. Elle arrose la commune au nord-est sur près de trois kilomètres, lui servant de limite face à Tamniès sur près de deux kilomètres, en deux tronçons séparés.
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont » et « Vézère-Corrèze ». Le SAGE « Dordogne amont », dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[16]. Le SAGE « Vézère-Corrèze », dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[17]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [18].
La quasi-totalité du territoire communal dépend du SAGE Vézère-Corrèze. Du nord-est au sud-est, seules quelques portions minimes font partie du bassin versant de l'Énéa et sont rattachées au SAGE Dordogne amont.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[19]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[20].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[23] complétée par des études régionales[24] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sarlat », sur la commune de Sarlat-la-Canéda, mise en service en 1995[25] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[26],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 854,5 mm pour la période 1981-2010[27]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, dans le département du Lot, mise en service en 1961 et à 27 km[28], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[29], à 12,7 °C pour 1981-2010[30], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[31].
Marcillac-Saint-Quentin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[32],[33],[34].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35],[36].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46 %), zones agricoles hétérogènes (45,5 %), prairies (8,4 %)[37].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le territoire de la commune de Marcillac-Saint-Quentin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[38]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[39].
Marcillac-Saint-Quentin est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[40]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[41],[42].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2013, par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[38].
En occitan, la commune porte le nom de Marcilhac e Sent Quentin[43].
En 1944, deux jeunes appartenant au groupement 36 des Chantiers de la jeunesse, sont tués sous le feu allemand dans la commune[44].
Les communes de Marcillac et de Saint-Quentin ont, dès 1790, été rattachées au canton de Marquay qui dépendait du district de Sarlat jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », les deux communes sont rattachées au canton de Sarlat (devenu canton de Sarlat-la-Canéda en 1965) dépendant de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[5].
En 1827, les communes de Marcillac et de Saint-Quentin fusionnent sous le nom de Marcillac-Saint-Quentin.
Fin 2002, Marcillac-Saint-Quentin intègre la communauté de communes du Sarladais. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Périgord noir, renommée quelques mois plus tard en communauté de communes Sarlat-Périgord noir.
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[45],[46].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | 1974 | André Dubois | ||
1974[47] | mai 2020 | Jean-Pierre Doursat | PS[48] | Retraité |
mai 2020 | En cours | Michel André |
Dans le domaine judiciaire, Marcillac-Saint-Quentin relève[49] :
Jusqu'en 1827, les communes de Marcillac et de Saint-Quentin étaient indépendantes.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 |
---|---|---|---|
498 | 435 | 457 | 480 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[52].
En 2019, la commune comptait 815 habitants[Note 9], en augmentation de 3,69 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,88 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
120 | 97 | 117 | 112 | 575 | 603 | 479 | 450 | 628 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
650 | 686 | 641 | 654 | 576 | 616 | 633 | 628 | 597 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
567 | 586 | 580 | 486 | 477 | 445 | 442 | 438 | 412 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
378 | 406 | 407 | 454 | 598 | 664 | 728 | 756 | 791 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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775 | 815 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2015[56], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 392 personnes, soit 50,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (quarante-cinq) est resté stable par rapport à 2010 et le taux de chômage de cette population active s'établit à 11,5 %.
Au , la commune compte 82 établissements[57], dont trente-cinq au niveau des commerces, transports ou services, dix-huit dans la construction, dix-huit dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept dans l'industrie, et quatre relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[58].
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